Pour les commentaires, l’auteur de JSON lui-même dit qu’on peut en mettre, notamment dans le cas d’un fichier de configuration. Il suffit d’ôter ces commentaires avant de parser. C’est une contrainte on est bien d’accord, mais c’est loin d’être éliminatoire.
Le sujet m’intéresse parce que je viens de démarrer l’écriture d’un programme et j’ai choisi JSON pour stocker la configuration. D’habitude je me contente d’un clé/valeur « maison », mais j’ai eu envie d’essayer autre chose cette fois-ci (choix fait avant la lecture de ce journal) :)
Je ne vois pas en quoi ce serait plus une aberration d’utiliser JSON pour un fichier de configuration qu’utiliser XML ou Yaml… Peux-tu développer ?
Je trouve Yaml cent fois plus lisible qu’un XML, même compacte. Le problème de Yaml a été donné plus haut : ce sont les subtilités de la syntaxe, qui font qu’on peut perdre une heure à cause d’une seule espace mal placée quand on a pas trop l’habitude. Le JSON est entre les deux question lisibilité, selon moi.
La question qui me vient : quel est selon toi le format à privilégier pour un fichier de configuration d’une application (j’entends un fichier destiné à être édité par un humain) ? Le format INI ? Un clé/valeur encore plus simple ?
XML, ou tout langage utilisant le principe de balise ouvrante/fermante, sera pénible à manipuler par un humain. Un langage qui utilise l’indentation et le concept de liste apparaîtra comme plus simple (et le sera effectivement).
Cette forme est pourtant courante depuis longtemps pour les pluriels. Elle ne facilite pas la lecture, personne dira le contraire, mais je pense qu’il y a largement plus de gens qui réussissent à s’en accommoder, que de gens qui « buttent » vraiment là-dessus. Tu n’as pas de chance à ce niveau là (avis perso). Il faut bien avoir des points faibles dans la vie !
Pour ce qui est du manque d‘adaptation de ceux qui ne supportent pas l’écriture inclusive avec un point médian… mon commentaire était sciemment polémique. C’est normal que ça puisse gêner, même les plus doués, même ceux qui ont la plus grande faculté d’adaptation. Ceci pour la simple raison qu’il s’agit d’un changement. Ne pas avoir à s’adapter, ça reste le meilleur moyen de réussir à le faire…
On verra bien. Pour l’instant je ne dirais pas que l’écriture inclusive « a gagné », elle n’est encore utilisée que par certains groupes sociaux, et son utilisation est très clairement considérée comme un acte, du moins une prise de position, politique. C’est pour symboliquement marquer la volonté d’avoir un traitement égal du masculin et du féminin (masculin et féminin au sens large). Pour dénoncer le déséquilibre entre les deux sexes, pour exiger une relation égalitaire à la place.
Si ce point médian permet, de par le rejet qu’il suscite, d’obliger les gens à réfléchir au caractère inclusif/sexiste de leurs phrases lorsqu’ils écrivent, et donc, in fine, d’écrire autrement, il aura fait son travail.
Je déteste « ognon » (pour moi ça fait un g dur, même s’il n’y a aucune raison) mais il fallait bien avouer que le français méritait, et mérite encore et toujours, un bon dépoussiérage. L’autorisation de « événement » par exemple.
Nénufar me va très bien, aucune raison de conserver ce "phar" final. C’est comme « clef » et « clé ». « clé » avait remplacé (comme une alternative) « clef » bien avant la réforme de 1990. C’est bien que notre langue évolue.
si, on peut être de bonne foi et faire des efforts
Ahh… mais de bonne foi tu as toutes les chances d’avoir tort face à moi ! ;)
T’as le droit de pas supporter/apprécier ce point médian. C’est juste un manque d’adaptation mineur, ce n’est pas grave, surtout si tu ne transmets pas tes gènes défaillants. ===> []
les lecteurs et les lectrices ne sont pas perturbé⋅es1 par le point-médian !
Il est nécessaire d’insister sur le fait que ça ne pose pas plus de problème aux hemmes2 ;)
Ici je serais très favorable à accepter comme correct les deux accords, au masculin (parce que forme "classique") ou au féminin (parce que règle de proximité, mais même sans ça).
On en a déjà parlé ici, ça ouvre la possibilité d’être équivoque, ou plutôt, on ne peut plus, simplement avec l’accord, préciser de quelle partie du sujet on parle. « Les lecteurs et les lectrices perturbées » signifie, selon la règle en vigueur, que seules les lecteur⋅ices1 muni⋅es1 (à priori…) d’un vagin sont perturbées : information implicitée par la grammaire, non explicité par la syntaxe → c’est une source de complexité de la langue (facile de passer à côté en lisant ça), donc de son inefficacité (à « régner » en tant que langue). La règle actuelle permet de transmettre une information plus subtile mais cela implique un plus fort risque de mauvaise transmission.
[1] J’ai employé la forme courte, avec un seul point : muni⋅e⋅s → muni⋅es, qui est plus concise, moins pédante et donc plus agréable, qui, comme tout changement d’habitude moins contraignant, a plus de chance d’être adopté⋅e rapidement.
[2] aux hommes qu’aux femmes → aux hemmes (ou aux fommes…) : pour celui-ci je ne suis pas sûr que les yeux des lecteurs, ou même leur âme, soient prêt⋅es
Dans les pays anglo-saxon ils n'ont pas le pb de l'écriture inclusive, pourtant il y a des inégalités salariales aussi.
Les peuples anglo-saxons et les peuples nordiques sont notoirement moins machistes que les peuples latins.
Je soutiens l’adoption de l’écriture inclusive pour sa portée symbolique, c’est un signe d’ouverture vers le sexe oppressé, qui permet de rappeler que les femmes sont là et que les deux sexes comptent autant l’un que l’autre. Ce n’est pas ça qui réglera le problème des inégalités salariales même si ça ne peut qu’aller dans ce sens.
Au fond de moi, je me permets de continuer à penser que les femmes dans leur ensemble n’ont pas besoin de l’écriture inclusive (ou de la galanterie) pour être reconnues à leur juste valeur. Il semblerait que certaines pensent le contraire, si ça ne coûte qu’une très légère irritation oculaire à certain⋅e⋅s… je peux essayer pour leur faire plaisir.
Le point au milieu perturbe ma lecture alors que je n'ai aucun problème de lecture
Tu t’y habitueras ne t’inquiète pas. Moi aussi, s’il y en a trop, ça m’incite à abandonner la lecture. C’est bien pour ça que je milite pour l’utilisation de la version féminine d’un mot quand on a le choix, pour équilibrer avec le masculin, qui est sinon toujours choisi comme neutre.
Vraiment, « Mesdames et messieurs les député⋅es », si ça perturbe ta lecture et bien je dirais qu’il en faut pas beaucoup… En chasse fixe je comprends que ça puisse piquer un peu (en restant acceptable), en chasse variable, avec ce signe qui prend peu de largeur, c’est très lisible.
on met aléatoirement les mots au masculin ou au féminin
Je vois pas comment faire autrement pour une écriture vraiment inclusive (qui se doit aussi d’être inclusive avec les mots, pas de raison d’en écarter certains), parce qu’on ne peut pas tout le temps utiliser le point du milieu.
Salope sonne mieux que salaud mais visiblement ça passe moins bien _o_ C’était pourtant un effort pour une écriture inclusive comme le début du commentaire :)
Une bonne partie de ces utilisateurs déjà peu nombreux savent compiler contrairement aux utilisateurs Windows
Ça j’y pensais… mais je me suis dit qu’en fait non. L’utilisateur de Linux représentatif c’est un simple geek qui va installer une distribution et jamais compiler un seul programme de sa vie, ou alors un seul, en recopiant trois commandes sans chercher à comprendre. Ou encore un non geek, à qui on aura installé ce système, qui ne saura jamais ce qu’est une compilation ou un code source.
Quand toi et moi on a découvert Linux, c’était obligatoire de le recompiler, pour un nombre extraordinaire de bonnes raisons, à commencer par faire fonctionner son matos… rien que ça… Peut-être que tu as même connu la période pré-package, où compiler était la méthode principale pour installer un programme. GNU/Linux ce n’est plus ça, c’est rien de moins que l’OS universel de demain ;)
télécharger/installer le compilateur
Un compilateur libre ? gratuit ?
on s'emmerde avec les dépendances d'une manière différente aussi
Quand le fichier INSTALL te donne la liste des packages pour au moins deux ou trois grosse distro il n’y a qu’une commande à lancer pour installer toutes les dépendances. Pour Windows je doute que ce soit aussi simple, à moins d’utiliser un gestionnaire comme Chocolatey ou autre, et même là…
Donc autant se focaliser sur la grosse partie en premier.
Oui… En plus la compilation pour les autres systèmes (FreeBSD et MacOS notamment) est assez similaire à celle pour GNU/Linux, alors que celle pour Windows est particulière à ce système. La charge de travail pour fournir les binaires (et la CI…) change quasiment pas si on continue de proposer le binaire pour Windows et qu’on arrête pour un UNIX-like quelconque. En abandonnant tout ce qui est autour de ces précieux binaires pour Windows par contre, ça retire pas mal de travail.
Ce modèle ne me semble pas être le plus malin. Je me dirigerais plus volontiers vers la vente de support
Fournir un binaire pour un système donné ce n’est rien de plus que du support. C’est comme si tu fournissais le support facilitant l’utilisation (la compilation peut être assimilée à de l’utilisation si on réduit le logiciel à son code source), car le coût de la compilation et de l’hébergement du fichier en eux-mêmes sont négligeables. Toute la valeur est dans le savoir-faire.
Le libre exige de donner accès au code source, c’est une condition nécessaire pour exercer les droits procurés par la licence, mais elle n’exige finalement rien d’autre ! Du coup la méthode : « les sources sont là, démerde-toi, si tu as besoin d’aide il va falloir nous payer! » est tout à fait dans l’esprit du libre. Même si le retrait du Makefile ou assimilé est quand même limite…
J’ai l’impression que c’est souvent le binaire pour Windows pour lequel on demande une participation. C’est peut-être une idée que je me fais mais la compilation d’un programme sous Windows est plus complexe, nécessite plus de compétences que sous Linux. J’ajoute que si ça peut inciter des gens à utiliser GNU/Linux à la place de Windows sur leur PC c’est très bien aussi :)
Par ailleurs, les utilisateurs, ces victimes rackettées par des gangs de barbus de garage qui leur extorquent jusqu’à leur slip, peuvent toujours se tourner vers d’autres pour obtenir cette aide pour utiliser le programme Machin sur leur Windows adoré. Ce n’est quand même pas aussi contraignant qu’un logiciel propriétaire qui t’interdit tout simplement d’aller chercher de l’aide ailleurs…
En ce moment j’utilise Sky. Je n’ai jamais creusé la question, ou été confronté au problème, mais je ne serais pas vraiment étonné que le binaire que j’installe puisse avoir des fonctionnalités limités et qu’ils fassent de la double licence. J’ai décidé de leur faire confiance, il n’y a pas l’air d’y avoir trop le choix pour Skype sous Linux en dehors de cette boîte.
On notera déjà que c'est souvent des logiciels dont il existe une version avancée commerciale.
Ou qui propose un service payant, notamment l’intégration de leur produit. Un logiciel libre ayant un coût de licence égal à zéro, il faut bien gagner de l’argent quelque part.
Ardour demande par exemple de payer pour avoir le binaire pour Windows. Ils pourraient très certainement le fournir gratuitement, mais personnellement ça ne me choque absolument pas qu’ils facturent ça. Et pourquoi pas ? C’est libre donc toujours éligible au DIY si on tient absolument à ne pas rémunérer l’éditeur du logiciel.
Idem pour la documentation… Où est le problème à ne fournir gratuitement qu’une doc d’installation succincte, que seule une personne très compétente sera en mesure d’utiliser, et faire payer pour un manuel détaillé pas-à-pas, qui permet à tout un chacun d’installer le soft en autonomie ?
Ça demande du travail mais est-ce si important que ça ?
Tu parles d’un fork… c’est donc que les sources de ce programme sont déjà dans un dépôt Git, que vous utilisez en interne pour le développer ?
En quoi cela représente un travail supplémentaire d’avoir ce dépôt accessible par n’importe qui plutôt qu’accessible uniquement par une équipe en interne ?
Sans parler d’étudier et éventuellement accepter les propositions venues de l’extérieur, juste la publication en elle-même… elle ne coûte pas grand chose.
Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui mais en 2009 des gens cherchaient à utiliser dbdeploy avec SQL Server. Si votre fork est fonctionnel et utilisé dans votre structure il y a une chance qu’il y ait au moins une autre structure dans le monde que ça puisse intéresser.
C'est très égoïste, mais si la boîte a un gros turnover…
C’est pas seulement de l’égoïsme, c’est de la malhonnêteté pure est simple.
Et puis c’est quoi le point de négociation en cas de licenciement ? Éviter ce licenciement ? Et bien si « ça marche », bonjour la relation de travail à venir pour la suite… On va demander à celui ou celle qui s’est rendu⋅e indispensable, discrètement dans le dos de tous, de réduire voire supprimer, l’adhérence entre son poste et sa personne ? Ou bien on va se résigner à être dépendant de cet⋅te employé⋅e pour une durée indéterminée ?
Je dirais que dans ce cas, "on" devrait peut-être virer ce mauvais élément, ce traître, ce saboteur… cette salope !… malgré le risque de voir partir une ou deux compétences clés…
Le capitalisme réellement existant est une forme de communisme sur laquelle une classe de parasytes s'est greffée
c’est assez… osé ?… comme définition du capitalisme. C’est sûr qu’il y en a plusieurs… Plutôt que de s’essayer à en produire une moi-même je vais me contenter de donner les quatre qu’on trouve dans le Larousse (le gras est de moi) :
Statut juridique d'une société humaine caractérisée par la propriété privée des moyens de production et leur mise en œuvre par des travailleurs qui n'en sont pas propriétaires.
Système de production dont les fondements sont l'entreprise privée et la liberté du marché.
Système économique dont les traits essentiels sont l'importance des capitaux techniques et la domination du capital financier.
Dans la terminologie marxiste, régime politique, économique et social dont la loi fondamentale est la recherche systématique de la plus-value, grâce à l'exploitation des travailleurs, par les détenteurs des moyens de production, en vue de la transformation d'une fraction importante de cette plus-value en capital additionnel, source de nouvelle plus-value.
Pour en revenir à l’anarchisme, le vrai, il repose autant sur l’absence de propriété que sur l’absence de hiérarchie. Il ne prône pas une autre forme de propriété, il prône son absence totale. Ce n’est pas forcément facile à imaginer, mais on peut y arriver en faisant un petit effort. Dans une telle société il n’y a pas de « c’est à moi », il n’y a que « donne le moi » (ie: laisse m’en la jouissance, ici et maintenant).
La viabilité d’une système anarchiste repose sur le bon sens et l’intelligence de chaque individu. Jusqu’ici les Hommes n’en ont pas été capables, mais ça n’implique pas qu’ils ne puissent jamais atteindre ce système politique « parfait ».
Bon je t'accorde qu'on voit la liberté où on veut mais je pense qu'une grosse société capitaliste (Microsoft en est, avec quelques autres, l'incarnation) est moins libertaire qu'une plus petite société capitaliste.
GitHub était une petite société capitaliste au départ ?
l'entièreté de la technologie repose sur le code open source, la communauté et le peer-to-peer.
Avant ce rachat, GitHub était déjà une entreprise privée, donc ton argumentaire n’a vraiment pas de sens.
Si la simple « peur primaire du libriste envers MS », couplée à ce rachat ,permet de dégonfler un peu GitHub et de voir émerger d’autres acteurs sur le marché de la forge logicielle centralisée, c’est plutôt une bonne nouvelle, qui permettrait peut-être d’écarter le danger d’un monopole.
Dit autrement, que ce soit GitHub (ou Yahoo!…) ou Microsoft, ça ne change rien pour le code source des crypto-monnaies.
Posté par Marotte ⛧ .
En réponse au journal Le symbole du copyleft.
Évalué à 6.
Dernière modification le 07 juin 2018 à 01:36.
comme d'hab'
Toujours très intéressant en effet !
Je n’avais jamais fait attention, en bas de la page, il suit la règle de Crooker. Quelque chose que j’appliquais sans savoir que ça pouvait avoir un nom, c’est une (très) bonne pratique ! Autant le dire carrément c’est pas con…
[^] # Re: Mon expérience à deux balles
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Un petit tour des systèmes de build. Évalué à 3.
Pour les commentaires, l’auteur de JSON lui-même dit qu’on peut en mettre, notamment dans le cas d’un fichier de configuration. Il suffit d’ôter ces commentaires avant de parser. C’est une contrainte on est bien d’accord, mais c’est loin d’être éliminatoire.
https://stackoverflow.com/questions/244777/can-comments-be-used-in-json (voir la 3e réponse : « Include comments if you choose; strip them out with a minifier before parsing or transmitting. »)
Le sujet m’intéresse parce que je viens de démarrer l’écriture d’un programme et j’ai choisi JSON pour stocker la configuration. D’habitude je me contente d’un clé/valeur « maison », mais j’ai eu envie d’essayer autre chose cette fois-ci (choix fait avant la lecture de ce journal) :)
[^] # Re: Mon expérience à deux balles
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Un petit tour des systèmes de build. Évalué à 4.
Je ne vois pas en quoi ce serait plus une aberration d’utiliser JSON pour un fichier de configuration qu’utiliser XML ou Yaml… Peux-tu développer ?
Je trouve Yaml cent fois plus lisible qu’un XML, même compacte. Le problème de Yaml a été donné plus haut : ce sont les subtilités de la syntaxe, qui font qu’on peut perdre une heure à cause d’une seule espace mal placée quand on a pas trop l’habitude. Le JSON est entre les deux question lisibilité, selon moi.
La question qui me vient : quel est selon toi le format à privilégier pour un fichier de configuration d’une application (j’entends un fichier destiné à être édité par un humain) ? Le format INI ? Un clé/valeur encore plus simple ?
XML, ou tout langage utilisant le principe de balise ouvrante/fermante, sera pénible à manipuler par un humain. Un langage qui utilise l’indentation et le concept de liste apparaîtra comme plus simple (et le sera effectivement).
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à -5.
Cette forme est pourtant courante depuis longtemps pour les pluriels. Elle ne facilite pas la lecture, personne dira le contraire, mais je pense qu’il y a largement plus de gens qui réussissent à s’en accommoder, que de gens qui « buttent » vraiment là-dessus. Tu n’as pas de chance à ce niveau là (avis perso). Il faut bien avoir des points faibles dans la vie !
Pour ce qui est du manque d‘adaptation de ceux qui ne supportent pas l’écriture inclusive avec un point médian… mon commentaire était sciemment polémique. C’est normal que ça puisse gêner, même les plus doués, même ceux qui ont la plus grande faculté d’adaptation. Ceci pour la simple raison qu’il s’agit d’un changement. Ne pas avoir à s’adapter, ça reste le meilleur moyen de réussir à le faire…
On verra bien. Pour l’instant je ne dirais pas que l’écriture inclusive « a gagné », elle n’est encore utilisée que par certains groupes sociaux, et son utilisation est très clairement considérée comme un acte, du moins une prise de position, politique. C’est pour symboliquement marquer la volonté d’avoir un traitement égal du masculin et du féminin (masculin et féminin au sens large). Pour dénoncer le déséquilibre entre les deux sexes, pour exiger une relation égalitaire à la place.
Si ce point médian permet, de par le rejet qu’il suscite, d’obliger les gens à réfléchir au caractère inclusif/sexiste de leurs phrases lorsqu’ils écrivent, et donc, in fine, d’écrire autrement, il aura fait son travail.
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 2.
Pas une typo de ma part, je croyais que c’était l’inverse…
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 4.
Je déteste « ognon » (pour moi ça fait un g dur, même s’il n’y a aucune raison) mais il fallait bien avouer que le français méritait, et mérite encore et toujours, un bon dépoussiérage. L’autorisation de « événement » par exemple.
Nénufar me va très bien, aucune raison de conserver ce "phar" final. C’est comme « clef » et « clé ». « clé » avait remplacé (comme une alternative) « clef » bien avant la réforme de 1990. C’est bien que notre langue évolue.
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à -2.
Ahh… mais de bonne foi tu as toutes les chances d’avoir tort face à moi ! ;)
T’as le droit de pas supporter/apprécier ce point médian. C’est juste un manque d’adaptation mineur, ce n’est pas grave, surtout si tu ne transmets pas tes gènes défaillants. ===> []
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à -7.
les lecteurs et les lectrices ne sont pas perturbé⋅es1 par le point-médian !
Il est nécessaire d’insister sur le fait que ça ne pose pas plus de problème aux hemmes2 ;)
Ici je serais très favorable à accepter comme correct les deux accords, au masculin (parce que forme "classique") ou au féminin (parce que règle de proximité, mais même sans ça).
On en a déjà parlé ici, ça ouvre la possibilité d’être équivoque, ou plutôt, on ne peut plus, simplement avec l’accord, préciser de quelle partie du sujet on parle. « Les lecteurs et les lectrices perturbées » signifie, selon la règle en vigueur, que seules les lecteur⋅ices1 muni⋅es1 (à priori…) d’un vagin sont perturbées : information implicitée par la grammaire, non explicité par la syntaxe → c’est une source de complexité de la langue (facile de passer à côté en lisant ça), donc de son inefficacité (à « régner » en tant que langue). La règle actuelle permet de transmettre une information plus subtile mais cela implique un plus fort risque de mauvaise transmission.
[1] J’ai employé la forme courte, avec un seul point : muni⋅e⋅s → muni⋅es, qui est plus concise, moins pédante et donc plus agréable, qui, comme tout changement d’habitude moins contraignant, a plus de chance d’être adopté⋅e rapidement.
[2] aux hommes qu’aux femmes → aux hemmes (ou aux fommes…) : pour celui-ci je ne suis pas sûr que les yeux des lecteurs, ou même leur âme, soient prêt⋅es
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à -10. Dernière modification le 15 juin 2018 à 10:27.
Les peuples anglo-saxons et les peuples nordiques sont notoirement moins machistes que les peuples latins.
Je soutiens l’adoption de l’écriture inclusive pour sa portée symbolique, c’est un signe d’ouverture vers le sexe oppressé, qui permet de rappeler que les femmes sont là et que les deux sexes comptent autant l’un que l’autre. Ce n’est pas ça qui réglera le problème des inégalités salariales même si ça ne peut qu’aller dans ce sens.
Au fond de moi, je me permets de continuer à penser que les femmes dans leur ensemble n’ont pas besoin de l’écriture inclusive (ou de la galanterie) pour être reconnues à leur juste valeur. Il semblerait que certaines pensent le contraire, si ça ne coûte qu’une très légère irritation oculaire à certain⋅e⋅s… je peux essayer pour leur faire plaisir.
Tu t’y habitueras ne t’inquiète pas. Moi aussi, s’il y en a trop, ça m’incite à abandonner la lecture. C’est bien pour ça que je milite pour l’utilisation de la version féminine d’un mot quand on a le choix, pour équilibrer avec le masculin, qui est sinon toujours choisi comme neutre.
Vraiment, « Mesdames et messieurs les député⋅es », si ça perturbe ta lecture et bien je dirais qu’il en faut pas beaucoup… En chasse fixe je comprends que ça puisse piquer un peu (en restant acceptable), en chasse variable, avec ce signe qui prend peu de largeur, c’est très lisible.
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à -3.
Je vois pas comment faire autrement pour une écriture vraiment inclusive (qui se doit aussi d’être inclusive avec les mots, pas de raison d’en écarter certains), parce qu’on ne peut pas tout le temps utiliser le point du milieu.
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à -4.
Salope sonne mieux que salaud mais visiblement ça passe moins bien _o_ C’était pourtant un effort pour une écriture inclusive comme le début du commentaire :)
[^] # Re: Valeur pécuniaire du logiciel libre
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 4.
Ça j’y pensais… mais je me suis dit qu’en fait non. L’utilisateur de Linux représentatif c’est un simple geek qui va installer une distribution et jamais compiler un seul programme de sa vie, ou alors un seul, en recopiant trois commandes sans chercher à comprendre. Ou encore un non geek, à qui on aura installé ce système, qui ne saura jamais ce qu’est une compilation ou un code source.
Quand toi et moi on a découvert Linux, c’était obligatoire de le recompiler, pour un nombre extraordinaire de bonnes raisons, à commencer par faire fonctionner son matos… rien que ça… Peut-être que tu as même connu la période pré-package, où compiler était la méthode principale pour installer un programme. GNU/Linux ce n’est plus ça, c’est rien de moins que l’OS universel de demain ;)
Un compilateur libre ? gratuit ?
Quand le fichier INSTALL te donne la liste des packages pour au moins deux ou trois grosse distro il n’y a qu’une commande à lancer pour installer toutes les dépendances. Pour Windows je doute que ce soit aussi simple, à moins d’utiliser un gestionnaire comme Chocolatey ou autre, et même là…
Oui… En plus la compilation pour les autres systèmes (FreeBSD et MacOS notamment) est assez similaire à celle pour GNU/Linux, alors que celle pour Windows est particulière à ce système. La charge de travail pour fournir les binaires (et la CI…) change quasiment pas si on continue de proposer le binaire pour Windows et qu’on arrête pour un UNIX-like quelconque. En abandonnant tout ce qui est autour de ces précieux binaires pour Windows par contre, ça retire pas mal de travail.
[^] # Re: Valeur pécuniaire du logiciel libre
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 4. Dernière modification le 14 juin 2018 à 19:02.
Fournir un binaire pour un système donné ce n’est rien de plus que du support. C’est comme si tu fournissais le support facilitant l’utilisation (la compilation peut être assimilée à de l’utilisation si on réduit le logiciel à son code source), car le coût de la compilation et de l’hébergement du fichier en eux-mêmes sont négligeables. Toute la valeur est dans le savoir-faire.
Le libre exige de donner accès au code source, c’est une condition nécessaire pour exercer les droits procurés par la licence, mais elle n’exige finalement rien d’autre ! Du coup la méthode : « les sources sont là, démerde-toi, si tu as besoin d’aide il va falloir nous payer! » est tout à fait dans l’esprit du libre. Même si le retrait du Makefile ou assimilé est quand même limite…
J’ai l’impression que c’est souvent le binaire pour Windows pour lequel on demande une participation. C’est peut-être une idée que je me fais mais la compilation d’un programme sous Windows est plus complexe, nécessite plus de compétences que sous Linux. J’ajoute que si ça peut inciter des gens à utiliser GNU/Linux à la place de Windows sur leur PC c’est très bien aussi :)
Par ailleurs, les utilisateurs, ces victimes rackettées par des gangs de barbus de garage qui leur extorquent jusqu’à leur slip, peuvent toujours se tourner vers d’autres pour obtenir cette aide pour utiliser le programme Machin sur leur Windows adoré. Ce n’est quand même pas aussi contraignant qu’un logiciel propriétaire qui t’interdit tout simplement d’aller chercher de l’aide ailleurs…
En ce moment j’utilise Sky. Je n’ai jamais creusé la question, ou été confronté au problème, mais je ne serais pas vraiment étonné que le binaire que j’installe puisse avoir des fonctionnalités limités et qu’ils fassent de la double licence. J’ai décidé de leur faire confiance, il n’y a pas l’air d’y avoir trop le choix pour Skype sous Linux en dehors de cette boîte.
[^] # Re: Process d'acceptabilité
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Retour sur la licence de NumWorks. Évalué à 3. Dernière modification le 13 juin 2018 à 22:15.
Ce ne serait pas un paronyme translinguistique, plutôt qu’une paronomase ?
# Valeur pécuniaire du logiciel libre
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 7.
Ou qui propose un service payant, notamment l’intégration de leur produit. Un logiciel libre ayant un coût de licence égal à zéro, il faut bien gagner de l’argent quelque part.
Ardour demande par exemple de payer pour avoir le binaire pour Windows. Ils pourraient très certainement le fournir gratuitement, mais personnellement ça ne me choque absolument pas qu’ils facturent ça. Et pourquoi pas ? C’est libre donc toujours éligible au DIY si on tient absolument à ne pas rémunérer l’éditeur du logiciel.
Idem pour la documentation… Où est le problème à ne fournir gratuitement qu’une doc d’installation succincte, que seule une personne très compétente sera en mesure d’utiliser, et faire payer pour un manuel détaillé pas-à-pas, qui permet à tout un chacun d’installer le soft en autonomie ?
[^] # Re: Mettre à dispo du code coûte cher
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à 4. Dernière modification le 13 juin 2018 à 21:45.
Ça demande du travail mais est-ce si important que ça ?
Tu parles d’un fork… c’est donc que les sources de ce programme sont déjà dans un dépôt Git, que vous utilisez en interne pour le développer ?
En quoi cela représente un travail supplémentaire d’avoir ce dépôt accessible par n’importe qui plutôt qu’accessible uniquement par une équipe en interne ?
Sans parler d’étudier et éventuellement accepter les propositions venues de l’extérieur, juste la publication en elle-même… elle ne coûte pas grand chose.
Je ne sais pas ce qu’il en est aujourd’hui mais en 2009 des gens cherchaient à utiliser dbdeploy avec SQL Server. Si votre fork est fonctionnel et utilisé dans votre structure il y a une chance qu’il y ait au moins une autre structure dans le monde que ça puisse intéresser.
[^] # Re: Pas forcément commercial
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le logiciel libre dont on ne peut utiliser les libertés. Évalué à -2. Dernière modification le 13 juin 2018 à 21:28.
C’est pas seulement de l’égoïsme, c’est de la malhonnêteté pure est simple.
Et puis c’est quoi le point de négociation en cas de licenciement ? Éviter ce licenciement ? Et bien si « ça marche », bonjour la relation de travail à venir pour la suite… On va demander à celui ou celle qui s’est rendu⋅e indispensable, discrètement dans le dos de tous, de réduire voire supprimer, l’adhérence entre son poste et sa personne ? Ou bien on va se résigner à être dépendant de cet⋅te employé⋅e pour une durée indéterminée ?
Je dirais que dans ce cas, "on" devrait peut-être virer ce mauvais élément, ce traître, ce saboteur… cette salope !… malgré le risque de voir partir une ou deux compétences clés…
[^] # Re: Il dit qu'il voit pas le rapport
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La colère des développeurs de crypto-monnaies après le rachat de Github par Microsoft. Évalué à 3.
Tout à fait.
[^] # Re: Il dit qu'il voit pas le rapport
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La colère des développeurs de crypto-monnaies après le rachat de Github par Microsoft. Évalué à 3.
Et sur leur instinct de survie.
[^] # Re: Il dit qu'il voit pas le rapport
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La colère des développeurs de crypto-monnaies après le rachat de Github par Microsoft. Évalué à 5.
Fort possible !
Faut dire que :
c’est assez… osé ?… comme définition du capitalisme. C’est sûr qu’il y en a plusieurs… Plutôt que de s’essayer à en produire une moi-même je vais me contenter de donner les quatre qu’on trouve dans le Larousse (le gras est de moi) :
Pour en revenir à l’anarchisme, le vrai, il repose autant sur l’absence de propriété que sur l’absence de hiérarchie. Il ne prône pas une autre forme de propriété, il prône son absence totale. Ce n’est pas forcément facile à imaginer, mais on peut y arriver en faisant un petit effort. Dans une telle société il n’y a pas de « c’est à moi », il n’y a que « donne le moi » (ie: laisse m’en la jouissance, ici et maintenant).
La viabilité d’une système anarchiste repose sur le bon sens et l’intelligence de chaque individu. Jusqu’ici les Hommes n’en ont pas été capables, mais ça n’implique pas qu’ils ne puissent jamais atteindre ce système politique « parfait ».
[^] # Re: Il dit qu'il voit pas le rapport
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La colère des développeurs de crypto-monnaies après le rachat de Github par Microsoft. Évalué à 5.
J’essaie de suivre ton raisonnement mais tu n’aurais pas fait une erreur là ?
Sans propriété il ne peut pas y avoir de capitalisme. Le capitalisme repose sur le concept de propriété.
[^] # Re: Spam
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La colère des développeurs de crypto-monnaies après le rachat de Github par Microsoft. Évalué à 4.
C’est limite un défi à relever :)
Je ne pense pas qu’on puisse faire de nouveau un tel score. Le -100 (comme le +100) est déjà assez dur à obtenir :)
[^] # Re: Il dit qu'il voit pas le rapport
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La colère des développeurs de crypto-monnaies après le rachat de Github par Microsoft. Évalué à 6.
Si tu dois faire respecter un concept, celui du droit de propriété, tu as effectivement du boulot. Mais sinon, pas de concept ⇒ rien à faire.
Si faire respecter le droit de propriété c’est empêcher le vol, alors que devrait-on faire si la propriété privée n’existait pas ?
Ce que je veux dire c’est qu’on ne peut pas « forcer » l’absence d’un droit…
[^] # Re: Il dit qu'il voit pas le rapport
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La colère des développeurs de crypto-monnaies après le rachat de Github par Microsoft. Évalué à 6.
GitHub était une petite société capitaliste au départ ?
[^] # Re: Il dit qu'il voit pas le rapport
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal La colère des développeurs de crypto-monnaies après le rachat de Github par Microsoft. Évalué à 10.
Avant ce rachat, GitHub était déjà une entreprise privée, donc ton argumentaire n’a vraiment pas de sens.
Si la simple « peur primaire du libriste envers MS », couplée à ce rachat ,permet de dégonfler un peu GitHub et de voir émerger d’autres acteurs sur le marché de la forge logicielle centralisée, c’est plutôt une bonne nouvelle, qui permettrait peut-être d’écarter le danger d’un monopole.
Dit autrement, que ce soit GitHub (ou Yahoo!…) ou Microsoft, ça ne change rien pour le code source des crypto-monnaies.
# Bortzmeyer
Posté par Marotte ⛧ . En réponse au journal Le symbole du copyleft. Évalué à 6. Dernière modification le 07 juin 2018 à 01:36.
Toujours très intéressant en effet !
Je n’avais jamais fait attention, en bas de la page, il suit la règle de Crooker. Quelque chose que j’appliquais sans savoir que ça pouvait avoir un nom, c’est une (très) bonne pratique ! Autant le dire carrément c’est pas con…