Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: Retour des fous furieux dans 3...2...1...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Un vaccin français administrable par voie nasale contre la COVID-19 qui bloque les contaminations. Évalué à 8. Dernière modification le 13 septembre 2021 à 11:02.

    Il n'empêche que l'on découvre toujours 30 ans après que la NSA/DGSE/DGSI (ou même tout simplement tel labo pharmaceutique, ou marchnd de cigarette) ont fait tel chose et l'on sait que techniquement on peut faire beaucoup de chose (pas une puce 5G qui contrôle l'humain mais une puce 5G (bas débit) alimenté par le carburant des cellules pourquoi pas).

    Compliqué ce scénario quand même, de la 5G longue distance dans une puce invisible à l'oeil nue, en totale autonomie, avec donc une antenne invisible à l'oeil nu, ce n'est pas réaliste. La physique ne permet pas de réaliser tous les fantasmes.

    Déjà que les puces pour animaux sont loin d'être invisibles, et ne permette au mieux qu'une communication par champ proche, un dispositif encore plus petit ne permet pas une connexion permanente avec des antennes relais à plusieurs dizaines ou centaines de mètres.

    Le problème n'est pas le débit, c'est la possibilité d'envoyer de l'information loin. Et pourquoi se faire chier quand la plupart des gens ont déjà leur téléphone sur eux qui permet de faire ça plus discrètement et facilement ?

  • [^] # Re: Je crains fort...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Publication par la Commission européenne d'une étude sur l'impact économique du logiciel libre. Évalué à 6.

    Comme dit sur un autre commentaire, l'énergie nucléaire est considérée faiblement carbonée si on exclue la construction des centrales, l'extraction du minerai, son enrichissement, le traitement des déchets, l'enfouissement des déchets (sous le tapis), le démantèlement des centrales nucléaires.

    C'est aussi bien que l'éolien en tenant compte du cycle complet : de la construction au démantèlement en passant par le stockage et le minerais.

    Et, heureusement que les mines d'uranium sont dans les pays laissés pauvres, avec des travailleurs traités comme des esclaves (et encore).

    J'ignorais que le Canada et l'Australie étaient des pays pauvres pratiquant l'esclavages. Oui je sais, ce ne sont pas les seuls fournisseurs, mais tout de même.
    Après globalement ce propos est vrai pour toute ressource naturelle : notre consommation de pétrole, gaz, minerais de métaux de toutes sortes, etc. viennent en partie de pays pauvres travaillant dans des conditions difficiles. Peu d'industries en général en sont exempts (le renouvelable inclus).

  • [^] # Re: Un argument contre le pass' sanitaire pas souvent vu

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à 5.

    Quand on lit l'article que tu cites, par exemple, on voit clairement que la réponse n'est pas facile, que par défaut c'est non, mais dans un « contexte spécifique », en prenant des précautions et examinant avec attention de nombreux points, tant sur le type de la maladie mortelle « bien connue », la solidité des preuves de « l'innocuité et efficacité » des vaccins pour l'enfant, la légèreté des amendes (400€), et qu'en aucun cas cette vaccination ne peut être faite « par la force ». En fait, ils précisent même qu'un refus ne doit pas priver les enfants d'école élémentaire.

    C'est plus complexe que tu le présentes encore. Rien ne dit que si l'enfant n'allait pas à l'école élémentaire, l'État tchèque allait être condamné. Mais dans le cas présent comme ce n'était pas le cas, la justice n'a jugé qu'à partir de ces éléments là. C'est d'ailleurs toute la difficulté de la justice et de la jurisprudence, la justice donne des décisions très personnalisées, par prudence on évite de dire qu'on peut généraliser un cas, mais on ne peut pas dire que cela n'arriverait pas. Le fait qu'il tienne compte que cela n'a pas eu d'incidence sur la scolarité ne veut pas dire que si cela n'avait pas été le cas, la décision aurait été différente. Disons que cela rend la décision judiciaire plus simple.

    En tout cas quand on lit l'arrêt de la Cour (et non l'article journalistique), on peut voir que :

    • La vaccination de force est en effet interdite (donc pas moyen qu'un médecin te l'injecte contre ton consentement à une quelconque occasion), notons que je ne connais aucun pays européen qui ait songé à faire cela, même en France ;
    • La vaccination obligatoire est un outil légal pour augmenter le taux de vaccination, en se basant sur le principe de solidarité et de protection des citoyens ;
    • Refuser l'accès à des services publics dans le cadre d'une vaccination obligatoire est possible, comme l'école maternelle. Mais le cas de la scolarité obligatoire ou du travail (en dehors du secteur de la santé) cela n'est pas défini. Car cela protège les autres individus qui fréquentent le lieu ;
    • L'amende doit être proportionné à la situation et au but poursuivi (mais ça c'est habituel dans le droit) ;
    • Le risque d'une vaccination doit être faible au regard du gain ;
    • Les États doivent avoir une législation adaptée pour le permettre et ont une large marge d'appréciation pour définir leur politique à ce sujet.

    Pas vraiment plus, rien ne dit que la vaccination obligatoire contre le COVID serait traitée différemment, ni que le passe sanitaire serait contraire à cela, ni encore que la non fréquentation de lieux publics en dehors de l'école maternelle serait aussi un problème. Peut être que oui, peut être que non, l'arrêt n'a pas statué dessus car ce n'était pas dans les cas présentés (et la justice se cantonne à traiter les cas particuliers).

    Le meilleur moyen d'en avoir le cœur net, c'est de porter l'affaire en justice tout simplement.

  • [^] # Re: Le nucléaire n'est pas durable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 10.

    C'est justement ça qui est faux. La difficulté de l'éolien et du renouvelable en général, c'est l'aménagement du territoire.

    Pas seulement.

    Comme dit, actuellement l'éolien et le solaire sont simples car le stockage importe peu. S'il manque de vent ou de soleil, on importe chez les voisins, ou on allume des centrales thermiques (nucléaires, gaz ou charbon). Quand l'ensemble de l'UE aura migré vers l'éolien et le solaire, la question du stockage sera essentielle et impose de gros défis en terme de rentabilité et usage des ressources.

    Puis il faut aussi moderniser le réseau électrique, car cela implique des câbles plus gros à plus d'endroit du territoire, et même plus de câbles tout court pour relier ces productions au reste du réseau. Et produire ces objets nécessite beaucoup de minerais, d'usines, etc. qui ont forcément des capacités de production limitée à l'échelle européenne comme mondiale. Le COVID montre bien aujourd'hui que la question des chaine d'approvisionnement dans notre monde est complexe.

    C'est loin d'être si simple que de dire YAKAFOCON. Puis actuellement le rythme de déploiement de l'éolien et du solaire est très insuffisant, même en Allemagne qui pourtant mise dessus depuis 2011. Ils n'ont toujours pas de solution pour le stockage à grande échelle en place. Donc croire que demain on pourra produire encore plus d'éoliennes et de panneaux solaires tout en se passant de nucléaire est un leurre.

    Regarde le barrage de Sivens, pour sauver 3 grenouilles dont tout le monde se fichaient, on est passes au côté d'une superbe opportunité pour verdir notre électricité.

    Ce barrage n'avait pas une vocation à produire de l'électricité mais à mieux réguler l'eau (et en stocker pour l'irrigation dans la région). Je ne trouve pas de chiffres concernant le potentiel de production électrique mais cela devait être faible (car faible hauteur de chute d'eau). C'est dommage mais ça n'aurait pas changé grand chose dans le paysage énergétique français.

    Encore une fois, on pourra financer le nucléaire autrement. Il s'agit juste d'émettre de la dette pour financer des solutions durables, pas des solutions de court terme.

    Sachant que nos ressources financières sont forcément limitées, si tu affectes trop de budget (je ne dis bien pas tout, car tout ne doit pas aller au nucléaire) à autre chose que le nucléaire, cela veut dire que de le financer tout comme maintenir le parc actuel peut devenir difficile. Ce n'est aps un hasard si la France comme les pays de l'Est voulaient faire changer l'UE sur cette position.

    Cocorico! Ya pas a dire on est les meilleurs. Bon dans ton graphe, la Suisse a été oublié, elle aurait fait 4 fois mieux que la France sans nucléaire ou presque, mais bon, c'est un petit pays, ca compte pas.

    La Suisse consomme du nucléaire, pour presque 20% de sa consommation : https://www.rts.ch/info/suisse/11585053-la-majorite-de-lelectricite-en-suisse-provient-des-energies-renouvelables.html
    Ensuite, elle ne fait pas 4 fois mieux que la France (ce qui est honnêtement très difficile à faire), elle fait 2 fois mieux (27 gCO2/kWh vs 50 gCO2/kWh).

    Et non, la Suisse n'est pas comparable à la France, tout comme la Norvège. Mais parce que leur relief permet l'usage massif de l'hydraulique par rapport à leur besoin. En France tu n'as plus possibilité d'installer de gros barrages hydrauliques, il n'y a plus vraiment de sites adéquats. Puis si ton pays est plus petit, tu as besoin de moins de barrage, on serait 20 millions d'habitant en France ce serait effectivement une autre histoire.

    Et de la même façon la Belgique son hydroélectricité ne peut pas atteindre de tels niveaux non plus car son relief est trop plat.

    Note, mon point ici n'est pas de dire nous sommes les meilleurs, c'est de montrer que le nucléaire a permis une décarbonation de la production électrique d'un grand pays en moins de deux décennies. C'est concret et factuel.

    Si j'en crois https://www.connaissancedesenergies.org/les-chiffres-cles-de-lenergie-dans-le-monde-en-2019-200617 10% de l'électricité mondiale est produite par le nucléaire. Si tous les pays suivent l'exemple français, ca veut dire passer à ~80% de nucléaire, soit augmenter par 8 la capacité du parc mondial. Tes 2 siècles de nucléaire se transforment en un 20 ans, ce qui devient ridicule.

    Je n'ai pas dit que tout le monde devait passer à 75% de nucléaire comme en France. Cela n'a jamais été mon point de vue. De la même façon que je pense que l'éolien n'arrivera pas à couvrir 75% des besoin dans ce siècle non plus. Un mix est un mix, il faut de l'éolien, du solaire, de l'hydraulique et du nucléaire. Je ne suis pas contre les autres technos que le nucléaire tant que cela aide la lutte contre le climat.

    Tes 2 siècles de nucléaire se transforment en un 20 ans, ce qui devient ridicule.

    Note, c'est le stock connu de l'uranium, comme il n'y a pas de manque d'uranium à court terme, on n'en cherche pas. C'est comme le pétrole, depuis 130 ans on découvre des gisements nouveaux même si c'est de moins en moins le cas et qu'un jour ça s'arrêtera. Mais on en cherche quand on approche de la fin des stocks.

    Les deux siècles actuels, c'est ce qu'on connaît, et c'est sans recyclage massif du combustible usé.

    Tu ne résout pas le problème, tu le déplaces dans le temps.

    Mais c'est ça que tu ne comprends pas dans mon point de vue : le temps est ici le nerf de la guerre, on a 30-50 ans devant nous seulement. Si on déplace certains problèmes de 50-100 ans.

    On aurait 200 ans devant nous pour le climat (et on aurait assez de pétrole et de gaz dans l'intervalle), honnêtement, tu balancerais le nucléaire par la fenêtre demain je m'en ficherais pas mal. C'est justement ce manque de temps qui pèse dans le débat.

  • [^] # Re: Dictature or not dictature

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à 10. Dernière modification le 10 septembre 2021 à 00:24.

    Parce que si le vaccin protège des formes graves il ne fait que réduire la transmission (dans une proportion qui reste à déterminer précisément). Il n’empêche pas l’infection, donc il n’empêche pas la transmission, donc il n’empêche pas le virus de muter.

    Il n'empêche pas la mutation, ni la transmission, mais il la diminue, c'est toujours mieux que rien.

    Je pense que l’humanité passe à côté de la remise en question que cette épidémie aurait dû déclencher : la nécessité de relocaliser l’économie, de stopper la destruction des biotopes (par exemple la déforestation), bref, de repenser entièrement notre mode de vie et notre économie.

    Et en quoi c'est incompatible avec le vaccin et les mesures sanitaires ? Je ne vois pas le rapport, on peut faire les deux en même temps.

    Tout en sachant qu’on a compté comme « mort de la Covid » certains cas qui étaient en réalité « mort avec la Covid ». Pour vous ça justifie ce délire de passe « sanitaire » obligatoire ? Ça justifie d’ostraciser ceux qui ne veulent pas se faire vacciner ? Vraiment ?

    Tu oublis aussi le micro détail qui est que s'il y a trop de malades ans les hôpitaux, les soins usuels ne peuvent plus se faire. Donc les cancéreux, les diabétiques, accidents domestiques, de la route, du travail, les nourrissons qui ont chopé une vilaine infection, les accouchements, tout ce beau monde ou tout ces soins ne seront pas ou mal donnés. J'ai eu des rendez-vous hospitaliers reportés plusieurs fois depuis un an. Ma fille a été hospitalisé aussi, et ça n'a été possible que parce que la situation sanitaire du moment était bonne, et je n'aurais pas aimé la perdre faute de soins. Heureusement, c'est sans conséquence pour moi, mais ce n'est pas vrai pour tout le monde, et les hôpitaux n'ont pas été totalement dépassé non plus grâce aux mesures.

    J’espère que vous kifferez le « passe diététique » pour punir celles et ceux qui ne mangent pas équilibré, ainsi que le « passe sportif » pour punir ceux qui ne pratiquent pas une activité physique régulière,

    Le diabète n'est pas contagieux, et tu as des diabètes sans lien avec la bouffe ou l'activité physique (10 à 20% d'entre eux). Avant de critiquer, ce serait bien déjà de connaître leur cas et de respecter leurs conditions. Ils ne pouvaient rien faire pour l'éviter.

    et le « passe pulmonaire » pour ceux qui fument !

    Bah c'est déjà en place, fumer est interdit dans les lieux publics pour éviter de polluer l'air des non fumeurs et limiter le risque du tabagisme passif.

  • [^] # Re: Le nucléaire n'est pas durable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 6.

    2 déjà non hypothétiques. Dont 1 dans un pays moderne (l'excuse du "c'était un pays pourri" ne marche plus).

    Il y a la question des technologies employées, le nucléaire c'est vaste, on utilise un terme pour parler de centrales finalement différentes.
    C'est comme parler des voiture thermique, tu as du diesel et de l'essence, et même du gaz naturel. De loin ça y ressemble, ça a pas mal de choses en commun, mais dans le détail il y a des différences et pas des moindres.

    Cela a un impact en terme de sécurité, en particulier dans le cas de Tchernobyl.

    Et bien sûr la France a pris des dispositions pour tenir compte des leçons de ces accidents, j'ai plus confiance en eux pour évaluer les risques et les besoins qu'en toi ou même mon propre jugement.

    Ensuite, attention quant au fait de prendre deux évènements particuliers pour tirer une globalité. Ce n'est pas parce qu'il y a eu deux accidents nucléaires qu'il y en aura d'autres. Ni qu'ils auront lieu en France avec les dispositifs tels qu'on a aujourd'hui.

    Par contre, on a une assez grande certitude quant au fait que mondialement en 2050-2100, si rien n'est fait, la situation climatique sera difficile et qu'il faut prendre des mesures maintenant.

    Je n'arrive pas à être convaincu : si dans ce siècle, ben pas besoin d'investir dedans, donc ça va

    Je ne comprends pas ce que tu veux dire là.

  • [^] # Re: Le nucléaire n'est pas durable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 10.

    Oui voila, tu sembles croire que le nucléaire va résoudre la question du réchauffement climatique, ce qui est complètement naïf car on sait très bien que ce sera encore plus problématique a la fin du siècle et probablement au siècle prochain. Ce qui fait que tu reportes la question du réchauffement climatique sur nos enfants qui n'auront plus la gâche du nucléaire. Comme tu dis, on verra "plus tard".

    Sauf que même le siècle prochain, de l'uranium on en aura.

    Pour le reste, ce n'est pas exactement ça. L'accord de Paris sur le climat vise une augmentation de 1,5°C à 2°C d'ici 2100. Et le but est que cela ne dépasse pas la valeur ensuite, ce serait un sorte le pic.

    Pour atteindre cet objectif, il faut virer au maximum les GES. Cela signifie les énergies fossiles + le méthane de l’agriculture au maximum du possible et le plus vite possible. D'autant plus qu'il y a 20 ans de délais entre arrêt des émissions et son impact sur le climat. Cela veut dire qu'il faut développer le nucléaire, l'éolien, le solaire, l'hydraulique, la biomasse, bref tout ce qui n'est pas carboné qu'on a sous la main et vite. Oui, je ne suis pas contre l'éolien non plus, il en faudra aussi.

    Et quand la transition décarbonée aura été faite, au moment de remplacer les centrales nucléaires vieillissantes cela sera beaucoup plus simple de les remplacer à ce moment là par autre chose comme l'éolien et une forme de stockage. Il y a une question de flux, et de rythme, on parle quand même à l'échelle mondiale de remplacer 80% du mix énergétique en … 30-50 ans. C'est énorme. Le renouvelable solaire et éolien peinent à 5% de ce total aujourd'hui, après pourtant une bonne décennie d'investissement importants (en particulier en Europe qui atteint les 10% sans l'hydraulique) et beaucoup d'argent. C'est pour illustrer à quel point on est loin du compte et que l'effort à fournir est un vrai défi.

    Le graphe suivant je pense illustre bien le phénomène :

    Évolution des émissions de CO2 de l'UE entre 1970 et 2009

    Oui cela s'arrête en 2009, mais cela montre une chose importante, la France a décarboné l'électricité en 10-15 ans. Grâce au nucléaire. L'Allemagne, sa voisine, essaye de faire de même sans nucléaire (au contraire, en s'en passant), après 10 ans on est encore loin d'aboutir au même résultat.

    Ce graphique montre en 2018 que l'Allemagne malgré sa transition bien amorcée (et sans avoir encore retiré tout son nucléaire, ce sera pour 2022 normalement) émet toujours plus de CO2 que la France pour son électricité, en moyenne 420 g/kWh contre 50 g/kWh pour la France. Et qu'il n'y a aucun jour de l'année en 2018 où l'Allemagne fait aussi bien que la France.

    Graphique journalier en 2018 des émissions de CO2 des pays européens pour la production électrique

    On a donc une preuve réelle que une transition du mix électrique vers le nucléaire permet une décarbonations rapide et efficace. Pour le nouveau renouvelable (donc hors hydraulique) on n'a pas d'exemple encore où ça a abouti entièrement.

    Donc oui je persiste : on se débarrasse du fossile d'abord, ensuite on pourra envisager se débarrasser du nucléaire. Dans cet ordre là, ça ne me pose aucun problème car ça me semble réaliste et un bon compromis pour éviter un réchauffement climatique trop difficile, ou une régression du niveau de vie trop brutale.

    • ton lien nous explique qu'on a pour 2 siècles d'uranium, mais qu'en fait on a pas la technologie pour l'exploiter, donc en fait c'est hypothétique, et en réalité c'est plutôt 1 siècle de stock.

    Pas du tout, les questions technologiques sont pour le recyclage de l'uranium (que globalement on sait comment faire, malheureusement on a arrêté prématurément les projets de recherche pour en faire un réacteur commercial viable). Ou alors pour exploiter de l'uranium non convention.

    Mais le chiffre des deux siècles est lui de l'uranium conventionnel, qu'on extrait comme aujourd'hui. Pas besoin d'une technologie hypothétique.

    • tu nous parles de démantèlement de centrales, mais pour l'instant, c'est encore hypothétique, car on ne sait toujours pas les démanteler a un coût realiste

    Les USA l'ont fait, même techno de réacteur, Chooz A en France (qui est la techno majoritaire et future en France) avance selon le calendrier prévu.

    • on parle d'energie nucléaire, mais la réalité de l'EPR, c'est qu'on ne sait plus faire de centrale nucléaire compatible avec les normes de securite actuelle et pas celles des annees 50 pre-Tchernobyl.

    La Chine a fait un EPR, la France avance et y arrivera. Un chantier de cet envergure, il y a des retards et soucis. Je peux te citer le tunnel de Toulon, projet qui a eu du retard que s'en est une blague dans la région, qui a coûté cher aussi, est-ce pour autant qu'on ne sait plus construire de tunnel routier et qu'on ne doit plus jamais en faire ? Non, c'est absurde.

    Des problèmes de travaux publics et industriels, il y en a toujours eu. Se baser sur ça pour dire qu'on n'y arrivera pas c'est ridicule.
    Éventuellement tu peux le dire pour ITER car on ignore réellement si ça aboutira, mais c'est autre chose, c'est de la recherche et très ambitieux.

  • [^] # Re: Le nucléaire n'est pas durable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 10. Dernière modification le 09 septembre 2021 à 20:45.

    Et il a besoin de beaucoup d'eau froide…

    Pas forcément, et on peut le faire en bord de mer (comme Flamanville).

    et d'espace de stockage de très très longue durée pour les déchets.

    C'est en sous sol, et l'espace requis est assez faible pour des décennies de production (quelques kilomètres carrés).

    Et les matières premières, faut les faire venir en Europe.

    Il faut environ 8000 à 9000 tonnes d'uranium par an pour la France. L'équivalent de 180 camions, tout ça pour produire 1 an d'électricité pour la 6-7e économie du monde.

    À côté de ça, en 2019, on a importé 48,7 millions de tonnes de pétrole. C'est 5 411 fois plus. En sachant que dans le bilan énergétique de la France 40% de la consommation d'énergie primaire vient du nucléaire, 29% venait du pétrole. Je ne parle même pas des autres ressources qu'on importe ou des marchandises.

    En gros on peut résumer le tout en ceci : le transport de l'uranium ne pèse rien dans le commerce mondial ou national. Malgré toute l'énergie qu'il fournit son impact est négligeable sur ce point.

    Sources https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/sites/default/files/2020-11/datalab_70_chiffres_cles_energie_edition_2020_septembre2020_1.pdf et https://www.connaissancedesenergies.org/d-ou-vient-l-uranium-naturel-importe-en-france-140512

    Et quand ça pète on n'est pas très à l'aise.

    C'est vrai. Mais personnellement entre un réchauffement climatique global et une relative certitude qu'il atteindra des niveaux problématiques et un accident hypothétique d'une centrale nucléaire qui aura un impact local, j'ai plus peur du premier que du second. Sincèrement. Il faut toujours mettre en regard le risque nucléaire en regard de ce qui arriverait si on ne s'en sert pas (ou alors tu es prêt à baisser de manière encore plus considérable ton niveau vie, c'est un choix possible mais ça sera déjà difficile avec le nucléaire sur ce point, alors sans…).

    Le nucléaire c'est, aujourd'hui, une bonne excuse pour ne rien faire ni rien remettre en question.

    Je ne comprends pas cette fausse dichotomie. Le nucléaire est un outil pour décarboner au cours de ce siècle l'économie. Mais personne ne dit que grâce au nucléaire rien ne doit changer.

    Il faut isoler les bâtiments, il faut consommer moins de produits, les réparer, les garder plus longtemps, il faut renoncer à certaine activité comme le tourisme à l'autre bout du monde chaque année, à conduire des voitures plus petites qui vont moins vite, à utiliser plus de transports en commun ou la force de ses jambes. Il faut aussi changer certaines méthodes industrielles, pour privilégier l'environnement au coût financier direct.

    Le nucléaire n'empêche pas de changer des choses dans nos sociétés, c'est nécessaire. Mais s'en passer c'est se mettre des bâtons dans les roues pour le siècle à venir qui sera déjà un défi à relever.

  • [^] # Re: Le nucléaire n'est pas durable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 9. Dernière modification le 09 septembre 2021 à 18:33.

    Il y a une différence entre entretenir une infrastructure comme un barrage ou un parc éolien et un combustible dont la source s'est tari.

    Oui enfin, les ressources en uranium couvrent la consommation actuelle bien au delà de la durée de vie d'une centrale même neuve de 2050. Le tarissement dont tu parles est à long terme, d'ici là les centrales actuelles seront démantelées depuis longtemps, car à un prix raisonnable on en a pour au moins 2 siècles de production. Et encore c'est sûrement plus en réalité (car comme l'uranium n'est pas en manque, on n'en cherche pas vraiment).

    Source : https://www.sfen.org/energie-nucleaire/panorama-nucleaire/uranium-monde

    Il y a une différence entre entretenir une infrastructure comme un barrage ou un parc éolien et un combustible dont la source s'est tari.

    Un parc éolien est à reconstruire intégralement tous les 20 à 50 ans. Bref, avant que le combustible d'uranium ne s'épuise, on aura reconstruit pas mal de fois les parc éoliens qu'on construit aujourd'hui. Du coup la question du stock d'uranium pour le siècle en cours est un non sujet, il devra être résolu mais plus tard.

    Ce siècle-ci on a le réchauffement climatique et la sortie des combustibles fossiles (dont les stocks eux manqueront bien avant) à résoudre, et c'est déjà un beau morceau. C'est peut être bien de se préoccuper de demain avant de s'occuper d'après demain.

    De plus, les avantages du nucléaire sont tout de même très théoriques, ca fait 15 ans qu'on attend la fin de la construction de Flamanville, je crois pas qu'on ait vu le moindre MWh, pilotable ou non.

    Ne fais pas l'idiot, les avantages du nucléaire civile en France on les voit depuis les années 80 : l'un des rares pays à avoir une électricité non carbonées et le réseau électrique fonctionne très bien. On n'a pas des coupures de courant tous les jours comme dans d'autres pays malgré toutes les situations qu'on a vécu en 40 ans : changement d'habitude de consommation, tensions électriques lors d'hiver rigoureux, malgré des pannes ou des maintenances annuelles…

  • [^] # Re: Un argument contre le pass' sanitaire pas souvent vu

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à 4. Dernière modification le 09 septembre 2021 à 18:13.

    Oui, enfin, les lois relatives à l'inviolabilité du corps, le code de Nuremberg, la convention d'Oviedo : toutes ces choses existent pour éviter qu'un pouvoir fasse une dérive en dévoyant la science.

    Note que la Cours Européenne des Droits de l'Homme ne remet pas en cause une obligation vaccinale :

    Bien sûr cette décision ne concerne que le cas Tchèque, avec sa législation, dans ses circonstances, et pas le COVID avec le pass sanitaire++ de la France.
    Mais cela permet de mettre en lumière que dans le droit européen, l'obligation vaccinale n'est pas illégale en tant que tel.

    Ce que tu oublies, c'est que le droit n'est pas binaire. Des contradictions dans les textes il y en a pour tout les sujets. C'est tout l'intérêt du juge en tant que pouvoir indépendant de pouvoir apprécier la situation en mettant en balance ces contradictions en fonction du but suivi. C'est aussi pourquoi un juge est quelqu'un d'excessivement compétent en droit, et pas un robot ou le premier licencié de droit venu.

    Car oui, en face de l'inviolabilité du corps, il y a aussi l'obligation de protéger les citoyens, la société, etc. Et ces éléments comptent aussi. De la même façon que malgré nos textes qui garantissent la liberté d'expression, il n'est pas interdit pour un état européen d'interdire l'appel à la haine, car une telle liberté n'est jamais absolue et doit être mise en balance avec d'autres textes tout aussi importants.

  • [^] # Re: Le nucléaire n'est pas durable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 10.

    L'EPR de Flamanville n'est pas un bon exemple représentatif : c'est une tête de série (donc plus cher et long à produire) et on peut s'accorder très volontiers sur le fait que le devis initial était irréaliste en terme de coûts et de délais en tenant compte de cela. C'était jouable pour les suivants, pas pour celui-ci.

    Mais bon, le nucléaire c'est cher et ça demande du temps, pas de soucis avec ça.

    Cependant ta comparaison est biaisé. Le nucléaire est pilotable, c'est-à-dire que hors panne ou maintenance, on peut produire l'énergie quand on en a besoin. Cela signifie qu'il n'y a besoin de stockage pour gérer les jours où la centrale ne tourne pas. Il suffit d'avoir quelques centrales de marge et de bien planifier les maintenances.

    Pour l'éolien et le solaire, cela ne fonctionne pas. On a besoin d'électricité la nuit, mais aussi les jours sans vents. Cela arrive souvent pourtant de manquer d'énergie renouvelable. D'ailleurs septembre 2021, l'électricité européen coûte très cher car on manque de vent (en plus du coût du CO2 qui explose sur le marché). Pour résoudre ce problème il y a plusieurs options :

    • Stockage électrique sous forme chimique ou gazeux (batterie ou hydrogène ou méthane) ;
    • Avoir des centrales thermiques en secours (gaz ou biomasse).

    Ces installations ont un coût et demandent aussi du temps à construire. Il faut donc en tenir compte dans la comparaison. De plus dans les deux cas, le bilan CO2 est plus mauvais aussi, en particulier dans le second choix car on émet directement du CO2 à l'usage (la biomasse c'est mieux que le gaz mais cela reste bien plus élevé que l'éolien seul, et la biomasse serait plus pertinente pour faire du chauffage que de l'électricité).

    Pour l'instant aucun pays n'a un système énergétique qui ne repose que sur du renouvelable intermittent. Les rares cas où ils sont importants (comme le Danemark), les importations et les centrales thermiques font le job donc ce n'est pas durable. On manque pas mal de recul sur un tel pilotage et le coût réel d'un tel scénario.

    Si on est pressé d'augmenter la part d'énergie non carbonée, est-ce que le nucléaire est la bonne allocation d'argent ?

    Déjà il y a un problème de flux. Est-ce possible de produire assez d'éoliennes et de panneaux solaires dans le temps imparti sans autres impacts ? Car les éoliennes et le solaire (sans oublier les batteries) ont besoin de beaucoup de matériaux, dont on a besoin dans le secteur de la construction, l'électrique et d'autres industrie. Ce n'est pas un mince défi de produire autant en si peu de temps.

    Ensuite, il ne faut pas oublier qu'on a un parc existant qui avec un peu d'argent peut durer plus longtemps. Avoir des financements pour garantir qu'ils tiennent jusqu'en 2050 est une bonne allocation de l'argent, ça coûte moins cher que de construire une centrale ou un champ d'éolien équivalent neufs, mais aussi cela évite de devoir remplacer cette source de production d'énergie par plus d'éoliennes et de panneaux solaires.

  • [^] # Re: Le nucléaire n'est pas durable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 10.

    "Regler" le rechauffement climatique avec des sources d'energie non durables, c'est une tactique intéressante, mais au final tu ne fais que déporter le problème aux generations futures. Je trouve pas qu'il soit honnête vis a vis des generations futures d’émettre de la dette pour financer une solution qui ne reglerait pas le souci definitivement. Ils se retrouveraient alors a la fois endettes et a devoir financer des sources d'energie durables.

    Pas du tout.

    Tout d'abord, aucune infrastructure n'est éternelle. Une centrale thermique (charbon, gaz, biomasse, pétrole), nucléaire, hydraulique ou un champ d'éolien ou solaire doivent être remplacées régulièrement. Tous les 20 à 100 ans suivant les cas. D'ailleurs les champs d'éoliennes et de panneaux solaires doivent être remplacées à ce jour plus souvent.

    Tout d'abord parce qu'il y a des composants qui s'usent et difficilement réparable, mais aussi parce que le progrès technique permet un gain en remplaçant cela par une nouvelle génération.

    Donc de toute façon, à chaque infrastructure de manière régulière on devra les remplacer et se poser la question du par quoi et comment. Les éoliennes et panneaux solaires aussi devront être remplacées d'ici 2100. Il faut ajouter à cela par ailleurs le stockage de l'énergie, nécessaire dans le cas du solaire et de l'éolien. Ces dispositifs aussi doivent être renouvelés.

    Le truc ici dans le débat est multiple. Aujourd'hui l'essentiel de l'énergie consommé vient du fossile, même en Europe. Il faut remplacer cela le plus vite possible pour atteindre les objectifs ambitieux vis à vis du climat. Le nucléaire aide à faire cela le plus vite possible. Déjà car nous en avons déjà en place. Si on manque de financement, cela signifie que des centrales qui vont bien à 40 ans devront fermer, car on n'aura pas forcément de quoi financer les travaux pour étendre la durée de vie à 60-80 ans dans de bonnes conditions de sécurité.

    Donc cela veut dire que le solaire et l'éolien (et leur stockage associé) devront s'installer encore plus vite que si on fait en sorte que le nucléaire soit financé. C'est déjà difficile de remplacer tout le fossile, si en plus on remplace le nucléaire et qu'on utilise pas le nucléaire pour se débarrasser du fossile, ça va être compliqué.

    Le nucléaire a pas mal d'avantages dans la lutte contre le réchauffement climatique : il est totalement pilotable (donc pas besoin de construire des batteries ou faire du power to gas coûteux pour gérer les pics et absence de production) et il utilise peu d'espace au sol et de matières premières ce qui est pratique pour les petits pays européens fortement peuplés et laisse ces ressources pour d'autres usages dont on a besoin.

  • [^] # Re: Moi non plus je ne me sens plus à ma place…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à 3.

    Tiens, une nouvelle toute fraîche : le tribunal constitutionnel vient de déclarer anti-constitutionnel le deuxième état d'alarme en Espagne qui avait duré six mois.

    Tu as un lien, si possible en français ? J'ai cherché un peu mais je n'ai trouvé que des infos par rapport au pass sanitaire local, pas par rapport à un confinement ou autres mesures du genre.

    Il y a un mois et demi, c'était le premier confinement qui avait été déclaré anti-constitutionnel. Je me pose donc la question : si maintenant ils déclaraient de nouveau l'état d'alarme, on devra attendre encore un an avant de savoir s'ils avaient le droit ? Comment éviter de telles dérives s'il n'y a aucune conséquence pour les politiques qui font des mesures qui se révèlent anti-constitutionnelles après qu'elles terminent ?

    Dans un état de droit, le droit s'applique. Les politiques ne sont pas exempts de sanction pénales, ni l'État.
    Les citoyens lésés par des mesures illégales peuvent obtenir réparation auprès des responsables, l'État ou ses dirigeants. Cela se voit régulièrement pour des tas de sujet.

    Mais il faut effectuer une procédure judiciaire évidemment.

    Je trouve en tout cas surprenant que la cours constitutionnelle espagnole ait mis tant de temps à se prononcer dessus. Cela peut être lié au fait que la procédure ait débuté très tard (une cour se saisit rarement toute seule, quelqu'un doit débuter la démarche). Ou alors il est mal organisé. En Belgique ou en France cela va bien plus vite.

  • [^] # Re: Le nucléaire n'est pas durable

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 10.

    Ok, je m'autorepond, apparement on ne parle d'energie fossile que si c'est riche en carbone, ce qui n'est pas le cas du nucleaire base sur l'uranium.

    Que si l'origine de cette énergie vient de la décomposition de matière organique du passé lointain, d'où le terme fossile qui est le même que celui qu'on emploie dans les musées pour les espèces fossilisées. Par exemple la biomasse (brûler du bois) n'est pas de l'énergie fossile car il était encore dans le cycle du carbone à notre époque.

    Ca change tout de meme pas le fond du raisonnement que le nucleaire n'est pas une source durable d'energie, on ne fait que reporter le probleme dans le temps.

    Une terminologie est une terminologie, cela peut se modifier en fonction des priorités.

    Si on considère que le nucléaire apporte de l'énergie pour une horizon de 100 ans (ce qui est le cas) et qu'il est bas carbone donc un allié pour la lutte contre le réchauffement climatique, on peut considérer que son apport à cette échéance est plus positive que négative et que la terminologie permette son usage maintenant est pertinent. Et que dans 100 ans, quand la question du réchauffement climatique aura été réglé (espérons-le) ou quand le stock de nucléaire sera insuffisant pour la durée de vie des centrales, alors on pourra l'en exclure des financements futurs.

    Une centrale nucléaire ça dure 60-80 ans environ. En gros en construire une aujourd'hui nous engage à 2100 (si du moins on cherche l'optimum d'allocation des ressources financières et matérielles). 2100 c'est globalement l'horizon de la lutte contre le réchauffement climatique, durant toute cette intervalle il faudra faire le maximum pour limiter les émissions de GES. Le nucléaire est efficace, en complément de l'hydraulique, du solaire, de la biomasse et de l'éolien. Le défi est déjà assez grand comme ça, se passer du nucléaire augmente les risques d'échouer.

    Après on peut considérer que la question du réchauffement climatique n'est pas la priorité numéro 1 (c'est un choix) et que la question des ressources de l'uranium en 2400 prévaut sur l'état climatique en 2100, mais ce n'est pas ce que j'en pense.

    À titre personnel, quand le soucis du réchauffement climatique aura été réglé, on pourra commencer à privilégier les sources d'énergies les plus durables possibles, donc se passer de la fission nucléaire à terme. Mais je suis assez convaincu que d'y renoncer maintenant, c'est courir un trop grand risque d'échouer, on a besoin de toutes les sources d'énergie bas carbone dès maintenant.

  • [^] # Re: "mais pas le gaz russo-xxx"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 10.

    Pendant que d'autres sont en train de faire la course en tête autant sur la fusion que sur la filière de fission à base de thorium, nous, à force de mensonges, nous nous sommes enfermés dans une voie sans issue.

    Donc la France ne participe pas à la fusion nucléaire via ITER qu'elle accueille sur son sol ? La France n'a pas exploré différentes filières de retraitement des déchets en combustible avec SuperPhénix et ASTRID ? Et même d'autres projets de plus petites envergures.

    Il y a eu des erreurs dans la filière nucléaire en France, principalement pour des raisons politiques, mais on ne peut pas dire qu'elle n'a rien exploré. Et ces errements politiques sont principalement dus à la pression des… anti nucléaires.

    Nous avions besoin d'une garantie de pérénité sur notre capacité militaire, donc de la continuité d'un effort plutonium, mais nettement en déça des années 60 (ben oui, ça se conserve longtemps vous savez)

    La filière nucléaire civile ne sert plus aux besoins militaires. Depuis les années 50-60 ces filières ont évolué et leur lien est trop ténu.

  • [^] # Re: "mais pas le gaz russo-xxx"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les obligations vertes de l’UE excluent le nucléaire ... mais pas le gaz russo-allemand . Évalué à 9.

    L'approvisionnement français est majoritairement africains. On en entends bien assez souvent parler.

    À dire vrai, le top 4 est composé de l'Australie, Canada, Kazakhstan et le Niger (sans ordre donné, car EDF et Areva ne les communiquent pas dans le détail).
    Bref, c'est assez diversifié, avec plus de pays alliés que pour d'autres combustibles.

    Les stockes stratégiques représentent 3 ans de consommations, contre 100 jours en hydrocarbure. La pression n'est donc pas du tout la même. Les quantités en jeu aussi n'ont rien à voir et sont donc bien plus facile à pourvoir.

    Notons que si on développe les filières de retraitement des déchets nucléaires comme combustible, on aurait un stock encore plus important sur notre sol…

  • [^] # Re: Le pas sanitaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à 3.

    Pas d'accord, si seul "Jean-Paul qui élève seul des chèvres dans le Larzac, n’a parlé à personne depuis 1999, et n’est pas au courant qu’il y a une pandémie" n'est pas vacciné, et que la situation sanitaire est mauvaise, maintenir le pass sanitaire n'aura aucun intérêt.

    Ça peut avoir un intérêt, avec modifications. Si une 3e dose est nécessaire, si il faut un test PCR négatif, ou autre critère. Rien n'empêche de le faire évoluer en gardant le principe tout en évitant un confinement généralisé et strict.

    la question que pose Moonz est probablement rhétorique dans le sens où le pass sanitaire ne suffira probablement jamais à atteindre 99,99 % de vaccination, mais elle est néanmoins intéressante, car elle permet de prendre conscience qu'il n'est pas un absolu, et que donc il est pertinent de réfléchir à sa limite.

    Il est bien sûr pertinent de savoir quand on supprime des mesures. Mais globalement jusqu'ici les gouvernements l'ont toujours fait par vague, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Quand certains seuils sont atteints négativement, ça serre la vis et inversement.

  • [^] # Re: Le pas sanitaire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à -2.

    Le pass sanitaire n'a pas à être forcément lié à un taux de vaccination quelconque. L'important c'est la situation sanitaire au global.

    Dans 2 mois, on sera en plein automne, à une période où la 2e vague s'était bien imposée et justifiée des mesures fortes l'année dernière. Si dans deux mois on voit que finalement cette année le scénario sera gérable sans mesures complémentaires car la vaccination a fait son job, je pense que lever le pass sanitaire sera nécessaire car plus justifié.

    Mais lever le pass sanitaire maintenant, si près de la période tendue au niveau épidémique, c'est le meilleur moyen pour après un revirement de situation et on dira le gouvernement change d'avis sans arrêts.

  • [^] # Re: Sujet Clivant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à 5.

    Je rectifie, Madelin devrait être plutôt du camp de la droite. Ce qui amplifie encore plus l'écart entre la gauche et la droite.

  • [^] # Re: Sujet Clivant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à 1.

    Il a été élu à l'aide d'un bug électoral, et comme ce dernier n'est pas très compliqué à reproduire, les suivants cherchent à reproduire le même schéma.

    Non.

    Premier tour des présidentielles 2002 :

    Droite :

    • Chirac : 19,88%
    • Le Pen : 16,86 %
    • Bayrou : 6,84%
    • Saint-Josse : 4,23%
    • Mégret : 2,34%
    • Boutin : 1,19%

    Total : 51,34%

    Gauche :

    • Jospin : 16,18%
    • Laguiller : 5,72%
    • Chevènement : 5,33%
    • Mamère : 5,25%
    • Besancenot : 4,25%
    • Madelin : 3,91 %
    • Hue : 3,37%
    • Taubira : 2,32%
    • Lepage : 1,88%
    • Gluckstein : 0,47%

    Total : 48,68%

    C'était assez serré entre les deux camps, mais la droite a malgré tout dans son ensemble eu plus de votants que la gauche en tant que bloc. En partant du principe qu'un électeur de Le Pen ne votera pas pour Jospin si Chirac est présent au second tour par exemple (ce qui me semble correct à supposer).

    On peut en conclure qu'avec les résultats du premier tour, Jospin n'avait aucune garantie de l'emporter au second tour même en admettant que son score aurait été meilleur que Le Pen si certains candidats de gauche s'étaient retirés. Cela ne veut pas dire que cela ne serait pas arrivé, si jamais des abstentionnistes du premier tour auraient voté au second plutôt pour Jospin c'était faisable.

    En tout cas pour le scrutin de 2002, la multiplicité des candidats de gauche n'est pas la cause de l'échec du Jospin à devenir président de la République.

    Cela ne signifie pas que ce problème n'arrivera pas à l'avenir, mais pour 2002 si on l'exploite souvent ainsi, c'est finalement assez mensonger.

  • [^] # Re: Sujet Clivant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La Quadrature du Net fait-elle fausse route ?. Évalué à 10.

    Cela aurait vrai quelque soit le candidat qui aurait été élu en 2017.

  • [^] # Re: Prix raisonnable ? est ce que ce sera utilisé ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien L’Allemagne exige 7 ans de mise à jour et de pièces détachées pour les smartphones. Évalué à 6.

    Un article intéressant sur la question de la durée de vie des téléphones : https://www.nextinpact.com/article/47726/empreinte-ecologique-et-duree-vie-smartphones-neufs-ou-reconditionnes

    Cela permet d'avoir un aperçu un peu plus fidèle de la durée de vie des téléphones en France et des motivations es changements. En gros un téléphone dure souvent entre 2 et 3,5 ans.

    Il ne faut pas oublier que le reconditionné se développe, cela permet d'allonger la durée de vie de l'appareil, quand on change de téléphone et que celui-ci fonctionne encore.

    D'après différents articles et l'usage e mon entourage le constate est assez clair : les téléphones durent de plus en plus souvent. Au début des années 2010, tout le monde changeait de téléphone chaque année, voire 2 ans. Car le contrat téléphonique le permettait, et que chaque génération apportait pas mal de changements très positifs en puissance, autonomie, ou fonctionnalités. Aujourd'hui c'est bien moins le cas, entre le téléphone de l'année N et N+1 l'écart est faible, ce que justifie peu un achat non justifié.

    Avec ma femme on atteint les 4-5 ans maintenant. Ce qui était difficile à imaginer au début des années 2010. Le téléphone était vite incapable de suivre les évolutions techniques, sauf dans les modèles haut de gamme.

    Donc je pense que le renouvellement technique, mais aussi les raisons économiques et environnementales aideront à allonger la durée de vie d'un téléphone. Le 7 ans est loin pour la majorité des gens, mais si on peut l'atteindre pour certains, et que la majorité tienne 4-5 ans, ce serait déjà une belle victoire par rapport au passé. Et je pense sincèrement que c'est possible.

    D'ailleurs, j'ai le sentiment que pour les PC c'est pareil. Si tu jouais un minima dans les années 90-2000, changer d'ordinateur ou certains composant tous les 2-3 ans était courant. Aujourd'hui avec une config moyen de gamme tu tiens 5-10 ans. Pour la bureautique un PC qui dure 10 ans n'a rien de choquant aujourd'hui, chose que je n'ai jamais vu chez un particulier dans les années 2000.

    Le téléphone, les tablettes et autres appareils suivront la même voie peu à peu.

  • [^] # Re: Petite précision sur la culture USA

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les satanistes, le dernier rempart contre l’interdiction de l’avortement au Texas ?. Évalué à 3.

    Mais dans les petites entreprises, je pense que c'est largement faisable (même en France). Dans un pays comme les Etats-Unis où tu peux virer sans justification c'est assez simple (faut juste pas donner la "vraie" raison, voire pas de raison du tout) car il faut prouver que tu as été licencié pour cette raison: et ce n'est pas simple.

    Bien sûr qu'un patron peut virer pour des raisons illégales tout en étant pas inquiété car difficile à prouver. Mais je ne parle pas de ça, on parle de la possibilité de le faire en toute impunité de manière légale. C'est autre chose et plus sérieux, car cela empêche tout recours réel.

    Après l'avantage de l'athéisme est que cela ne se voit pas. Malheureusement ta couleur de peau ou ton sexe, c'est difficile à cacher. Ta sexualité ça dépend, cela veut dire que tu es célibataire ou que tu ne parles ou ne montres jamais ton conjoint dans le cadre de l'homosexualité ce qui reste délicat. Tes convictions religieuses par contre, sachant qu'un chrétien, juif ou musulman par exemple n'est pas forcément pratiquant, c'est plus délicat à voir ou à deviner.

  • [^] # Re: Petite précision sur la culture USA

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les satanistes, le dernier rempart contre l’interdiction de l’avortement au Texas ?. Évalué à 7.

    Ouais donc pas vraiment libre d'être athée ("je vais perdre mon travail si j'annonce que je suis athée"). Un peu comme si tu es gay et que tu te faisais virer pour ça. En lisant l'article par contre il semble que cette loi n'est pas vraiment appliqué.

    Ne pas oublier que le droit est plus complexe que une loi ou un texte règlementaire = on l'applique aveuglément. Le juge a un véritable pouvoir d'appréciation et on l'oublie. Comme cette loi contrevient à pas mal de dispositifs légaux des USA vis à vis de la discrimination (n'oublions pas que le mariage homosexuel a été étendu dans tout le pays par ce biais judiciaire), il serait étonnant qu'un juge américain autorise une discrimination sur le simple fait d'être athée. De la même façon que de virer quelqu'un car il est noir, homosexuel, etc. ne se fait plus (même si ça a été le cas à une époque).

    D'autant plus important que le régime du droit anglo-saxon accorde une grande importance à l'autorité judiciaire et à ce qui a été acté par le passé.

    Mais on retrouve aussi ce principe en France. Cela fut le cas avec l'interdiction de porter le pantalon pour les femmes, ce texte présent pendant plus d'un siècle n'a pourtant plus été appliqué depuis très longtemps, et n'avait aucune chance d'aboutir à une quelconque condamnation depuis bien longtemps.

    Dans certains états américains, vaut mieux être homosexuels que athée, les premiers ont des lois qui les protèges des discrimination (https://www.cnbc.com/2020/06/15/supreme-court-rules-workers-cant-be-fired-for-being-gay-or-transgender.html)

    La Cours suprême américaine devra probablement traiter ce genre de conflits dans certains cas à l'avenir entre les États qui ont une constitution qui contrevient à ce principe et tente de l'appliquer pour enterrer définitivement le sujet. Si jamais des États tentent quelque chose en ce sens.

    Le fait que la Cours suprême ait tranché dans le cas des homosexuels ne signifie pas que la protection n'existe pas pour les athées. La Cours suprême n'intervient que s'il y a un conflit entre le droit d'un état et l'état fédéral et qu'un justiciable lésé (ou l'état fédéré) souhaite utiliser le droit fédéral pour trancher. Un petit peu comme utiliser la Cours de cassation en France, qui n'est invoquée que dans certains cas, si la Cours de cassation n'est pas saisie, cela ne veut pas dire que le droit n'est pas appliqué.

  • [^] # Re: Trollesque ? Pas tant que ça.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Linux 30 ans déjà .... Évalué à 10.

    Avant que Linux ne perce et qu'il soit sous licence GPL, RMS et Linus ne se sont guère parlés.
    L'autobiographie de Linus mentionne surtout qu'il a assisté à une conférence de RMS où il parlait de LL, de la GPL et qu'il a vu que GCC, le compilateur qu'il utilisait, était sous GPL aussi. Il a pris la décision seul et clairement sans que RMS fasse une quelconque pression à ce sujet.