Je connais Orelsan mais je ne sais pas à quel département ce numéro correspond…
Le 85, berceau du ploucstarap, n’invite pas beaucoup à la rime non plus. Mais je réalise soudain pourquoi ils arrivent par paquets de cinq en R5 dès que ça trinque pour se requinqu’ ! ^^
Possibilité d'usage en local pur ?
Fournisseur qui garanti qu'il n'analyse pas les prompts ni fait d'apprentissage dessus + code / doc envoyés ?
Ce qui fait la force de l’IA c’est précisément la masse des données disponibles, ainsi qu leur « exhaustivité sémantique ». Je ne sais pas comment le dire mais si on imagine développer une IA capable de faire la différence entre une image d’un mammifère et une image d’une insecte, avoir des péta-octets d’images uniquement de raton-laveur, de cochon, de cigale et de fournies ce sera moins efficace qu’un jeu de données beaucoup moins volumineux mais bien plus varié. Les données doivent être hétérogènes dans ce qu’elles sont, autant que le plus parfaitement homogène possible sur le « comment » elles sont. Et ceci, parce que précisément, cette notion fondamentale pour nous humain, de distinguer le fond et la forme (même si on peut se tromper parfois), est hors de portée d’une intelligence artificielle.
Je crois qu’on peut faire un parallèle entre les statistiques « classiques x et l’IA. C’est comme si on disposait aujourd’hui de la faculté de pouvoir appliquer la méthode de Monte-Carlo à des modèles qui ne serait-ce que trente ans plus tôt cela relevait du rêve, car nous n’avions aucun moyen de collecter les données le permettant, d’ailleurs ces données n’existaient tout simplement pas, bien que les évènements, réalité et objets qu’elles concernent existaient eux sans aucun doute, ni la puissance de calcul que cela allait nécessiter.
C’est peut-être pour cela que « l’IA » semble si révolutionnaire à tant de gens : car même en ayant toutes les connaissances nécessaires pour savoir que c’était possible, tout autant abreuvé de représentations littéraires de ce phénomène, et même résolument convaincu de son avènement, il nous était, du moins c’est ce que je pense, impossible de prévoir l’effet que cela nous ferait d’y parvenir concrètement.
Donc, on peut le craindre ou le souhaiter, s’y résigner ou lutter contre, y croire ou s’en moquer, mais à mon avis, il ne peut pas y avoir ces potentielles réalisations présentées comme sociologiquement structurante : « ça va modifier profondément notre société », « nous vivons un tournant », etc, ce que tant de gens prédisent voire promettent aujourd’hui avec l’IA, si, précisément, il n’est pas admis par tous que :
« Nos données ne nous appartiennent pas, à nous en tant qu’individu, juste du simple fait qu’elles nous concernent, elles doivent appartenir d’abord à ceux qui les produisent et les exploitent..Pour le bien de l’humanité toute entière, en principe, malgré tous les abus, injustices et crimes auxquels cela donnera lieu.
Par exemple : pensez-vous qu’on puisse mettre au point une IA qui parviendrait à découvrir un remède, universel à une maladie touchant potentiellement l’ensemble des humains , telle que Parkinson, le cancer ou la calvitie, si l’intégralité des données de santé existantes ne sont pas systématiquement croisées à l’échelle mondiale ? Ou une IA qui puisse jouer un rôle significatif pour nous prévenir des pires conséquence du changement climatique si toutes les données sur l’environnement ne sont pas de la même manière que les données de santé croisées entre-elles, et également croisées avec les premières, comme avec possiblement toutes les données possibles.
Volonté de préservation maximal de la vie privée et espérance d’apports bénéfiques majeurs de l’IA me semble s’opposer.mutuellement.
pourquoi le code suivant, dont les seules différences sont les espaces dans les accolades, produit-il une erreur ?
Parce que le mot-clé { n’est pas reconnu comme tel sans cet espace ?
Tu peux expliquer ce code?
je dirais que tu déclare un variable a, et une fonction a que tu appelles ensuite. Cette fonction a() est récursive, le | est un pipe, le & exécute la commande en arrière plan. Je devine que c’est une fork bomb vu que tu préviens qu’il faut éviter de le lancer et vu le commentaire de la personne qui t’a répondu. Mais j’avoue que je comprends pas pourquoi ou comment ça marche. Naïvement j’aurais pensé qu’un truc comme a() { a & }; a suffirait. C’est pas vraiment le genre d’expérience que je tente. Quand une fork bombe explose chez moi c’était pas volontaire…
J’ai même ces alias là dont je me sers parfois quand je développe certains scripts :
$ alias ts ks
aliasts='pkill -term -e -A -s $$'aliasks='pkill -kill -e -A -s $$'
TL;DR: Pourquoi des contributeurs souhaitent-ils écrire des parties du noyaux Linux en Rust ? Quel est cet intérêt, ou quels sont-ils, si important qu’il pourraient justifier une complexification global du projet, à plusieurs égards et de façon assez évidente.
Aucun langage à ce jour s’est montré à même de remplacer le C. S’il n’est pas devenu aussi rare qu’un Fortran ou Cobol, et qu’une « nouvelle » standardisation voit le jour tous les 15 ans environ, c’est peut-être qu’il est en pratique impossible de faire mieux en matière de langage, pour avoir un langage qui soit à la fois « de haut niveau », et réduit au strict minimum afin de rester assez générique pour être une abstraction des différents codes assembleurs.
En 2025 les ordinateurs fonctionnent toujours en manipulant des « mots mémoires », des « adresses ». Leurs architectures n’ont fondamentalement pas changé.
J’ai le souvenir d’une personne ayant appris le C très jeunes et n’ayant jamais fait le moindre effort pour s’ouvrir à un autre langage , qui répondait à celles et ceux qui lui demandaient pourquoi il n’avait jamais cru bon d’apprendre un autre langage : « J’ai toujours pu écrire les programmes que je voulais en C, toujours, pour quelle raison devrais-je passer du temps à apprendre un autre langage ? »
Me vient à l’esprit une réponse : pour le challenge intellectuel, pour ouvrir d’autres chemins de pensée, élargir son horizon. Puis tout de suite la réalisation qu’écrire un programme en C possède intrinsèquement tout le nécessaire pour un « exercice intellectuel de qualité », que les langage est par essence tellement versatile, tellement universel, qu’apprendre ou utiliser un autre langage doit être justifié sérieusement. Alors dans certains cas ça se justifie, bien entendu, mais dans le cas d’un noyau de système d’exploitation je me demande bien quel sont les prétextes avancés par les développeurs souhaitant introduire Rust, et l’ayant déjà fait, j’avais eu l’occasion de voir ça en m’astreignant à compiler un noyau Linux récent, par curiosité et humeur nostalgique. Quand j’ai commencé à utiliser Linux c’était courant de le faire, nécessaire pour un tas de trucs. Depuis je dirais au moins une quinzaine d’année je n’y avais plus jamais touché. Et bien ça n’a pas changé, en tous cas sur la manière de le faire, par contre c’est devenu vraiment énorme.
D’ailleurs faudra que je retente l’expérience. J’avais fait une tentative l’année dernière, le noyau a compilé mais pas booté. Faut dire que j’ai pas pris le mode easy : je suis parti de "allnoconfig" déjà. Comme je suis curieux j’allais souvent faire une recherche sur le web afin de savoir le quoi ou le pourquoi de telle ou telle option. Je faisais donc l’exercice sur plusieurs jours, ce qui m’a incité à mettre à jour le code source entre chaque session (tant qu’à faire dans le didactique… _o_). Donc forcément, en fusionnant à chaque fois la config déjà faite avec les nouvelles options disponibles (le fichier de configuration évoluant : nouvelles options, certaines renommée, c’est rare, des options qui disparaissent, assez rare aussi).
Je pense que je retenterai de manière moins hardcore la prochaine fois :)
si vous aimez bâtir des structures complexes d’objets simples, faites du C. Si vous préférez les structures simples d’objets complexes, alors C++ répondra à toute vos attentes et plus encore.
Si vous aimez Rust, alors écrivez en OS en Rust. Vous pouvez écrire un Unix en Rust, commencez par un micro-kernel bien sûr, pour faire quelque chose de pro, pas comme Linus et son Unix de bricoleur qui était déjà obsolète en 1994 !
Entièrement d’accord. L’utilisation d’un langage différent de C (ou de code en assembleur quand ça se justifie) ne peut pas être refusé par principe. Par contre, absolument aucune concession ne peut être faite qui impliquerait une baisse de qualité du développement du noyau dans son ensemble, de l’organisation, et je dirais même : de l’intuition de Linus en ce qui concerne Linux.
C’est une question que je me suis déjà posé, sans creuser vraiment parce que je n’ai aucun intérêt à la faire mais : pourquoi Linux n’a jamais été forké ?
C’est là toute la puissance du libre, si Linus finit par être à côté de la plaque et prend de mauvaise décisions c’est tout naturellement qu’il y aura un fork.
Pour ma part je lui fait encore confiance et je suis persuadé que ses critiques sont justifiés. On ne peut pas faire des compromis pour des gens qui pense que développer en Rust le noyau Linux représente un quelconque avantage en soi. Et j’apprécie énormément Linus, autant que Linux, je suis complètement en accord avec sa façon de voir les relations humaines.
Et non, je ne cherche pas des gens qui disent "Amen" à tout, et j'aime bien quand vous me reprenez sur mes conneries. Je dis parfois des choses stupides, et il y a besoin de gens pour me tenir tête quand je débite de la merde.
comme le cerveau humain n'est pas très rationnel à la base
Un auteur très connu (dont je ne me rappelle pas de l’identité tant pis, peu importe) a dit : « Le rire est le propre de l’Homme ».
Je pense qu’il avait raison, sauf qu’à côté du rire on peu citer, entre autres : la religion et le suicide. Des particularismes propre à l’Homme (à l’animal humain pourrait-on dire).
Car je pense que le « propre de l’Homme », ce sont plus précisément deux choses, deux facultés que l’évolution lui a donné : l’empathie et l’irrationalité.
L’humour est une conséquence de ces traits, comme les religions. Rire est irrationnel. Quant à la religion, je ne peux pas imaginer d’autre explication à son apparition : dès les temps les plus reculés, quelques humains ont compris instinctivement qu’ils pouvaient exploiter empathie et irrationalité pour prendre un avantage sur leur congénères par une autre voie que la force physique.
Pour le suicide, je ne vois pas comment l’inclure dans ma théorie, j’ai tendance à suivre ce que dise certains neuroscientifiques, à savoir que plus la psyché est complexe et moins elle est fiable. Or notre espèce a atteint un niveau de complexité psychique incroyable quand on le compare à d’autres espèces. Le fait même d’évoquer cela est hors de portée d’un chien, d’un dauphin ou d’une guenon. Mais bref, tout ça pour dire que :
Et pour certains biais, le fait de les connaitre ne les annulle pas. Par exemple, le biais des coûts irrécupérables me semble très puissant, et même identifié, il faut vraiment se faire déraisonnablement violence pour ne pas y succomber.
Ne les annule pas automatiquement, oui, c’est évident. On peut même imaginer qu’on puisse volontairement s’astreindre à forcer ces biais en pleine conscience, pourquoi pas après tout. Mais sincèrement je ne comprends pas comment tu peux douter du fait que la connaissance de ces biais pourrait être inutile.
il faut vraiment se faire déraisonnablement violence pour ne pas y succomber.
Je suis dubitatif sur l’adverbe « déraisonnablement » dans cette phrase, mais la réponse qui me semble évidente c’est que : si tu connais tu es en mesure de te faire violence. Que tu le fasses, avec plus ou moins d’application, ça c’est autre choses. Et je serais plutôt d’accord que c’est sûrement plus difficile d’acquérir la discipline nécessaire pour éviter les biais, mais toujours est-il que cela commence inévitablement par en prendre conscience et donc à savoir les reconnaître.
Certains individus savent assurément éviter ces pièges sans même concevoir le concept de biais cognitif, par des croyances ad-hoc, une culture, leur éducation, etc… mais un apprentissage « formel » des plus courants me semble être d’une importance indiscutable. Une façon plutôt simple de permettre à ceux qui sauront se faire violence de pouvoir le faire.
De ce genre de commentaire et de ce que je peux lire sur le Web sur Windows, contraint et forcé (temporairement j’espère) pour pouvoir faire mon travail du mieux que je peux de m’instruire sur cet OS maudit, dernièrement j’en ai un peu appris sur les associations des programmes et des fichiers, en particulier pour les exécutables d’ailleurs… bref, j’ai l’impression que si Windows a, il est vrai, une ABI avec une compatibilité ascendante absolument incroyable*, et qu’il n’a pas, en tous cas sur le papier, 36 variantes, il y a selon l’origine de l’OS (fabricant du matériel, revendeurs, distributeurs, grand public vs petit pro vs grand pro, etc…) des foultitudes de paramétrages possibles via cette légendaire « base de registre » absolument monstrueuse en taille et labyrinthique dans sa structure, qui conduisent à de subtile différence de comportement, comme par exemple cette histoire de raccourci pour les fenêtres…
* Surtout si on compare à (ou plutôt « aux ») Linux, qui sur ce point est d’une absolue nullité il faut bien le dire. C’est à dire qu’en pratique si vous aviez un programme binaire qui tournait sous une distribution A en 2015, soyez assuré que ce binaire, même compilé statiquement, aura à priori aucune chance de tourner sur la distribution B en 2025, c’était déjà presque un coup de chance qu’il tourne sur la distribution B de 2015.
C’est bien évidemment expliqué par le fait qu’en opensource, on a les sources, on compile, car on fait évoluer les logiciels, on évite de rester bloqué avec une gestion du clavier de 1975 pour reprendre l’exemple plus haut ^^. Mais pour quiconque veut distribuer son logiciel en toute indépendance des différentes distributions c’est souvent un cauchemar. Même si de solide palliatif ont vu le jour au fil du temps.
Pour ma part il y a une poignée de logiciel que je compile très régulièrement (en pratique je lance un script qui me compile ce dont j’ai besoin après avoir fait les màj de la distribution). Mais il existe des solutions nettement plus « user-friendly », tel que “snap” ou autre. Ubuntu a par exemple fait une gros travail pour proposer des logiciels hors distribution de façon simple, et pour le coup parfois plus simplement que sous Windows .
Les "dissailledeurz" ne sont pas débiles mentaux. Ils ont compris dès le début que les modèles génératifs allaient leur faire gagner de l'argent,
Est-ce qu’à un moment ces décideurs pourraient remettre en question la décision qu’ils semblent avoir tous pris depuis des temps immémoriaux, à savoir que la création, pour accumulation et croissance, de valeurs fiduciaires, comme but primordial devant tous les autres, constitue l’axiome éternel soutenant toutes les décisions futures qu’ils auront à prendre ?
S’ils ne peuvent pas le faire, alors ils ne décident plus rien.
Car je constate en effet beaucoup de personnes se servent de ce genre d'outils pour le code comme autre choses mais sans se soucier de la question de la confidentialité (échanges sauvegardées par l'éditeur, potentiellement entrainement sur ces données qui peuvent fuiter plus tard), des droits d'auteurs / propriété intellectuelle qui sont encore incertains, etc.
La problématique de confidentialité me semble assez proche d’une pratique antérieur à l’IA : le crowd sourcing. J’entends par-là le recours à des sites tel que stackoverflow.com : il devrait être évident qu’exposer un problème aux yeux de milliers voir millions de ses pairs implique 1. Un effort de synthèse pour isoler le point précis sur lequel on attend que la « magie » opère, avec les éléments contextuels éventuels les plus signifiants, en ôtant les secondaires et suivants. 2. Une réflexion sur les informations potentiellement sensibles qu’on expose dans l’exercice, directes, mais aussi déductibles par interpolation.
Je trouve d’ailleurs particulièrement édifiant de constater que cette pratique, et notamment le point 1. aboutit parfois à ce que la solution nous apparaisse soudain avant même d’avoir publier quoi que ce soit. Alors que quelques temps auparavant, on admettait être incapable de sortir seul de cette impasse pour laquelle on s’était résolu à demander de l’aide.
La question qui me vient est donc : est-ce que faire appelle à une IA n’implique pas avec une évidence tout aussi clair qu’un travail et des précautions très semblables s’impose alors à nous ? En d’autres terme : s’en remettre à une IA génératrice/assistante est-il par essence fondamentalement différent que de s’en remettre à une foule nombreuse, protéiforme et surtout indéterminée ?
Ce que j’ai constaté sur stackoverflow.com et d’autres sites de la même veine, dits de “Q&A”, c’est qu’il est apparu de manière absolument clair qu’il a fallu imposer une fermeté absolue et se positionner radicalement contre tout apport direct d’une IA dans la génération du contenu produit par l’approche crowdsourcing (et crowdmoderated, crowdadministrated, etc… “crowdpowered” me semble pas mal pour l’accroche commerciale ^^).
En effet, à des questions posées par des humains, d’autres humains soumettait la question sans autre forme de procès à une IA (ChatGPT, autant appeler un ChatGPT un ChatGPT !), et reportaient de manière toute aussi passive la réponse de l’IA comme leur réponse à la question originale. Sans spécialement tenter de cacher la source de ce qu’ils apportaient : « J’ai posé ta question à ChatGPT, voilà ce qu’il m’a répondu. ». Possiblement augmenté d’un commentaire sur la réponse potentiellement pertinent, mais souvent même pas.
Je ne suis pas du tout étonné que cela se soit passé ainsi : bonne volonté, envie d’aider, considérer que poser une question à ChatGPT, si en plus c’est sa version payante, c’est une faculté ayant une valeur qu’on peut vouloir partager, je ne vois aucune raison de condamner ces “ChatGPT evangelists”. C’est vrai dans un sens. L’humain ayant posté la question à l’origine n’a peut-être pas pensé qu’il pouvait demander à ChatGPT, peut-être qu’il y a pensé et qu’il n’a pas osé franchir le cap. Peut-être il n’a pas les moyens de s’offrir la version payante.
Mais je suis en même temps soulagé de voir que « la foule » n’a pas hésité à affirmer, sinon sa supériorité, la valeur réelle qu’elle a, et qu’elle constitue. J’en arrive au sujet de l’IA générative, la « foule » n’est rien de moins que la garante de l’apport d’intelligence réelle (ie: humaine), Cette intelligence fondamentalement indispensable à une exploitation productive de l’intelligence dite faible (ie: ChatGPT et consors), qui sans cela, finirait par s’alimenter toujours davantage de ce qu’elle peut produire elle-même, et finirait donc, mécaniquement, mathématiquement, à une stricte nullité intellectuelle.
Bon, j’ai sûrement encore pondu un commentaire tarabiscoté, ampoulé et indigeste, peut-être, c’était pas le but et j’ai fait de mon mieux pour essayer de dire ce que me semble important à dire (serait-ce pour être contredit). Alors je finirai en signalant cette locution qui me semble être attribué à Jeff Bezos, à mon avis à la pointe de la réflexion sur ce qu’on peut àma appeler le « micro-tâcheronnage » :
“The human in the loop”
C’est potentiellement très inquiétant : the human !? Ne pourrait-ce qu’être un seul individu ? The loop ?! Quelle taille fait-elle ? Quand l’humain et la boucle entre en conflit, quelle entité asservie l’autre ?
Je pense pour ma part que ça ne peut être que l’humain qui conserve un avantage inatteignable pour la boucle, pour l’IA, quelle que puisse être sa puissance de calcul. Toute IA cesse par essence d’exister si l’humain disparaît.
Cette “hype” de l’IA, si elle se base sur des progrès technologique, algorithmique, mathématique indéniables, elle n’est qu’une énième répétition de ce que la plus vieille religion monothéiste qui a persisté jusqu’à nous a explicité voilà un certain nombre de millénaires, disons vraisemblablement entre deux et trois millénaires, par le “golem”.
L’Histoire, en particulier celle du progrès technique, ne se répète pas, elle est davantage qu’une simple boucle, elle est spirale.
T’es sûr que c’est pas sous 11 ? Ça fonctionne définitivement pas sur le 10 que j’ai sous la main. Je devrais avoir le bonheur d’avoir un 11 bientôt, j’ai hâte !
Sous Xfce il y a très peu de raccourcis par défaut. L’idée, je suppose, c’est que chacun se configure les siens. Et franchement niveau facilitée, intuitivité de l’interface pour configurer ça, je vois pas comment on pourrait faire plus simple.
D’ailleurs ça me fait penser à une truc totalement pathétique sous Windows que j’ai omis de rappeler dans le journal : le nombre hallucinant de fenêtres/boîtes de dialogue qu’on ne peut pas agrandir.
Que des noms propres et des machin-truc-quatorze, il me semble que c’est le cas extrême pour le français, aucun autre mot que quatorze présente une telle absence de mots qui riment avec lui. Voilà maintenant je me demande qu’elle est le cas à l’extrême opposé, les mots les plus nombreux à « rimer pareil » … /o\
Je range ce particularisme linguistique avec le u+accent grave, utilisé dans un seul mot ! :)
Il va falloir que ça finisse par générer BEAUCOUP d’argent à un moment où à un autre
Ça peut aussi en faire tellement de pépète qu’une bulle éclate et on arrête alors seulement de faire n’imp’.
Souvent une avancée technologique majeure s’accompagne de ces illusions et mirages, ou des ces rêves et espoirs selon comment on veut voir les choses. On peut se re-pencher sur les débuts de l’informatique, ou encore de la conquête spatiale.
Lors de l’électrification de la société, de ses usages, certains ont testé et cru sincèrement qu’enterrer des fils électriques dans les champs et en y faisant passer un courant électrique allait faire pousser les patates plus vite, que ça allait révolutionner l’apport d’engrais pour un monde meilleur.
Ou par exemple que les peintures phosphorescentes ou fluorescentes faisaient de super maquillage rigolo. (là par-contre c’était vrai, c’était rigolo sur le coup ! Moins à moyen terme…)
Ce propos satyrique s’applique à tout, mais plus ou moins pertinemment : « un mauvais livre ce sont des mots écrits sur des pages qui forment des phrases, ils sont tous comme ça. Alors que le bon livre ce sont des mots écrits sur des pages qui forment des phrases… mais c’est un bon livre. »
Pour bien montrer qu’être pédant et tartiner de la culture la plus finement possible sur la tartine de l’existence ne me fait pas peur, je précise que la phrase ci-dessus possède, je crois bien, deux fois la même anacoluthe. Il paraît que c’est pas bien les anacoluthes. Faudrait faire un journal sur le sujet tiens !
Posté par Marotte ⛧ .
En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? .
Évalué à 3 (+0/-0).
Dernière modification le 20 février 2025 à 03:27.
J’ai failli partir là dessus mais c’était déjà assez dense comme ça. Pour répondre exactement à ta question : non.
Ce propos satyrique s’applique à tout, mais plus ou moins pertinemment : « un mauvais livre ce sont des mots écrits sur des pages qui forment des phrases, ils sont tous comme ça. Alors que le bon livre ce sont des mots écrits sur des pages qui forment des phrases… mais c’est un bon livre. »
Des rappeurs peuvent utiliser un mot comme « sursoir » et n’envisager des rimes sans qu’allitérations et jeux de mot ne les accompagnent.
Un autre peut ne jamais faire une seule rime, et quelques rares allitérations dont le caractère volontaire n’est pas évident, tout en ayant un flow que je qualifierais de « plat », voire « inexistant , et être un rappeur estimable, un bon rappeur. Je vous laisse chercher, un de ses morceaux a été un énorme tube, le refrain est très vulgaire et agressif, pourtant le reste de sa discographie est à l’inverse resté très confidentiel. « Les radios n’ont en pas voulu… » comme on dit.
Est-ce que quelqu’un a encore quelque chose à foutre de la logique élémentaire ? Vaudrait mieux, car si avoir à cœur de parler de A c’est n’avoir rien à foutre de B on n’est pas sorti avant même d’être rentrés…
Est-ce que tu déplores la pauvreté du contenu directement lié au logiciel libre sur LinuxFR? Tu as été voir sur l’onglet d’à côté ? Puis il n’y a pas de limite en pratique aux nombres de journaux que tu peux écrire et publier dans un laps de temps donné.
Une phrase de The Wall qui me revient souvent et que je trouve très belle, dans un autre des morceaux, « Goodbye blue sky » je crois, j’ai la flemme de vérifier :
“Did you ever wonder why we all have to run for shelter while the promises of a brave new world unfurled beneath a clear blue sky?”
Si vous n’avez pas essayé de chanter cette chanson, et donc de déclamer cette phrase sans respirer du début à la fin, d’une traite. Essayez, c’est rigolo ! ^^
Oui c’est exactement ça que je veux dénoncer, de nos jours « On » a réussi à faire croire à « la masse », à « l’opinion publique », que le rap c’était cette matière immonde que diffuse ad nauseum Skyrock* et dont la jeunesse a été violemment appâtée dans l’indifférence générale ou presque.
* « Les premiers sur le rap ne passent que les derniers de la classe. » − Kacem Wapalek
J’ai failli en parler. Dix ans de procédure judiciaire à l’initiative de notre ancien président pour les propos tenus par Hamé de La Rumeur dans un pamphlet (et non un morceau de rap) qui ont abouti à ce que la Justice, donnant tort à Sarkozy, fasse jurisprudence que le fait de dire qu’un nombre forcément trop important de policiers sont des meurtriers jouissant d’une impunité systémique pour leurs crimes n’est pas contraire à la Loi. Pour la raison que c’est une réalité indiscutable.
Comme un précédent commentaire évoquait comment le rap traite des minorités et comme ton commentaire parle de La Rumeur, j’ai envie de lié ce morceau de La Rumeur : « On m’a demandé d’oublier. » (1998 à priori). Sans parler du fond, le « drop » à 00:22 est musicalement génial, je trouve.
Posté par Marotte ⛧ .
En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? .
Évalué à 3 (+0/-0).
Dernière modification le 20 février 2025 à 02:02.
Je connais Jul de nom et ai écouté très peu de ses morceaux mais j’ai pas le souvenir de la catastrophe que son les exemples données par le philosophe de Youtube dont je parlais.
J’ai été voir vite fait, 90 secondes montre en main, ce que JuL écrit et chante (me semble qu’il y une majuscule à la fin, j’ai d’ailleurs toujours trouvé ça très cool graphiquement parlant). Je m’arrête sur :
« Trop d'petits me regardent, j'montre pas la drogue et les armes poto. »
Exactement le discours contraire, son contre-discours peut-on dire (?), du pseudo rap dont je partage la dénonciation de La Cartouche ici-même avec vous.
les paroles monosyllabiques et les rythmes répétitifs, qui si on résume son propos, jetterai avec l'eau du bain Erik Satie, une grande partie de la musique africaine et les traditions de chant diphonique sous prétexte de taper sur le rap.
Je suis bien d’accord, sauf que ni Erik Satie ni les chanteureuse africaine traditionnelles n’ont jamais prétendu faire du rap, à savoir, décrire la vie la plus fidèlement possible, et aspirer à une reconnaissance littéraire.
la musique est universelle, mais très difficile à partager
Comme j’ai dit plus haut : tout es relatif. Je trouve pour ma part que bien des choses se partagent beaucoup plus difficilement que la musique.
Excellent ! Par contre qu’on qualifie de "old", et de "new", c’est totalement faux mais facilement compréhensible : jadis, on ne voyait fatalement que le bon rap, et très peu de rap de merde. D’une part car sa monétisation n’était pas aussi évident, d’autre part, tout un chacun ne pouvait pas devenir « producteur de contenu » avec une connexion à internet, un ordinateur et un micro.
Par ailleurs, je peux trouver du rap récent, abordant à l’ancienne des thèmes actuels, tout comme du rap récent, avec un couplet, trois mots dans le refrain et du vocodeur tout du long, abordant des thèmes poncés et re-poncés depuis Homer. Et des deux trouver une valeur certaine.
En ce qui me concerne, jamais je ne prétendrai qu’avant il y avait objectivement que plutôt du bon rap, puisque les deux premiers rappeur que j’ai écouté était Benny B et Vanilla Ice.
Ensuite, certes, un phénomène sociétal indéniable est que quand les rappeurs de la fin du siècle dernier et du tout début du siècle s’évertuaient à dresser des constats d’alerte, à dénoncer la précarité et de désarrois de leur conditions existentielles, nombre des rappeurs qui les suivirent se firent et se font encore les porte-paroles d’un discours et d’un état d’esprit de refus de leur conditions de victime, et mécaniquement, par l’expression de leur victoire sur la société. Société qui, je pense que nous vivons dans la même, associe de manière obsessionnelle réussite humaine et confort matériel, et bien imbibé de violence. Ceux qui pouvaient se dire « Haut-parleurs trop souvent placés au centre du viseur » sont devenus pour une partie non négligeables d’entre-eux, ceux qui se targuent, si pathétiquement je trouve, d’être ceux qui dirigent le viseurs sur leur anciens tortionnaires.
[^] # Re: Maintenant qu'on est vendredi...
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Python à trou : trouve ton environnement. Évalué à 3 (+0/-0).
Merci pour ton explication, je vois bien l’idée maintenant.
[^] # Re: J'aime bien mais...
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0).
Je connais Orelsan mais je ne sais pas à quel département ce numéro correspond…
Le 85, berceau du ploucstarap, n’invite pas beaucoup à la rime non plus. Mais je réalise soudain pourquoi ils arrivent par paquets de cinq en R5 dès que ça trinque pour se requinqu’ ! ^^
[^] # Re: Marre
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal LLM (encore), effondrement et travail humain. Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 24 février 2025 à 23:19.
Ce qui fait la force de l’IA c’est précisément la masse des données disponibles, ainsi qu leur « exhaustivité sémantique ». Je ne sais pas comment le dire mais si on imagine développer une IA capable de faire la différence entre une image d’un mammifère et une image d’une insecte, avoir des péta-octets d’images uniquement de raton-laveur, de cochon, de cigale et de fournies ce sera moins efficace qu’un jeu de données beaucoup moins volumineux mais bien plus varié. Les données doivent être hétérogènes dans ce qu’elles sont, autant que le plus parfaitement homogène possible sur le « comment » elles sont. Et ceci, parce que précisément, cette notion fondamentale pour nous humain, de distinguer le fond et la forme (même si on peut se tromper parfois), est hors de portée d’une intelligence artificielle.
Je crois qu’on peut faire un parallèle entre les statistiques « classiques x et l’IA. C’est comme si on disposait aujourd’hui de la faculté de pouvoir appliquer la méthode de Monte-Carlo à des modèles qui ne serait-ce que trente ans plus tôt cela relevait du rêve, car nous n’avions aucun moyen de collecter les données le permettant, d’ailleurs ces données n’existaient tout simplement pas, bien que les évènements, réalité et objets qu’elles concernent existaient eux sans aucun doute, ni la puissance de calcul que cela allait nécessiter.
C’est peut-être pour cela que « l’IA » semble si révolutionnaire à tant de gens : car même en ayant toutes les connaissances nécessaires pour savoir que c’était possible, tout autant abreuvé de représentations littéraires de ce phénomène, et même résolument convaincu de son avènement, il nous était, du moins c’est ce que je pense, impossible de prévoir l’effet que cela nous ferait d’y parvenir concrètement.
Donc, on peut le craindre ou le souhaiter, s’y résigner ou lutter contre, y croire ou s’en moquer, mais à mon avis, il ne peut pas y avoir ces potentielles réalisations présentées comme sociologiquement structurante : « ça va modifier profondément notre société », « nous vivons un tournant », etc, ce que tant de gens prédisent voire promettent aujourd’hui avec l’IA, si, précisément, il n’est pas admis par tous que :
« Nos données ne nous appartiennent pas, à nous en tant qu’individu, juste du simple fait qu’elles nous concernent, elles doivent appartenir d’abord à ceux qui les produisent et les exploitent..Pour le bien de l’humanité toute entière, en principe, malgré tous les abus, injustices et crimes auxquels cela donnera lieu.
Par exemple : pensez-vous qu’on puisse mettre au point une IA qui parviendrait à découvrir un remède, universel à une maladie touchant potentiellement l’ensemble des humains , telle que Parkinson, le cancer ou la calvitie, si l’intégralité des données de santé existantes ne sont pas systématiquement croisées à l’échelle mondiale ? Ou une IA qui puisse jouer un rôle significatif pour nous prévenir des pires conséquence du changement climatique si toutes les données sur l’environnement ne sont pas de la même manière que les données de santé croisées entre-elles, et également croisées avec les premières, comme avec possiblement toutes les données possibles.
Volonté de préservation maximal de la vie privée et espérance d’apports bénéfiques majeurs de l’IA me semble s’opposer.mutuellement.
[^] # Re: Maintenant qu'on est vendredi...
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Python à trou : trouve ton environnement. Évalué à 4 (+1/-0). Dernière modification le 23 février 2025 à 22:58.
Parce que le mot-clé
{
n’est pas reconnu comme tel sans cet espace ?Tu peux expliquer ce code?
je dirais que tu déclare un variable a, et une fonction a que tu appelles ensuite. Cette fonction a() est récursive, le
|
est un pipe, le&
exécute la commande en arrière plan. Je devine que c’est une fork bomb vu que tu préviens qu’il faut éviter de le lancer et vu le commentaire de la personne qui t’a répondu. Mais j’avoue que je comprends pas pourquoi ou comment ça marche. Naïvement j’aurais pensé qu’un truc commea() { a & }; a
suffirait. C’est pas vraiment le genre d’expérience que je tente. Quand une fork bombe explose chez moi c’était pas volontaire…J’ai même ces alias là dont je me sers parfois quand je développe certains scripts :
^^
[^] # Re: mode Brice on
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Linus répond à la controverse sur R4L (Rust pour Linux). Évalué à 4 (+6/-5).
TL;DR: Pourquoi des contributeurs souhaitent-ils écrire des parties du noyaux Linux en Rust ? Quel est cet intérêt, ou quels sont-ils, si important qu’il pourraient justifier une complexification global du projet, à plusieurs égards et de façon assez évidente.
Aucun langage à ce jour s’est montré à même de remplacer le C. S’il n’est pas devenu aussi rare qu’un Fortran ou Cobol, et qu’une « nouvelle » standardisation voit le jour tous les 15 ans environ, c’est peut-être qu’il est en pratique impossible de faire mieux en matière de langage, pour avoir un langage qui soit à la fois « de haut niveau », et réduit au strict minimum afin de rester assez générique pour être une abstraction des différents codes assembleurs.
En 2025 les ordinateurs fonctionnent toujours en manipulant des « mots mémoires », des « adresses ». Leurs architectures n’ont fondamentalement pas changé.
J’ai le souvenir d’une personne ayant appris le C très jeunes et n’ayant jamais fait le moindre effort pour s’ouvrir à un autre langage , qui répondait à celles et ceux qui lui demandaient pourquoi il n’avait jamais cru bon d’apprendre un autre langage : « J’ai toujours pu écrire les programmes que je voulais en C, toujours, pour quelle raison devrais-je passer du temps à apprendre un autre langage ? »
Me vient à l’esprit une réponse : pour le challenge intellectuel, pour ouvrir d’autres chemins de pensée, élargir son horizon. Puis tout de suite la réalisation qu’écrire un programme en C possède intrinsèquement tout le nécessaire pour un « exercice intellectuel de qualité », que les langage est par essence tellement versatile, tellement universel, qu’apprendre ou utiliser un autre langage doit être justifié sérieusement. Alors dans certains cas ça se justifie, bien entendu, mais dans le cas d’un noyau de système d’exploitation je me demande bien quel sont les prétextes avancés par les développeurs souhaitant introduire Rust, et l’ayant déjà fait, j’avais eu l’occasion de voir ça en m’astreignant à compiler un noyau Linux récent, par curiosité et humeur nostalgique. Quand j’ai commencé à utiliser Linux c’était courant de le faire, nécessaire pour un tas de trucs. Depuis je dirais au moins une quinzaine d’année je n’y avais plus jamais touché. Et bien ça n’a pas changé, en tous cas sur la manière de le faire, par contre c’est devenu vraiment énorme.
D’ailleurs faudra que je retente l’expérience. J’avais fait une tentative l’année dernière, le noyau a compilé mais pas booté. Faut dire que j’ai pas pris le mode easy : je suis parti de "allnoconfig" déjà. Comme je suis curieux j’allais souvent faire une recherche sur le web afin de savoir le quoi ou le pourquoi de telle ou telle option. Je faisais donc l’exercice sur plusieurs jours, ce qui m’a incité à mettre à jour le code source entre chaque session (tant qu’à faire dans le didactique… _o_). Donc forcément, en fusionnant à chaque fois la config déjà faite avec les nouvelles options disponibles (le fichier de configuration évoluant : nouvelles options, certaines renommée, c’est rare, des options qui disparaissent, assez rare aussi).
Je pense que je retenterai de manière moins hardcore la prochaine fois :)
si vous aimez bâtir des structures complexes d’objets simples, faites du C. Si vous préférez les structures simples d’objets complexes, alors C++ répondra à toute vos attentes et plus encore.
Si vous aimez Rust, alors écrivez en OS en Rust. Vous pouvez écrire un Unix en Rust, commencez par un micro-kernel bien sûr, pour faire quelque chose de pro, pas comme Linus et son Unix de bricoleur qui était déjà obsolète en 1994 !
[^] # Re: Clair
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Linus répond à la controverse sur R4L (Rust pour Linux). Évalué à 6 (+4/-1). Dernière modification le 23 février 2025 à 21:31.
Entièrement d’accord. L’utilisation d’un langage différent de C (ou de code en assembleur quand ça se justifie) ne peut pas être refusé par principe. Par contre, absolument aucune concession ne peut être faite qui impliquerait une baisse de qualité du développement du noyau dans son ensemble, de l’organisation, et je dirais même : de l’intuition de Linus en ce qui concerne Linux.
C’est une question que je me suis déjà posé, sans creuser vraiment parce que je n’ai aucun intérêt à la faire mais : pourquoi Linux n’a jamais été forké ?
C’est là toute la puissance du libre, si Linus finit par être à côté de la plaque et prend de mauvaise décisions c’est tout naturellement qu’il y aura un fork.
Pour ma part je lui fait encore confiance et je suis persuadé que ses critiques sont justifiés. On ne peut pas faire des compromis pour des gens qui pense que développer en Rust le noyau Linux représente un quelconque avantage en soi. Et j’apprécie énormément Linus, autant que Linux, je suis complètement en accord avec sa façon de voir les relations humaines.
Amen ! ^^
[^] # Re: Q’est-ce que l’Humanité ?
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le Rationalisme. Évalué à 2 (+0/-1).
Un auteur très connu (dont je ne me rappelle pas de l’identité tant pis, peu importe) a dit : « Le rire est le propre de l’Homme ».
Je pense qu’il avait raison, sauf qu’à côté du rire on peu citer, entre autres : la religion et le suicide. Des particularismes propre à l’Homme (à l’animal humain pourrait-on dire).
Car je pense que le « propre de l’Homme », ce sont plus précisément deux choses, deux facultés que l’évolution lui a donné : l’empathie et l’irrationalité.
L’humour est une conséquence de ces traits, comme les religions. Rire est irrationnel. Quant à la religion, je ne peux pas imaginer d’autre explication à son apparition : dès les temps les plus reculés, quelques humains ont compris instinctivement qu’ils pouvaient exploiter empathie et irrationalité pour prendre un avantage sur leur congénères par une autre voie que la force physique.
Pour le suicide, je ne vois pas comment l’inclure dans ma théorie, j’ai tendance à suivre ce que dise certains neuroscientifiques, à savoir que plus la psyché est complexe et moins elle est fiable. Or notre espèce a atteint un niveau de complexité psychique incroyable quand on le compare à d’autres espèces. Le fait même d’évoquer cela est hors de portée d’un chien, d’un dauphin ou d’une guenon. Mais bref, tout ça pour dire que :
Ne les annule pas automatiquement, oui, c’est évident. On peut même imaginer qu’on puisse volontairement s’astreindre à forcer ces biais en pleine conscience, pourquoi pas après tout. Mais sincèrement je ne comprends pas comment tu peux douter du fait que la connaissance de ces biais pourrait être inutile.
Je suis dubitatif sur l’adverbe « déraisonnablement » dans cette phrase, mais la réponse qui me semble évidente c’est que : si tu connais tu es en mesure de te faire violence. Que tu le fasses, avec plus ou moins d’application, ça c’est autre choses. Et je serais plutôt d’accord que c’est sûrement plus difficile d’acquérir la discipline nécessaire pour éviter les biais, mais toujours est-il que cela commence inévitablement par en prendre conscience et donc à savoir les reconnaître.
Certains individus savent assurément éviter ces pièges sans même concevoir le concept de biais cognitif, par des croyances ad-hoc, une culture, leur éducation, etc… mais un apprentissage « formel » des plus courants me semble être d’une importance indiscutable. Une façon plutôt simple de permettre à ceux qui sauront se faire violence de pouvoir le faire.
[^] # Re: réponses
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La sexualité des libristes, tout ce que vous n’avez jamais osé demander. Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 21 février 2025 à 04:54.
Merci pour ton commentaire.
De ce genre de commentaire et de ce que je peux lire sur le Web sur Windows, contraint et forcé (temporairement j’espère) pour pouvoir faire mon travail du mieux que je peux de m’instruire sur cet OS maudit, dernièrement j’en ai un peu appris sur les associations des programmes et des fichiers, en particulier pour les exécutables d’ailleurs… bref, j’ai l’impression que si Windows a, il est vrai, une ABI avec une compatibilité ascendante absolument incroyable*, et qu’il n’a pas, en tous cas sur le papier, 36 variantes, il y a selon l’origine de l’OS (fabricant du matériel, revendeurs, distributeurs, grand public vs petit pro vs grand pro, etc…) des foultitudes de paramétrages possibles via cette légendaire « base de registre » absolument monstrueuse en taille et labyrinthique dans sa structure, qui conduisent à de subtile différence de comportement, comme par exemple cette histoire de raccourci pour les fenêtres…
* Surtout si on compare à (ou plutôt « aux ») Linux, qui sur ce point est d’une absolue nullité il faut bien le dire. C’est à dire qu’en pratique si vous aviez un programme binaire qui tournait sous une distribution A en 2015, soyez assuré que ce binaire, même compilé statiquement, aura à priori aucune chance de tourner sur la distribution B en 2025, c’était déjà presque un coup de chance qu’il tourne sur la distribution B de 2015.
C’est bien évidemment expliqué par le fait qu’en opensource, on a les sources, on compile, car on fait évoluer les logiciels, on évite de rester bloqué avec une gestion du clavier de 1975 pour reprendre l’exemple plus haut ^^. Mais pour quiconque veut distribuer son logiciel en toute indépendance des différentes distributions c’est souvent un cauchemar. Même si de solide palliatif ont vu le jour au fil du temps.
Pour ma part il y a une poignée de logiciel que je compile très régulièrement (en pratique je lance un script qui me compile ce dont j’ai besoin après avoir fait les màj de la distribution). Mais il existe des solutions nettement plus « user-friendly », tel que “snap” ou autre. Ubuntu a par exemple fait une gros travail pour proposer des logiciels hors distribution de façon simple, et pour le coup parfois plus simplement que sous Windows .
[^] # Re: Marre
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal LLM (encore), effondrement et travail humain. Évalué à 4 (+1/-0).
Est-ce qu’à un moment ces décideurs pourraient remettre en question la décision qu’ils semblent avoir tous pris depuis des temps immémoriaux, à savoir que la création, pour accumulation et croissance, de valeurs fiduciaires, comme but primordial devant tous les autres, constitue l’axiome éternel soutenant toutes les décisions futures qu’ils auront à prendre ?
S’ils ne peuvent pas le faire, alors ils ne décident plus rien.
[^] # Re: Marre
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal LLM (encore), effondrement et travail humain. Évalué à 4 (+1/-0).
La problématique de confidentialité me semble assez proche d’une pratique antérieur à l’IA : le crowd sourcing. J’entends par-là le recours à des sites tel que stackoverflow.com : il devrait être évident qu’exposer un problème aux yeux de milliers voir millions de ses pairs implique 1. Un effort de synthèse pour isoler le point précis sur lequel on attend que la « magie » opère, avec les éléments contextuels éventuels les plus signifiants, en ôtant les secondaires et suivants. 2. Une réflexion sur les informations potentiellement sensibles qu’on expose dans l’exercice, directes, mais aussi déductibles par interpolation.
Je trouve d’ailleurs particulièrement édifiant de constater que cette pratique, et notamment le point 1. aboutit parfois à ce que la solution nous apparaisse soudain avant même d’avoir publier quoi que ce soit. Alors que quelques temps auparavant, on admettait être incapable de sortir seul de cette impasse pour laquelle on s’était résolu à demander de l’aide.
La question qui me vient est donc : est-ce que faire appelle à une IA n’implique pas avec une évidence tout aussi clair qu’un travail et des précautions très semblables s’impose alors à nous ? En d’autres terme : s’en remettre à une IA génératrice/assistante est-il par essence fondamentalement différent que de s’en remettre à une foule nombreuse, protéiforme et surtout indéterminée ?
Ce que j’ai constaté sur stackoverflow.com et d’autres sites de la même veine, dits de “Q&A”, c’est qu’il est apparu de manière absolument clair qu’il a fallu imposer une fermeté absolue et se positionner radicalement contre tout apport direct d’une IA dans la génération du contenu produit par l’approche crowdsourcing (et crowdmoderated, crowdadministrated, etc… “crowdpowered” me semble pas mal pour l’accroche commerciale ^^).
En effet, à des questions posées par des humains, d’autres humains soumettait la question sans autre forme de procès à une IA (ChatGPT, autant appeler un ChatGPT un ChatGPT !), et reportaient de manière toute aussi passive la réponse de l’IA comme leur réponse à la question originale. Sans spécialement tenter de cacher la source de ce qu’ils apportaient : « J’ai posé ta question à ChatGPT, voilà ce qu’il m’a répondu. ». Possiblement augmenté d’un commentaire sur la réponse potentiellement pertinent, mais souvent même pas.
Je ne suis pas du tout étonné que cela se soit passé ainsi : bonne volonté, envie d’aider, considérer que poser une question à ChatGPT, si en plus c’est sa version payante, c’est une faculté ayant une valeur qu’on peut vouloir partager, je ne vois aucune raison de condamner ces “ChatGPT evangelists”. C’est vrai dans un sens. L’humain ayant posté la question à l’origine n’a peut-être pas pensé qu’il pouvait demander à ChatGPT, peut-être qu’il y a pensé et qu’il n’a pas osé franchir le cap. Peut-être il n’a pas les moyens de s’offrir la version payante.
Mais je suis en même temps soulagé de voir que « la foule » n’a pas hésité à affirmer, sinon sa supériorité, la valeur réelle qu’elle a, et qu’elle constitue. J’en arrive au sujet de l’IA générative, la « foule » n’est rien de moins que la garante de l’apport d’intelligence réelle (ie: humaine), Cette intelligence fondamentalement indispensable à une exploitation productive de l’intelligence dite faible (ie: ChatGPT et consors), qui sans cela, finirait par s’alimenter toujours davantage de ce qu’elle peut produire elle-même, et finirait donc, mécaniquement, mathématiquement, à une stricte nullité intellectuelle.
Bon, j’ai sûrement encore pondu un commentaire tarabiscoté, ampoulé et indigeste, peut-être, c’était pas le but et j’ai fait de mon mieux pour essayer de dire ce que me semble important à dire (serait-ce pour être contredit). Alors je finirai en signalant cette locution qui me semble être attribué à Jeff Bezos, à mon avis à la pointe de la réflexion sur ce qu’on peut àma appeler le « micro-tâcheronnage » :
C’est potentiellement très inquiétant : the human !? Ne pourrait-ce qu’être un seul individu ? The loop ?! Quelle taille fait-elle ? Quand l’humain et la boucle entre en conflit, quelle entité asservie l’autre ?
Je pense pour ma part que ça ne peut être que l’humain qui conserve un avantage inatteignable pour la boucle, pour l’IA, quelle que puisse être sa puissance de calcul. Toute IA cesse par essence d’exister si l’humain disparaît.
Cette “hype” de l’IA, si elle se base sur des progrès technologique, algorithmique, mathématique indéniables, elle n’est qu’une énième répétition de ce que la plus vieille religion monothéiste qui a persisté jusqu’à nous a explicité voilà un certain nombre de millénaires, disons vraisemblablement entre deux et trois millénaires, par le “golem”.
L’Histoire, en particulier celle du progrès technique, ne se répète pas, elle est davantage qu’une simple boucle, elle est spirale.
[^] # Re: réponses
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La sexualité des libristes, tout ce que vous n’avez jamais osé demander. Évalué à 5 (+2/-0). Dernière modification le 20 février 2025 à 20:33.
T’es sûr que c’est pas sous 11 ? Ça fonctionne définitivement pas sur le 10 que j’ai sous la main. Je devrais avoir le bonheur d’avoir un 11 bientôt, j’ai hâte !
Sous Xfce il y a très peu de raccourcis par défaut. L’idée, je suppose, c’est que chacun se configure les siens. Et franchement niveau facilitée, intuitivité de l’interface pour configurer ça, je vois pas comment on pourrait faire plus simple.
D’ailleurs ça me fait penser à une truc totalement pathétique sous Windows que j’ai omis de rappeler dans le journal : le nombre hallucinant de fenêtres/boîtes de dialogue qu’on ne peut pas agrandir.
[^] # Re: J'aime bien mais...
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0).
Que des noms propres et des machin-truc-quatorze, il me semble que c’est le cas extrême pour le français, aucun autre mot que quatorze présente une telle absence de mots qui riment avec lui. Voilà maintenant je me demande qu’elle est le cas à l’extrême opposé, les mots les plus nombreux à « rimer pareil » … /o\
Je range ce particularisme linguistique avec le u+accent grave, utilisé dans un seul mot ! :)
[^] # Re: Acceleration
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Quoi penser de l'IA dans mon monde de linuxien .... Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 20 février 2025 à 04:04.
Ça peut aussi en faire tellement de pépète qu’une bulle éclate et on arrête alors seulement de faire n’imp’.
Souvent une avancée technologique majeure s’accompagne de ces illusions et mirages, ou des ces rêves et espoirs selon comment on veut voir les choses. On peut se re-pencher sur les débuts de l’informatique, ou encore de la conquête spatiale.
Lors de l’électrification de la société, de ses usages, certains ont testé et cru sincèrement qu’enterrer des fils électriques dans les champs et en y faisant passer un courant électrique allait faire pousser les patates plus vite, que ça allait révolutionner l’apport d’engrais pour un monde meilleur.
Ou par exemple que les peintures phosphorescentes ou fluorescentes faisaient de super maquillage rigolo. (là par-contre c’était vrai, c’était rigolo sur le coup ! Moins à moyen terme…)
[^] # Re: J'aime pas le rap
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0).
Merci. J’aime Jean Yanne autant que Mozinor ^^
[^] # Re: Marre du rap
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0).
Pour bien montrer qu’être pédant et tartiner de la culture la plus finement possible sur la tartine de l’existence ne me fait pas peur, je précise que la phrase ci-dessus possède, je crois bien, deux fois la même anacoluthe. Il paraît que c’est pas bien les anacoluthes. Faudrait faire un journal sur le sujet tiens !
[^] # Re: Marre du rap
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 20 février 2025 à 03:27.
J’ai failli partir là dessus mais c’était déjà assez dense comme ça. Pour répondre exactement à ta question : non.
Ce propos satyrique s’applique à tout, mais plus ou moins pertinemment : « un mauvais livre ce sont des mots écrits sur des pages qui forment des phrases, ils sont tous comme ça. Alors que le bon livre ce sont des mots écrits sur des pages qui forment des phrases… mais c’est un bon livre. »
Des rappeurs peuvent utiliser un mot comme « sursoir » et n’envisager des rimes sans qu’allitérations et jeux de mot ne les accompagnent.
Un autre peut ne jamais faire une seule rime, et quelques rares allitérations dont le caractère volontaire n’est pas évident, tout en ayant un flow que je qualifierais de « plat », voire « inexistant , et être un rappeur estimable, un bon rappeur. Je vous laisse chercher, un de ses morceaux a été un énorme tube, le refrain est très vulgaire et agressif, pourtant le reste de sa discographie est à l’inverse resté très confidentiel. « Les radios n’ont en pas voulu… » comme on dit.
[^] # Re: Verbiage, encore une fois…
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 20 février 2025 à 03:01.
On considère, souvent, avec bien plus d’intérêt et d’attention ce pour quoi on a fourni un effort pour l’obtention.
Objet autant qu’idée. Je le crois.
[^] # Re: Verbiage, encore une fois…
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 2 (+0/-1).
Est-ce que quelqu’un a encore quelque chose à foutre de la logique élémentaire ? Vaudrait mieux, car si avoir à cœur de parler de A c’est n’avoir rien à foutre de B on n’est pas sorti avant même d’être rentrés…
Est-ce que tu déplores la pauvreté du contenu directement lié au logiciel libre sur LinuxFR? Tu as été voir sur l’onglet d’à côté ? Puis il n’y a pas de limite en pratique aux nombres de journaux que tu peux écrire et publier dans un laps de temps donné.
[^] # Re: This whole world is... comfortably numb
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 4 (+1/-0).
Une phrase de The Wall qui me revient souvent et que je trouve très belle, dans un autre des morceaux, « Goodbye blue sky » je crois, j’ai la flemme de vérifier :
“Did you ever wonder why we all have to run for shelter while the promises of a brave new world unfurled beneath a clear blue sky?”
Si vous n’avez pas essayé de chanter cette chanson, et donc de déclamer cette phrase sans respirer du début à la fin, d’une traite. Essayez, c’est rigolo ! ^^
[^] # Re: J'aime pas le rap
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0).
Oui c’est exactement ça que je veux dénoncer, de nos jours « On » a réussi à faire croire à « la masse », à « l’opinion publique », que le rap c’était cette matière immonde que diffuse ad nauseum Skyrock* et dont la jeunesse a été violemment appâtée dans l’indifférence générale ou presque.
* « Les premiers sur le rap ne passent que les derniers de la classe. » − Kacem Wapalek
[^] # Re: Genre fourre-tout.
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0).
Pourquoi devrait-on accepter que l’on puisse nommer ça « rap » ?
À mon avis on ne devrait pas.
[^] # Re: Y'en a marre du rap !
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 4 (+1/-0).
J’ai failli en parler. Dix ans de procédure judiciaire à l’initiative de notre ancien président pour les propos tenus par Hamé de La Rumeur dans un pamphlet (et non un morceau de rap) qui ont abouti à ce que la Justice, donnant tort à Sarkozy, fasse jurisprudence que le fait de dire qu’un nombre forcément trop important de policiers sont des meurtriers jouissant d’une impunité systémique pour leurs crimes n’est pas contraire à la Loi. Pour la raison que c’est une réalité indiscutable.
Comme un précédent commentaire évoquait comment le rap traite des minorités et comme ton commentaire parle de La Rumeur, j’ai envie de lié ce morceau de La Rumeur : « On m’a demandé d’oublier. » (1998 à priori). Sans parler du fond, le « drop » à 00:22 est musicalement génial, je trouve.
[^] # Re: Moui ? hein, quoi ?
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0). Dernière modification le 20 février 2025 à 02:02.
Je connais Jul de nom et ai écouté très peu de ses morceaux mais j’ai pas le souvenir de la catastrophe que son les exemples données par le philosophe de Youtube dont je parlais.
J’ai été voir vite fait, 90 secondes montre en main, ce que JuL écrit et chante (me semble qu’il y une majuscule à la fin, j’ai d’ailleurs toujours trouvé ça très cool graphiquement parlant). Je m’arrête sur :
« Trop d'petits me regardent, j'montre pas la drogue et les armes poto. »
Exactement le discours contraire, son contre-discours peut-on dire (?), du pseudo rap dont je partage la dénonciation de La Cartouche ici-même avec vous.
[^] # Re: Pas bien, mais bon.
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0).
Je suis bien d’accord, sauf que ni Erik Satie ni les chanteureuse africaine traditionnelles n’ont jamais prétendu faire du rap, à savoir, décrire la vie la plus fidèlement possible, et aspirer à une reconnaissance littéraire.
Comme j’ai dit plus haut : tout es relatif. Je trouve pour ma part que bien des choses se partagent beaucoup plus difficilement que la musique.
[^] # Re: 🎶 Ton nourjal je le casse casse casse moula ! 🎶
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Connaissez-vous le rap ? . Évalué à 3 (+0/-0).
^^
Excellent ! Par contre qu’on qualifie de "old", et de "new", c’est totalement faux mais facilement compréhensible : jadis, on ne voyait fatalement que le bon rap, et très peu de rap de merde. D’une part car sa monétisation n’était pas aussi évident, d’autre part, tout un chacun ne pouvait pas devenir « producteur de contenu » avec une connexion à internet, un ordinateur et un micro.
Par ailleurs, je peux trouver du rap récent, abordant à l’ancienne des thèmes actuels, tout comme du rap récent, avec un couplet, trois mots dans le refrain et du vocodeur tout du long, abordant des thèmes poncés et re-poncés depuis Homer. Et des deux trouver une valeur certaine.
En ce qui me concerne, jamais je ne prétendrai qu’avant il y avait objectivement que plutôt du bon rap, puisque les deux premiers rappeur que j’ai écouté était Benny B et Vanilla Ice.
Ensuite, certes, un phénomène sociétal indéniable est que quand les rappeurs de la fin du siècle dernier et du tout début du siècle s’évertuaient à dresser des constats d’alerte, à dénoncer la précarité et de désarrois de leur conditions existentielles, nombre des rappeurs qui les suivirent se firent et se font encore les porte-paroles d’un discours et d’un état d’esprit de refus de leur conditions de victime, et mécaniquement, par l’expression de leur victoire sur la société. Société qui, je pense que nous vivons dans la même, associe de manière obsessionnelle réussite humaine et confort matériel, et bien imbibé de violence. Ceux qui pouvaient se dire « Haut-parleurs trop souvent placés au centre du viseur » sont devenus pour une partie non négligeables d’entre-eux, ceux qui se targuent, si pathétiquement je trouve, d’être ceux qui dirigent le viseurs sur leur anciens tortionnaires.