j'ai trouvé qu'il arrivait à parler avec beaucoup de délicatesse d'un sujet vraiment extrêmement difficile. Ce qui me braque, c'est de voir arriver si vite dans les commentaires le dénigrement de son ressenti et de son vécu.
Mais tu ne trouves pas que la question du consentement et du discernement ne se pose pas? C'est quand même ce qui caractérise en général le fait d'être une victime. Pour certains aspects du témoignage (notamment des avantages en nature non déclarés), ça ressemble nettement plus à de la complicité de fraude fiscale qu'à de l'emprise psychologique.
Sur internet, on peut raconter n'importe quoi, et les mouvements plus ou moins sectaires ont pris beaucoup d'avance sur les techniques de manipulation des masses, en diffusant des fake news sans même chercher à leur donner un semblant de véracité. Je ne pense pas que ça soit le cas ici, mais il pourrait très bien s'agir d'un témoignage complètement inventé (je pense pour ma part qu'il est plutôt romancé et mélangé entre plusieurs expériences distinctes). Ça me semble tout à fait naturel de se demander si ce témoignage introductif à une série de théories claquées au sol n'est pas destiné à "accrocher" le lecteur avec une histoire destinée à crédibiliser l'orateur en tant que victime (et donc "lanceur d'alertes" sur les questions de libertés individuelles).
La chose primordiale dont les victimes de traumatismes ont besoin quand elles s'en sortent, c'est de validité et de légitimation
OK, mais c'est à quel moment qu'on peut dire exactement "ton truc est délirant, il ne m'intéresse pas et pourrait arriver des gens un peu fragiles dans tes théories farfelues"? Même si son journal était véridique et sincère, ça resterait quand même un essai prosélyte pour des thèses politiques paranoïaques…
C'est marrant, au début c'était en effet assez intriguant, et puis très rapidement je me suis demandé si ça n'était pas un peu du mytho, avant ce coq à l'âne sur le passe vaccinal et la succession de théories farfelues qui suivent.
Ce qui ne semble pas coller avec cette histoire d'employeur, c'est le décalage entre le statut supposé (cadre sup) et son absence totale de réaction quand l'employeur franchit des lignes rouges. Je pense que pour beaucoup d'entre nous, du salaire non-déclaré, un bail non-déclaré, des accidents de travail non-déclarés, sont des lignes rouges évidentes. Je trouve que quelque chose cloche; ce genre de relations avec un employeur, on peut l'avoir quand on est sans-papiers, qu'on n'a pas forcément les connaissances pour se défendre, qu'on vient d'un milieu au le travail au black est courant… Bien sûr, il est très fréquent que les cadres se plaignent de leur charge de travail ou d'avoir du mal à se déconnecter, mais ça me semble être un type d'emprise très différente de ce qui est décrit dans le journal. Un peu comme si cette histoire était un mélange de deux histoires très différentes.
Après, comme la suite est complètement barrée, il n'est pas impossible que ce soit la retranscription subjective de la manière dont l'auteur du journal a vécu une relation difficile avec son employeur, et cette version est peut-être un peu décalée avec la réalité.
Un truc qui me fait tiquer par exemple, c'est le passage sur le fait de devenir sans-domicile. Il y a peu de détails, mais ça me semble probablement inventé. J'ai de nombreux collègues qui adressent tous les papiers administratifs sur leur lieu de travail (parce qu'ils changent souvent de domicile par exemple) : caf, sécurité sociale, etc. Pour un justificatif de domicile, une facture de téléphone portable suffit. Pour la domiciliation fiscale, il faut demander un rattachement communal (c'est assez courant, il y a plein de gens qui n'ont pas d'adresse postale : quand on vit sur un bateau ou dans une caravane, chez des amis, quand on est SDF…), et ça, normalement, c'est les services concernés (impôts…) qui auraient dû le suggérer à l'auteur (genre, les impôts ne vont pas lui envoyer de relevé parce qu'il fournit l'adresse de son employeur :-) ). Bref, le système est souple, et si son histoire est vraie, elle décrit surtout une emprise psychologique (l'employeur lui a peut-être fait croire qu'il n'avait pas le droit d'utiliser son adresse) plutôt qu'un problème pratique, puisqu'il n'y a aucune ambiguité légale (on a le droit de recevoir du courrier personnel sur son lieu de travail et l'employeur n'a pas le droit de l'ouvrir).
Je montrerai dans une prochaine vidéo comment la notion de serf est identique à la notion de citoyen parce qu’elle détermine un homme par son attachement à la terre.
Ah tiens il faut que je fasse une vidéo où je monterai que la notion de cassoulet est identique à la notion de jurisprudence parce qu'elle détermine un haricot par son attachement à la justice.
Et sur le fond, tout le monde est au courant que la relation employeur-employé est asymétrique et qu'elle peut être parfois vécue comme une forme de servitude, mais ça vient d'une volonté de ne pas comprendre la définition de liberté (il y a d'ailleurs de très bonnes vidéos sur Youtube sur la chaine de Mr Phi). On les libre de quitter son emploi comme on est libre de marcher sans chaussures 5h dans la neige : il n'y a pas de loi contre ça, on n'ira pas en prison, rien ne nous empêche de le faire. Le fait qu'on ne souhaite pas le faire parce qu'on tient à ses doigts de pieds, c'est autre chose, et c'est la différence entre un droit comme le droit de vote (l'État a le devoir de faire en sorte que ce droit puisse s'exercer) et un droit comme le droit d'avoir une tour Eiffel en plastique rose dans ses toilettes (l'État n'interdit pas d'avoir une tour Eiffel en plastique rose dans ses toilettes—même si le bon goût le devrait --, mais il n'a pas l'obligation de vous trouver une fournisseur de tour Eiffel en plastique rose à prix raisonnable, et si personne n'en fabrique, ou s'il vous le vend 1M€ pièce, bah vous ne pourrez pas exercer votre droit).
Pour ton second paragraphes tu présente la choses comme si ces entreprises avaient du mal à rentrer dans leurs frais. Ce qui n'est clairement pas le cas.
Ah non non, je ne pleure pas du tout sur ces entreprises. C'est juste que du point de vue de l'entreprise, faire des milliards de bénéfices ne justifie pas de se lancer dans des projets non/peu rentables. C'est peut-être un raisonnement de partculier (milliardaire?) de se dire "OK, je peux consacrer une partie de ma fortune à des oeuvres ou des choses que je pense bénéfique à l'humanité" (après, que ça le soit vraiment, c'est une autre histoire), mais ça n'est pas comme ça que fonctionnent les grosses entreprises. Au contraire même, si une activité de l'entreprise fait 20% de marges, et que de produire des anti-paludéens fait 5% de marge, l'activité "anti-paludéeens" risque de dégager.
Du coup, je ne pense pas qu'on puisse s'imaginer que le fait de faire des bénéfices astronomiques puisse inciter ou justifier un investissement dans des activités moins rentables. À la limite, l'image de marque pourrait être une raison plus convaincante qu'un petit bénéfice.
J'ai aussi l'impression qu'on demanderait aux boîtes pharma de prendre les décisions qu'on ne veut pas prendre : comment prioriser quelle maladie traiter, etc. Mais évidemment, les boîts pharma font des priorités en terme de rentabilité potentielle, ce qui ouvre les critiques du style "ils ne font que des trucs rentables".
Tout ceci me semble un sac de noeuds impossible à défaire. Concètement, ce qui se passe, et ce qui va se passer dans les 15 ans qui viennent, c'est que les boîtes pharma arrivent avec des médocs, développés sur leurs fonds propres et sur les fonds des États via moult subventions et avantages fiscaux, et chaque pays négocie le prix de vente. Il n'y a aucun mécanisme permettant de baser le prix du médicament sur le coût réel de son développement, puisque ce coût est de toutes manières difficile à calculer (il faut aussi prendre en compte les investissements dans des voies de R&D qui n'ont débouché sur rien, etc). La négociation va plutôt porter sur les bénéfices attendus du médoc, si l'intérêt du médoc est faible par rapport à l'existant, s'il touche plutôt les pauvres, etc., on ne va pas vouloir trop payer. Au passage, ça incite les boîtes à "optimiser" les estimations scientifiques d'efficacité, à vendre hors AMM, etc. Et à ne pas développer des choses qui seront difficiles à vendre.
Pour l'entreprise c'est d'avoir une activité à faible rentabilité1, mais garantie. Pour l'État c'est un choix politique.
Est-ce que ça n'est pas plus ou moins ce qui est fait avec le crédit impôt recherche ou autres artifices fiscaux qui cherchent à rendre attractif pour les entreprises les activités non-rentables? Ça marche moyen moyen, quand même…
Je ne comprends pas grand chose à la finance internationale, mais j'ai l'impression que les activités peu-rentables sont justement très peu attractives, même si elles semblent sécurisées. Il existe trop de placements "sûrs" et peu rentables (typiquement, financement des dettes des grosses entreprises et des États), les actionnaires veulent de la rentabilité (capitalisation boursière pour les entreprises jeunes, dividendes pour les entreprises établies). Les "big pharma" sont très rentables, mais pas encore assez pour les actionnaires, qui coupent les investissements et la masse salariale pour encore plus de rentabilité immédiate. Est-ce que ces entreprises sont intéressées par des partenariats avec les États, pour des objectifs de rentabilité modeste? J'en doute un peu…
L'État peut très bien rentrer au capital de certaines entreprises stratégiques, il le fait d'ailleurs très bien. Je n'ai jamais remis ça en question. Mais même si l'État prenait 50% de Sanofi, il resterait Johnson, Novartis, Roche, Pfizer, Merk, etc. Et là, j'aimerais bien comprendre comment tu prends le contrôle d'une entreprise étrangère, cotée à l'étranger.
Et puis, même si c'était possible, tu sors d'où l'argent pour contrôler 51% de Roche? (dans les 300 milliards de capitalisation) Et une fois au capital, tu fais quoi? Tu leur fait produire des médocs à perte pour les pays pauvres? Tu ouvres la totalité des brevets? Ta capitalisation va descendre à 10% de la valeur initiale, tu auras perdu des centaines de milliards, pour un bénéfice public bien incertain?
Alors OK, idéalement, on se dit que quand l'État contrôle, il pourrait faire plus attention à la gestion des stocks, éviter les pénuries, ne pas masquer les scandales sanitaires… Mais est-ce vrai? L'État est en général un bien mauvais gestionnaire, il utilise les boîtes qu'il contrôle pour recaser les anciens ministres et les copains, il prend des décisions absurdes (forcer EDF à fermes des centrales…), et même quand il contrôle tout le capital et qu'il dispose d'un budget sans fond (SNCF), il est incapable de développer le réseau, le fret, d'assurer un climat social convenable… Donc, pour en revenir à l'exemple des pénuries, qu'est-ce qui pourrait faire croire qu'un contrôle de l'État les éviterait? On risque d'avoir des procédures bureaucratiques très lourdes, des schémas de décisions faisant intervenir les préfets, les conseillers départementaux et les recteurs d'académie, et les pénuries seraient résorbées en 3 ou 4 ans.
Pourquoi ne pas plutôt partir du principe qu'en théorie, l'État pourrait controler le fonctionnement de certains pans de l'économie, mais qu'en pratique il est très mauvais à ça? Ça n'est même pas vraiment un problème de gouvernement, c'est plutôt que la fonction publique n'est pas organisée pour gérer ça. Qu'elle s'occuppe déja d'organiser ses services avant d'essayer d'intervenir ailleurs.
Quelque chose qui, à mon avis, fonctionnerait beaucoup mieux, serait de réguler l'économie par le respect de règles. Pour ça, il faudrait des inspecteurs du travail et des services de l'État compétents, mais ça c'est de son ressort. On pourrait par exemple automatiquement transférer un brevet d'exploitation dans le domaine public quand l'industriel est incapable de produire assez ou de manière régulière (perdre des brevets d'exploitation, ça c'est une menace sérieuse). On pourrait avoir un système d'amendes dissuasives en cas de manquements, on pourrait également veiller à ce que les entreprises ne perdent rien à publier les données sanitaires qui ne sont pas à leur avantage, imposer la transparence dans ce domaine, etc. Ça c'est ce que les États sont censés faire, plutôt que de jouer à remplacer les industriels.
Tout a toujours un coût. Il te faut une métrique pour évaluer le service rendu, mais tu ne peux pas empêcher que cette métrique puisse être convertie en euros. Par exemple, tu peux considérer que le fait de délivrer des cartes d'identités ne puisse pas être un service rentable : les cartes sont gratuites, et si le service s'arrêtait, il n'y aurait probablement que peu de conséquences sur l'économie (les gens se feraient faire des passeports). Donc là, tu as quelque chose que tu ne peux pas convertir en euros qui rentrent. Par contre, tu peux compter les euros qui sortent. Peut-être 100, ou 200€ par carte. Donc la carte a un coût, et tu peux réorganiser tes services pour essayer de diminuer le coût par carte, puisque c'est une charge pour la collectivité, et qu'une partie substantielle de la population ne voit pas d'un bon oeil qu'un service géré par l'État soit très coûteux. Pire, il est peut-être possible que sous-traiter ce service a une boîte privée permette des économies, tout du moins en apparence. Et voila, tu es parti dans une sorte de raisonnement logique qui va mener à la disparition d'un service public.
Bien sûr, on peut au final être tentés par l'idée de ne plus payer les services régaliens. On finance par de la dette et/ou par la planche à billets, et du coup, ça revient à diluer le coût sur l'ensemble de l'économie. C'est ce que font les USA pour leur budget militaire par exemple. Comme c'est un coût constant sur une devise, c'est un impôt qui n'est pas progressif, et c'est plutôt bien pour les riches. Par ailleurs, c'est impossible en Europe puisque le respect des règles comptables est à la base de notre monnaie commune. Ça n'est pas comme s'il y avait une solution facile. L'argent des États c'est toujours un peu magique (quand il n'y en a plus, il y en a encore, et c'est pas si grave que ça), mais quand on fait n'importe quoi avec des gens innocents doivent aller manger dans des poubelles pendant 20 ans.
Sans être en désaccord avec le commentaire ci-dessus, un autre problème pourrait résider dans le fait de devoir conjuguer santé avec rentabilité.
Bah, à moins d'imaginer que les médocs soient produits dans des usines d'État, il faut bien qu'un industriel prenne en charge au moins la fabrication, l'emballage, etc. Après, l'État pourrait acheter des brevets, financer la R&D et les tests, et sous-traiter la fabrication. Mais 1) Big Pharma, c'est un marché mondial, et si une boîte tient à fabriquer elle-même ses médocs et ne pas vendre ses brevets, je ne vois pas comment l'en empêcher, à moins de sortir de tous les traités commerciaux internationaux (spoiler : ça n'arrivera pas), 2) ça risque d'être tellement inefficace que ça coûtera plus cher que d'acheter les médocs à une boîte qui rémunère grassement ses actionnaires.
Je pense qu'en effet, le système marche sur la tête (et je pense que beaucoup de gens le voient bien et sont d'accord avec ça), mais il semble juste très difficile de le réparer. L'État ne veut pas financer la R&D sur les médocs, parce qu'il n'en n'a pas vraiment les moyens, parce qu'il n'est pas tellement clair de comment ça peut fonctionner dans un contexte international (on crée une entreprise pharma d'État? on nationalise une boite existante? on nationalise toutes les boîtes? Comment peut-on nationaliser une entreprise étrangère?). On pourrait subventionner l'industrie pharma, afin de la rendre plus rentable, mais ça reviendrait à engraisser un canard à foie gras. On est aussi bien contents que big pharma encaisse les pertes quand les tests foirent (on peut parler de milliards de pertes, qui sont bien sûr en partie tamponnées par des bricolages fiscaux).
Le plus simple, ça serait évidemment de confier la R&D sur des médocs non-rentables (maladies rares, maladies "de pauvres", etc) à une structure gérée par l'État, qui pourrait vendre ses brevets à bas prix aux industriels qui produiraient des génériques. Une sorte de puits sans fond, qu'on pourrait remplir en partie avec les subventions qu'on ne verserait plus à big pharma. Mais ça ne pourrait pas constituer plus que quelques % des médicaments, donc pas vraiment une solution… et pas de changement avant 10 ou 15 ans, le temps que les premiers médocs arrivent sur le marché. J'ai du mal à imaginer que ça puisse être une solution.
La citation est tronquée pile comme il faut pour lui faire dire ce que son auteur ne voulait pas lui faire dire. Tout le paragraphe précédant explique que l'ocytocine est métabolisée très rapidement quel que soit son mode d'administration, et c'est pour ça qu'il faut trouver une autre molécule, qui puisse être donnée par voie orale et atteindre le cerveau.
La non-brevetabilité est avancée comme une raison suppémentaire à ne vas investir dans cette direction (la phrase commence par "Dernier point : ", comme quoi il y en avait de nombreux autres).
Quelque chose qui n'est jamais expliqué par les tenants des théories à base de "big pharma est pourri" : pourquoi est-ce que le développement d'un nouveau médicament est-il tellement cher? En partie, c'est à cause des règles sanitaires et des longs et coûteux protocoles de test précédent la commercialisation des molécules. C'est difficile d'avoir des estimations fiables (ça dépend du médoc, de l'entreprise, et c'est évidemment très secret), mais en gros, le cout d'un médoc représente autant de R&D que de tests pour obtenir les autorisations. Je ne prétend pas qu'il faille assouplir les protocoles, mais ce qu'on exige en terme de tests (efficacité et effets secondaires) pour chaque médicament est énorme, et pose une barrière très haute sur la rentabilité.
Il y a donc évidemment quelque chose qui ne va pas dans notre système. Même si une entreprise pharma récupérait une molécule efficace avec 0€ de brevet et 0€ de coût de fabrication, il y aurait toujours plusieurs centaines de M€ de tests cliniques avant commercialisation. En fonction de la rareté de la maladie et de ce que la société serait prête à mettre dedans, il est donc probable que ce médoc "gratuit" serait tellement cher à commercialiser qu'il pourrait ne pas être rentable. C'est quand même un énorme problème, non?
Sur celui là, je doute quand même que ça soit involontaire… Ça ne prend pas beaucoup d'expérience pour réaliser que "anal" ne saurait en aucun cas être une abbréviation acceptable pour "analyse" ou "analysis", que ça soit pour un nom de fichier ou un nom de fonction.
Bien entendu, je dispose dans mes archives de quelques fichiers "AnalSummary" ou "PlotAnal", comme tout le monde.
Bah j'aurais tendance à penser que ça va concerner tout plein de langues… D'après le Wiktionnaire, caco en latin (-> cacare pour l'infinitif), « De l’indo-européen commun *kakka 1 qui donne κακκάω, kakkáô et aussi κακός, kakós (« mauvais ») en grec ancien, kacken, Kacke en allemand. kakken en néerlandais, какать en russe, kakat en tchèque, քաք, kak en arménien.»
Catalan : cagar
Espagnol : cagar
Français : chier, faire caca
Italien : cacare
Roumain : căca
Le dériver "caguer" de l'occitant est très courant dans le sud de la France.
Ceci dit, "Kagi" c'est aussi un nom de famille, donc ça vient peut-être de là. Wikipédia connait une marque de gaufrette au chocolat suisse ([Kägi_fret]), dont l'apparence rappelle nettement la racine latine :-)
Du coup, bien sûr, c'est difficile d'éviter les allusions dans toutes les langues du monde, mais quand c'est une racine indo-européenne, ça a quand même des chances de concerner pas mal de consommateurs potentiels…
On développe un truc pour soi, pour régler un problème/un besoin qu'on a dans un cadre plus large. Et puis on partage le résultat, parce que le logiciel/la lib, c'est pas le sujet, c'est juste un moyen d'arriver à son but.
J'ai l'impression que c'est de cette manière que beaucoup de projets libres démarrent, mais très rapidement tu vas être confronté à des dilemmes. Par exemple, on te remonte un bug qui ne t'affecte pas directement, tu fais quoi? On t'envoie un patch qui ajoute une fonction dont tu n'as pas besoin, tu fais quoi? On te remonte un problème de sécurité potentiel, ou un défaut de fonctionnement dû à un bug dans une bibliothèque tierce, tu fais quoi? À un moment, il faut que tu acceptes d'assumer la maintenance de ton logiciel et la communication avec l'extérieur. Si tu ne le fais pas, tu vas avoir des problèmes : ton logiciel va gicler des paquets maintenus par les distributions, il va avoir mauvaise réputation, et s'il est vraiment utile, tu vas te faire forker.
En fait, au delà de tout ce qui a été dit sur le libre, le raisonnement de fond me semble totalement fallacieux. Si je comprends bien, l'argument est de dire "vous utilisez mon logiciel, il vous est utile, vous faites de l'argent dessus, donc vous me devez quelque chose en échange".
Or, il me semble assez évident que la licence du logiciel a été une raison majeure, outre la qualité du logiciel en question, pour son utilisation. Autrement dit, c'est parce que le logiciel était libre que l'entreprise l'a choisie pour faire de l'argent avec.
Du coup, l'auteur du logiciel souhaite changer les règles du jeu en plein milieu. Je n'arrive pas à trouver de raison valable pour ça : si dès le début son logiciel était sous licence proprio, il en aurait vendu 2 copies à sa mémé et à ses voisins et c'est tout.
Mais dans tous les cas, le libre c'est plein de choses idéologiques et politiques (voire un peu tout à la fois), mais c'est avant tout une licence. Donc s'il souhaite changer la licence de ses nouvelles versions et s'il en a le droit (contributions des tiers, etc), alors il le fait et puis c'est tout. Quelqu'un va peut-être forker, et tant mieux, puisque c'est ce qui est autorisé par la licence. S'il souhaite tout laisser tomber, il peut aussi. Bref, l'auteur également a le droit de faire ce qu'il veut de son temps. C'est vraiment une tempête dans un verre d'eau.
De manière générale, j'ai l'impression que quand on en est à invoquer des arguments moraux subjectifs pour réclamer quelque chose, on file un mauvais coton. Dans le seul contrat qu'il a conclu avec ses utilisateurs (la licence), il n'est pas question de contreparties. Les contreparties, c'est l'auteur qui les a inventées, personne ne lui a rien promis.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi Google ne dégomme pas pinterest dans son algo, vu qu'il ne s'agit que d'une coquille vide (aggrégateur de contenu). J'imagine qu'il le fait déja avec les moteurs de recherche concurrents et tout un tas de sites sans contenu propre.
Personnellement j'aimerai bien aussi payer pour le service avec de vrais sous, mais $10/mois pour chaque service même les gens dans les 10% les plus riches du monde auront du mal avec l'addition de chaque petit service utilisé.
Quand tu fais le calcul, c'est en effet assez délirant. 10$ pour un moteur de recherche, 20$ pour un email, 5$ pour un DNS, 15$ pour un VPN, 40$ pour un site de streaming type Youtube, 20$ pour un site de réseau social, 10$ pour linuxfr (au moins aussi utile de Google!), 20$ pour Wikipédia, 10$ pour accéder à chaque site de questions/réponses (stackoverflow?), 15$ pour github, et des $$$ supplémentaires pour chaque truc qu'on peut faire sur internet…
Du coup, l'équation est simple. Soit l'utilisation d'internet coûte 300$ par mois (sans FAI ni équipement), et internet est réservé aux classes moyennes aisées (les pauvres n'auraient éventuellement qu'une sorte de minitel, qui ne donnerait accès qu'à des sites commerciaux ou des services publics), soit internet ne fonctionne qu'avec la pub et la revente d'informations personnelles. Bah le choix est vite fait pour moi, je ne voudrais pas d'un internet réservé à une élite sociale.
Je comprends que le prix choque, mais il me semble que créer son propre index du web a un coût faramineux.
Certes, mais ce coût est mutualisé entre les utilisateurs (d'où un avantage gigantesque aux grands acteurs, mais ça, le client n'est pas responsable). On peut aussi penser que le web "utile" n'est pas si grand que ça. Quoi qu'il en soit, si le coût d'un service est très supérieur à sa valeur, c'est qu'il n'est pas rentable. Un moteur de recherche est quelque chose d'utile, mais je n'estime pas sa valeur à 20$/mois. La plupart du temps d'ailleurs, je n'utilise pas vraiment Google comme un moteur de recherche web; je l'utilise plutôt comme un outil pratique pour chercher dans Wikipédia ou dans stackOverflow sans devoir d'abord me mettre sur le bon site et utiliser le moteur de recherche interne. Donc je pense pouvoir m'en passer (je n'ai jamais vraiment essayé).
J'utilise uBlacklist sous Firefox, ça juste marche, à ce que je vois. Quand tu es sur un site que tu ne veux plus revoir dans Google, tu cliques sur l'icone, et paf, il est blacklisté. Je n'ai pas été voir comment ça fonctionnait; j'imagine que c'est au niveau du rendu de la page que ça fonctionne, parce qu'il y a parfois moins de 10 résultats qui s'affichent.
pinterest c'est la plaie, mais 10 à 20 € par mois, c'est bien trop cher pour moi alors qu'il y a pleins d'alternatives.
Les blacklists de moteurs de recherche peuvent être gérées par des extensions de navigateur. Ça serait mieux de l'avoir nativement dans les moteurs de recherche (quoique, ça imposerait login, cookies, etc), mais c'est tout à fait fonctionnel de bloquer les sites dans les rendus de la page.
Est-ce qu'il fallait lire "par an"? Parce que "par mois", pour un service aussi banal qu'un moteur de recherche, ça me semble quand même assez disproportionné. Ça serait vraiment un service de luxe…
Il n'y a pas grand chose d'élégant dans l'esperanto. À part l'idée de base (une langue construite servant de moyen de communication), qui est originale à l'époque, il n'y a pas grand chose à en retirer. Par exemple:
1) les racines des mots sont hétérogènes et arbitraires. C'est un peu comme imaginer qu'alterner des mots de plusieurs langues permettait d'en créer une nouvelle: For ejemplo, mélanger English, espanol, et French en la same fraseo…
2) dans une langue artificielle, il faut forcément une grammaire simple. Où Zamenhof a-t'il pu aller chercher l'idée d'ajouter des déclinaisons? Il picolait ou quoi?
Utiliser une langue existante (la langue de la culture dominante) semble de mon point de vue bien plus pragmatique que d'inventer une langue qui n'existe pas. Bien sûr, on peut trouver a gênant politiquement, et certains idéologues vont lutter contre un tel état de fait. Mais comme il y a plein de raisons de penser que ça n'est pas très important, bah les idéologues vont rester minoritaires; ça va les énerver, mais ils n'y pourront rien.
Par exemple, ce que je trouve important, c'est de pouvoir communiquer avec un Allemand, un Espagnol, ou un Norvégien. Et puis éventuellement avec un Chinois ou un Japonais, même si parfois c'est un peu compliqué en anglais. C'est ça qui est important, par exemple parce que ça contribue à éviter de communiquer à coup de baillonnettes dans la boue des tranchées. Dans quelle langue on parle, je m'en fiche complètement, et c'est encore mieux si ça n'est pas dans la langue de l'un ou de l'autre.
Pardon, je m'étais mal exprimé. Je ne mettais pas en cause l'intérêt de travailler avec des contraintes sur des variables, mais je voulais dire "à quoi servirait un solveur d'équations". On peut très bien faire reposer la résolution d'équations sur le programmeur, qui lui-même peut utiliser l'outil qu'il souhaite. Je comprends l'intérêt de "let x = y2 - 3*y + 2", mais pas de "let x2 -5*x + 3 = 6*y".
Ça serait dommage, mais c'est une éventualité que je n'exclu pas.
Je ne suis pas sûr de comprendre. Certaines équations ont une solution qu'on peut déterminer par un algorithme, d'autres n'ont pas de solution exprimables avec des fonctions usuelles—mais pour un programme informatique, ça n'est pas un problème majeur, puisqu'il n'y a pas de différence entre l'approximation numérique d'une fonction usuelle (comme log()) et d'une fonction non-usuelle (comme probit() ou LambertW() ). Par contre, certaines équations n'ont qu'une solution "ingénieuse" (de nombreuses intégrales par exemple), qu'il semble impossible d'implémenter dans un compilateur.
Mais au final, je me demande quand même, à part l'exploit, à quoi ça peut servir. À moins qu'il ne s'agisse d'un langage de résolution d'équations, qui a besoin de définir des variables à partir d'équations aussi complexes.
La première est celle mentionnée dans l'article. Le français est la langue officielle, la seule.
Il me semble que la jurisprudence établit que le français doit être présent, mais que rien n'interdit les traductions (en langues régionales, par exemple).
Une seconde c'est que ça va renforcer l'anglais comme langue d'usage, et le français comme patois. Avec un effet cliquet, […]
L'argument est d'ailleurs sans fondement empirique. L'anglais est très pratiqué comme langue de communication dans énormément de pays (pays scandinaves et germaniques, notamment), où il est possible de remplir de nombreux formulaires administratifs en anglais, et ça n'a pas affecté leur culture linguistique.
Et donc la vrai question: Quelle langue pour l'Union Européenne ?
Si on se demande quelle est la langue des citoyens européens, et pas de ses institutions, on a plus ou moins la réponse :
"54 % des Européens sont capables de tenir une conversation dans au moins une langue étrangère, 25 % de parler au moins deux langues étrangères et un sur dix peut converser dans au moins trois langues étrangères. Les cinq langues étrangères les plus parlées sont l’anglais (38 %), le français (12 %), l’allemand (11 %), l’espagnol (7 %) et le russe (5 %)."
Ma suggestion : laissons donc l'académie dilapider de l'argent public pour une action en justice qu'elle va perdre. Au moins, nous serons fixés.
Le système de contraintes (que je trouve vraiment cool) demander d'implémenter un solveur d'équation, c'est pas très lourd quand on dépasse les exemples simples ?
Ça me semble aussi limite impossible dans l'absolu, mais on pourrait imaginer que les capacités du solveur font partie des spécifications du langage. Par exemple, le solveur sait gérer tel ou tel types d'équations, mais par tel autre.
Ce que je n'ai pas trop compris, c'est ce qui était censé être du ressort du compilateur. J'ai l'intuition que le solveur n'a que peu d'intérêt s'il n'est pas dynamique, puisqu'en pratique le compilateur ne serait qu'une calculette scientifique. Si tu veux spécifier un truc comme let x^2-4 < 0, ça revient à écrire let -2 < x < 2, je ne vois pas trop l'intérêt. Autant avoir un onglet ouvert sur Wolfram en même temps que tu codes. Là où ça devient vraiment intriguant, c'est d'avoir des limites dynamiques, du style let y*x^2-4 < 0, où y est un paramètre de la fonction. Mais forcément, ça ne peut pas trop se faire à la compilation, et si ça se fait à l'exécution, ça va avoir une conséquence sur les perfs.
[^] # Re: Pourtant ça partait bien
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 2.
Mais tu ne trouves pas que la question du consentement et du discernement ne se pose pas? C'est quand même ce qui caractérise en général le fait d'être une victime. Pour certains aspects du témoignage (notamment des avantages en nature non déclarés), ça ressemble nettement plus à de la complicité de fraude fiscale qu'à de l'emprise psychologique.
Sur internet, on peut raconter n'importe quoi, et les mouvements plus ou moins sectaires ont pris beaucoup d'avance sur les techniques de manipulation des masses, en diffusant des fake news sans même chercher à leur donner un semblant de véracité. Je ne pense pas que ça soit le cas ici, mais il pourrait très bien s'agir d'un témoignage complètement inventé (je pense pour ma part qu'il est plutôt romancé et mélangé entre plusieurs expériences distinctes). Ça me semble tout à fait naturel de se demander si ce témoignage introductif à une série de théories claquées au sol n'est pas destiné à "accrocher" le lecteur avec une histoire destinée à crédibiliser l'orateur en tant que victime (et donc "lanceur d'alertes" sur les questions de libertés individuelles).
OK, mais c'est à quel moment qu'on peut dire exactement "ton truc est délirant, il ne m'intéresse pas et pourrait arriver des gens un peu fragiles dans tes théories farfelues"? Même si son journal était véridique et sincère, ça resterait quand même un essai prosélyte pour des thèses politiques paranoïaques…
[^] # Re: Pourtant ça partait bien
Posté par arnaudus . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 5. Dernière modification le 20 janvier 2022 à 11:31.
C'est marrant, au début c'était en effet assez intriguant, et puis très rapidement je me suis demandé si ça n'était pas un peu du mytho, avant ce coq à l'âne sur le passe vaccinal et la succession de théories farfelues qui suivent.
Ce qui ne semble pas coller avec cette histoire d'employeur, c'est le décalage entre le statut supposé (cadre sup) et son absence totale de réaction quand l'employeur franchit des lignes rouges. Je pense que pour beaucoup d'entre nous, du salaire non-déclaré, un bail non-déclaré, des accidents de travail non-déclarés, sont des lignes rouges évidentes. Je trouve que quelque chose cloche; ce genre de relations avec un employeur, on peut l'avoir quand on est sans-papiers, qu'on n'a pas forcément les connaissances pour se défendre, qu'on vient d'un milieu au le travail au black est courant… Bien sûr, il est très fréquent que les cadres se plaignent de leur charge de travail ou d'avoir du mal à se déconnecter, mais ça me semble être un type d'emprise très différente de ce qui est décrit dans le journal. Un peu comme si cette histoire était un mélange de deux histoires très différentes.
Après, comme la suite est complètement barrée, il n'est pas impossible que ce soit la retranscription subjective de la manière dont l'auteur du journal a vécu une relation difficile avec son employeur, et cette version est peut-être un peu décalée avec la réalité.
Un truc qui me fait tiquer par exemple, c'est le passage sur le fait de devenir sans-domicile. Il y a peu de détails, mais ça me semble probablement inventé. J'ai de nombreux collègues qui adressent tous les papiers administratifs sur leur lieu de travail (parce qu'ils changent souvent de domicile par exemple) : caf, sécurité sociale, etc. Pour un justificatif de domicile, une facture de téléphone portable suffit. Pour la domiciliation fiscale, il faut demander un rattachement communal (c'est assez courant, il y a plein de gens qui n'ont pas d'adresse postale : quand on vit sur un bateau ou dans une caravane, chez des amis, quand on est SDF…), et ça, normalement, c'est les services concernés (impôts…) qui auraient dû le suggérer à l'auteur (genre, les impôts ne vont pas lui envoyer de relevé parce qu'il fournit l'adresse de son employeur :-) ). Bref, le système est souple, et si son histoire est vraie, elle décrit surtout une emprise psychologique (l'employeur lui a peut-être fait croire qu'il n'avait pas le droit d'utiliser son adresse) plutôt qu'un problème pratique, puisqu'il n'y a aucune ambiguité légale (on a le droit de recevoir du courrier personnel sur son lieu de travail et l'employeur n'a pas le droit de l'ouvrir).
Ah tiens il faut que je fasse une vidéo où je monterai que la notion de cassoulet est identique à la notion de jurisprudence parce qu'elle détermine un haricot par son attachement à la justice.
Et sur le fond, tout le monde est au courant que la relation employeur-employé est asymétrique et qu'elle peut être parfois vécue comme une forme de servitude, mais ça vient d'une volonté de ne pas comprendre la définition de liberté (il y a d'ailleurs de très bonnes vidéos sur Youtube sur la chaine de Mr Phi). On les libre de quitter son emploi comme on est libre de marcher sans chaussures 5h dans la neige : il n'y a pas de loi contre ça, on n'ira pas en prison, rien ne nous empêche de le faire. Le fait qu'on ne souhaite pas le faire parce qu'on tient à ses doigts de pieds, c'est autre chose, et c'est la différence entre un droit comme le droit de vote (l'État a le devoir de faire en sorte que ce droit puisse s'exercer) et un droit comme le droit d'avoir une tour Eiffel en plastique rose dans ses toilettes (l'État n'interdit pas d'avoir une tour Eiffel en plastique rose dans ses toilettes—même si le bon goût le devrait --, mais il n'a pas l'obligation de vous trouver une fournisseur de tour Eiffel en plastique rose à prix raisonnable, et si personne n'en fabrique, ou s'il vous le vend 1M€ pièce, bah vous ne pourrez pas exercer votre droit).
[^] # Re: Passage ciblé
Posté par arnaudus . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 4.
Ah non non, je ne pleure pas du tout sur ces entreprises. C'est juste que du point de vue de l'entreprise, faire des milliards de bénéfices ne justifie pas de se lancer dans des projets non/peu rentables. C'est peut-être un raisonnement de partculier (milliardaire?) de se dire "OK, je peux consacrer une partie de ma fortune à des oeuvres ou des choses que je pense bénéfique à l'humanité" (après, que ça le soit vraiment, c'est une autre histoire), mais ça n'est pas comme ça que fonctionnent les grosses entreprises. Au contraire même, si une activité de l'entreprise fait 20% de marges, et que de produire des anti-paludéens fait 5% de marge, l'activité "anti-paludéeens" risque de dégager.
Du coup, je ne pense pas qu'on puisse s'imaginer que le fait de faire des bénéfices astronomiques puisse inciter ou justifier un investissement dans des activités moins rentables. À la limite, l'image de marque pourrait être une raison plus convaincante qu'un petit bénéfice.
[^] # Re: Passage ciblé
Posté par arnaudus . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 3.
J'ai aussi l'impression qu'on demanderait aux boîtes pharma de prendre les décisions qu'on ne veut pas prendre : comment prioriser quelle maladie traiter, etc. Mais évidemment, les boîts pharma font des priorités en terme de rentabilité potentielle, ce qui ouvre les critiques du style "ils ne font que des trucs rentables".
Tout ceci me semble un sac de noeuds impossible à défaire. Concètement, ce qui se passe, et ce qui va se passer dans les 15 ans qui viennent, c'est que les boîtes pharma arrivent avec des médocs, développés sur leurs fonds propres et sur les fonds des États via moult subventions et avantages fiscaux, et chaque pays négocie le prix de vente. Il n'y a aucun mécanisme permettant de baser le prix du médicament sur le coût réel de son développement, puisque ce coût est de toutes manières difficile à calculer (il faut aussi prendre en compte les investissements dans des voies de R&D qui n'ont débouché sur rien, etc). La négociation va plutôt porter sur les bénéfices attendus du médoc, si l'intérêt du médoc est faible par rapport à l'existant, s'il touche plutôt les pauvres, etc., on ne va pas vouloir trop payer. Au passage, ça incite les boîtes à "optimiser" les estimations scientifiques d'efficacité, à vendre hors AMM, etc. Et à ne pas développer des choses qui seront difficiles à vendre.
[^] # Re: Passage ciblé
Posté par arnaudus . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 1.
Est-ce que ça n'est pas plus ou moins ce qui est fait avec le crédit impôt recherche ou autres artifices fiscaux qui cherchent à rendre attractif pour les entreprises les activités non-rentables? Ça marche moyen moyen, quand même…
Je ne comprends pas grand chose à la finance internationale, mais j'ai l'impression que les activités peu-rentables sont justement très peu attractives, même si elles semblent sécurisées. Il existe trop de placements "sûrs" et peu rentables (typiquement, financement des dettes des grosses entreprises et des États), les actionnaires veulent de la rentabilité (capitalisation boursière pour les entreprises jeunes, dividendes pour les entreprises établies). Les "big pharma" sont très rentables, mais pas encore assez pour les actionnaires, qui coupent les investissements et la masse salariale pour encore plus de rentabilité immédiate. Est-ce que ces entreprises sont intéressées par des partenariats avec les États, pour des objectifs de rentabilité modeste? J'en doute un peu…
[^] # Re: Passage ciblé
Posté par arnaudus . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 2.
L'État peut très bien rentrer au capital de certaines entreprises stratégiques, il le fait d'ailleurs très bien. Je n'ai jamais remis ça en question. Mais même si l'État prenait 50% de Sanofi, il resterait Johnson, Novartis, Roche, Pfizer, Merk, etc. Et là, j'aimerais bien comprendre comment tu prends le contrôle d'une entreprise étrangère, cotée à l'étranger.
Et puis, même si c'était possible, tu sors d'où l'argent pour contrôler 51% de Roche? (dans les 300 milliards de capitalisation) Et une fois au capital, tu fais quoi? Tu leur fait produire des médocs à perte pour les pays pauvres? Tu ouvres la totalité des brevets? Ta capitalisation va descendre à 10% de la valeur initiale, tu auras perdu des centaines de milliards, pour un bénéfice public bien incertain?
Alors OK, idéalement, on se dit que quand l'État contrôle, il pourrait faire plus attention à la gestion des stocks, éviter les pénuries, ne pas masquer les scandales sanitaires… Mais est-ce vrai? L'État est en général un bien mauvais gestionnaire, il utilise les boîtes qu'il contrôle pour recaser les anciens ministres et les copains, il prend des décisions absurdes (forcer EDF à fermes des centrales…), et même quand il contrôle tout le capital et qu'il dispose d'un budget sans fond (SNCF), il est incapable de développer le réseau, le fret, d'assurer un climat social convenable… Donc, pour en revenir à l'exemple des pénuries, qu'est-ce qui pourrait faire croire qu'un contrôle de l'État les éviterait? On risque d'avoir des procédures bureaucratiques très lourdes, des schémas de décisions faisant intervenir les préfets, les conseillers départementaux et les recteurs d'académie, et les pénuries seraient résorbées en 3 ou 4 ans.
Pourquoi ne pas plutôt partir du principe qu'en théorie, l'État pourrait controler le fonctionnement de certains pans de l'économie, mais qu'en pratique il est très mauvais à ça? Ça n'est même pas vraiment un problème de gouvernement, c'est plutôt que la fonction publique n'est pas organisée pour gérer ça. Qu'elle s'occuppe déja d'organiser ses services avant d'essayer d'intervenir ailleurs.
Quelque chose qui, à mon avis, fonctionnerait beaucoup mieux, serait de réguler l'économie par le respect de règles. Pour ça, il faudrait des inspecteurs du travail et des services de l'État compétents, mais ça c'est de son ressort. On pourrait par exemple automatiquement transférer un brevet d'exploitation dans le domaine public quand l'industriel est incapable de produire assez ou de manière régulière (perdre des brevets d'exploitation, ça c'est une menace sérieuse). On pourrait avoir un système d'amendes dissuasives en cas de manquements, on pourrait également veiller à ce que les entreprises ne perdent rien à publier les données sanitaires qui ne sont pas à leur avantage, imposer la transparence dans ce domaine, etc. Ça c'est ce que les États sont censés faire, plutôt que de jouer à remplacer les industriels.
[^] # Re: Passage ciblé
Posté par arnaudus . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 4.
Tout a toujours un coût. Il te faut une métrique pour évaluer le service rendu, mais tu ne peux pas empêcher que cette métrique puisse être convertie en euros. Par exemple, tu peux considérer que le fait de délivrer des cartes d'identités ne puisse pas être un service rentable : les cartes sont gratuites, et si le service s'arrêtait, il n'y aurait probablement que peu de conséquences sur l'économie (les gens se feraient faire des passeports). Donc là, tu as quelque chose que tu ne peux pas convertir en euros qui rentrent. Par contre, tu peux compter les euros qui sortent. Peut-être 100, ou 200€ par carte. Donc la carte a un coût, et tu peux réorganiser tes services pour essayer de diminuer le coût par carte, puisque c'est une charge pour la collectivité, et qu'une partie substantielle de la population ne voit pas d'un bon oeil qu'un service géré par l'État soit très coûteux. Pire, il est peut-être possible que sous-traiter ce service a une boîte privée permette des économies, tout du moins en apparence. Et voila, tu es parti dans une sorte de raisonnement logique qui va mener à la disparition d'un service public.
Bien sûr, on peut au final être tentés par l'idée de ne plus payer les services régaliens. On finance par de la dette et/ou par la planche à billets, et du coup, ça revient à diluer le coût sur l'ensemble de l'économie. C'est ce que font les USA pour leur budget militaire par exemple. Comme c'est un coût constant sur une devise, c'est un impôt qui n'est pas progressif, et c'est plutôt bien pour les riches. Par ailleurs, c'est impossible en Europe puisque le respect des règles comptables est à la base de notre monnaie commune. Ça n'est pas comme s'il y avait une solution facile. L'argent des États c'est toujours un peu magique (quand il n'y en a plus, il y en a encore, et c'est pas si grave que ça), mais quand on fait n'importe quoi avec des gens innocents doivent aller manger dans des poubelles pendant 20 ans.
[^] # Re: Passage ciblé
Posté par arnaudus . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 1.
Bah, à moins d'imaginer que les médocs soient produits dans des usines d'État, il faut bien qu'un industriel prenne en charge au moins la fabrication, l'emballage, etc. Après, l'État pourrait acheter des brevets, financer la R&D et les tests, et sous-traiter la fabrication. Mais 1) Big Pharma, c'est un marché mondial, et si une boîte tient à fabriquer elle-même ses médocs et ne pas vendre ses brevets, je ne vois pas comment l'en empêcher, à moins de sortir de tous les traités commerciaux internationaux (spoiler : ça n'arrivera pas), 2) ça risque d'être tellement inefficace que ça coûtera plus cher que d'acheter les médocs à une boîte qui rémunère grassement ses actionnaires.
Je pense qu'en effet, le système marche sur la tête (et je pense que beaucoup de gens le voient bien et sont d'accord avec ça), mais il semble juste très difficile de le réparer. L'État ne veut pas financer la R&D sur les médocs, parce qu'il n'en n'a pas vraiment les moyens, parce qu'il n'est pas tellement clair de comment ça peut fonctionner dans un contexte international (on crée une entreprise pharma d'État? on nationalise une boite existante? on nationalise toutes les boîtes? Comment peut-on nationaliser une entreprise étrangère?). On pourrait subventionner l'industrie pharma, afin de la rendre plus rentable, mais ça reviendrait à engraisser un canard à foie gras. On est aussi bien contents que big pharma encaisse les pertes quand les tests foirent (on peut parler de milliards de pertes, qui sont bien sûr en partie tamponnées par des bricolages fiscaux).
Le plus simple, ça serait évidemment de confier la R&D sur des médocs non-rentables (maladies rares, maladies "de pauvres", etc) à une structure gérée par l'État, qui pourrait vendre ses brevets à bas prix aux industriels qui produiraient des génériques. Une sorte de puits sans fond, qu'on pourrait remplir en partie avec les subventions qu'on ne verserait plus à big pharma. Mais ça ne pourrait pas constituer plus que quelques % des médicaments, donc pas vraiment une solution… et pas de changement avant 10 ou 15 ans, le temps que les premiers médocs arrivent sur le marché. J'ai du mal à imaginer que ça puisse être une solution.
[^] # Re: Passage ciblé
Posté par arnaudus . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 10. Dernière modification le 17 janvier 2022 à 14:51.
La citation est tronquée pile comme il faut pour lui faire dire ce que son auteur ne voulait pas lui faire dire. Tout le paragraphe précédant explique que l'ocytocine est métabolisée très rapidement quel que soit son mode d'administration, et c'est pour ça qu'il faut trouver une autre molécule, qui puisse être donnée par voie orale et atteindre le cerveau.
La non-brevetabilité est avancée comme une raison suppémentaire à ne vas investir dans cette direction (la phrase commence par "Dernier point : ", comme quoi il y en avait de nombreux autres).
Quelque chose qui n'est jamais expliqué par les tenants des théories à base de "big pharma est pourri" : pourquoi est-ce que le développement d'un nouveau médicament est-il tellement cher? En partie, c'est à cause des règles sanitaires et des longs et coûteux protocoles de test précédent la commercialisation des molécules. C'est difficile d'avoir des estimations fiables (ça dépend du médoc, de l'entreprise, et c'est évidemment très secret), mais en gros, le cout d'un médoc représente autant de R&D que de tests pour obtenir les autorisations. Je ne prétend pas qu'il faille assouplir les protocoles, mais ce qu'on exige en terme de tests (efficacité et effets secondaires) pour chaque médicament est énorme, et pose une barrière très haute sur la rentabilité.
Il y a donc évidemment quelque chose qui ne va pas dans notre système. Même si une entreprise pharma récupérait une molécule efficace avec 0€ de brevet et 0€ de coût de fabrication, il y aurait toujours plusieurs centaines de M€ de tests cliniques avant commercialisation. En fonction de la rareté de la maladie et de ce que la société serait prête à mettre dedans, il est donc probable que ce médoc "gratuit" serait tellement cher à commercialiser qu'il pourrait ne pas être rentable. C'est quand même un énorme problème, non?
[^] # Re: italien
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 3.
Sur celui là, je doute quand même que ça soit involontaire… Ça ne prend pas beaucoup d'expérience pour réaliser que "anal" ne saurait en aucun cas être une abbréviation acceptable pour "analyse" ou "analysis", que ça soit pour un nom de fichier ou un nom de fonction.
Bien entendu, je dispose dans mes archives de quelques fichiers "AnalSummary" ou "PlotAnal", comme tout le monde.
[^] # Re: italien
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 3.
Bah j'aurais tendance à penser que ça va concerner tout plein de langues… D'après le Wiktionnaire, caco en latin (-> cacare pour l'infinitif), « De l’indo-européen commun *kakka 1 qui donne κακκάω, kakkáô et aussi κακός, kakós (« mauvais ») en grec ancien, kacken, Kacke en allemand. kakken en néerlandais, какать en russe, kakat en tchèque, քաք, kak en arménien.»
Catalan : cagar
Espagnol : cagar
Français : chier, faire caca
Italien : cacare
Roumain : căca
Le dériver "caguer" de l'occitant est très courant dans le sud de la France.
Ceci dit, "Kagi" c'est aussi un nom de famille, donc ça vient peut-être de là. Wikipédia connait une marque de gaufrette au chocolat suisse ([Kägi_fret]), dont l'apparence rappelle nettement la racine latine :-)
Du coup, bien sûr, c'est difficile d'éviter les allusions dans toutes les langues du monde, mais quand c'est une racine indo-européenne, ça a quand même des chances de concerner pas mal de consommateurs potentiels…
[^] # Re: Développer pour soi, partager le résultat
Posté par arnaudus . En réponse au journal Quand les entreprises ne reversent rien aux logiciels libres. Évalué à 5.
J'ai l'impression que c'est de cette manière que beaucoup de projets libres démarrent, mais très rapidement tu vas être confronté à des dilemmes. Par exemple, on te remonte un bug qui ne t'affecte pas directement, tu fais quoi? On t'envoie un patch qui ajoute une fonction dont tu n'as pas besoin, tu fais quoi? On te remonte un problème de sécurité potentiel, ou un défaut de fonctionnement dû à un bug dans une bibliothèque tierce, tu fais quoi? À un moment, il faut que tu acceptes d'assumer la maintenance de ton logiciel et la communication avec l'extérieur. Si tu ne le fais pas, tu vas avoir des problèmes : ton logiciel va gicler des paquets maintenus par les distributions, il va avoir mauvaise réputation, et s'il est vraiment utile, tu vas te faire forker.
# Cause et conséquence
Posté par arnaudus . En réponse au journal Quand les entreprises ne reversent rien aux logiciels libres. Évalué à 10.
En fait, au delà de tout ce qui a été dit sur le libre, le raisonnement de fond me semble totalement fallacieux. Si je comprends bien, l'argument est de dire "vous utilisez mon logiciel, il vous est utile, vous faites de l'argent dessus, donc vous me devez quelque chose en échange".
Or, il me semble assez évident que la licence du logiciel a été une raison majeure, outre la qualité du logiciel en question, pour son utilisation. Autrement dit, c'est parce que le logiciel était libre que l'entreprise l'a choisie pour faire de l'argent avec.
Du coup, l'auteur du logiciel souhaite changer les règles du jeu en plein milieu. Je n'arrive pas à trouver de raison valable pour ça : si dès le début son logiciel était sous licence proprio, il en aurait vendu 2 copies à sa mémé et à ses voisins et c'est tout.
Mais dans tous les cas, le libre c'est plein de choses idéologiques et politiques (voire un peu tout à la fois), mais c'est avant tout une licence. Donc s'il souhaite changer la licence de ses nouvelles versions et s'il en a le droit (contributions des tiers, etc), alors il le fait et puis c'est tout. Quelqu'un va peut-être forker, et tant mieux, puisque c'est ce qui est autorisé par la licence. S'il souhaite tout laisser tomber, il peut aussi. Bref, l'auteur également a le droit de faire ce qu'il veut de son temps. C'est vraiment une tempête dans un verre d'eau.
De manière générale, j'ai l'impression que quand on en est à invoquer des arguments moraux subjectifs pour réclamer quelque chose, on file un mauvais coton. Dans le seul contrat qu'il a conclu avec ses utilisateurs (la licence), il n'est pas question de contreparties. Les contreparties, c'est l'auteur qui les a inventées, personne ne lui a rien promis.
[^] # Re: yes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 3.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi Google ne dégomme pas pinterest dans son algo, vu qu'il ne s'agit que d'une coquille vide (aggrégateur de contenu). J'imagine qu'il le fait déja avec les moteurs de recherche concurrents et tout un tas de sites sans contenu propre.
[^] # Re: Coquille?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 6.
Quand tu fais le calcul, c'est en effet assez délirant. 10$ pour un moteur de recherche, 20$ pour un email, 5$ pour un DNS, 15$ pour un VPN, 40$ pour un site de streaming type Youtube, 20$ pour un site de réseau social, 10$ pour linuxfr (au moins aussi utile de Google!), 20$ pour Wikipédia, 10$ pour accéder à chaque site de questions/réponses (stackoverflow?), 15$ pour github, et des $$$ supplémentaires pour chaque truc qu'on peut faire sur internet…
Du coup, l'équation est simple. Soit l'utilisation d'internet coûte 300$ par mois (sans FAI ni équipement), et internet est réservé aux classes moyennes aisées (les pauvres n'auraient éventuellement qu'une sorte de minitel, qui ne donnerait accès qu'à des sites commerciaux ou des services publics), soit internet ne fonctionne qu'avec la pub et la revente d'informations personnelles. Bah le choix est vite fait pour moi, je ne voudrais pas d'un internet réservé à une élite sociale.
[^] # Re: Coquille?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 5.
Certes, mais ce coût est mutualisé entre les utilisateurs (d'où un avantage gigantesque aux grands acteurs, mais ça, le client n'est pas responsable). On peut aussi penser que le web "utile" n'est pas si grand que ça. Quoi qu'il en soit, si le coût d'un service est très supérieur à sa valeur, c'est qu'il n'est pas rentable. Un moteur de recherche est quelque chose d'utile, mais je n'estime pas sa valeur à 20$/mois. La plupart du temps d'ailleurs, je n'utilise pas vraiment Google comme un moteur de recherche web; je l'utilise plutôt comme un outil pratique pour chercher dans Wikipédia ou dans stackOverflow sans devoir d'abord me mettre sur le bon site et utiliser le moteur de recherche interne. Donc je pense pouvoir m'en passer (je n'ai jamais vraiment essayé).
[^] # Re: yes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 5.
J'utilise uBlacklist sous Firefox, ça juste marche, à ce que je vois. Quand tu es sur un site que tu ne veux plus revoir dans Google, tu cliques sur l'icone, et paf, il est blacklisté. Je n'ai pas été voir comment ça fonctionnait; j'imagine que c'est au niveau du rendu de la page que ça fonctionne, parce qu'il y a parfois moins de 10 résultats qui s'affichent.
[^] # Re: yes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 7.
Les blacklists de moteurs de recherche peuvent être gérées par des extensions de navigateur. Ça serait mieux de l'avoir nativement dans les moteurs de recherche (quoique, ça imposerait login, cookies, etc), mais c'est tout à fait fonctionnel de bloquer les sites dans les rendus de la page.
# Coquille?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Kagi: une alternative crédible à Google Search ?. Évalué à 9. Dernière modification le 10 janvier 2022 à 23:08.
Est-ce qu'il fallait lire "par an"? Parce que "par mois", pour un service aussi banal qu'un moteur de recherche, ça me semble quand même assez disproportionné. Ça serait vraiment un service de luxe…
[^] # Re: Limiter l'usage pratique de la CI sans avoir honte de rien
Posté par arnaudus . En réponse au lien Nouvelle carte d'identité bilingue : l'Académie française prête à saisir le Conseil d'Etat. Évalué à 1.
Il n'y a pas grand chose d'élégant dans l'esperanto. À part l'idée de base (une langue construite servant de moyen de communication), qui est originale à l'époque, il n'y a pas grand chose à en retirer. Par exemple:
1) les racines des mots sont hétérogènes et arbitraires. C'est un peu comme imaginer qu'alterner des mots de plusieurs langues permettait d'en créer une nouvelle: For ejemplo, mélanger English, espanol, et French en la same fraseo…
2) dans une langue artificielle, il faut forcément une grammaire simple. Où Zamenhof a-t'il pu aller chercher l'idée d'ajouter des déclinaisons? Il picolait ou quoi?
Utiliser une langue existante (la langue de la culture dominante) semble de mon point de vue bien plus pragmatique que d'inventer une langue qui n'existe pas. Bien sûr, on peut trouver a gênant politiquement, et certains idéologues vont lutter contre un tel état de fait. Mais comme il y a plein de raisons de penser que ça n'est pas très important, bah les idéologues vont rester minoritaires; ça va les énerver, mais ils n'y pourront rien.
Par exemple, ce que je trouve important, c'est de pouvoir communiquer avec un Allemand, un Espagnol, ou un Norvégien. Et puis éventuellement avec un Chinois ou un Japonais, même si parfois c'est un peu compliqué en anglais. C'est ça qui est important, par exemple parce que ça contribue à éviter de communiquer à coup de baillonnettes dans la boue des tranchées. Dans quelle langue on parle, je m'en fiche complètement, et c'est encore mieux si ça n'est pas dans la langue de l'un ou de l'autre.
[^] # Re: Contraintes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Letlang, encore un nouveau langage de programmation. Évalué à 2.
Pardon, je m'étais mal exprimé. Je ne mettais pas en cause l'intérêt de travailler avec des contraintes sur des variables, mais je voulais dire "à quoi servirait un solveur d'équations". On peut très bien faire reposer la résolution d'équations sur le programmeur, qui lui-même peut utiliser l'outil qu'il souhaite. Je comprends l'intérêt de "let x = y2 - 3*y + 2", mais pas de "let x2 -5*x + 3 = 6*y".
[^] # Re: Contraintes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Letlang, encore un nouveau langage de programmation. Évalué à 2.
Je ne suis pas sûr de comprendre. Certaines équations ont une solution qu'on peut déterminer par un algorithme, d'autres n'ont pas de solution exprimables avec des fonctions usuelles—mais pour un programme informatique, ça n'est pas un problème majeur, puisqu'il n'y a pas de différence entre l'approximation numérique d'une fonction usuelle (comme log()) et d'une fonction non-usuelle (comme probit() ou LambertW() ). Par contre, certaines équations n'ont qu'une solution "ingénieuse" (de nombreuses intégrales par exemple), qu'il semble impossible d'implémenter dans un compilateur.
Mais au final, je me demande quand même, à part l'exploit, à quoi ça peut servir. À moins qu'il ne s'agisse d'un langage de résolution d'équations, qui a besoin de définir des variables à partir d'équations aussi complexes.
[^] # Re: Limiter l'usage pratique de la CI sans avoir honte de rien
Posté par arnaudus . En réponse au lien Nouvelle carte d'identité bilingue : l'Académie française prête à saisir le Conseil d'Etat. Évalué à 4.
Il me semble que la jurisprudence établit que le français doit être présent, mais que rien n'interdit les traductions (en langues régionales, par exemple).
Un authentique sophisme de la pente glissante ([https://fr.wikipedia.org/wiki/Pente_savonneuse]).
L'argument est d'ailleurs sans fondement empirique. L'anglais est très pratiqué comme langue de communication dans énormément de pays (pays scandinaves et germaniques, notamment), où il est possible de remplir de nombreux formulaires administratifs en anglais, et ça n'a pas affecté leur culture linguistique.
Et donc, la vraie réponse : [https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_officielles_de_l%27Union_europ%C3%A9enne].
Si on se demande quelle est la langue des citoyens européens, et pas de ses institutions, on a plus ou moins la réponse :
"54 % des Européens sont capables de tenir une conversation dans au moins une langue étrangère, 25 % de parler au moins deux langues étrangères et un sur dix peut converser dans au moins trois langues étrangères. Les cinq langues étrangères les plus parlées sont l’anglais (38 %), le français (12 %), l’allemand (11 %), l’espagnol (7 %) et le russe (5 %)."
Ma suggestion : laissons donc l'académie dilapider de l'argent public pour une action en justice qu'elle va perdre. Au moins, nous serons fixés.
[^] # Re: Contraintes
Posté par arnaudus . En réponse au journal Letlang, encore un nouveau langage de programmation. Évalué à 6.
Ça me semble aussi limite impossible dans l'absolu, mais on pourrait imaginer que les capacités du solveur font partie des spécifications du langage. Par exemple, le solveur sait gérer tel ou tel types d'équations, mais par tel autre.
Ce que je n'ai pas trop compris, c'est ce qui était censé être du ressort du compilateur. J'ai l'intuition que le solveur n'a que peu d'intérêt s'il n'est pas dynamique, puisqu'en pratique le compilateur ne serait qu'une calculette scientifique. Si tu veux spécifier un truc comme
let x^2-4 < 0
, ça revient à écrirelet -2 < x < 2
, je ne vois pas trop l'intérêt. Autant avoir un onglet ouvert sur Wolfram en même temps que tu codes. Là où ça devient vraiment intriguant, c'est d'avoir des limites dynamiques, du stylelet y*x^2-4 < 0
, où y est un paramètre de la fonction. Mais forcément, ça ne peut pas trop se faire à la compilation, et si ça se fait à l'exécution, ça va avoir une conséquence sur les perfs.[^] # Re: Transposons à d'autres interdictions, et oubli d'indication "publiblog"
Posté par arnaudus . En réponse au lien Psychopathologie du totalitarisme 1/3. Évalué à 3.
Mouais, les critères changent de temps en temps et la culture Wikipédienne aussi.
La vanité, j'imagine. Et le besoin d'exister; compare le Google ranking d'une page Wikipédia contre ton site auto-hébergé…