Renault a écrit 7419 commentaires

  • [^] # Re: Ha...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Cyclimse en Anjou. Évalué à 6. Dernière modification le 26 septembre 2020 à 11:50.

    En France, la même tendance s’observe : l’empreinte carbone moyenne d’un individu appartenant aux 10% les plus riches est de 17,8 tonnes de CO2 par an contre seulement 3,9 pour les 50% les plus pauvres, soit 4,5 fois plus. Et l’écart est 13 fois plus important lorsqu’on compare les 1% les plus riches aux 50% les plus pauvres en France.

    Entre les 1% les plus riches de France et les 50% les plus pauvres de France, il existe donc un facteur 13 en terme d'empreinte carbone.

    Après la nature s'en fout pas mal des proportions et de la justice.

    Les 10% les plus riches (donc 6,5 millions de personne en France environ) avec l'empreinte carbone que tu donnes c'est 115,7 millions de tonnes de CO2.

    Les 50% les plus pauvres (donc 32,5 millions de personnes) avec l'empreinte carbone que tu leur attribues c'est 126,75 millions de tonnes.

    Donc on voit que en valeur absolue, la moitié la plus pauvre pollue 10% de plus que les 10% les plus riches en France. Donc en terme d'impact les deux groupes sont assez proches même si pour cela le second a plus de personnes.

    L'objectif à terme est une moyenne de 2 tonnes de CO2 par individus, c'est deux fois moins que l'empreinte carbone moyenne de la moitié la plus pauvre.

    Donc ce qu'il faut en retirer c'est qu'il faut taper sur les riches et sur les pauvres aussi. Tout le monde doit faire un effort. Ne taper que sur les riches ne sera pas suffisant.

  • [^] # Re: Pas tout suivi : jeu libre ou moteur de jeu libre?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le jeu d'horreur Amnesia publié sous GPLv3. Évalué à 10.

    Puis cela ne répond pas à la question, qu'est-ce qui est le plus effrayant : le jeu en lui même ou son code ?

  • [^] # Re: Condoléances

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Zezinho nous a quitté. Évalué à 4.

    Connard de voiture comme dirait Renaud. Voilà de quoi mettre un terme aux trolls classiques ici sur les motards / cyclistes / automobilistes.

    Toutes mes condoléances.

  • [^] # Re: Peur / liberté ce ne sont pas les facteurs pertinents.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Covid-19 : nous ne voulons plus être gouvernés par la peur - tribune. Évalué à 5.

    Même sans masques, juste l'application des gestes barrières à savoir le lavage fréquent des mains ou le fait de ne pas fréquenter du monde alors qu'on est malade serait bien.

    Car bon, j'ai connu pas mal de gens qui venaient au boulot en étant malades car cela ne les empêche pas de travailler. Non seulement ils sont moins productifs qu'ils ne le pensent en général ces jours là, mais en plus ils continuent la propagation des maladies qui à la fin peuvent finir chez des plus fragiles qu'eux avec des conséquences plus fortes.

  • [^] # Re: Peur / liberté ce ne sont pas les facteurs pertinents.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Covid-19 : nous ne voulons plus être gouvernés par la peur - tribune. Évalué à 4.

    Il y a tout d'abord des sommes importantes: la dette publique a explose, et ce sont nos enfants qui vont la payer. Devons nous accepter que nos enfants triment toute leur vie pour rembourser une dette qui a servi a prolonger la vie de personnes de 90 ans et + de quelques annees ? Tout cela est triste, mais la mort fait parti de la vie, et il n'est pas forcement acceptable de saper l'avenir des generations futures pour sauver nos boomers.

    Comme mentionné plus haut, le COVID ne tue pas que des gens avec une santé fragile ou avec seulement peu de vie devant eux. Les gens à 60-70 ans ont la chance aujourd'hui d'espérer une vie bien plus longue avec une santé tout à fait acceptable.

    Ensuite, il ne faut pas oublier qu'en cas de saturation des hôpitaux, le COVID n'est pas forcément le seul meurtrier. Cela signifie que la moindre urgence médicale ne sera pas traitée à temps faute de bras disponibles. Cela signifie que des pathologies gérables aujourd'hui mais nécessitant un suivi seront moins bien pris en charge. Bref, cela causerait des dégâts dans des tranches d'âge bien plus faible que le COVID.

    Et les personnes âgées ont un rôle dans la société. Ils consomment, ils font des tâches que les actifs font moins faute de temps (activité associative, garde des enfants de la famille). Si un grand nombre d'entre eux meurent, tu auras aussi des problèmes économiques.

    Alors bien sûr, cela ne doit pas justifier tout et n'importe quoi comme mesures pour les préserver au maximum du COVID. Mais croire que de laisser faire serait indolore économiquement est un leurre. Sans compter la perte humaine.

  • [^] # Re: Moyennement convaincant

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Covid-19 : nous ne voulons plus être gouvernés par la peur - tribune. Évalué à 6.

    Sans aller chercher des cas de gestion exceptionnelle comme la Corée du Sud, la Suède par exemple (a priori mauvais élève, se contentant presque que de recommandations), dans les faits ne semble actuellement pas clairement en pire position que la France.

    Difficile de comparer des pays comme ça. Il y a pas mal de facteurs qui entrent en jeu.

    La Suède a une population bien moins dense que la France et des villes de taille plus réduites. La Suède est aussi moins concernée par les échanges commerciaux ou de touristes de par sa position géographique. En particulier le cas du bassin parisien français est complexe.

    Mais quel est l'objectif des mesures ? Initialement, j'avais compris que l'intérêt, c'était d'éviter une surcharge des hôpitaux qui augmentait la mortalité, pas d'essayer d'endiguer complètement la maladie. Ce dernier objectif semblait difficile à atteindre, surtout sans savoir quand ou même si un vaccin serait jugé suffisamment mûr et testé pour être distribué.

    C'est l'objectif, je ne crois pas qu'un pays au monde croit réaliste de stopper le virus totalement. Du moins sans vaccins ou un temps très long.

    Mais en mars certains pays ont été surchargés car la réaction a été trop tardive. Et pour éviter que cela ne s'aggrave le confinement était la seule solution qui restait.

    Donc si on attend que la situation de mars revienne, le risque est de devoir refaire un confinement global pour éviter la fameuse surcharge hospitalière. Ce n'est pas terrible. Il vaut mieux prendre des actions plus douces et plus tôt pour éviter d'en arriver là.

    Après c'est l'épine question de savoir quelles mesures prendre à quel moment pour que cela soit socialement accepté et sanitairement parlant efficace.

  • [^] # Re: Peut mieux faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de bilan carbone individuel de l’ADEME. Évalué à 3. Dernière modification le 12 septembre 2020 à 14:12.

    Tu cherches un petit peu la petite bête.

    Sur un sujet qui parle d'empreinte carbone, il est bon de faire le distingo entre ce qui a un impact sur son empreinte réelle et sur ce qui n'en a pas.

    D'une part, si la production nationale est largement décarbonée, celle d'Enercoop l'est davantage, étant donné qu'elle ne compte pas les ~7% d'électricité d'origine fossile.

    Comme je t'ai dit, tant que le réseau a de l'énergie fossile, Enercoop ne peut pas dire que ses clients n'en font pas consommer au réseau. Physiquement ils ne peuvent pas, ils ne le font que grâce à un jeu comptable ce qui n'est pas intéressant dans le cas d'un calcul de l'empreinte carbone.

    Comme je te l'ai dit, mon but n'est pas de dire que Enercoop vend… du vent. Ils vendent une transition, oui, mais ton empreinte actuelle n'est pas impactée par ce choix du moins aujourd'hui.

    Mais 98% de la consommation des clients est couverte par la production.

    C'est ça que tu ne comprends pas, c'est basé sur une moyenne annuelle et une prise en compte statistique de la consommation des clients. Mais pas sur leur consommation instantanée réelle le long de l'année.

    D'où le fait que ce chiffre est un chiffre comptable ce qui dans le cas d'une évaluation d'une empreinte carbone n'a pas de sens ou d'intérêt.

    … et de la même façon un client d'EDF aura, à un autre moment, consommé de l'électricité produite par Enercoop plutôt que par une centrale à gaz. Évidemment, du fait de la taille du réseau d'Enercoop, je consomme nécessairement, la plupart du temps, provenant d'autres producteurs.

    Tout à fait, personne raccordé au réseau électrique national ne peut dire qu'il ne consomme que de l'électricité nucléaire, ou en provenance d'éolienne, etc. Malgré les promesses marketing des fournisseurs.

    Il faut considérer que chaque client consomme une proportion de tous moyens de productions. Même le peu de charbon qu'utilise la France. C'est la manière la plus raisonnable de représenter la chose.

    Mais je me fiche un peu de l'origine de l'électricité qui alimente mon appartement en particulier. Le réseau est ce qu'il est, et je contribue très modestement à en infléchir les sources.

    Oui, car c'est cela que tu fais concrètement : tu finances pour l'avenir. Ce n'est pas un mal ou un jugement, juste un rappel des faits car pas mal de gens ont vraiment du mal à comprendre que d'avoir un fournisseur d'énergie vert ne change rien physiquement à son empreinte carbone actuelle.

  • [^] # Re: Peut mieux faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de bilan carbone individuel de l’ADEME. Évalué à 3. Dernière modification le 10 septembre 2020 à 16:54.

    Les chiffres de Wikipédia sont trompeurs. Ils semblent qu'ils ne comptent que les émissions de CO2 et non les gaz à effet de serre (donc le méthane par exemple qui représente les émissions dominantes de l'agriculture).

    Si on se fit au paragraphe suivant cela me semble clair :

    En 2013, les émissions de CO2 liées à l'énergie (y compris cimenteries et torchage de gaz, mais hors émissions liées aux usages non-énergétiques de l'agriculture) ont atteint le niveau record de 35,3 milliards de tonnes (Gt) en hausse de 2 % (soit 0,7 Gt) par rapport à l’année précédente3.

    Il faut compter les émissions de gaz à effet de serre en équivalent CO2 pour que le tableau soit complet, car c'est cette valeur qui compte.

    Globalement avec ça on devrait être aux alentours de 7 tonnes environ par an et habitant.

    Mais ça, c'est pour les émissions domestiques. Il faut compter le transport international (majoritairement en avion pour le tourisme) et les importations (en déduisant nos exportations). Avec ça tu monte à 10-11 tonnes par an et habitant.

    Bien sûr ces chiffres sont globaux. Cela prend en compte la construction des bâtiments, les consomations liées à une activité professionnelle (l'ordinateur du boulot, la climatisation / chauffage au travail, etc.). Tout ceci est rarement pris en compte car difficile à mesurer et imputer individuellement mais les émissions sont là.

    Cela peut expliquer pourquoi la plupart sont bien en dessous de la moyenne. Car de nombreuses sources d'émission cachées ne sont pas comptées.

  • [^] # Re: Quelles voitures?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : les voitures électriques ne seraient pas écologiques !. Évalué à 4.

    Il ne confond pas.

    L'électricité n'est pas une source d'énergie primaire mais un vecteur d'énergie.

    Un moteur électrique a un meilleur rendement qu'un moteur thermique, tu l'as dit et c'est vrai. Mais en fait c'est parce que le cycle de Carnot pour obtenir l'énergie est déporté du véhicule à la centrale électrique.

    Si l'électricité est produite à partir de fioul, il faudra multiplier l'énergie contenue dans la batterie par un facteur d'au moins 3 car le rendement de la centrale électrique est naze à cause de la physique.

    Il faut en tenir compte pour le calcul complet sinon c'est trop facile d'avoir une vision étriquée de la situation.

    Par contre dans le cas d'une électricité produite avec de l'éolien ou du solaire, comme il n'y a pas de cycle de Carnot, il n'y a pas ce problème de calcul. Mais à l'heure actuelle aucun pays ne peut utiliser cette hypothèse.

  • [^] # Re: Peut mieux faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de bilan carbone individuel de l’ADEME. Évalué à 2.

    Pas du tout. Tout ceci n'est qu'un jeu comptable comme je l'ai dit et ne repose pas sur la physique. Et c'est normal, ce serait vraiment complexe de le faire avec ce qu'on a.

    Déjà, un fournisseur d'énergie n'a aucun moyen (aujourd'hui) de connaître la consommation instantanée de chaque client. Ce n'est pas avec un relevé de compteur une fois par an que tu peux voir cette information. Avec un compteur intelligent ce serait théoriquement possible mais à cause des mesures pour protéger la vie privée je doute que cela se fasse.

    D'ailleurs je le vois bien, dans ma facture annuelle mon fournisseur me montre le prix de gros moyen de chaque mois et a attribué une partie de ma consommation annuelle ce mois-ci. Mais cette consommation est virtuelle, je fais un relevé manuel mensuel et les chiffres ne collent pas. C'est normal, mon fournisseur ne peut pas le savoir.

    Du coup ils font une moyenne sur tous leurs clients et à partir de quelques infos (chauffage électrique ou non de certains clients) ils peuvent faire une répartition de cette consommation. Mais si ça se trouve sur cette période de temps, ses consommateurs ont consommé en vrai moins ou plus que ce qui est annoncé.

    Ensuite il y a un concept qui est la production marginale. Prenons un client de Enercoop. Aujourd'hui à 10h il allume son chauffage électrique de 7kW. Comment cette demande sur le réseau va être satisfaite ? L'éolien et le solaire sont des énergies fatales, peu probable qu'à ce moment précis leur production augmente en conséquence. En réalité pour répondre à la demande les sources pilotables vont prendre en charge cette consommation additionnelle en produisant un peu plus qu'avant. Cela peut être un barrage hydroélectrique (cool), une centrale à gaz, nucléaire, charbon ou fioul. Probablement un mix de tout ceci ensemble. Si pas de bol on était dans une situation limite, il faudra démarrer une nouvelle centrale à gaz.

    Enercoop explique qu'il achète les garanties du parc éolien qu'il possède (ou avec qui il a un contrat) qui produisant à ce moment là donc tout va bien, le client a bien sa consommation produite par de l'éolien. Mais physiquement, pour satisfaire sa demande précise du moment il y a eu lieu en réalité recours à une source d'énergie différente qui mène à des émissions physiques bien réelles.

    Il est donc normal que ces émissions lui soient affectées dans son empreinte carbone, il n'y a aucune justification pour croire que le jeu comptable expliqué plus haut lui permette de se dédouaner de ses impacts réels au détriment des autres. Ce n'est pas comme ça que fonctionne le réseau électrique.

    Le fait d'être à Enercoop permet de financer une transition énergétique (ce que ne font pas tous les fournisseurs loin de là), ce qui n'est pas en soit un mal, mais ne permet pas de compenser ses propres émissions.

  • [^] # Re: Peut mieux faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de bilan carbone individuel de l’ADEME. Évalué à 3.

    qu'il faudrait peut-être rajouter sur le compte des actionnaires des producteurs massifs (Lafarge, Total…).

    Euh, pourquoi ?

    Je veux dire les émissions de Total sont attribuées aux consommateurs du carburant (ou produits pétroliers) qui achètent sa production.

    De même, les infrastructures construites par Lafarge par exemple doivent être attribuées aux propriétaires des structures construites dont l'État si c'est le cas (d'où la note de service public élevée).

    Ne pas oublier, si ces entreprises polluent, c'est pour vendre un produit ou service à quelqu'un. L'empreinte environnementale du client est associée à cette consommation.

  • [^] # Re: Peut mieux faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de bilan carbone individuel de l’ADEME. Évalué à 6.

    Cela ne change rien au concept, cela limite certains effets pervers des contrats d'origine mais ne change pas fondamentalement que c'est une logique comptable et non physique.

    Car le principal problème des contrats d'origine classique, c'est que majoritairement ils achètent cela à des producteurs hydrauliques norvégiens ou suédois qui en ont une grande quantité. Ces installations sont rentabilisés et là depuis longtemps. Cela n'aide pas à financer une transition pour remplacer du charbon (polonais ou française par exemple) par autre chose.

    Ici Enercoop évite ce problème en achetant et en finançant des projets directement. Sauf que par ailleurs l'électricité française est décarbonée, tu finances donc surtout une dénucléarisation et non une décarbonatation. Or le calculateur se préoccupe des GES.

    Par ailleurs aussi, l'électricité est un marché européen si tu es raccordé au réseau. Même si via Enercoop tu as financé des projets éolien, ta consommation du 10 mars à 20h (par exemple) ne vient pas de ces projets mais d'un parc de production global. Donc considérer que ton empreinte (sur ce poste) est nulle à cause de cette règle comptable est faux. Car à ce moment là tu as consommé à partir d'autres sources de production donc il est normal que les émissions de cette production te reviennent en partie.

    Le raisonnement serait juste si Enercoop avait un réseau électrique indépendant ou que tu stockais éventuellement l'énergie produite par Enercoop pour l'utiliser aux moments où son parc ne produit pas. Ou si tu ne consommes que lorsque ce parc produit de l'électricité. Mais avec un appartement je doute que ce soit le cas.

  • [^] # Re: Peut mieux faire

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de bilan carbone individuel de l’ADEME. Évalué à 3.

    Je vis en couple, sans enfants, et vis dans 45 m2 avec chauffage au gaz individuel. Je suis client d'Enercoop, et toute l'électricité que je consomme est compensée, kW par kW, par une production renouvelable.

    L'électricité consommée avec des certificats d'origine garantis n'a aucun impact sur ton empreinte carbone.

    Je me déplace pas mal, pars souvent en voyage et, encore une fois, n'ai absolument pas l'impression de me priver de façon générale. J'imagine que l'absence d'enfants compte pour beaucoup, mais tout de même, la moyenne de 11 tonnes me paraît délirante.

    Globalement tu as un logement petit, tu supprimes de gros producteurs qui sont la viande / produits laitiers et les transports. Les deux derniers points c'est en moyenne 50% des émissions d'un français lambda.

    Donc le résultat n'est pas étonnant, tu as fait le gros de l'effort. Le gros de la population n'en fait que très peu.

  • [^] # Re: encore ce fake ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : la 5G serait 3 fois plus énergivore que la 4G. Évalué à 3.

    En tout cas l'un des avantages de la 5G est que l'envoie du signal électromagnétique n'est plus fait dans toutes les directions comme avant mais vers la zone où est situé l'appareil ce qui limite la pollution électromagnétique et demande aussi moins d'énergie.

    Mais bien sûr cet impact direct n'est vrai que si on remplace une antenne 4G par une antenne 5G pour une fréquence identique. Si on augmente le nombre d'antennes ou qu'on change de fréquences cela ne sera pas si simple à évaluer.

  • [^] # Re: encore ce fake ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : la 5G serait 3 fois plus énergivore que la 4G. Évalué à 6.

    Pour compléter le message de Nicolas, si Jancovici a une bonne expertise de la production et des émissions CO2 à l'échelle macro économique (donc d'une grande entité et en particulier des États) et de certains secteurs économiques comme la production d'énergie, il n'est pas très pertinent dès que cela parle du secteur technologique comme on peut le voir ici.

    Il faudrait donc se concentrer sur son propos général : de quoi avons nous besoin réellement ? Est-ce qu'on peut faire coïncider renouvellement naturel du réseau avec une mise à jour de celui-ci ? Quelle part de la 5G est réellement problématique pour l'environnement ?

    C'est d'autant plus vrai qu'avec la 5G, on mélange souvent la norme protocolaire et la question des fréquences. On peut avoir une 5G qui utilise les mêmes fréquences que la 4G et dans ce cas, on consomme moins qu'en 4G grâce aux optimisations à ce sujet. Par contre si on utilise d'autres fréquences en plus (pour plus de bande passante) il faudra effectivement plus d'antennes par endroit, mais cela sera surtout dans les zones très urbaines et non sur l'ensemble du territoire.

  • [^] # Re: Responsabilité individuelle

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de bilan carbone individuel de l’ADEME. Évalué à 7.

    Le réchauffement climatique c'est une responsabilité collective ET individuelle.

    Si tu ne mesures pas tes émissions individuelles, tu auras du mal à agir pour faire baisser cette part là alors que c'est nécessaire.

  • [^] # Re: encore ce fake ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : la 5G serait 3 fois plus énergivore que la 4G. Évalué à 5.

    L'autre problème c'est qu'on confond souvent la 5G protocolaire et le réseau 5G physique sous le même terme. C'est comme comparer HTTP et le réseau fibre de la France.

    La 5G protocolaire améliore la sécurité des échanges et la consommation énergétique de base. À la marge peut être une incidence sur la portée et la latence des communications pour une fréquence donnée mais pas sûr.

    Le réseau 5G physique, pour exploiter la vitesse maximale, demande en effet plus d'antennes, et l'usage de nouvelles fréquences. Ce qui a un impact négatif pour l'environnement et les rayonnement électromagnétiques si on souhaite un maillage pleine vitesse de partout sur le territoire.

  • [^] # Re: Ou pas

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Coup de tonnerre : les voitures électriques ne seraient pas écologiques !. Évalué à 2.

    L'électrique n'est pas LA solution.

    Je crois que personne n'a dit ça en vrai. Pas même les politiques qui se focalisent dessus.

    C'est bien en usage urbain pour diminuer la pollution urbaine. Mais c'est tout.

    Pas que.

    En France en tout cas (et quelques autres pays), avec l'électricité décarbonée cela a un avantage en terme d'émissions de GES.

    De manière plus globale, il est plus simple de collecter et traiter les émissions des centaines de centrales électriques dans un pays plutôt que des millions de voitures. Ce qui peut faire là encore un gain en terme environnementale.

    Mais ce n'est pas parfait, clairement, et pas une solution miracle à tous les problèmes. Comme pour tout problème lié à l'environnement, il fait partie des solutions possibles et à privilégier suivant les compromis qu'on souhaite trouver.

    Et c'est mieux en usage urbain et essentiellement en véhicule de transport en commun. La voiture particulière ne devrait qu'être l'exception en ville et réservée aux professionnels qui en ont besoin et aux personnes qui ont des problèmes de mobilité.

    Je suis d'accord là dessus, l'électrification est bénéfique pour les transports en commun et on devrait limiter l'usage de la voiture et en particulier en milieu urbain.

  • [^] # Re: Mauvaise idée…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 4.

    Oui je vois ce que tu veux dire. C'était juste pour relativiser un peu, la Collège de France fait un bon travail mais je pense en effet que cela s'adresse à un autre public. Tant mieux si tu as trouvé chaussure à ton pied.

  • [^] # Re: Mauvaise idée…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 4.

    Oui mais il n'a pas tord non plus. le meilleur site de vulgarisation que je connaisse est celui du collège de France

    Pour moi il n'y a jamais un meilleur vulgarisateur. Car tu as plusieurs façons de vulgariser et différents publics, et tu ne peux pas produire un contenu qui soit universellement bon sur tous les plans.

    David Louapre fait par exemple du bon travail, C'est pas Sorcier aussi, etc. Mais ils s'adressent à différentes personnes et n'abordent pas les choses de la même façon. Ils sont complémentaires et pour vulgariser auprès du plus grand nombre il faut varier justement les contenus et la manière de faire.

    C'est pas sorcier déjà traite des sujets du quotidien avec une complexité toute relative. Je ne crois pas qu'ils ont traité la mécanique quantique du moins en profondeur, ni la relativité par exemple. C'est plus facile pour attirer les jeunes enfants ou un public pas du tout intéressé par les sciences à l'origine. L'usage abondant des maquettes, des vidéos sur des sites exceptionnels et l'absence de formules mathématiques contribue dans ce sens. Leur but est vraiment d'être le premier pied à l'étrier pour leur public dans l'univers des sciences et d'aiguiser leur curiosité.

    David Louapre quant à lui s'adresse à quelqu'un déjà curieux en science. Il n'hésite pas à afficher des formules même un peu complexe, à parler de l'histoire des sciences, il traite des sujets plus complexes en eux même, etc. Il remplace les maquettes par des dessins ou des exemples parlant. Sa cible est plutôt à partir du lycée et quelqu'un qui a une réelle envie d'en savoir plus à propos des sciences.

    Les deux cas partagent par contre un style similaire sur la forme : format mi-long de 15-30 minutes, un peu d'humour mais en usage raisonné…

    Par contre regarde la manière de faire d'epenser ou de DirtyBiology, rien que sur la forme cela n'a rien à voir. En terme d'illustrations, de montage mais aussi en usage de l'humour et de l'aspect divertissement. C'est très différent. Certains préfèrent ce style, mais ce n'est pas mon cas. Il en faut pour tous les goûts.

    Un même sujet peut être couvert de plein de façons différentes. Selon l'objectif et la cible, une approche pourrait être meilleure que d'autre. C'est d'ailleurs pareil en enseignement ce qui est normal.

    Par exemple, pour introduire la relativité restreinte, tu peux le faire de plein de façons différentes :

    • Tu poses les bases de la physique nécessaire pour ensuite utiliser des expérience de pensée à la Einstein pour en déduire les effets de la théorie ;
    • Tu suis l'évolution historique (ce qui est globalement le cas scolaire) : relativité de Galilée -> Électromagnétisme -> Relativité restreinte avec ou sans les formules. La relativité de Galilée étant notre sens commun à ce sujet ;
    • Tu fais comme David Louapre, tu pars de Galilée, tu remplaces l'équation de transformation de Galilée par celle de Lorentz puis tu en déduis les implications ;
    • Éventuellement tu fais tout d'un point de vue mathématique avant d'en déduire un sens physique. Mais je ne crois pas avoir vu quelqu'un faire ça ainsi.

    Suivant l'âge, la manière de pensée ou la culture de la personne mais aussi son but, une de ces approches fonctionnera mieux qu'une autre. Mais rien d'universel.

    Certains auront besoin de plus d'humour ou d'exemples visuels alors que d'autres une formule sera plus parlante. Certains auront besoin de voir la chose sous plusieurs angles différents afin de saisir le truc.

    D'ailleurs, même si là c'est plutôt l'enseignement mais ça se rejoint, en mathématiques j'avais toujours un décalage entre l'enseignement et ma compréhension du contenu. Il fallait en général attendre le cours de physique qui exploite cette partie là des mathématiques pour débloquer intellectuellement ce contenu dans ma tête. Car les maths étaient abstraites et pas sexy à mon goût : je ne comprenais pas où on allait avec ça. Puis calculer 20 000 fois des bases d'espace vectorielles avec des valeurs sorties du chapeau n'aide pas à visualiser ce que tu fais, ce que tu manipules. Avec la physique cela devenait plus clair très rapidement.

    Mais nombre de mes camarades comprenaient directement le contenu mathématiques et n'avaient pas besoin de voir la chose autrement pour comprendre. C'est comme ça. Le prof a un temps limité et trop d'élèves pour s'adapter aux sensibilités de chacun ce qui est normal. En vulgarisation, c'est pareil, il faut varier les styles et les approches.

  • [^] # Re: Mauvaise idée…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 8.

    Il est physicien, il parle de physique, de maths, et d'informatique. et manifestement, il touche sa bille en informatique. Bref, il est diplomé en physique, et il connait aussi très bien l'informatique. Et il ne parle que des choses qu'il connaît bien.

    Il parle de sujets très variés en science, des sujets pointus en informatique ou en biologie (sisi il y en a pas mal), et même en physique il aborde des sujets complexes qui sont des spécialités bien différentes du sien. Certains sujets sont même assez liés à de la sociologie.

    Bref, il vulgarise des domaines qui ne sont clairement pas de sa formation initiale. Il s'est documenté et a enseigné en tant qu'auto didacte et il le fait bien aussi. Il montre que ce n'est pas nécessaire d'être un expert du domaine pour savoir le vulgariser.

  • [^] # Re: AMD dans les consoles next-gen

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le début de la fin pour Intel ?. Évalué à 4.

    Je n'ai jamais compris comment on pouvait considérer la vente d'ordinateurs avec une distro préinstallée comme autre chose que de l'openwashing. Si l'ordinateur est vendu sans OS et que je peux installer ma distro dessus et que tout marche out-of-the-box, ok, c'est opensource-friendly. Si l'entreprise a installé elle-même sa distro en rajoutant tous les blobs qu'il faut pour que le matériel non-documenté soit reconnu…ben l'ordi n'est pas opensource-friendly, c'est juste le matos verrouillé habituel, sauf qu'à la place du windows c'est une distro blobifiée.

    Sauf que l'objectif est justement d'améliorer la prise en charge native de ces ordinateurs avec une Fedora native sans bouts proprio en plus. Ce qui bénéficiera à la fin à tout le monde.

  • [^] # Re: AMD dans les consoles next-gen

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le début de la fin pour Intel ?. Évalué à 5.

    Mais tu ne crois pas que avoir un pied dans le monde des consoles permet de rester proche des éditeurs de jeu qui sont souvent des précurseurs de l'utilisation des CPU

    Bof, les éditeurs composent de fait déjà avec plusieurs CPU ou GPU avec des architectures matérielles un peu différentes en terme de liaisons entre eux. Je ne pense pas que cela soit si fondamental que ça.

    (et les joueurs conseillent souvent les gens autours d'eux sur le CPU à prendre pour leur PC), et donc un risque de perdre pied à long terme, au moins sur le marché grand publique ?

    Les joueurs PC sont en général assez méprisants envers les consoles (absence de souris, matériel qui n'est pas à la pointe, prix des jeux ou accessoires assez chers). Ce n'est pas le même monde et cela me semble plus hermétique que ça.

    Je ne trouve pas non plus que les joueurs conseillent particulièrement les autres sur le matériel en terme de marques, car les besoins d'un usage bureautiques et pour les jeux sont très différents. Le prix est plus important que la performance pour des usages plus basiques.

  • [^] # Re: Mauvaise idée…

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal vers un sciencefr.org ?. Évalué à 9.

    Un chercheur est pas essence un vulgarisateur de son domaine

    Non. Pourquoi ça devrait l'être ? En quoi être spécialiste de la recherche génétique te rend plus apte à enseigner la génétique à des lycéens ?

    Et une partie de son travail consiste à expliquer ce qu'il sait à des gens qui ne savent pas, que ce soit par des articles, des conférences, etc.

    Le travail d'un chercheur est de communiquer sur son travail auprès de ses pairs, pas auprès du grand public. Les articles ou conférences dont tu parles ciblent pour la grande majorité les experts du domaine.

    Sans oublier que la grande majorité des chercheurs sont également des enseignants.

    En France oui, à cause du statut enseignant-chercheur mais c'est loin d'être le cas à l'étranger. Justement en France le parti pris était de considérer qu'un chercheur ferait un bon enseignant. Pour l'avoir vécu en vrai, c'est loin d'être vrai.

    Il y a de bons chercheurs qui enseignent très bien, mais de bons chercheurs qui enseignent comme des pieds tu en as certainement plus. Enseigner c'est un métier différent que celui de chercher. Il faut savoir être pédagogue, adapter son discours à celui de son public, etc. Puis certains font ça par obligation et n'ont aucune motivation à faire cette tâche. Bref, le résultat est souvent assez mauvais.

  • [^] # Re: AMD dans les consoles next-gen

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le début de la fin pour Intel ?. Évalué à 8.

    Pour le coup, difficile à dire si c'est vraiment un échec pour Intel.

    Ne pas oublier qu'une console de jeu (du moins Playstation et Xbox) c'est un ordinateur standardisé vendu à gros volume pour faire baisser les coûts.

    Les marges sur la console en elle même est très réduite voire négative suivant le volume. Les constructeurs misant sur les jeux et accessoires pour rendre l'opération rentable.

    Du coup cela signifie que en prévision de ces volumes les constructeurs font tirer les marges de chaque fabricant de composants vers le bas.

    AMD a plus besoin qu'Intel de remporter de tels marchés. AMD a besoin de liquidité et de PdM ce qu'offre ce genre de marchés même si la rentabilité n'est pas excellente, elle est suffisante. Intel a des marges plus grosses et déjà de grosses PdM, jouer à baisser les prix n'est pas tellement dans leur intérêt, cela monopoliserait des usines pour produire des puces peu rentables par rapport au reste de leur gamme.

    En tout cas je doute que la considération technique ait vraiment pesé dans ces choix. AMD fourni des puces capables de remplir le job comme Intel, la question fondamentale était le prix.