Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: Utilisation en production

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal RHEL 9 beta is out : 1 an après , quid des successeurs ? . Évalué à 9.

    Il y a deux façons d'installer le pilote propriétaire de Nvidia :

    Tu as oublié une méthode : EPEL avec notamment le dépôt RPMFusion, qui fournit par exemple le pilote proprio nVidia pour les dérivés de RHEL et Fedora.
    RPMFusion est de ce que j'en ai lu compatible avec CentOS Stream : https://rpmfusion.org/Configuration/

    De plus, RPMFusion fourni le paquet akmod-nvidia qui repose sur dkms ce qui permet d'adapter le module nvidia à un noyau différent sans avoir la version précompilée disponible. Il y a quelques années je m'en étais servi et ça fonctionnait bien sur Fedora donc je ne vois pas de raisons que cela ne fonctionne pas ici.

    Bref, à priori CentOS Stream semble pleinement compatible avec ton workflow.

    Sinon, l'autre objectif avec CentOS Stream est qu'il soit l'amont de RHEL, nVidia devrait en toute logique s'adapter à cette nouvelle donne pour fournir à CentOS Stream ce qu'ils fournissent à RHEL aujourd'hui. Peut être qu'ils ne le feront jamais, mais pas impossible que cela arrive. Faut que eux aussi s'adaptent à la nouvelle donne ce qui peut prendre du temps.

  • [^] # Re: Cryptomonnaie par ci par là

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Reddit veut décentraliser les réseaux sociaux... avec de la cryptomonnaie. Évalué à 4.

    Y a aussi les paiements "anonymes" (je mets entre guillemets, parce que le gang de ransomware REvil s'est fait chopé hier et je suppose que les paiements n'étaient pas si anonyme que ça).

    De souvenir, toutes les transactions sont publiques et tu as du genre l'information : le compte X a donné Y bitcoins au compte Z.
    Le soucis est que X et Z sont des identifiants abscons. Mais tu peux lever l'anonymat, en faisant des transaction avec ce compte, ou en identifiant par un moyen ou une autre un paiement de type "je vends mes bitcoins contre des euros pour les mettre sur mon compte bancaire". Et avec un compte bancaire classique, retrouver l'identité de son détenteur est plutôt facile.

    Bref, c'est plus difficile à traquer qu'avec un compte bancaire classique, en particulier si le gars n'échange jamais cet argent contre des euros. Mais rien d'impossible. Et comme aujourd'hui la majorité des échanges se font quand même avec de la monnaie classique, pour le moment ça reste assez difficile d'avoir son patrimoine uniquement en bitcoins.

  • [^] # Re: Utilisation en production

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal RHEL 9 beta is out : 1 an après , quid des successeurs ? . Évalué à 6.

    Le fait juste au moment de la release de RHEL/Centos 8, ça aurait sans doute fait grincer des dents autant.

    Pas sûr, puis ça aurait pu être annoncé en amont. Par exemple en laissant la branche 8 telle que prévue à l'origine, et faire l'annonce à ce moment là pour la future 9.

    Le faire 1 ou 2 ans avant Centos 8, en dehors d'impliquer de voyager dans le temps, aurait aussi été vu comme une trahison. Et le faire aujourd'hui pour RHEL 9 aurait été pareil que le faire pour EL 8.

    Je ne pense pas.
    Disons que probablement beaucoup de gens auraient quand même formulés des critiques hors sol et l'auraient mal vécu quelque soit le timing. Je n'en doute pas un seul instant.

    Mais malgré tout ça aurait retiré des arguments :

    • Les gens qui avaient déjà migré sur CentOS 8 (il y en avait, même si c'était probablement une minorité) et qui doivent réfléchir à l'impact que cela aurait pour eux, quitte à changer de crèmeries ;
    • Cela aurait donné du temps avant la sortie de RHEL 9 de réfléchir réellement à l'impact de tout ceci et de ne pas avoir un sentiment d'urgence à gérer.

    Après c'est mon point de vue quand je vois le retour de certains, il est évident que certains auraient critiqué en toute circonstance.

  • [^] # Re: Utilisation en production

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal RHEL 9 beta is out : 1 an après , quid des successeurs ? . Évalué à 5.

    Je trouve aussi qu'autour de cette annonce il y a eu beaucoup de critiques assez injustifiées ou à côté de la plaque, parmi les quelques points valides.

    Cela montre une mauvaise compréhension de comment tout cela fonctionne d'un côté, mais après je trouve que Red Hat a aussi échoué au niveau marketing pour cette annonce ce qui a accentué le problème.

    Le fait que ce soit fait peu après l'arrivée de CentOS 8, avec changement à effet immédiat pour cette version a je pense généré pas mal de stress et généré une incompréhension qui n'a pas aidé les utilisateurs à réfléchir sur les impacts et digérer l'annonce. Je pense que ça a été une erreur de l'avoir fait comme ça, avec ce timing en particulier.

    Ils auraient pu préparer ce changement pour RHEL 9 ou avant la sortie de CentOS 8 histoire d'éviter que certains se retrouvent avec des CentOS 8 sur des machines avec un changement de programme à faire en cours de route en passant à CentOS Stream ou à une autre solution. Cela aurait donné plus de temps à tout le monde d'analyser l'annonce et à Red Hat de bien expliquer son plan.

  • [^] # Re: lien pour l'étude ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Netflix et YouTube sont des usines à CO2. Évalué à 3.

    • TNT : un seul flux pour tous les utilisateurs, le même pour tout le monde au même moment (broadcast).

    Notons que c'est aussi vrai pour la TV classique via votre FAI.
    Le flux est broadcasté jusqu'à l'abonné, la duplication des paquets n'a lieu que pour l'acheminement final.

  • [^] # Re: sdl12-compat

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de Fedora Linux 35. Évalué à 4.

    Tout à fait, j'ai commis une bourde là. :)

  • [^] # Re: Faut toujours qu'il y en aient qui se plaignent

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de Fedora Linux 35. Évalué à 10. Dernière modification le 03 novembre 2021 à 15:37.

    Pour info les fonds d'écrans précédents existent sous la forme de paquets: par exemple pour F34 :

    f34-backgrounds.noarch        
    f34-backgrounds-base.noarch
    f34-backgrounds-extras-base.noarch
    f34-backgrounds-extras-gnome.noarch
    f34-backgrounds-extras-kde.noarch
    f34-backgrounds-extras-mate.noarch 
    f34-backgrounds-extras-xfce.noarch
    f34-backgrounds-gnome.noarch
    f34-backgrounds-kde.noarch    
    f34-backgrounds-mate.noarch
    f34-backgrounds-xfce.noarch      
    

    Suffit de changer le nombre de 35 à 21 pour installer les fonds d'écran de la version de son choix. Normalement les paquets liés à un environnement de bureau c'est pour les intégrer dans les logiciels de configuration automatiquement

    De Fedora 11 à 21, il faut utiliser le nom de la version à la place. Par exemple pour Fedora 11 c'est leonidas-backgrounds.noarch car le nom était Leonidas (voir liste ici : https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_versions_de_Fedora_Linux)

    Pour Fedora 8 à 10, c'est le nom du design à la place.

    Fedora 10 : solar-backgrounds.noarch
    Fedora 9 : desktop-backgrounds-waves.noarch
    Fedora 8 : fedorainfinity-backgrounds.noarch

    Avant Fedora 8 ce n'est pas fourni car le logo ou le nom de Fedora sont explicitement dessus. Dommage car le thème de Fedora 7 était vraiment sublime.

    L'historique complet est visible ici : https://fedoraproject.org/wiki/Wallpapers

    Est-ce que cela pourrait être plus simple ? Je le pense. :D

  • [^] # Re: Pas trop étonnant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Comme une impression de déjà vu…. Évalué à 7.

    Oui, le SMS ce n'est pas terrible de nos jours, même si ça a l'avantage d'être simple et dispo partout.

    Ce qui est regrettable c'est que les opérateurs et constructeurs avaient commencé à prévoir le nouveau SMS/MMS : https://fr.wikipedia.org/wiki/Joyn
    Mais très clairement ils ont loupé le coche. Trop tard, pas assez ambitieux au départ, et adoption et maturation bien trop lente pour espérer quoique ce soit face aux premiers arrivés comme Whatsapp, Facebook et autres.

    Je pense d'ailleurs qu'avec une telle norme standard même aujourd'hui, si elle est bien foutue, elle pourrait marcher. Elle pourrait fonctionner là où Whatsapp n'est pas, comme sur les téléphones à l'ancienne, avec une expérience utilisateur plus intégrée au téléphone ce qui serait utile pour les personnes qui n'ont pas encore ce genre de service par exemple. Mais je ne vois rien qui va vers là. Ils semblent avoir abandonné tout espoir d'inverser la tendance, il faut admettre que ce serait un défi.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 3.

    C'est pas le cas pour l'instant et il semble qu'une bonne partie des gens soit s'en contrefichent, soit ne réalisent pas que c'est le point crucial.à on parle de réalité concrète pas de théorie ou je ne sais quoi.

    Le terme OGM est générique, c'est comme dire nucléaire, pesticides, vaccins, virus, bactéries, êtres humains, logiciels, il y a des tas de possibilités dedans.

    Donc émettre une critique à l'encontre de tous les OGM sous couvert du brevetage du vivant et de la stérilisation des semences est un non sens. On peut être contre certains OGM sur ce principe, mais pas contre la technique elle même qui n'a pas cette propriété par défaut et qui peut apporter des solutions.

    C'est souvent le problème dans ce genre de débats avec une forte idéologie derrière, on fait un amalgame de tout ce qui empêche de tirer avantage de certaines techniques pour de mauvaises raisons.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 4.

    On peut faire des OGM sans brevetiser le vivant ou limiter la création de semis.

    C'est comme dire que le logiciel c'est néfaste à cause des brevets logiciels et du droit d'auteur et qu'on devrait ne pas s'en servir pour ça. Mais il existe des Logiciels Libres ou sans restrictions du genre aussi.

  • [^] # Re: Réduction du service public...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le Resto U n'est pas rentable. Alors on le ferme. . Évalué à 8.

    Pardonne l'ironie facile, mais franchement tu vois un luxe dans ce qui est une nécessité pour une grosse partie des étudiants.

    Mouais, pour avoir été étudiant, le RU c'est bien mais ce n'est pas parfait non plus, ni indispensable en fait.

    Outre la qualité variable de ce qui est servi, dans mon cas le RU était trop petit par rapport au nombre d'étudiants. Donc pas mal d'attente, quand tu pouvais manger. Et il n'était pas rare que le temps entre deux cours sur le temps de midi soit trop réduit pour permettre d'y aller.

    Du coup il était courant d'acheter son repas ailleurs pour pas trop cher (genre une boulangerie à proximité), ou préparer quelque chose soit même la veille au soir comme une salade, un sandwich, un petit plat froid, et l'apporter sur place. Ce n'est pas cher et ça se fait très bien.

    On peut mener des études sans être riche et sans mettre le pied au RU.

    Franchement je ne vois pas en quoi le RU est indispensable, je pense que c'est bien que ce soit proposé aux étudiants, mais croire que ne pas avoir de RU = misère sociale derrière il ne faut pas déconner non plus.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 8.

    Et l’hydraulique n'est clairement pas a saturation, il y a encore pas mal de cours d'eau que l'on pourrait équiper:
    https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/potentiel%20hydro_synth%C3%A8se%20publique_vf.pdf

    Le potentiel maximale qu'on peut tirer en plus avec ces nouveaux ouvrages seraient de 9 TWh annuel.
    En 2019, la France a produit 537,7 TWh d'électricité dont 60,0 TWh de manière hydraulique.

    En gros exploiter ce potentiel ne représenterait qu'1,7% de la production d'électricité, et seulement 15% du potentiel hydraulique déjà exploité (cela veut dire qu'on exploite déjà 85% du potentiel hydraulique).

    Alors bien sûr, c'est bien d'essayer d'en tirer au maximum partie de cela, chaque effort compte, mais cela reste finalement assez mineur et n'est pas de nature à bouleverser l'approche énergétique française. Et on peut le dire : l'hydraulique reste globalement bien exploité, on est proche des limites théoriques acceptables d'un point de vue économique et environnemental pour cette source d'énergie.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Des panneaux solaires low-tech, ça existe ? Ils ont peut-être été inventés en… 1900 !. Évalué à 5.

    Dans le cas des OGM agricoles, ce que tu dis est complètement faux, et montrent une ignorance totale du sujet. Selon l'UNAF, un des principal syndicat apicole de France : « La culture des OGM et l’apiculture sont deux activités incompatibles ».

    Quand on lit la page en question, ils ne pointent aucune étude démontrant que les OGM tuent les abeilles directement ou indirectement.
    Par contre ils pointent le fait que cet OGM soit industriellement efficace favorise la monoculture.

    Bref, pour moi ils ne démontrent pas que OGM et apiculture sont incompatibles. C'est peut être vrai, mais ils ne le montrent pas. Associer OGM et monoculture me semble aussi un peu bizarre, on fait du monoculture sans OGM aussi. Et rien n'empêcherait d'employer ces OGM en n'ayant pas une monoculture.

    De plus ils parlent du mot générique pesticide sans nuance. Un pesticide n'en est pas un autre, son effet sur les abeilles en particulier n'est probablement pas le même entre les différentes formules. Il faudrait préciser lesquels et si leur impact sur les abeilles ont été établies ou pas.

    La question des abeilles est complexe et de manière certaine le changement d'affectation du territoire, des prairies fleurages converties en champs de blé ou bétonnée (donc sans fleurs pour les abeilles), les cultures agricoles en monoculture sur de large territoires pose des soucis pour leur approvisionnement en nourriture sur une longue période. Cet effet est connu et il faut proposer des solutions.

    Mais mettre ça sur le dos des OGM et affirmer, sans preuves, que OGM et apiculture sont incompatibles ce n'est pas très convaincant. Pour moi ça ressemble à un discours militant plus qu'autre chose, une telle fédération devrait être plus rigoureuse à ce sujet.

  • [^] # Re: « Google is evil »

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Google is evil : ce qu’on trouve dans une plainte contre eux. Évalué à 10.

    dans une moindre mesure la République Tchèque (le nom du pays, aux dernières nouvelles, c'est la Tchéquie)

    Pour le coup l'histoire derrière le nom de la Tchéquie et de la République Tchèque est plutôt complexe et n'est pas tellement liée à une volonté d'imposer une reconnaissance en tant que république aux yeux du monde.

    C'est surtout un manque de consensus interne sur le choix du nom d'usage pour l'étranger qui fait que l'ONU n'a enregistré en langue française que la forme longue du nom du pays. À savoir République Tchèque. En 2016 le sujet a été clarifié dans le pays pour que la Tchèquie puisse être utilisée officiellement.

    La raison étant ethnique et historique, le pays étant en Bohême et tous les habitants ne se sentant pas tchèques.

    Pour information la France peut être désignée comme France (forme courte) ou République française (forme longue). Cela n'a rien d'extravagant d'avoir eu République Tchèque de manière officielle si aucune forme courte n'existait.

  • [^] # Re: Mais pourquoi diable faudrait-il se passer du nucléaire ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Se passer du nucléaire en France est possible selon le prochain rapport de l'association Négawatt. Évalué à 6.

    Mais tu crois que pour avoir une production 100% renouvelable il faut combien de temps à l'échelle d'un pays ? Il faudra aussi 10-30 ans.

    Suffit de regarder en Allemagne, notre voisine qui a mis les moyens sur le sujet. 10 ans après le début de leur projet de miser sur le renouvelable, ils sont loin d'avoir éliminé le nucléaire, le gaz et le charbon de leur mix électrique. Il leur faudra à ce rythme probablement 20-30 ans de plus.

    Une centrale nucléaire demande du temps à être construite mais une fois que c'est en place, ça permet de fermer l'équivalent de production des centrales thermiques directement. Pour l'éolien, installer une éolienne est relativement facile, mais installer des dizaines de milliers ça l'est beaucoup moins. C'est plus progressif, puis quand tu atteints des seuils élevés de production éolienne, tu dois aussi rénover le réseau électrique pour renforcer les lignes de transport et les interconnexions avec les voisins, tu dois aussi prévoir une forme de stockage, etc.

    Tout cela prend du temps, le nucléaire n'est pas plus lent que l'éolien / solaire sur cet aspect. On peut même dire que c'est l'inverse, la France a décarboné son électricité avec le nucléaire en 10-15 ans, l'Allemagne n'y est pas parvenu avec l'éolien encore et en semble loin.

  • [^] # Re: Les bonnes questions

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 3.

    Oui c'est pour ça que je n'évoque pas ça car ce n'est pas maîtrisé. Je parle de ce qu'on peut faire aujourd'hui.

  • [^] # Re: Stockage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Se passer du nucléaire en France est possible selon le prochain rapport de l'association Négawatt. Évalué à 3. Dernière modification le 23 octobre 2021 à 14:28.

    Si je suis d'accord avec toi sur le reste, la priorité sur le réseau est indépendant du coût de rachat par EDF.

    Le prix de l'électricité sur le marché et donc la priorité sur le réseau dépend du coût marginal de production. Une éolienne ou un panneau solaire ont un coût marginal nul. Leur coût est à leur construction, à l'installation et au démantèlement.

    Qu'ils produisent ou pas n'augmentent pas ces coûts.

    Le nucléaire comme le reste ont un coût marginal, lié aux combustibles. Pour le nucléaire c'est peu cher, ensuite le gaz ou charbon cela dépend des cours des matières premières et des quotas de CO2.

    Donc quand les éoliennes produisent, on s'en sert car cela économise du combustible par ailleurs. C'est forcément moins cher de ce point de vue (mais le coût marginal comme definition du prix de l'électricité a ses faiblesses et l'UE semble le mesurer aujourd'hui).

  • [^] # Re: Les bonnes questions

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 6. Dernière modification le 23 octobre 2021 à 12:24.

    Le gros des émissions de méthane semblent venir de :

    • l'élevage en particulier des vaches ;
    • certaines cultures comme le riz ;
    • la production d'engrais ;
    • les décharges de déchets ;
    • les réseaux de gaz naturel (fuites) ;
    • l'extraction de pétrole, gaz et charbon.

    C'est finalement assez restreint et il y a des solutions viables disponibles.

    Pour l'extraction du fossile, outre en produire moins, on peut le capturer. Les technos existent et l'industrie a l'argent nécessaire mais faut les contraindre.

    Pour le réseau de gaz, il y a des techniques pour détecter les fuites plus vite et de manière plus précise. Ça semble se déployer.

    Pour les décharges, il faut développer le recyclage, la biométhanisation des déchets agricoles et alimentaires. Ce qui réduit les besoins en engrais.

    Le plus dur c'est sans doute de consommer moins de viande, pas difficile en théorie mais en pratique c'est délicat. Ça aurait aussi un impact positif pour les déchets organique, la production d'engrais et la production de nourriture, on aurait besoin de moins en produire.

  • [^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 5.

    Autrement dit, ils n'ont pas vraiment réussi. Dommage, car c'est en soi une bonne idée.

    Je n'ai jamais dit que cela avait fonctionné comme espéré, mais c'est juste pour souligner que les politiques ont aussi mis en place des choses et de bonnes mesures.

    Ce genre de méthode à coup de primes marche rarement bien

    Ça fonctionne, mais ce n'est pas suffisant. On le voit pour l'automobile et l'isolation, une transition se met en place mais pas assez vite car l'incitant ne suffit pas.

    un peu comme pour les voitures électriques, mais restent prévisiblement non attrayantes voire inaccessibles pour la plupart des gens

    Une bonne partie de la population achète surtout des voitures d'occasion, ces gens là ne sont pas affectés par ces primes pour l'électrique et à dire vrai on s'en moque un peu car il faut avant tout avoir de l'électrique sur le marché de l'occasion pour les toucher. Et donc viser les voitures neuves maintenant, de fait les plus riches.

    Sans prime ça ne décollerait pas du tout, on le sait car c'est globalement l'état du marché avant.

    As-tu une source sur l'efficacité concrète de ces mesures ?

    C'est toujours difficile à évaluer entièrement car notre monde est multifactoriel.

    Mais globalement plus l'énergie est chère, moins on s'en sert en trouvant ses propres leviers, pour la simple raison que le pouvoir d'achat est limité. C'est d'ailleurs l'une des raisons que l'Europe a des carburants très taxés par rapport au Canada ou aux USA. On en produit pas assez chez nous, c'est coûteux d'en importer (et maintenant on a la conscience écologique en jeu) donc on a taxé pour réduire les volumes. Et quand tu regardes le bilan par habitant, l'Europe a globalement fait une transition bien plus vite et fortement qu'en Amérique du Nord, car l'essence là bas n'est pas cher en comparaison donc pourquoi chercher à consommer moins ?

    Tu le vois très bien dans le secteur de l'automobile, les voitures américaines n'ont clairement pas la même approche que les modèles européens sur ce point.

    Bien sûr, il n'y a pas que l'énergie chère qui explique ces différences, mais ça l'explique en partie.

    Les taxes sur les carburants, c'est une méthode qui, en pratique, ne marche a priori pas trop et sert surtout à créer des inégalités sociales, du genre qui réduit le budget des familles pauvres et les encourage par la suite à la consommation de produits industriels pas chers même si pas locaux et avec une plus grosse empreinte écologique.

    Si le budget carburant est trop élevé, tu vas chercher à réduire ta consommation. Éco conduite, covoiturage, ne pas faire certains trajets, choisir une voiture qui consomme moins, faire certains trajets à pied, vélo ou en transport en commun. Le volet financier est un moteur puissant mais pas suffisant parfois, mais surtout qui nécessite effectivement des ajustements pour ne pas pénaliser les plus pauvres.

    On le voit d'ailleurs dans l'industrie, si tu taxes la production d'électricité à partir de charbon au delà des coûts de production avec du gaz ou du renouvelable et nucléaire, les industriels vont abandonner le charbon rapidement dans le mix électrique car ce serait trop coûteux. C'est ce que l'UE met en place, l'ETS était à un niveau trop bas il y a peu, mais on voit très bien que l'industrie cherche à s'en passer.

    Il faut cependant des mesures pour que les pauvres qui consomment du carburant sans en avoir la possibilité de réduire cette consommation rapidement puissent s'en sortir. C'est sans doute un point trop peu abordé aujourd'hui effectivement, mais pas impossible.

    J'aimerais qu'on me prouve le contraire, mais globalement ces petites mesures, issues de plus de vingt ans de subventions (enfin, la partie des subventions qui n'est pas partie direct dans un trou noir), n'ont, que je sache, eu aucun effet significatif sur la pollution mondiale, elles n'ont même pas réussi à la freiner sérieusement. Même l'impact du covid a été assez négligeable.

    Sauf que même si l'UE fait de gros efforts, si le reste du monde s'en fout, bah l'effet mondial sera limité. Donc utiliser comme métrique la pollution mondiale pour mesurer des efforts nationaux c'est pas réellement pertinent. Beaucoup de pays n'ont fait aucun effort, au contraire, la plupart veulent le niveau de vie occidental qu'ils n'ont pas, comment leur en vouloir ? Et pour l'obtenir c'est énormément de pollution en plus.

    Après l'UE ne fait pas assez, entendons-nous bien là dessus. Mais c'est pour souligner que les efforts réels qui ont été fait sont en effet masqué à l'échelle mondiale. Il faut faire plus de notre côté, et inciter les autres pays à faire de même. Et les aider pour les plus pauvres.

  • [^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 3.

    que ces « peu d'actions efficaces » qu'ils ont fait jusqu'à présent (tellement « peu », qu'en fait j'aimerais qu'on m'en cite une seule qui ait été significativement efficace).

    Des mesures efficaces sur la table, il y en a : isolation des bâtiment publics comme privés (avec des aides financières à la clé), les carburant fossiles sont globalement taxés (mais sans doute pas assez), taxation des véhicules en fonction des émissions, interdiction progressive des moteurs thermiques, etc.

    C'est efficace, mais insuffisant. Par manque de communication, ou un manque de contraintes pour passer de inciter à forcer.

    Tu as des primes pour isoler, mais qui le fait ? Trop peu de gens car c'est cher en investissement quand même, c'est contraignant et la rentabilité est sur le temps long. Donc la mesure telle quelle aujourd'hui est bonne mais pas suffisante. Du coup ça parle de rendre inéligible à la location les logements trop gourmands pour le chauffage., je pense que ce sera nécessaire d'en arriver là. Et le chauffage à mazout sera interdit à terme, faut espérer la même chose pour le gaz maintenant.

    Pareil pour la voiture, on sanctionne les voitures trop gourmands en carburant mais ce n'est pas assez fort pour une migration massive vers des voitures plus petites et électriques.

    Bref, je pense qu'il est malhonnête de dire que rien n'est fait. Mais ce n'est clairement pas suffisant.

  • [^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 4.

    Faudrait-il qu’il y ait des pionniers pour briser ce cercle de l’inaction ou tout le monde se regarde en chien de faïence « je bouge que si tu bouge » ?

    C'est un aspect psychologique et marketing à considérer.

    Il faut montrer dans les médias des exemples que des gens bougent. Que les personnes qui ont une influence montrent comment ils changent pour inciter leur auditoire à faire de même. C'est une méthode efficace. Si un Youtubeur dit qu'il achète X, les venets de X dans sa communauté augmente par mimétisme et par la relation de confiance.

    Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les élections présidentielles américaines impliquent de nombreuses personnalités célèbres non politiques lors de la campagne. En France c'est d'ailleurs le cas même si moins marqué.

    Il y aura forcément des gens qui débuteront leur transition avant les autres et il faut essayer de les mettre en avant.

  • [^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 5.

    Si l’idée c’est de personnaliser, faut se poser soi même la question « qu’est-ce que je pourrai faire que je fais pas encore ».

    On peut toujours faire mieux jusqu'au suicide finalement. Je ne pense pas que ce soit la bonne question.
    On peut toujours faire mieux car notre bilan carbone aura forcément des éléments discutables. Dispensables, mais pas forcément nécessaire de réduire outre mesure.

    Par exemple, on a besoin de loisirs, très peu de loisirs ont un bilan carbone très bas. Mais il faut un minimum de loisirs pour vivre, un minimum d'équipements, de transport, etc. On pourrait acter qu'on doit supprimer tout le superflu mais un minimum de superflu est nécessaire dans une vie. Par contre il faudra faire des choix, et certains choix ne seront plus vraiment possibles du tout comme le tourisme longue distance en avion.

    Du coup le bilan carbone individuel parfait n'existe et n'existera probablement pas. Ce n'est pas le but de l'atteindre, le but est que collectivement on atteigne 2 tonnes équivalent CO2 par an et par personne environ d'ici 2050. Mais tout en étant capables de vivre à minima.

    s’interroger sur « sur qui il faut que je fasse pression/à quije dois causer pour améliorer ce sur quoi je n’ai pas vraiment de prise dans ma vie ». Ce qui serait intéressant parce que ça permettrait d’élargir petit à petit le cercle pour sortir des attitudes individuel pour basculer vers le collectif …

    Pour moi il faut faire les deux à la fois, progresser de son côté et inciter au changement des autres acteurs de l'autre. Je ne vois pas l'intérêt d'attendre un stade hypothétique de bilan carbone personnel pour commencer à faire ça en fait.

  • [^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 4. Dernière modification le 22 octobre 2021 à 13:06.

    Pas ils, pas les autres, mais moi, toi, nous. Et que fait-on maintenant, pas demain, pas dans dix ans, mais là, maintenant, tout de suite ! Et pas « ils », « les gens » ou « les autres », mais toi, moi, nous.

    Oui, c'est exactement ce que je dis.

    Mon "ils" réferent aux industriels et à l'État en tant qu'entités, ce que je ne suis pas, ni toi à priori. Les citoyens englobent tout le monde, toi, moi, Zenitram, Linus Torvalds, Bill Gates, Emmanuel Macron, etc. Je ne me cache pas derrière. Je ne pense pas que ce soit nécessaire d'insister sur le pronom utilisé si les termes permettent in fine d'englober tout le monde.

    Pourquoi j’insiste sur ce « toi, moi, nous » ? C’est justement parce que j’en ai un peu ras la couenne des discours consistant à se cacher derrière un « ils ». Et ce n’est plus une question « d’être prêt à », on a dépassé ce stade, mais qu’est-ce qu’on fait, encore une fois « là, maintenant, tout de suite ».

    Je comprends, mais comme ce n'est pas tellement ce que je fais, j'apprécierais que tu gardes ce genre de commentaires au bon endroit. ;)

  • [^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 7.

    Sauf que pour atteindre l'objectif, c'est relativement impossible seul.

    Car par exemple on impute à chaque citoyen le bilan carbone des services publics. Il est par définition incompressible par le citoyen, quoiqu'il fasse il aura cette charge. Puis malgré tout on a besoin de produits pour vivre, qui ont une empreinte carbone liée à leur production et transport. Si on peut essayer de choisir les produits pour minimiser au mieux l'empreinte, ce n'est pas toujours possible ou il y a un stade où sans amélioration de l'industrie tu n'iras pas plus bas de ton côté.

    Le shift project estimait que le citoyen très engagé pouvait réduire sans intervention de l'État et des industriels pour 33% de son empreinte carbone environ : https://www.carbone4.com/wp-content/uploads/2019/06/Publication-Carbone-4-Faire-sa-part-pouvoir-responsabilite-climat.pdf (très variable suivant son revenu et son mode de vie évidemment). C'est pas mal, et ce serait déjà bien que chacun essaye d'y parvenir. Mais même en étant au max, c'est difficile d'atteindre les 2 tonnes équivalent CO2 par personne par an en Europe.

    Il faut faire sa part, mais l'objectif ne pourra être atteint qu'avec l'aide de l'État et des industriels. Mais ils ne changeront aussi que si les citoyens sont prêts à faire l'effort aussi. Et vice versa d'ailleurs.

  • [^] # Re: Est-ce là vraiment la bonne question ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Changement climatique, que faire ?. Évalué à 10.

    Jusqu'à présent, et ça fait plus de vingt ans qu'on parle de changement climatique, ils n'ont pour ainsi dire rien décidé de statistiquement significativement utile.

    C'est facile de tout rejeter sur les politiques, mais je pense que les politiques ne font ici que de refléter les citoyens dans leur contradiction.
    Si tu fais un sondage autour de toi sur le sujet, je pense que l'immense majorité dira que le réchauffement climatique est un problème sérieux et urgent. Mais quand tu regarderas ce qu'ils font à ce sujet, tu seras déçu, si tu essayes d'expliquer comment ils pourraient faire autrement ils vont rechigner à changer les habitudes.

    Le citoyen n'a pas contrôle sur tout évidemment, ce n'est pas moi qui va empêcher l'électricité chinoise d'être produite avec du charbon, ou européenne avec beaucoup de gaz par exemple. Mais on peut quand même faire des choses : changer moins souvent ses équipements, acheter moins du superflu, réduire les trajets longues distances, favoriser les transports en commun ou le vélo, utiliser moins souvent (voire pas du tout l'avion), isoler son logement quand on est proprio, etc. Pourtant même si de plus en plus de gens s'y mettent à adopter des mesures fortes à leurs échelles, beaucoup d'autres rechignent à l'envisager.

    Pas plus tard que la semaine dernière, repas en famille où le sujet est venu sur la table car un établissement scolaire a eu une polémique entre l'équipe éducatif et certains parents sur le projet de faire un voyage scolaire à New York, depuis la Belgique, pour ce motif. Selon ma belle famille, renoncer à ce voyage signifier ne plus voyager du tout, alors qu'on peut envisager de voyager seulement… plus près comme en Europe en train. Cela signifie aussi renoncer à certaines choses (sans blague) et à du confort (certainement mais il le faut). Pourtant ils le disent, il faut protéger l'environnement mais manifestement ce sont les autres qui doivent faire l'effort.

    Donc ça polémique et pose problème alors que c'est pourtant facile. Aller à New York pour du tourisme pour un européen n'a rien d'obligatoire dans une vie, il y a des alternatives plus vertueuses, tu renonces à un voyage et non pas à complexifier ton quotidien ou à changer ton mode de vie. Cela montre que les vrais efforts seront difficiles à consentir.

    Pour revenir aux politiques, déjà ce sont aussi des citoyens avec cette schizophrénie mais aussi ils prennent en compte cette dualité dans la population. Et les rares pays ou zones géographiques prêts à faire des efforts doivent se confronter aussi à la problématique des pays qui n'en feront pas. Ce qui signifie par exemple qu'on va réduire la compétitivité de notre économie au détriment des autres, ce qui est difficile à concevoir pour certains et à vendre à la population.

    On peut regretter qu'ils n'en fassent pas plus, pour l'instant c'est beaucoup de discours mais peu d'actions efficaces. C'est mieux qu'il y a 20 ans, mais ça n'avance pas assez vite. Mais la population aussi a cette inertie. Et si elle ne bouge pas, peu de chances que les politiques fassent beaucoup mieux.