Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: Etonnant mais après analyse compréhensible bien que semant la confusion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le pillage de la communauté des logiciels libres. Évalué à 7.

    Rappelons que la GPL n'a absolument rien à faire de la réciprocité, la GPL limitant celui qui reçoit dans ce qu'il peut faire quand il fournit à un tiers, ce tiers pouvant ne jamais être le premier fournisseur. La GPL s’intéresse à la vie du code (refus que le code soit enfermé quand livré sans obliger à le livrer à quiconque) et non aux personnes qui le fournissent.

    Bien sûr, c'est vrai que mon propos porte à confusion. Mais disons qu'il empêche de priver du code source modifié les utilisateurs des produits physiques de ces entreprises. Ce qui pour certains est important et je le comprends.

  • [^] # Re: Etonnant mais après analyse compréhensible bien que semant la confusion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le pillage de la communauté des logiciels libres. Évalué à 8.

    D'autant que Stefano Zacchiroli a été Debian Project Leader (https://fr.wikipedia.org/wiki/Stefano_Zacchiroli ), ce qui m'incite à penser qu'il connaît le sujet un peu mieux que des journalistes généralistes qui ne font pas partie du domaine.

    Quand on lit le propos, soit le journaliste a bien travesti leur propos, soit manifestement ça ne garantie rien du tout le fait d'être DPL et comprendre la définition du LL et de ses implications.

    C'est par exemple assez embarrassant qu'il y ait confusion ici entre copyleft et libre dès le début de l'article. C'est une erreur courante qui ne devrait pas passer car ça a des implications fortes après.

    Les exemples sont pertinents et les plus connus du grands public (VLC, Apache, Linux)

    Mouais, si VLC est un bon choix, Apache et Linux sont surtout connus du milieu des connaisseurs. Firefox ou Libreoffice auraient été des choix bien plus parlant.

    On parle des GAFAM et pas seulement des GAFA
    Ils donnent des éléments concernant le rachat de github par l'un des GAFAM

    Et donc ?

    On peut simplement constater que face au GAFAM il ne sont pas dans une vision Rousseau du contrat social impliquant une réciprocité des échanges, cette position peut être remis en question d'un point de vue moral/éthique oui.

    Personnellement je ne pense pas qu'on puisse dire que quelqu'un est floué dans l'affaire.
    Tu as des personnes qui disent qu'ils livrent du code au monde entier sans restrictions ou quelconque demande de réciprocité. Des gens s'en servent, ne donnent rien en retour et gagne de l'argent. Qui est floué ? Personne, chacun a utilisé a respecté le contrat.

    C'est comme dire prix libre et s'étonner que des gens ne payent rien ou 1 centime, ou dire "minimum 20€ pour la cotisation" et qu'une personne aisée donne effectivement les 20€ mais pas plus. C'est ça aussi la liberté, et je pense que pointer du doigt ceux qui ne font pas plus que le minimum indiqué installent en réalité une pente glissante car des comportements comme ça dans la société en un sens ça arrive à tout le monde et chacun va se braquer sur ce qui lui semble important.

    Si pour les développeurs une certaine réciprocité est nécessaire dans leur démarche, le copyleft existe, ou alors des licences plus restrictives que ce que le LL permet. Ne mettre aucune limite pour ensuite critiquer ceux qui usent de cette non limite c'est un peu hypocrite.

  • [^] # Re: Pourtant ça partait bien

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 5.

    Et dire à quelqu'un qui a souffert qu'il aurait pu y faire quelque chose, c'est la même rhétorique que de dire à une fille qu'elle ne se serait pas fait violée si elle n'avait pas mis de jupe. Cela peut faire du bien en tant que victime de retrouver un peu de "pouvoir" en se disant "ici, j'ai fait quelque chose qui était de mon ressort et qui m'a porté préjudice"… ou pas ; en tout cas c'est à la personne de décider de ça, pas aux autres de porter un jugement sur sa souffrance et sa façon de la gérer.

    Je ne pense pas qu'on puisse décemment comparer la fille violée et l'auteur du journal. De près ou de loin.

    Une fille a le droit d'avoir une jupe en toute situation, et il est d'ailleurs possible que jupe ou pas le viol ait lieu. Et elle ne peut pas faire grand chose.

    Ici on a un gars à priori formé et instruit, avec des droits civiques qui déjà ne tique pas devant certains manquement graves au droit du travail, alors qu'il est dans un secteur qui embauche et qui rémunère plutôt bien ne cherche pas un autre employeur, il parle la langue et a la citoyenneté locale et connaît notre pays (donc sait qu'il y a des solutions et comment s'en sortir à minima) et qu'il ne cherche pas à trouver une solution pour ses histoires d'adresse alors qu'en soi ça ne manque pas. Amis, famille, associations, boîte postale, ce n'est pas ce qui manque pour résoudre ce problème administratif. Il pourrait même prendre consultation auprès d'un avocat.

    C'est quand même assez différents du cas commun de l'esclavage moderne où un étranger débarque dans un pays, n'a plus de sous, ni de papiers pouvant prouver son identité et que son séjour est légal (en gros, n'a le droit à rien), ne maitrise pas la langue ni le fonctionnement du pays pour facilement trouver une aide extérieure, et ne connaît littéralement personne dans son entourage capable de l'aider. En plus parfois qu'il est difficile de trouver du travail pour eux.

    Je peux avoir de la compassion, je peux comprendre des situations difficiles, mais ce n'est pas pour autant qu'il était aussi coincé qu'il ne le dit, ni qu'il n'a pas sa part de responsabilité aussi.

    La chose primordiale dont les victimes de traumatismes ont besoin quand elles s'en sortent, c'est de validité et de légitimation. Cela ne veut pas dire de dire oui à tout ce qu'elles disent, mais remettre en question ce qu'elles ont vécus et le nier est une violence ignoble. C'est pour cela que les victimes en tout genre prennent l'habitude de se taire, parce que chaque fois que les jugements sont faits sur leur vécu, on leur enlève à nouveau le droit d'exister. Or c'est justement leur parole qui permet de dénouer peu à peu d'autres situations similaires, et permet à d'autres "victimes" de relever la tête et s'en sortir, et d'autres "bourreaux" de remettre en cause leur façon de faire et de traiter les gens.

    Personnellement j'ai de la compassion quand on ne compare pas deux situations incomparables pour se victimiser.

    Il aurait sorti son histoire sans le comparer à ce qui peut se passer aux Émirats, et même en France pour certaines personnes, je ne dirais rien. Mais là il cherche à établir un lien entre ces deux pratiques alors qu'en fait il n'y a rien de vraiment comparable, et l'objectif de la comparaison semble clairement de rendre sa situation plus dramatique qu'elle n'y paraît.

    Un peu comme les antipass qui comparent le passe à l'étoile jaune pour faire monter la mayonnaise des sentiments mais qui en faisant cela crachent à la gueule des gens impactés dans cette comparaison.

  • [^] # Re: Tu fais ce que tu nous demandes de ne pas faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à 3.

    Ce mélange de dire que si on soutient la recherche scientifique pro-vaccin c'est qu'on est d'accord avec les élucubrations de notre guignol de président. Qu'on doive dire ce qu'on pense de son discours où il emmerde les non-vaccinés au milieu d'un débat sur la vaccination c'est fatigant et semble très contre-productif.

    À mes yeux ce sont des excuses tout ça.

    Macron comme LREM sont les rois pour merder leur communication, avant comme pendant le COVID, je pense que personne ne contredira là dessus.
    Mais bon, vivant en Belgique, les critiques qu'on peut entendre ici sur les politiques ou les choix sanitaires sont globalement les mêmes, même si ces choix sont différents, même si les politiques ont moins merdé leur communication, même avec plus de pédagogie.

    D'ailleurs la partie francophone du pays est plus réticente à la vaccination et à certains choix sanitaires que le reste. Il peut y avoir du culturel vis à vis du rapport entre population / politique et vision sociale, mais aussi probablement parce que le discours antivax et complotiste en France est plus développé et que les francophones d'autres pays sont touchés par ce discours malgré des politiques et un contexte différents.

    Si Macron avait une communication plus propre et qu'il y avait moins d'erreurs dans la gestion du COVID, certainement que la situation serait un peu plus apaisé, mais ne nous leurrons pas, pour pas mal de gens ça ne changerait rien et ils trouveraient d'autres motifs pour alimenter leur discours.

  • [^] # Re: Tu fais ce que tu nous demandes de ne pas faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Comment j’ai été réduit en esclavage, comment vous m’avez aidé, et les leçons que j’en ai tirées. Évalué à -1.

    En fait Macron a dit "on va faire un pass vaccinal". Puis 3 semaines plus tard il dit qu'il a envie de faire chier les non-vaccinés. L'inversion, ce n'est pas moi qui la fait : c'est le timing de communication du président.

    Je ne vois pas où est l'inversion ici.
    Le pass vaccinal a toujours été un outil pour inciter à la vaccination.

    Vacciner des enfants ça coûte combien ? Équiper des écoles en aérateurs ça coûte combien ? 30 à 50€ la dose tu dis ? Donc 150€ par enfant de + de 12 ans ? Ça serait pas plus économique d'acheter des aérateurs pour équiper toutes les classes ? Peut-être pas, j'en sais rien, mais si le calcul a bien été fait par le gouvernement, c'est dommage qu'ils n'aient pas communiqué dessus parce que pour le moment, y'a pas que moi et il n'y a pas que des "antivaxx" qui sont contre la stratégie mise en oeuvre.

    Puis installer un aérateur ne se fait pas en un claquement de doigt alors que la vaccination de masse ça se fait plutôt bien.
    Car bon, l'infra des écoles qui sont un peu vétustes ça ne manque pas, et avant d'installer des aérateurs de partout il faut aussi isoler ou rénover un peu els structures… Niveau délais et coûts ça ne me semble pas être le même délire.

    Le problème il faut le traiter globalement. Si on sauve 10 enfants du covid (parce que c'est ce que Véran a annoncé durant les débats pour justifier la volonté d'imposer le vaccin dès 5 ans - 10 enfants morts) en défonçant la liberté d'aller et venir, il faut mettre ça en perspective avec les étudiants qui se sont suicidé, les +20% de tentatives de suicide chez les adolescentes

    Mais pourquoi il faut toujours regarder les morts du COVID pour un enfant de 5 ans pour justifier s'il faut les vacciner ou pas ?
    Déjà entre tout va bien et mourir il y a tout un spectre, des conséquences qui ne mènent pas à la mort mais qui sont assez importantes. Avoir son gamin à l'hôpital pendant des jours voire semaines ce n'est pas rien. Il faut en tenir compte.

    Comme il y a réduction du risque de contamination par la vaccination, il faut voir plus large. Un enfant de 5 ans vacciné limite le risque de contaminer ses parents ou grands parents (voire même arrière grands parents) qui sont eux plus à risque de mourir malgré la vaccination qui n'est pas parfaite à 100%.

    Ils font donc partis de la solution. Vacciner que les vieux et fragiles semble insuffisant au regard de la situation actuelle.

  • [^] # Re: Question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Moins d’un an pour un vaccin, est-ce surprenant ?. Évalué à 6.

    Si seuls les spécialistes peuvent discuter … J'ai un master en chimie organique, c'est assez ou il faut que j'aille passer un doctorat en médecine avant de taper un commentaire sur linuxfr ? Sérieusement, on est là à échanger des avis sur tel ou tel sujet, pas à écrire une thèse revue par des pairs. Et puis, ne pas être un spécialiste ne t'empêche pas de donner ton avis, donc en bonne logique il faudrait commencer par t'appliquer ta propre règle.

    Je te cite :

    Il est de plus préférable de déclencher une réponse immunitaire sur l'ensemble des zones immunogènes du virus que de juste cibler une protéine de surface, qui de plus n'arrête pas de changer d'un mutant à l'autre.

    Ce que je veux dire c'est que je pense qu'il est assez évident que les labo, agences gouvernementales et universitaires ont étudié la question. Si pour eux le vaccin à ARN c'était du caca d'avance à cause de ce que tu dis, ils n'en feraient pas.

    Du coup le fait que tu dis que c'est préférable comme un absolu sans vraiment le justifier me semble oui un peu péremptoire et prend un peu les spécialistes pour des imbéciles. Cela mérite plus de justifications que de l'énoncer comme une évidence.

    Hé bien justement non, l'arbre phylogénique de la protéine Spike montre de nombreuses variations, et carrément un grand changement pour le variant Omicron. Cela explique sans doute la très faible protection des vaccinés par vaccin ARN contre ce variant.

    Il y a des variations, mais ces variations ne compromettaient pas l'efficacité vaccinale, c'est ça qui compte.
    Les autres vaccins ne semblent pas mieux faire avec Omicron, du moins avec les données que j'avais lu. Et même si l'efficacité est moindre, cela rempli globalement l'objectif. Ce n'est pas une absence d'immunité (et tant mieux), en particulier pour les formes graves.

    Par contre je ne vois pas sur quoi tu te bases pour tirer ta conclusion. En comparant les pays ayant utilisés des vaccins ARN versus des pays ayant utilisés des vaccins chinois, la différence ne va pas dans le sens que tu indiques.

    Tu compares selon quels critères ? Selon la presse (oui je n'ai pas lu les études dans le détail), le vaccin chinois n'a pas une efficacité supérieure, quel que soit le variant considéré, Omicron inclus.

    Car si tu regardes la situation hospitalière de chaque pays pour dresser un bilan de l'efficacité vaccinale, c'est tellement biaisé dans tous les sens que tu ne concluras rien de très probant permettant de comparer l'efficacité des vaccins choisis par ces pays. Entre autre car cela dépend des politiques sanitaires choisies, du comportement de la population, des flux de contacts entre les personnes ce qui est lié à l'urbanisme et à la démographie, etc.

    A lire de forum en forum des gens vanter les vaccins ARN sans arguments valables, et fustiger les non-vaccinés, j'en viens à penser qu'il doit exister un phénomène sociologique du genre : "je suis vacciné ARN, je ne sais pas si c'est bien ou pas, mais si ce n'est pas bien, je préfère que tout le monde soit dans la même merde que moi." A part l'égoïsme, ça doit avoir un bon petit nom de syndrome psychologique, mais là ce n'est vraiment pas mon domaine.

    Mouais, je n'ai pas vu ici en tout cas de fanboys du vaccin à ARN prêts à les défendre bec et ongle. De manière amusante il semble y avoir plutôt des fans des méthodes classiques, on en a lu ici comme ailleurs des gens prêts à se vacciner quand il y aura autre chose que ceux à ARN sur le marché…

    Perso je m'en fou pas mal de comment le vaccin a été conçu tant que cela fonctionne (et c'est le cas ici) et que c'est assez sûr du point de vue sanitaire (de même). Je suis même partisan que la recherche ne se focalise pas sur une technique en particulier, car justement en cas de variant pénible on augmente les chances d'avoir une solution acceptable pour lutter plutôt que de mettre tous les œufs dans le même panier. Et en particulier en 2020, il fallait en trouver vite, plus tu testes des solutions différentes en parallèle, plus ta probabilité d'en avoir une qui touche au but augmente.

    Si demain l'UE dit qu'il faut passer au Sinovac car c'est ce qu'il y a de mieux, je le ferais sans hésiter.

  • [^] # Re: Question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Moins d’un an pour un vaccin, est-ce surprenant ?. Évalué à 7.

    La réalité et la nature sont complexes. Par exemple, rien ne dit qu'un bout de protéine seul (donc petit) n'ira pas toucher une cible indésirable que la protéine fixée au virus complet ne pourra pas aller toucher (encombrement stérique). Donc le vaccin ARN "plus sûr", c'est difficile à prouver.

    Rien ne dit non plus qu'un virus inactivé n'a pas ce genre de blagues avec une protéine qui paraît innocente mais qui fait des trucs pas cool finalement.
    Les certitudes en médecine et en biologie sont très difficiles à obtenir, mais en tout cas je ne vois pas d'arguments contre ces vaccins à ARN tels que présentés qui ne s'appliqueraient pas finalement aux autres méthodes.

    Il est de plus préférable de déclencher une réponse immunitaire sur l'ensemble des zones immunogènes du virus que de juste cibler une protéine de surface, qui de plus n'arrête pas de changer d'un mutant à l'autre.

    C'est ton avis mais je ne crois pas que tu sois un spécialiste de la question, c'est quand même amusant que des non spécialistes d'un domaine essayent de donner des arguments techniques en faveur de certains choix qui ont été opérés. Un peu comme si ma grand mère trouvait à redire mes choix d'architecture dans mon code source, je l'aime bien ma grand mère mais son avis sur la question ne vaut pas grand chose.

    Je pense que les labos et chercheurs ont largement évalué la question. Sans dire qu'on ne doit jamais rien questionner, je trouve quand même assez amusant cette tendance à vouloir donner un avis non expert sur un sujet qui en demande pourtant pour prendre la bonne décision.

    En tout cas il semble y avoir de bonnes raisons de cibler la protéine Spike :

    • C'est la clé d'entrée pour atteindre nos cellules, si le virus mute trop sur cette protéine il est plutôt probable que c'est pour être moins contaminant ;
    • Il semble que jusque là justement cette protéine est plutôt stable entre les variants majeurs.

    Le soucis d'un virus inactivé c'est justement que la réponse immunitaire est plus difficile à contrôler, car cela peut se faire sur des parties peu immunogènes du virus, ou qui changent plus vite que d'autres parties, ou plus difficiles d'accès de manière générale. Et quand on regarde le résultat, il semble bien que pour l'instant ce soit ces technos qui s'en sortent le mieux contre le coronavirus.

    En fait le mieux est sans doute d'avoir une palette large et de tout essayer. On augmente les chances de trouver quelque chose, et si une mutation pose un problème on a des alternatives à côté qui sont peut être moins concernés.

  • [^] # Re: Passage ciblé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 5.

    Mouais, résumer l'armée à l'exportation de la mort c'est je pense un peu réducteur quand même, même si ça a du vrai.

    Ton propos est surtout vrai quand l'armée est à l'origine du conflit. Par exemple la France qui attaque la Libye qui n'avait rien demandé. Mais quand la France intervient dans un pays demandeur comme le Mali en proie à une guerre civile, est-ce grave que la France réponde à cet appel ? Tu penses que la population locale vivrait mieux leur vie en l'absence des soldats français ? Je n'en suis pas sûr.

    Puis quand l'armée stationne en France ou à l'étranger, elle aide aussi la population civile. Lors du COVID on a été content d'avoir des médecins militaires pour aider, lors d'une catastrophe naturelle en France comme ailleurs, les civils sont contents que les militaires prêtent assistance avec leurs moyens.

    Si l'UE était demain sans armée, pas sûr qu'on vivrait dans une paix relative comme aujourd'hui, on aurait probablement des offensives de l'extérieur.

    Je ne dis pas qu'il faut dépenser sans fonds pour l'armée, ni que toute opération militaire est une bonne chose, mais je pense que décrire 'larmée de manière uniquement négative est injuste aussi.

  • [^] # Re: Passage ciblé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien IP (la suite) : Ocytocine, le médicament qui ne sera pas développé. Évalué à 4.

    En fait, au bout d'un moment la société doit faire un choix dans l'utilisation de ses sous ce qui revient de fait à choisir quelles maladies sont à soigner et traitements sont possibles. Le fait que ce soit une entreprise privée qui fait la R&D + vente ne change fondamentalement pas la donne par rapport à si l'État prend cela en charge.

    Si un traitement d'une maladie rare qui touche 1 personne en France et qui coûte 5 millions d'euros, est-ce que la Sécu va prendre en charge ce dit traitement ? Peu probable. Par contre une maladie plus commune où les 5 millions d'euros sur la table permet de soigner des milliers de personnes, la Sécu va sans doute faire quelque chose.

    Pourtant le but de la Sécu n'est pas d'être rentable, c'est l'État derrière qui paye et qui finance le tout. Mais elle n'a pas un financement illimité et doit faire des choix. Donc de fait si une entreprise sent qu'une piste thérapeutique est une impasse financière, elle le serait probablement pour l'État s'il devait faire lui même. Car de toute façon à la fin c'est toujours l'État et le patient qui payent : soit directement en R&D + développement si c'était public, sans en achetant un produit développé par le privé.

    C'est d'ailleurs un gros soucis pour les maladies rares, non seulement on manque de données pour certaines maladies et de patients pour tester efficacement et rapidement des traitements, mais en plus comme le nombre de patients est plus faible les traitements potentiels coûtent vite cher par personne et peuvent devenir impayables pour les patients et la Sécu. Et malheureusement il n'y a pas de recette miracle.

  • [^] # Re: Exciting times

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien The RISC-V experience. Évalué à 3.

    La remarque plus haut pose à mon avis sur l'aspect pratique et matérielle d'obtenir une puce, plus que les compétences techniques nécessaire à toute activité non triviale.

    C'est bien beau de faire le RISC V "Renault edition", mais si je fais un design sans avoir la possibilité de le produire, bah à part être un jouet théorique ça ne change pas grand chose au monde en fait.

    Un particulier, et même une petite boîte, n'a pas les finances ou l'usine nécessaire à une telle réalisation. Ils ne peuvent même pas dialoguer avec des usines capables de le faire. Et faire des designs sans jamais aller à un moment à l'usine c'est une liberté très théorique. Sans compter que c'est difficile de s'assurer que son design est bon si jamais on le confronte jamais aux contraintes du réel. Et donc de progresser.

    C'est un petit peu comme faire du Logiciel Libre sans avoir accès à un ordinateur et que tu codes sur un cahier.

    RISC-V à mon avis s'adresse plutôt au milieu universitaire et aux entreprises qui ont les moyens de développer des connaissances dans ce domaine pour ensuite envisager une mise en prod éventuellement en commun avec d'autres structures. Pour le particulier tout cela restera très lointain.

  • [^] # Re: quid de la sécurité ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche RFC Fast Kernel Headers très prometteur pour le noyau Linux. Évalué à 10.

    Il n'y a pas vraiment de rapport entre ce changement et les compilations reproductibles.

    L'objectif de la compilation reproductible c'est qu'à partir d'un code source donné et quelques paramètres, on peut générer le même binaire à l'octet près quelque soit la personne qui compile.

    L'intérêt est de vérifier par exemple si un paquet Debian a bien été compilé conformément au code source prétendument employé pour le générer, sans changements cachés. Ce qui est utile en cas de mainteneur malveillant ou s'il a été victime d'une attaque de sa machine par exemple.

    Le but de la compilation reproductible n'est pas de vérifier si deux codes sources différents produisent le même binaire même si les changements sont très minimes fonctionnellement parlant. Pour ce genre de cas la compilation reproductible n'aidera pas : il faut analyser le correctif pour s'assurer qu'il n'y a pas d'effets de bords. Et tester, tester, tester.

  • [^] # Re: Et toujours LA question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Goodbye CentOS 8 and Thanks for Everything!. Évalué à 5. Dernière modification le 14 janvier 2022 à 16:46.

    Ben c'est comme cela que ça avait été annoncé en fait. J'ai plus l'impression que c'est un rétropédalage pour ne pas perdre trop d'utilisateurs.

    Bah… non ?

    Par exemple la FAQ de CentOS en décembre 2020 (le mois de l'annonce du passage à CentOS Stream) : https://web.archive.org/web/20201221093230/https://centos.org/distro-faq/

    La question 6 est assez explicite :

    Q6: Will there be separate/parallel/simultaneous streams for 8, 9, 10, etc?
    A: Each major release will have a branch, similar to how CentOS Linux is currently structured; however, CentOS Stream is designed to focus on RHEL development, so only the latest Stream will have the marketing focus of the CentOS Project.
    Because RHEL development cycles overlap, there will be times when there are multiple code branches in development at the same time.This allows users time to plan migrations and development work without being surprised by sudden changes.
    Specifically, since the RHEL release cadence is every 3 years, and the full support window is 5 years, this gives an overlap of approximately 2 years between one stream and the next.

    Notons que la page actuelle n'a rien changée du tout avec cette formulation (lire https://centos.org/distro-faq/). Donc il n'y a pas eu de changements, c'était plutôt clair.

    Ou encore le blog de CentOS en décembre 2020 qui avait un diagramme plutôt clair. :

    Cycle de vie de CentOS Stream

    On voit clairement qu'il y a des branches par version majeure qui sont indépendantes entre elles.

    Alors perso j'ai quelques critiques à faire sur leur annonce en terme de timing décisionnel, mais cet aspect a été je pense bien couvert dès le début. C'est difficile de faire plus clair ou de voir la confusion depuis les sources officielles (je ne parle pas des propos déformés sur d'autres sites).

    Je trouve cela inquiétant si certains défendent CentOS Stream comme un ArchLinux à la sauce RHEL. Et surtout envisager de migrer sur Alma ou Rocky sans même avoir pris le temps de bien lire et réfléchir à ce qu'était CentOS Stream d'abord.

  • [^] # Re: Et toujours LA question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Goodbye CentOS 8 and Thanks for Everything!. Évalué à 4.

    Rappelons que CentOS (et maintenant Rocky) sont des RHEL débrandée mais sinon identiques y compris les bugs.

    C'est pour moi assez trompeur de dire ça car en réalité il y a un délai (non négligeable) entre RHEL et CentOS avant.
    Tu pouvais avoir un bogue dans RHEL, corrigé rapidement après et CentOS n'a pas eu la MaJ avec le bogue entre temps !

    Pour moi ce raisonnement n'aurait réellement de sens que si la synchronicité entre RHEL et CentOS était de l'ordre de la journée, pas de plusieurs semaines (voire mois par moment selon les MaJ).

    Du coup, si on suit le même raisonnement, à cause des délais, RHEL était la Beta de CentOS normal.

    Ben si, même RH le dit:
    Fedora --> CentOS Stream --> RHEL, à chaque fois des modifs / stabilisations des logiciels.
    RHEL --> CentOS, que debranding.

    Je ne vois pas en quoi cela signifie que CentOS Stream n'est pas stable ou est une Beta de RHEL. Être l'amont n’implique pas cela.

  • [^] # Re: Et toujours LA question

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Goodbye CentOS 8 and Thanks for Everything!. Évalué à 3.

    Dire que CentOS 8 Stream est la Beta de RHEL signifie que RHEL était la Beta de CentOS (sans Stream), ça n'a pas beaucoup de sens.

    Le qualificatif de stable / pas stable, Beta / final n'a pas beaucoup de rapport avec l'ordre du workflow.

  • [^] # Re: ARN vs inactivés

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Moins d’un an pour un vaccin, est-ce surprenant ?. Évalué à 3. Dernière modification le 11 janvier 2022 à 14:27.

    En droit français le juge n'interprête pas.

    Bien sûr que si.

    Le droit est complexe, il y a des contradictions de partout, parfois des failles qui vont à l'encontre de l'esprit de la loi, etc. Le juge ce sert de ses éléments pour prendre une décision.

    Sinon les juges prendraient des décisions à l'identique pour tout dossier ce qui est faux. D'ailleurs ils participent à définir le cadre d'une loi aussi, c'est là où la jurisprudence intervient par ailleurs. Est-ce qu'un texte s'applique dans ce cas particulier par exemple ?

    Ce n'est certes pas comme aux USA ou au Royaume-Uni où le juge a en effet plus de latitudes encore, mais cela ne signifie pas que le juge en France n'interprète rien. Et heureusement.

  • [^] # Re: ARN vs inactivés

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Moins d’un an pour un vaccin, est-ce surprenant ?. Évalué à 1.

    Il y'a une grosse différence entre obligatoire par les texte, et obligatoire dans les faits; Dans le cas des texte, il y'a juste à prouver que c'était nocif, dans le cas des faits, il va aussi falloir le prouver, et les discussion et report vont durer nettement plus longtemps, avec recours.

    Bof, ce qui est long dans un procès en général ce sont les procédures et l'enquête. Le côté obligatoire par les faits ou par les textes ne réduit que d'assez peu ces étapes en fait.

    Et si tu crois que obligatoire par les textes signifie qu'il n'y aura pas de recours du côté de l'État, tu te fous le doigt dans l’œil. L'État va en appel même quand ça paraît désespéré.

    Quant tu vois que pour l'affaire Bigmalion c'est toujours pas fini, beaucoup de responsables seront 'trop vieux' pour la prison. (Quoique maintenant les juges commences à revenir sur cette notion, et reviennent un peu sur les aménagements de peines)

    Note, un tel procès ne concernera ni Macron ou Castex (ou un autre politique) mais l'État en tant qu'entité.

    Pour attaquer Macron ou Castex directement il faudrait user d'autres textes qui implique en somme que la balance bénéfice risque de la vaccination obligatoire était mauvaise. Et donc que cette décision était irresponsable au niveau politique, éventuellement liée par des motivations financières ou personnelles de leur part.

    Bon courage pour réunir ces éléments, ça me semble vain étant donné que tous les indicateurs plaident quant au fait qu'ils ont pris la bonne décision même en cas de décès avérés liés au vaccin (qui sont forcément moins nombreux que ceux qui meurent du COVID).

  • [^] # Re: ARN vs inactivés

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Moins d’un an pour un vaccin, est-ce surprenant ?. Évalué à 4. Dernière modification le 11 janvier 2022 à 08:55.

    Mais ça ne change rien dans le fait que le "responsabilité de l'état" est un faux argument : les gens contre la vaccination l'utilisent mais évitent de s'engager à aller de suite se vacciner si c'est le cas, et l'état est déjà largement responsable. Il y a des débats sémantiques mais ça reste du détail (l'Etat n'a eu aucun problème à passer à 11 vaccins obligatoires du moment où ça passe au parlement, ici c'est au parlement que ça coince).

    Notons que c'est un peu lourd de croire que le droit soit si naïf.

    Si le vaccin est pseudo obligatoire même si aucune loi formellement l'y oblige, un juge peut largement considérer qu'il est obligatoire de fait et que l'État doit payer les préjudices associées.

    Le droit ce n'est pas le jeu du chat perché où l'État peut dire perché pour se prémunir de toute action en justice. Les juges ne sont pas idiots et peuvent largement s'adapter à ce genre de cas.

  • [^] # Re: ARN vs inactivés

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Moins d’un an pour un vaccin, est-ce surprenant ?. Évalué à 9.

    Tu sort des trucs pareils, et après tu demandes pourquoi ton karma tombe en chute libre? C'est facile a dire que c'est "dommage" quand c'est pas toi qui passe l'arme a gauche. Et les comorbidites, ca va 5 minutes. Je suis peut être enrobé aux os lourds, mais c'est pas pour autant que j'ai envie de crever parce qu'un antivax a eu le malheur d'éternuer a cote de moi. Elles ont bon dos les comorbidités. "Monsieur le juge, il est pas mort d'une balle dans la tete, mais de saturnisme!". J'exagere un peu, mais pas tant que ca.

    Notons que la plupart des comorbidités tels que le diabète ou le surpoids sont compatibles avec une vie convenable comme les autres adultes jusqu'à 80-90 ans. Mourir entre 40 et 70 ans n'est donc pas une perte de quelques semaines d'espérances de vie mais de décennies entières !

  • [^] # Re: Encore merci ...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Moins d’un an pour un vaccin, est-ce surprenant ?. Évalué à 8.

    La réponse là aussi est simple : parce que le vaccin n'est pas efficace : pourquoi la situation sanitaire est-elle pire que l'année dernière alors que 90% de la population est maintenant vaccinée ? Seulement à cause des 10% qui ne le sont pas ? On rigole ou quoi ?

    Je ne sais pas dans quel monde tu vis pour trouver que l'hiver 2020-2021 était mieux sanitairement parlant que 2021-2022 à ce jour.

    Déjà les hôpitaux semblent moins en difficulté (bien que ce soit tendu), et ce sans confinement strict contrairement à l'année dernière où on en a eu en novembre / décembre.

  • [^] # Re: Manque d’éducation

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Moins d’un an pour un vaccin, est-ce surprenant ?. Évalué à 10.

    Les enquêtes Pisa, par exemple ?

    Il faut faire attention avec ce genre d'études ou de classement, mesurer l'efficacité d'un système éducatif est complexe, de même que de comparer entre eux différents pays sur ce point.

    De fait PISA utilise une approche uniforme pour évaluer des compétence en lecture / écriture et mathématiques. Sauf que ces matières peuvent être abordées de manière très différentes ayant dans la vie réelle un résultat similaire mais dans un contexte d'examen des résultats différents.

    Par exemple si en France on aborde les maths avec des exercices type très différents qu'en Finlande, le classement PISA pourrait favoriser la note d'un pays sans que pour autant le niveau réel en maths des élèves soient réellement différents.

    Le risque est qu'un indicateur unique imparfait soit utilisé comme valeur absolue et que toutes les réformes éducatifs aillent dans le sens d'une optimisation de ce classement sans se soucier si ça a vraiment un impact positif dans la vie réelle. Un peu comme le classement de Shanghai pour les universités qui a motivé des réformes de ces institutions sans pour autant que l'amélioration ans ce classement se traduise par un meilleur enseignement ou un meilleur système de recherches.

    Après, la France a sans doute beaucoup de leviers pour améliorer son système éducatif. Je ne dis pas le contraire.

  • [^] # Re: Limiter l'usage pratique de la CI sans avoir honte de rien

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Nouvelle carte d'identité bilingue : l'Académie française prête à saisir le Conseil d'Etat. Évalué à 5.

    Je ne crois pas, pas d'exagération, ou je me suis mal exprimé. Mon argument est qu'une langue plus pratique remplace un langue vu comme moins pratique.

    C'est vrai, mais cela ne signifie pas pour autant que des traductions administratives participent de près ou de loin à ce phénomène.
    D'ailleurs je crois que le passeport a déjà cette double traduction depuis bien longtemps.

    Le français a bien remplacé les langues régionales de France.

    Il faut se rappeler comment cela est arrivé aussi. Cela a été fait à coup de dénigrements des langues locales, de l'imposition du français dans la vie de tous les jours et de l'interdiction des autres langues, de l'Éducation Nationale qui n'enseignait que le français, etc. Le tout en 100-200 ans de temps.

    C'est un effort considérable qui a été mené pour que le français soit l'unique langue officielle de la France.

    Ce n'est pas juste en mettant un document d'identité en français et anglais que cela implique la disparition du français.

    Pour que le français ne disparaisse pas, il ne faut pas interdire l'anglais partout, mais préserver le français partout au maximum. Les deux peuvent coexister selon le public. Cela veut dire qu'un formulaire administratif doit toujours être disponible en français, mais potentiellement traduit en anglais ou autre langue. Pareil pour les documents administratifs.

    Cela veut dire aussi défendre les efforts de traductions des livres ou le doublage au cinéma et à la TV en français sans pour autant interdire une VO en anglais ou allemand, etc. Cela veut dire maintenir l'enseignement obligatoire du français dans le cursus scolaire.

    Le français est loin d'être une langue menacée de près ou de loin à ce jour. Il y a trop de locuteurs, trop de pays où c'est une langue officielle, voire unique langue officielle, son usage est trop dynamique et même en augmentation. On bouffera des réformes d'orthographe bien avant sa disparition.

    ET ce n'est pas l'usage de certains mots en anglais, ou la diffusion d'un film en VO au cinéma ou la présence conjointe de l'anglais sur la carte d'identité que le français se retrouverait menacé.

  • [^] # Re: On est sur RussiaLinuxSoirNews ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Vaccination Covid-19 : les effets indésirables graves augmentent de manière exponentielle. Évalué à 7.

    Il est évident que si on est tous vaccinés… un variant insensible peut apparaître et se répandre.

    Mais est-ce que tous se vacciner n'a donc aucun intérêt ou est délétère ? Pas vraiment. Se vacciner permet de limiter les vagues actuelles (tout variant futur n'est qu'hypothétique) et diminue justement le risque d'apparition d'un variant de manière absolue car les contaminations et réplications sont plus faibles que si le virus circule normalement.

    Et surtout quelle est l'autre stratégie possible en dehors du vaccin ? Avant le vaccin il n'y avait que deux stratégies possibles : le laisser faire ou le confinement avec des effets négatifs bien connus. On ne peut donc pas dire qu'on ait beaucoup d'options devant nous à la place.

    Pour limiter l'effet que tu présentes, il faudrait des vaccins variés pour s'assurer d'une immunité maximale. Au lieu de ne viser que la protéine spike (pour Pfizer et Moderna), viser d'autres protéines stables. Mais il semble que celle-ci soit particulièrement stable, accessible et est au coeur des transmissions -> si ça mute la probabilité que ce soit pour moins contagieux est assez élevé. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui la vaccination fonctionne actuellement sur tous les variants avec une bonne efficacité.

  • [^] # Re: Brevets

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Tenir bon. Évalué à 7.

    Là ça fait plus d'un an qu'on traîne les pieds, ça n'avance pas, le taux de vaccination mondial est toujours pitoyable et aujourd'hui tu vas dire "oui mais lancer une ligne de prod ne se fait pas en un jour"?

    J'ai un peu tiqué sur cette phrase, j'ai voulu voir ce qu'il en était réellement. D'après ce site il y a eu plus de 9 milliards de doses injectées, et en dehors de l'Afrique où c'est le néant presque partout, les autres pays ont entre 1 et 2 doses par habitant en moyenne (ce qui prend en compte aussi les enfants en bas âges qui ne peuvent mas être vaccinés en ce moment).

    Alors on pourrait peut être faire mieux pour l'Afrique, même si une partie du problème est comme souvent politique (localement), religieuse, et économique (faut des infras), mais pour le reste on ne peut pas dire qu'on soit nul part au niveau mondial. Pourtant ces vaccins n'ont qu'un an, après des débuts très laborieux.

  • [^] # Re: Remarque sur la forme

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Carte de la «presse pas pareille» (médias libres, indépendants, alternatifs…). Évalué à 10.

    Je ne suis pas d'accord, c'est ta vision d'un media sain (et globalement, je penche aussi pour cette idée). Mais, déjà, il faut définir la publicité. Si tu reçois du matos/logiciel pour en faire une critique objective, est-ce que c'est de la publicité ? Ce n'est qu'un exemple, je pense qu'il y en a d'autres et avoir une petite marge de manœuvre de zone grise permet d'éviter de lister personne.

    Je trouve un peu simpliste l'idée 0 pub (et subventions publiques) = média sain ou de qualité.

    Si tu dépends du financements par ton lectorat uniquement, tu peux pondre des articles populistes à la chaine qui va dans le sens de leur opinion en publiant 0 enquête et en racontant des conneries à longueur de journée. Le lectorat est content et continue de payer et le journal n'a aucun besoin de changer de méthodes.

    Ce problème n'est pas l'apanage des médias avec publicité, et avoir de la publicité ne s'en protège pas.

    D'autant que faire des enquêtes de qualité ça demande du personnel, du temps et du matériel. Bref, beaucoup d'argent, un média tout pourri au contraire ne coûte pas forcément grand chose ce qui le rend plus facile à financer uniquement avec son lectorat.

    La variété dans le financement permet je pense d'éviter certains problèmes. Il n'est en effet pas souhaitable que la presse soit détenue par les mêmes personnes, qu'ils dépendent tous de subventions d'État ou uniquement de leur lectorat pour vivre.

  • [^] # Re: L'arbre qui cache la forêt ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Tenir bon. Évalué à 10.

    Est-ce que quelqu'un a quelque chose à y redire, ou la lutte contre les non-vaccinés dirigée par le gouvernement eclipse t-elle toute mise en balance des choses ?

    Perso un gars qui ne met pas (ou mal son masque), n'utilise pas le gel en entrée d'un lieu public, qui fait des fêtes chaque semaine à 30 sans distanciation sociale, etc. ça m’agace aussi. Vacciné ou pas, triple dose ou pas.

    Je suis vacciné, je mets le masque dans les lieux publics, je me lave les mains régulièrement, je télétravaille presque exclusivement, j'ai vu relativement peu de monde de mon entourage depuis le début de la pandémie, en cas de cas contact je me suis isolé 14 jours (c'était avant les auto tests ou tests PCR très généralisés) et je pense que c'est ce que tout le monde doit faire au maximum de ses possibilités. Qu'on soit vacciné, ou pas.

    Mais il faut reconnaître que les non vaccinés sont aussi un gros problème. Ils sont relativement peu nombreux mais engorgent beaucoup trop les services hospitaliers à eux seuls. Non pas que le vaccin règlerait tous les problèmes tout seul, mais si plus ou moins tout le monde était vacciné, on serait dans une situation plus confortable que ce soit dans les hôpitaux, dans nos relations sociale ou dans les restrictions de libertés.

    Et surtout l'argumentation contre la vaccination repose majoritairement sur des raisonnements fallacieux, des arguments largement contredits par les faits depuis le temps et facilement vérifiables. Les quelques rares interrogations légitimes sont largement noyés dans cette masse.