Renault a écrit 7419 commentaires

  • [^] # Re: Voilà qui devrait résoudre les problèmes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal NumWorks change de licence. Évalué à 5.

    Le prêt des calculatrices, ce n'est plus le cas en prépa. Et de toute le type de calculatrice impacte beaucoup moins, et donc la rupture d'égalité potentielle est bien moindre qu'au bac ou au brevet.

    Mon propos n'était pas de discuter de l'intérêt de la calculatrice en prépa. L'intérêt était d'expliquer que pour éviter la triche, plutôt que d'imposer un modèle aux élèves qu'ils peuvent amener, l'établissement peut avoir son petit stock et le fournir aux élèves le temps de l'épreuve.

    Ensuite au niveau triche, les calculatrice graphiques permettent aussi de noter ce que tu veux, dont des éléments de cours. Donc si tu autorisais ce genre d'engins persos, autant accepter les documents personnels aussi (ce qui ne me choquerait pas forcément, mais il faudrait l'assumer pleinement).

  • [^] # Re: Complément sur les motos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Parlons ZFE. Évalué à 3.

    Ce que je voulais dire, c'est que les modèles qui pèsent 1.5T sont un peu une hérésie. Une voiture de 700 ou 800 kilos fait forcément mieux niveau consommation.

    Oui les voitures sont plus lourdes ce qui est un frein pour réduire leur consommation.

    Mais si elles sont plus lourdes, c'est aussi en grande partie pour des raisons de sécurité. Il faudrait peut être réduire un peu la vitesse maximale autorisée pour permettre de réduire du poids de ce côté, car des chocs à vitesse plus basse autorisent de supprimer des éléments d'absorption.

    Pas simple comme équation. Ils travaillent aussi pour incorporer des matériaux plus légers comme l'aluminium ou de la fibre de carbone (pour le haut de gamme) mais ça reste bien plus cher.

    Sinon, voici une source bien peu fiable mais que j'ai déjà pût vérifier avec une AX Diesel incroyablement économique : https://www.planete-citroen.com/forum/showthread.php?148609-AX-1-5-D-les-dessous-d-une-conso-moyenne-de-3-L-100-km

    Oui, quand tu fais de l'éco-conduite et que tu prends des pneus optimisés le tout en en virant les sièges (donc gain de poids), en effet tu peux descendre bas. Mais c'est valable pour tout modèle, même moderne.

    La plupart des gens ne pratiquent pas l'éco-conduite, ce qui est dommage car c'est un levier important pour limiter son empreinte environnementale et alléger sa facture. La pression des pneus et le choix des pneus est rarement fait pour optimiser la consommation aussi, quand ce domaine là est contrôlé.

    Bref, c'est trompeur de dire qu'une vieille voiture peu consommer aussi peu de manière générique alors que les conditions sont très particulières. C'est l'avantage des tests normalisés même s'ils sont imparfaits, cela permet de comparer en supprimant les impacts liés à ce genre de choses pour se concentrer sur le modèle de la voiture elle même.

  • [^] # Re: Complément sur les motos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Parlons ZFE. Évalué à 2.

    Les petites voitures des années 90 consomment 3l au 100km (AX, 205, etc).

    Je ne sais pas où tu as vu ça, mais après une rapide recherche c'est plutôt 4.5 L/100 à 7 L/100, suivant le moteur, et le conducteur probablement.

    Bref une consommation proche de ce qu'une berline peut faire aujourd'hui en étant bien plus lourde pourtant. Une Citroën C3 diesel actuelle qui peut atteindre environ 4L au 100 aussi.

    Puis à l'époque les contrôles sur ces thématiques n'existaient pas trop. Sans mesures standardisées c'est difficile de conclure par modèle. Tu as sans doute des modèles de l'époque qui étaient très bien, et d'autres bien merdiques. Je ne suis pas très fan de catégoriser ainsi par année plutôt que par les propriétés intrinsèques du véhicule, mais c'est une approximation qui n'est pas si mauvaise car elle offre au moins des garanties minimales sur le sujet pour l'ensemble des modèles.

  • [^] # Re: Voilà qui devrait résoudre les problèmes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal NumWorks change de licence. Évalué à 8.

    Surtout qu'en prépa il y avait une méthode simple : la calculatrice est fournie par l'établissement le temps de l'épreuve, et elle ne fait pas grand chose pour vous.

    Au moins à la maison tu utilises ce que tu veux pour t'aider, mais le jour de l'épreuve tu ne peux pas tricher.

  • [^] # Re: Complément sur les motos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Parlons ZFE. Évalué à 5.

    De même, l'étude n'indique pas le protocole de mesure utilisé ni que cela a été ramené à la consommation de carburant, mais plutôt basé sur la distance.

    En même temps ce sont les émissions par km qui comptent et non par litre de carburant. Car tout l'enjeu est justement de baisser aussi cette consommation au kilomètre.

    Sinon, pour rappel, la production de CO2 est dépendante de la quantité de combustible consommé (cours de physique de 4ème ou 3ème). Donc, avec un même combustible et en parlant de combustion complète, comment est-ce que 2L d'essence peuvent produire plus de CO2 que 8L ? Si dans le cas de la moto, comme certains semblent l'affirmer, il n'y a pas de combustion complète contrairement aux voitures mais, mettons pour exagérer il y a seulement une combustion à 50%, comment est-ce que 1L d'essence brûlée peut produire plus de CO2 que 8L ? Avec les formules chimiques je vous prie, je souhaite breveté le processus de création (ou disparition ?) magique de matière.

    Pour le NOx j'ai les mêmes questions du coup.

    Sauf que quand on dit que tel moteur pollue plus qu'un autre, c'est basé sur une distance parcourue et non sur un volume de carburant. C'est d'ailleurs sur l'unité g/km qu'est calculé le bonus / malus en France pour le CO2, et le NOx du document que tu décries utilise aussi cette unité car c'est ce que demande la norme Euro.

    C'est normal après tout, l'objet du transport n'est pas de brûler du carburant mais de parcourir une distance avec le véhicule. Donc il faut ramener la pollution à une distance parcourue pour permettre une comparaison en terme d'efficacité.

    Du coup pour baisser la pollution, l'un des grand levier est de diminuer en fait la consommation de carburant : ajout d'un système hybride, baisse de poids, améliorations des pneus du système de transmission, amélioration du rendement du moteur, de l'injection.

    Pour certains polluants on va jouer sur d'autres domaines comme la collecte et nettoyage des polluants avec des pots catalytiques.

    Bref, pas de quoi s'offusquer, il n'y a pas de violation de règles élémentaires de notre monde physico-chimique.

  • [^] # Re: Immunologie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Linus vs un antivax. Évalué à 7.

    Tu confonds les conclusions que tu tires avec celles des scientifiques. Je n'ai pas vu d'étude sur les résultats des campagnes de vaccination contre le Covid.

    Donc cette étude n'existe pas par exemple : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(21)00947-8/fulltext ? Ou celle-ci https://www.bmj.com/content/373/bmj.n1088 ?

    Je veux dire, les études concernant le cas réel au Royaume-Uni et en Israël ont largement été diffusé. D'ailleurs pour l'Israël, c'était l'une des raisons pour laquelle Pfizer a filé les doses en priorité à ce pays.

    elles ont été menées par les labos

    Mais en travail conjoint (comme d'habitudes) avec les autorités aussi, et on a du recul depuis le début de la campagne en décembre 2020. Bref, cela me semble bien faible d'utiliser cet argument aujourd'hui.

    sur une population réduite

    Les tests de Pfizer et compagnie ont été fait sur des cohortes bien suffisantes, avec un effet mesuré tel qu'il n'est pas utile d'avoir une population plus large pour ces mesures. Plus tard ils ont fait les tests nécessaires pour vérifier les cas plus difficiles comme la femme enceinte ou les enfants qui n'étaient pas pris en compte au début (comme dans toute évaluation thérapeutique, ils sont évalués en dernier).

    de façon accélérée (d'habitude c'est plusieurs années)

    Ce qui ne veut rien dire du tout si on ne se pose pas la question de savoir pourquoi c'est long d'habitude.

    D'habitude c'est long car il n'y a pes d'urgence à sortir un vaccin tout de suite, on n'est pas à quelques années près. Ici le COVID est tellement chiant qu'il a fallu changer de logique pour aboutir à un vaccin opérationnel le plus vite possible, sans que cela ne se traduise pour autant par une réduction de la sécurité.

    Par exemple d'habitude les labos ne discutent avec les administrations qu'en fin de processus pour fournir les données. Pour aller plus vite et s'assurer que tout se passerait bien, les autorités ont entretenu avec les laboratoires tout le long des processus d'évaluation. Ainsi quand les essais finaux étaient terminés, le plus gros avait déjà été préparé, il y a moins d'allers retours avec le labo et l'administration du coup.

    Ensuite car la situation était telle que les Etats ont assumé les risques à la place des labos financièrement. Ils ont injecté de l'argent dans leur R&D et ont signé des pré-commandes avant même les autorisations officielles. Cela signifiait qu'en gros si un labo échouait en fin de processus d'évaluation, ce sont les Etats qui auront perdu l'essentiel de l'argent, pas les labos. Donc ils ont pu accélérer le processus d'évaluation en passant d'une étape à l'autre sans attendre, préparer les lignes de production même si l'autorisation n'était pas sur la table, etc.

    D'habitude c'est long car la situation n'est pas urgente et que l'entreprise n'entreprend pas les étapes suivantes sans être sûrs que tout a bien été validé jusqu'ici. Car financièrement ce serait trop risqué.

    Puis il y a certaines données qui n'étaient pas définies, oui, par exemple la durée de couverture, le nombre de doses et l'écart optimal entre les doses. Le conditionnement aussi n'a pas été évalué de manière complète. Ces choses là prennent du temps à être analysées, et globalement ils n'ont pas testé pour trouver la solution optimale mais au moins des conditions de livraisons suffisantes pour lancer la campagne.

    Mais tout cela n'a rien à voir avec la sécurité. Les effets secondaires de cours termes courants ont été évalués, pour le long terme ou les phénomènes rares attendre plus longtemps ne sert à rien, à part attendre 60 ans et vacciner des millions de personnes ce qui n'est pas réaliste pour une étude clinique. C'est la pharmacovigilance qui s'occupe de ça, comme pour les traitements précédents.

    Sur les variants, l'an dernier à la même époque on a eu le même phénomène de baisse en France. Sachant qu'il y a des virus sensibles aux variations saisonnières, ce peut-être dû à la saison. Ça peut aussi bien être dû à l'émergence d'un autre variant, comme on l'a vu plusieurs fois cette année. D'ailleurs le variant indien semble émerger en Europe.

    Comme par hasard le Royaume-Uni et l'Israël ont su casser leur vague épidémique au milieu de l'hiver quand la France galérait jusqu'à fin avril de son côté :

    Bizarre que cela concerne les deux pays ayant vacciné le plus vite une large partie de la population mais pas la France.

    Quand j'écris «en toute rigueur» je veux dire qu'on est pas du métier, qu'on ne s'appuie sur aucune données, et que les scientifiques sont beaucoup plus mesurés et lents à conclure.

    Je ne suis pas du métier, mais des données et des publications, il y en a. Des scientifiques qui ont étudié ces dossiers se sont également bien prononcés. Oui la science prend du temps pour bien conclure, oui il reste des inconnus avec les vaccins, je ne le nie pas, depuis le début je le dis. Mais contrairement à toi, j'affirme : on sait des choses aujourd'hui aussi, et pas qu'un peu.

  • [^] # Re: Dilème facile à résoudre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Ils étaient trois. Évalué à 6.

    Tu as lu mon message ? J'ai l'impression que non car tu fais un bel homme de paille.

    Mon explication tient à expliquer que de manière contre intuitive, le sport automobile n'est pas une activité si polluante qu'on pourrait le croire intuitivement. Et que si ces sports disparaissaient du jour au lendemain, les loisirs alternatifs pour les gens concernés seraient probablement tout aussi problématiques pour l'environnement.

    Et que donc si on veut être cohérent au niveau environnemental, on devrait bannir toute activité de loisirs qui ont un impact environnemental similaire. C'est-à-dire vraiment beaucoup de choses.

    Est-ce que cela veut dire que le sport auto ne doit rien faire et continuer comme avant ? Bien sûr que non, il y a des tas de mesures qu'ils n'envisagent pas (encore du moins) mais qu'ils devraient appliquer. Et c'est le cas en fait pour tous nos loisirs de manière générale, les sports comme les autres.

  • [^] # Re: Dilème facile à résoudre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Ils étaient trois. Évalué à 7.

    Bien sûr que cela fait sens de ramener une pratique de loisir au nombre de spectateurs, ça permet d'assigner à chaque personne concernée par cette activité une part du coût environnemental de ce loisir.

    Si la F1 était regardée par 3 tondus, la F1 n'existerait pas car trop chère pour se passer de téléspectateurs. Et en dehors de la considération économique, si la F1 avait le même bilan carbone pour seulement 3 téléspectateurs, son impact serait démesuré par rapport à son impact dans la population, il faudrait dans ce cas envisager son arrêt oui.

    En quoi est-ce pertinent ? Si on admet 2 kg équivalent CO2 par spectateur par an (c'est un ordre de grandeur) pour environ 20 courses, qui durent 1h30 donc on va dire la durée d'un film. Si à la place ces 90 millions de téléspectateurs sans F1 vont faire autre chose (il faut bien s'occuper autrement), comme aller au cinéma, leur bilan carbone sera probablement plus élevé. À dire vrai dans mon cas juste aller une fois au cinéma dans l'année a un impact carbone (en ne considérant que le déplacement) plus grand que de regarder la saison entière de F1. Et c'est probablement le cas d'une bonne partie des gens en fait.

    Du coup, la F1 en tant que loisir pour un téléspectateur n'a pas un impact si grand qu'on pourrait le croire, et il est peut être préférable à ce jour qu'ils continuent de regarder plutôt que de faire des loisirs courants qui paraissent pourtant anodins niveau impact environnemental. C'est contre intuitif mais je pense que cela résume le nerf de la guerre : tout loisir pollue et l'impact principal est souvent le déplacement des gens pour s'y rendre.

    Et mon point est de dire que bannir la F1 devrait mener au bannissement de pratiquement tout loisir commercial si on respecte la logique. C'est aberrant et pas l'objectif.

    Par contre je n'utilise pas cet argument pour dire que la F1 ne doit rien faire. Elle doit réduire son empreinte environnementale au maximum et prendre des mesures fortes, comme pour toutes nos activités de manière générale.

  • [^] # Re: Expérience scientifique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le futur réacteur nucléaire Iter : un projet titanesque et énergivore - reporterre. Évalué à 8.

    J'ai du mal à comprendre ton obsession sur le sujet des sels fondus et de ton faux dilemme ici.

    Les projets nucléaires à fission en France ne sont pas annulés ou non investigués par manque de finance, mais par simple volonté politique car nucléaire à fission c'est le mal.

    Avec le budget d'Iter, la France n'aurait rien fait d'autres dans ce domaine car le principal problème n'est pas le budget mais c'est idéologie politique. Tu peux dire merci aux partis politiques écologistes en France (et les ONG qui gravitent autour).

  • [^] # Re: Dilème facile à résoudre

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Ils étaient trois. Évalué à 7.

    Mouais, je ne suis pas sûr que ce soit spécialement pertinent de l'interdire en pur et dur.

    La FIA a dressé un bilan carbone de la saison 2019 de Formule 1, compétition emblématique du sport automobile européen, ça permet d'avoir une base :

    Qu'est-ce qu'on peut en conclure ?

    Que le principal problème n'est pas forcément la compétition en elle même. C'est la logistique autour. Les spectateurs sur place qui viennent, les équipes et le matériel qui font le tour du monde souvent en avion (ou en camions en Europe).

    Pour un sport regardé par 90 millions de personnes environ (source https://www.lequipe.fr/Medias/Actualites/La-formule-1-satisfaite-de-ses-audiences-mondiales-en-2020/1221256) au niveau mondial, ça fait environ 2 kg d'équivalent CO2 par spectateur par an, ce n'est pas énorme.

    Je pense donc qu'interdire ce genre de compétitions n'est pas spécialement pertinent. Cela ne veut pas dire que rien ne doit être fait. Mais il faut s'attaquer aux vrais problèmes. Est-ce que les circuits doivent avoir autant de spectateurs sur place qui viennent d'aussi loin ? Est-ce que la F1 a besoin d'aller sur des circuits aux quatre coins du monde avec un ordre qui n'est clairement pas le plus économe en logistique ? Est-ce que viser à ce que les voitures ne consomment pas d'énergie fossile du tout n'est pas atteignable ?

    Bref, si déjà il y a une vraie réduction de ce gâchis (ce qui me semble nécessaire), je ne vois pas de raisons pour une abolition pure et dure.

    D'autant plus que quand on voit une grande compétition de football (https://youmatter.world/fr/euro-2016-impact-environnement-ecologie/) ou les jeux olympiques (pas de chiffres, mais bon l'idée est la même qu'avec l'Euro de foot) on voit que les sports même anodins sont très polluants à cause… des spectateurs. Donc bannir arbitrairement des sports, ça me paraît con, et dans le même ordre d'idée il faudrait fermer tous les théâtres, les cinémas, les lieux de consommation courants non essentiels pour la même raison, ils polluent fortement car les gens doivent se déplacer en masse pour y aller.

    Il faut que chaque sport et chaque loisir fasse un effort sans pour autant mener à sa suppression, sauf si c'est disproportionné par rapport à l'usage. Que vingt voitures fassent 300 kilomètres sur un circuit une semaine sur deux pour des millions de personnes derrière leur TV, ça me semble bien. Par contre que ce sport fasse plusieurs fois le tour du monde et invite sur place des dizaines de milliers de personnes qui viennent en avions ou en voiture de loin, c'est un problème à résoudre.

  • [^] # Re: Mon avis

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Parlons ZFE. Évalué à 7.

    L'objet de la taxe sur le carburant n'est pas de payer l'usage de la route. Sinon il n'y aurait jamais eu besoin de péages autoroutiers en France car cela aurait dû être payé par ce biais. D'ailleurs de manière globale l'UE impose une taxation minimale de l'énergie quelqu'en soit sa provenance.

    C'est une taxe sur l'énergie dont l'État s'en sert pour différentes dépenses mais l'entretien des route n'est pas son seul usage. Et pas que les automobilistes la paye.

    Typiquement une partie significative vont aux régions et départements, s'ils servent à l'entretien des routes pour les départementales en partie, cela n'est pas le cas des régions qui n'en ont pas la charge.

    Cela finance aussi un organisme pour la transition énergétique et pour les infrastructures (cela finance donc aussi du ferroviaire et fluvial). Enfin le reste revient à l'État dans son budget global.

    De plus cette taxe est aussi payée par ceux qui se chauffe au mazout, même si le montant n'est pas le même. Donc cela n'est pas du ressort des automobilistes uniquement.

    Bref, cette taxe est en fait une taxe globale, qui finance de nombreuses choses, dont en partie les routes, mais bien plus. Il faut voir ça comme un moyen alternatif pour l'État et les collectivité de se financer tout en décourageant l'usage du pétrole qu'on importe quasi exclusivement. Une sorte de taxe carbone qui ne dit pas son nom avant l'heure.

    Notons que cette taxe sur le carburant a ses cousines pour le secteur du gaz et du charbon pour les mêmes raisons.

  • [^] # Re: Mon avis

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Parlons ZFE. Évalué à 5.

    Dans pas mal de pays, on paie pour rentrer dans un parc national. C'est pas choquant outre mesure, tant que la somme reste accessible. Une infrastructure de qualite se paie, il me semble.

    Ça se paye, mais le paiement à l'usage n'est pas la seule possibilité.

    Indice, l'impôt sur le revenu, la TVA, les taxes locales, etc. servent entre autre à ce genre de choses.

  • [^] # Re: Mon avis

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Parlons ZFE. Évalué à 7.

    Pour info le but des impôts locaux et nationaux est entre autre de payer des infrastructures en commun, sans que la charge ne repose que sur les épaules des utilisateurs. Sinon l'impôt ne sert à rien et tout financement repose sur les concernés.

    Les routes pour automobiles et autres camions sont financés ainsi en grande partie. Cela ne me choque pas, car même quand tu n'as pas de voiture tu en bénéficies. Le facteur ou le livreur qui viennent chez toi par exemple s'en servent pour te rendre service.

    La question cependant est : faut-il financer toujours plus de routes, corriger le moindre nid de poule, les faire toujours plus grandes avec les conséquences que l'on sait ou est-ce qu'on essaye de rendre l'automobile moins abordable via une taxe ou autre et qu'on finance à la place des infrastructures différentes avec ce budget dégagé : pistes cyclables, transports en communs, etc.

    C'est l'arbitrage à faire en société, le monde de demain aura encore des automobiles, avec des routes qu'on devra financer et maintenir en commun, mais probablement moins au profit d'un report modal ou une diminution globale des trajets.

  • [^] # Re: Expérience scientifique

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Le futur réacteur nucléaire Iter : un projet titanesque et énergivore - reporterre. Évalué à 10. Dernière modification le 16 juin 2021 à 12:08.

    C’est une voie de recherche, qui malheureusement n’est pas une solution vu qu’il faut agir dés maintenant et qu’elle ne sera pas prête au mieux avant plusieurs décennies.

    Iter n'est pas le remède miracle qui nous sauvera de tous les maux d'aujourd'hui, en effet. Déjà car le projet peut échouer, ensuite par le délai de l'industrialisation si elle est possible qui est incompatible avec l'urgence du moment.

    Mais est-ce que cela signifie qu'on ne doit pas tenter le coup ? Je ne pense pas. Car il faut aussi savoir se projeter pour après 2050, et il y aura des besoins. Et si d'ici là on doit trouver des solutions pour résoudre des soucis à court terme, il est probable que cela induise des contrainte fortes : coût élevé de l'énergie, manque de métaux pour d'autres besoins, contrainte sur la flexibilité de la consommation, etc. Si on peut supprimer en partie ces contraintes au long terme grâce à la fusion, c'est bien. Mais cela ne doit évidemment pas masquer le besoin et le financement de solutions rapides.

    Ce projet est cher mais financé vraiment par un paquet de pays, un peu comme le LHC, ce qui rend la facture finalement raisonnable étant donné l'intérêt du projet. Si la fusion nucléaire tient ses promesses, ça peut être la source d'un changement radical sur plusieurs plans.

    Il a été justement assez malin que des États aussi disparates (UE / USA, Russie, Chine, Corée du Sud, Japon et Inde) et qui parfois ont des tensions aient décidé de mettre les sous dans un projet commun pour maximiser la réussite du projet au coût le plus faible possible.

    En tout cas étant donné le budget de l'Iter qui paraît énorme mais qui finalement ne l'est pas tant que cela au regard des budgets des pays considérés, financer l'Iter ne se fera clairement pas au détriment des solutions de courts termes qui sont nécessaires.

  • [^] # Re: Trolldi ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sanipasse : le déconfinement libre !. Évalué à 7.

    déjà:les chiffres officiels de morts dûs aux vaccins sont largement sous-estimés,et à l'inverse pour les morts du Covid:les gens sont morts "du Covid" ou "avec le Covid"? Donc on dit "il y a 100000 morts du Covid en 2020", mais en fait beaucoup sont morts d'autre chose (ça a été ramené à 25000). Et même chose pour le vaccin, mais cette fois pris à l'envers :"oh, non, non, ils ne sont pas morts du vaccin, mais d'autres chose". Les gens constatent les morts autour d'eux et sentent bien qu'on les prend pour des cons, sauf ceux qui se font "vacciner"

    Le soucis dans ton raisonnement est surtout le manque de méthode, tu sembles considérer que ces chiffres témoignent de la même chose, alors qu'en fait non.

    Comment déterminer la cause d'une mort ? C'est souvent complexe. Dans le cas du COVID cela touche souvent des gens qui ont des pathologies existantes car elles sont plus fragiles et moins aptes à lutter contre l'infection. C'est le cas quand tu as un système respiratoire en fin de vie, un diabète ou un surpoids.

    Ce sont les dégâts liés au COVID et au diabète (par exemple) qui causent ces décès. Ces gens là sans COVID ne seraient pas morts à ce moment là, sans diabète ils seraient peut être aussi en vie. C'est la combinaison des deux qui est fatale pour eux.

    Sinon on pourrait dire que le SIDA ne tue pas, car le VIH seul ne tue pas. Sauf que le VIH en mettant à mal le système immunitaire rend la moindre infection bénigne très dangereuse. SIDA seul ne tue pas, l'infection seule non plus, mais la combinaison oui. Donc qu'est-ce qui tue, le SIDA ou l'infection ? Bah en fait… les deux. Pour le COVID c'est souvent pareil dans le cas des patients avec comorbidités.

    Dire qu'on surévalue la mortalité du COVID semble donc faux, car on sait que le COVID peut faire des dégâts dans le corps menant à un décès ce qui le rend mortel pour une part non négligeable de la population.

    Pour le vaccin tu attribues toute mort après un vaccin au vaccin. Sauf que là ce n'est pas si simple. Déjà car des morts ou gravement malades peu de temps après une journée donnée à l'échelle d'un pays, tu auras statistiquement forcément des cas. Car oui, des gens meurent en permanence sans que cela ne soit à relier à ce qu'ils ont fait quelques jours avant.

    Cela ne veut pas dire qu'il faut ignorer ces cas, mais que de dire un mort quelques jours après le vaccin = un mort dû au vaccin est précipité. Il faut analyser. Car déjà un vaccin n'est pas quelque chose de magique, ce n'est pas parce qu'on t'a injecté un vaccin que tu vas avoir n'importe quoi qui se passe dans ton corps.

    Ensuite, pour définir si le vaccin est probablement à relier à un décès ou à un malade grave, il faut là encore user de statistiques. Si le vaccin est la cause, tu devrais trouver des symptômes similaires dans une plage de temps donnée. Comme pour une maladie en fait. Quand tu fais un COVID, tu ne perds pas l'odorat 1 an après l'infection alors que ton voisin le fait 1 jour après l'infection. En général la période où ces symptômes apparaissent sont dans une plage de temps réduite et similaire à tous ceux qui ont eu le symptôme.

    La pharmacovigilance fonctionne ainsi, elle récolte toutes les informations : quand le vaccin a été administré, paramètres du patient, symptômes et à quelle date le symptôme est apparu. Si on constate un lien fort, à savoir que 7 jours après le vaccin il y a tel phénomène grave qui apparaît de manière significative (c'est-à-dire au delà du seuil habituel d’occurrence de ce phénomène), alors oui il est probable que le vaccin soit en cause. Si c'est diffus dans le temps sur une longue période et dans les normes d’occurrence chez les non vaccinés, pourquoi accabler le vaccin ? Cela n'a pas de sens.

    La pharmacovigilance a quand même permis de détecter les rares cas de thromboses de certains vaccins dont en particulier AstraZenecca. Malgré le faible nombre de cas, cela a pu être mis en évidence et cela n'a pas été caché. Cela fonctionne donc bien, car ils agissent avec méthodologie justement et non par la pensée magique.

  • [^] # Re: Trolldi ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sanipasse : le déconfinement libre !. Évalué à 6.

    Mais quand il n'est pas en âge de produire (nourrisson ou personne âgée), ce n'est pas le cas.

    Le nourrisson et la personne âgée (à la retraite, entendons-nous bien) ne produisent aucune richesse, ne génèrent donc aucun revenus par leur travail ni de nouvelles marchandises sur le marché. Ils consomment oui mais pas avec la richesse qu'ils génèrent (puisqu'ils n'en génèrent pas). Ajouté à ça qu'en plus de ne pas produire, ils sont un coût pour leur famille et pour la collectivité.

    Je ne suis pas d'accord, ou du moins que très partiellement. Déjà mon propos parle d'un changement démographique soudain dans le cadre d'une pandémie et non une évolution très lente (ou dans le cas d'un système figé) ce qui change tout.

    Reprenons, déjà comme tu le soulignes partiellement, les personnes âgées n'ont certes pas une production économique directe. Mais cela ne veut pas dire qu'ils ne participent pas à la création de richesse pour autant. Par exemple quand des grands parents gardent des petits enfants ce qui permet aux parents de travailler plus longtemps ou facilement, ils y contribuent indirectement. On le sait que la garde des enfants pour les parents est important pour leur vie professionnelle.

    Ils participent plus à des associations qui ont un rôle sociale et donc indirect sur la création de richesse aussi.

    L'autre chose à considérer est que l'économie n'est pas que macro économique à l'échelle d'un pays, d'un continent ou du monde. C'est aussi local. Il y a des zones avec plus ou moins de jeunes que ce soit à l'échelle du pays comme dans l'urbanisme d'une ville. Si les personnes âgées disparaissent du paysage très rapidement, les entreprises qui dépendaient de ces clients vont être en difficulté rapidement. Cela peut aller des commerces du coin (genre les marchés, supermarchés, etc.) comme des entreprises spécialisées dans les produits ou activités de personnes âgées dont… les laboratoires pharmaceutiques.

    Il faudra du temps à l'économie et à l'État de s'adapter à une disparition rapide d'une portion significative de ses retraités. Les cotisations de retraites et de maladie éventuelles pour augmenter le pouvoir d'achat des actifs prendraient du temps à être diminuées. Entre temps pas mal de gens vont perdre de la clientèle sans pouvoir augmenter trop fort les tarifs pour compenser. Pour ceux qui ont assez de clientèle jeune dans les parages.

    Sans compter que leur disparition ne seraient pas compensées par les actifs. Si demain tous les retraités disparaissent, tu penses que les actifs compenseront les sorties au restaurant, au cinéma, les voyages, les autres loisirs ou activités non prestées ? Comme les journées font 24h et que surtout à court terme le pouvoir d'achat des actif serait inchangé, j'en doute très fortement.

    Un changement démographique rapide à cause d'une maladie a un effet néfaste sur tout le tissus économique, même si cela touche surtout les inactifs comme les retraités. Ton raisonnement ne me semble valide que si le changement est lent, laissant à tout le monde (actifs, État et entreprises) de s'adapter progressivement.

  • [^] # Re: Immunologie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Linus vs un antivax. Évalué à 4.

    Dans le cas du VIH, ce n'est pas un phénomène rare, c'est a la base même de la réplication du virus. Le virus modifie l'ADN des cellules hôtes pour y injecter le sien, fabriqué a partir d'ARN.

    Je ne dis pas le contraire, mais on parle ici du COVID, le VIH c'est un autre sujet. C'est bien de rappeler que cela est possible (cela l'est dans le cadre du COVID) mais cela n'est pas le cœur du sujet donc mon propos ne portait pas dessus.

  • [^] # Re: Immunologie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Linus vs un antivax. Évalué à 8.

    En toute rigueur, avec les variants on n'en sait encore rien.

    Non, on ne sait pas rien, il faut arrêter avec ça. C'était vrai en janvier-février lors du début de la campagne de vaccination mais nous sommes en juin maintenant.

    L'efficacité des vaccins contre les variants semblent différentes suivant le vaccin et le variant considéré. Parfois c'est aussi efficace que contre la souche d'origine, parfois significativement moins. Mais il y a toujours une certaine efficacité même minimale.

    Par ailleurs, en se vaccinant vite, on réduit la probabilité qu'un nouveau variant survienne qui pourrait être plus contagieux, mortel ou tout simple qui peut contrecarrer entièrement l’efficacité des vaccins.

    De même en toute rigueur c'est trop tôt pour tirer des conclusions (comme celle de Linus sur la baisse de cas due à la vaccination)

    En quoi on ne peut pas tirer des conclusions ? Alors que les hôpitaux admettent une population de plus en plus jeune en moyenne car pas (encore) vaccinée par rapport aux plus âgés, alors que les études cliniques ont aussi démontré leur efficacité (sinon on ne vaccinerait pas).

    Il y a des inconnus vis à vis des vaccins encore, dont la durée de protection en particulier. C'est vrai, mais on a déjà des tas de données exploitables pour conclure.

  • [^] # Re: Immunologie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Linus vs un antivax. Évalué à 4.

    Donc la crainte des antivax n'est pas aussi infondée que ça, mais bon c'est surtout que j'avais envie de pinailler et de venir au secours de la vérité.

    Il est en effet possible que le vaccin altère l'ADN de cellules humaines, oui. Mais c'est un phénomène très rare pour avoir une incidence quelconque sur le corps.

    Mais rappelons deux choses avant de paniquer. Déjà beaucoup de chose le font dans notre environnement, comme les substances cancérigènes. Ensuite, la maladie du COVID en lui même aussi a cette propriété. Or quand tu es malade du COVID, les probabilités que cela arrive augmente considérablement car le matériel génétique du virus est en plus grand nombre de plusieurs ordres de grandeurs que lors d'un vaccin.

    En somme, les personnes qui ont peur de se faire vacciner pour cette raison devraient avoir plus peur de la maladie que du vaccin à ARN messager.

  • [^] # Re: Immunologie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Linus vs un antivax. Évalué à 10.

    Je suis d'accord, donner de l'importance à cette réponse par l'aura du nom de son auteur, c'est complètement un argument d'autorité, Linus n'est pas expert en biologie.

    Pourtant Linux c'est le cancer, il a donc un minimum d'expertise reconnue par Steve Ballmer, grand vendeur de solutions anti-virus.

  • [^] # Re: Les bases

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Algèbre de Bool, cherche cours/doc/mooc/tuto whatever. Évalué à 5.

    Pas une histoire du puriste, juste une propriété qui est (a été ?) pratique. Mais démontrer par exemple que le OR peut être fait uniquement à partir de NAND montre bien l'intérêt du OR en lui-même. Si tu crées un langage qui n'a que le mot clé NAND, tu risques de pas avoir trop de succès :)

    En fait NAND (ou NOR, ça fonctionne aussi) peuvent être assemblés pour reconstruire toutes les autres opérations. NAND et NOR sont donc des opérations dites universelles.

    C'est toujours très utilisé, notamment dans les FPGA ou dans les différentes mémoires, car justement avec une structure élémentaire identique tu peux tout reconstituer. Cela simplifie le processus de fabrication et donc le coût que d'utiliser des portes dédiées à chaque fois. En plus d'autoriser une reprogrammation complète dans le cas du FPGA.

  • [^] # Re: Assez en phase avec l'analyse que j'avais faite .....

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 5.

    Tout ça risque de dénaturer l'oeuvre en elle-même qui est un tout (avec ses défauts et ses qualités).

    C'est quoi dénaturer une œuvre ?

    Par exemple si je traduis moi même Harry Potter, ou que je regarde Cendrillon par Disney, cela ne remet pas en cause les versions d'origine qui existent toujours.

    Par contre cela permet d'étendre leur diffusion, ou de tester de nouvelles idées, d'essayer un nouveau support qui peut rendre l'histoire superbe.

    Typiquement je suis convaincu qu'il vaut mieux lire une traduction d'un texte fait par un professionnel que de lire le même texte en VO en ayant un niveau insuffisant dans la langue pour comprendre toutes les subtilités. Comme tu l'as dit, déjà que pour un texte français deux français natifs ne vont pas comprendre pareil, alors si on doit le faire avec un texte en langue étrangère…

    D'ailleurs, que penses-tu du coup par exemple des textes classiques ? A-t-on tué le Malade Imaginaire de Molière en l'adaptant au français moderne ? Devons-nous l'appeler pour avoir son opinion à ce sujet ?

    Parce qu'une oeuvre est un ensemble d'une part, et que d'autre part une oeuvre a vocation artistique entre dans le subjectif. Et comme tu le dis, c'est "son" texte.

    Plus je grandis moins je crois à l'auteur solitaire qui a pondu son texte ou son œuvre de manière indépendante.

    Déjà, surtout aujourd'hui, les œuvres sont de plus en plus collectifs. Même un livre. Par exemple l'éditeur va corriger les fautes (ce qui tu sembles considérer comme un outrage à l'esprit créatif), il va suggérer ou imposer des changements dans le texte, etc. C'est pareil quelque soit le support artistique d'ailleurs.

    Sans même considérer les autres formes d'arts ou le collectif est essentiel, tu ne fais pas un film seul, ni un album dans ta chambre, etc.

    Ensuite, comme on le dit souvent en science je suis un nain posé sur des épaules de géants. Et pour l'art finalement c'est pareil. Tous les artistes sont influencés par leurs lectures, leurs écoutes, etc. Ils ne composent pas en étant isolé du milieu artistique, ils baignent dedans, s'en inspirent, identifient des choses à faire ou à ne pas faire.

    Considérer leur œuvre comme un tout immuable et où l'auteur a le seul contrôle renie en fait cette inspiration pourtant essentielle dans le processus créatif. Et surtout il retire arbitrairement le droit à d'autres de se baser dessus pour composer à leur tour quelque chose.

    Tiens si on partie de Disney … Tu pourrais trasformer mickey en souris psychopate, mais est-ce que ce serait Mickey de Walt Disney ? Ne serait-ce pas dénaturer le personnage. Certes Mickey étant très connu, le fait de le dénaturer se verrait vite, mais ce n'est pas forcément le cas d'un personnage moins connu qui serait dénaturé par qqn d'autre, et que ce "dénaturement" devienne plus connu que l'original, ou que confusion se fasse entre les deux (parce que le personnage dénaturé porte des valeurs que l'auteur original ne partage pas …).

    Ça dépend de l'objectif. Reprenons ton exemple. Un Mickey visuellement identique à celui de Disney mais avec un caractère très différent pourrait être artistiquement intéressant. Tu peux faire passer des tas de messages car Mickey est connu et a une valeur symbolique importante. Tu peux par exemple critiquer Disney ou les États-Unis avec un tel personnage.

    Et typiquement il te serait interdit de produire une telle œuvre fondée dessus car Disney utiliserait son droit d'auteur sur Mickey pour t'attaquer.

    Note qu'en soi je n'ai rien contre le fait de dériver une oeuvre, si on pense qu'on peut faire mieux, mais en tant qu'auteur je préfèrerais que mon oeuvre et l'oeuvre dérivée soient bien distinguables, c'est tout. (et je me pose ces questions car je suis en train d'essayer d'écrire une nouvelle en ce moment, et toutes ces questions de droit d'auteur me sont passées par la tête).

    Des œuvres dérivées comme ça, il y en a des tas depuis toujours. Et on peut régler ça juridiquement justement.

    Toujours une oeuvre dérivée ….

    Mais validée par les ayant droits donc finalement cela fait partie intégrante de l'univers artistique de l'auteur de fait. Cela montre surtout que l'auteur ou les ayants droits peuvent faire des choses absurdes par pur intérêt commercial et que leur pureté artistique n'a pas de sens, ce sont des humains après tout comme tout le monde.

    Tous les exemples que tu donnes ne remettent pas en question l'oeuvre originale en se proposant de l'améliorer … Ce sont des adaptations.

    Mais sans licence libre artistique, pas d'adaptations possibles de fait. Et on pourrait affirmer que tout changement d'une œuvre d'origine est une adaptation. Quand Star Wars a été changé par Lucas pour diverses raisons, tu peux le voir comme une évolution de Star Wars, ou comme une nouvelle adaptation.

  • [^] # Re: Assez en phase avec l'analyse que j'avais faite .....

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les différences entre la littérature et le code pour les licences libres. Évalué à 10.

    En effet j'ai toujours eu du mal à comprendre comment on fait pour "améliorer" une oeuvre, notamment un texte littéraire.

    Traduction, adaptation sur un autre support (film, lecture à haute voix, jeux vidéo) ou changements de scénario (suffit de voir la quantité de fan fictions sur Internet avec des idées intéressante), correction d'une incohérence dans le récit, etc.

    Bref, il y a largement de quoi faire. D'ailleurs devons nous rappeler que certains des plus gros succès du cinéma ont été des adaptations d’œuvres littéraires où l'auteur d'origine n'a pas été impliqué car déjà mort ? Disney par exemple mais pensons aussi au Seigneur des Anneaux aussi.

    Croire que seul l'auteur a le droit de juger ce qui est bon ou pas pour son texte me semble en fait ridicule. En quoi il est plus légitime qu'un autre pour juger la vie ou de mort sur son récit ? En quoi les autres ne peuvent pas faire mieux sur certains points ?

    Pensons aussi aux détendeurs des droits qui ont donné et contribué à un film, genre Gaston Lagaffe et qui ont craché sur le réalisateur une fois le film sortie après les critiques assassines. Pourtant encaisser le chèque ne leur avait pas posé de soucis.

    Pensons aux nombreux jeux vidéo tiré d'un film ou d'un livre à la base et qui ont été développé dans un but purement commercial mais dont le potentiel n'a pas été exploité du tout.

    Pensons aussi à H2G2 le film par exemple où Douglas Adams (son auteur) avait contribué à sa réalisation et avait changé pas mal d'éléments par rapport à ses livres. Techniquement personne n'a le droit de se lancer aujourd'hui dans une nouvelle version qui respecterait mieux le texte d'origine.

    Bref, les exemples ne manquent pas où le détenteur des droits fait des choses discutables vis à vis de l'oeuvre, ou que les lecteurs proposent des scénarios alternatifs intéressants, ou encore que d'autres ont pu faire de très belles adaptations sur un autre support sans pour autant que l'auteur ne soit impliqué. La question est : pourquoi l'auteur devrait avoir un monopole absolu sur ce texte, ces idées, ces personnages ? En quoi les autres ne pourraient pas tenter de s'appuyer dessus pour faire autrement ?

  • [^] # Re: :)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Compter en C++, de 98 jusqu'à 11. Évalué à 10.

    Si tes étudiants ne sont pas capables de lire de l'anglais technique sans être plus fatigué qu'en français, c'est très grave pour leur futur emploi

    Même avec de l'expérience et une aisance pour lire un document en anglais, lire en anglais reste plus difficile que de lire du français. Cela me demande plus de concentration et d'énergie, même si j'y arrive.

    Puis déjà qu'un document en français tu peux te méprendre sur le sens de certaines phrases ou mots, dans une langue étrangère c'est encore plus fréquent.

    Il faut arrêter avec ce centrisme francophone, le monde évolue et le français n'est plus la langue dominante (et ne l'a jamais été en informatique), on a une langue commune de facto, et c'est très bien ainsi (on peut communiquer avec plus de monde) même si ce n'est pas la notre.

    Donc les cours de musique en italien, les cours de physique et de maths en allemand, etc. Combien de langues avant d'apprendre autre choses que des langues ?

    Faudrait-il fermer linuxfr du coup ? Qu'on ferme les associations francophones liées à l'informatique ?

    À ce sujet, je pense que tu mélanges pas mal de choses. Oui, en informatique l'anglais c'est important, tu peux difficilement être un programmeur expérimenté sans savoir lire une doc en anglais. C'est vrai.

    Mais est-ce que pour autant toute ressource liée à l'informatique doit être en anglais ? Non. Déjà car certains préfèrent lire une ressource en français quand elle existe (comme moi), et d'autres parce que notamment ils sont jeunes ou débutent auraient une double barrière à l'entrée, pourquoi l'informatique qui a l'avantage d'être un domaine assez accessible financièrement et matériellement devrait ajouter un prérequis non technique à son apprentissage ? Mystère.

    Par exemple j'ai débuté en C à 16 ans. À cette époque, mon niveau d'anglais était proche du néant. 14 ans plus tard, je suis développeur expérimenté et capable de gérer l'anglais au boulot et en dehors. Et pourquoi je suis devenu suffisamment bon en anglais ? Grâce à l'informatique. Car comme c'était devenu ma passion et que c'était obligatoire pour en faire mon métier, cela m'a donné une motivation pour apprendre la langue. Et de fait j'ai bossé à l'école, à la maison et pratiqué au boulot pour y parvenir.

    Mais l'histoire aurait été différente si l'anglais avait été une barrière dès le début. Je n'aurais probablement jamais débuté la programmation et jamais eu une motivation pour régler mon différent avec l'anglais. Donc oui, je remercie les sites web et livres techniques (et pas que pour débutants) d'avoir existé en français. De même qu'on ait des sites ou magazines francophones dans le domaine. Sans cela ma vie aurait été radicalement différente. J'ai pu découvrir le domaine et progresser tranquillement, réglant la contrainte de la langue plus tard car apprendre une langue cela demande beaucoup de temps et d'énergie.

  • [^] # Re: Le problème n'est pas technique/pratique mais moral

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Pourquoi arrêter l’avion ne devrait plus être un débat. Évalué à 7.

    Notons que pas grand monde n'a réellement suggéré 0 avions même à partir de 2050. Même des gens comme Jancovici en France n'ont jamais vraiment évoqué cet extrême.

    Par contre il faut réduire la voilure sur les trajets en avions, clairement.

    Est-ce que la réunion professionnelle ne pourrait pas être faite en visioconférence ? Est-ce nécessaire de partir chaque été à l'autre bout du monde en famille ? Est-ce que pour faire Marseille-Bruxelles je ne pourrais pas utiliser le train à la place ? Est-ce que le produit qui doit venir de Chine doit absolument utiliser le fret aérien plutôt que le fret maritime ?

    C'est globalement ça qui est sur la table plutôt, cela autorise malgré tout des déplacements lointains en avions, mais à un volume bien plus faible qu'aujourd'hui, et plus rare à l'échelle de la vie d'un individu.