La différence c'est que ceux qui font tourner des milliers de serveurs en Centos ils ne veulent pas être bêta testeurs … ils sont même prêt à avoir les patchs de RHEL un peu en retard !
Bêta testeur, il ne manquait plus que cela. Donc pour toi jusqu'ici RHEL c'était la bêta test de CentOS ? RHEL recevait les choses en avance et certains problèmes sont identifiés au niveau de RHEL avant que CentOS ne le voit.
Je pense vraiment qu'il y a une dramatisation. Le but est que CentOS soit la base de RHEL (tout comme RHEL était avant la base de CentOS). L'objectif est d'avoir un cycle de développement plus rapide et d'ouvrir plus facilement les contributions à RHEL de l'extérieur. Le but n'est pas que CentOS devienne un système instable pour tester tout et n'importe quoi et être incompatible avec RHEL dans la foulée.
Oui il y aura des effets de bords dans ces choix, c'est évident, mais tout n'est pas négatif justement d'une part, et d'autre part il n'y a pas besoin de sortir les gros mots en faisant croire que d'un coup CentOS deviendra inutilisable pour la majorité des usages.
Après on verra en pratique à l'usage, mais CentOS ne sera pas Fedora et sera largement prête pour la production.
Redhat n'a pas d'offre spécifique pour les machines hors production (developpement, tests, validation, …) centos permettait de sortir une grosse partie du parc de serveurs des couts de support. C'est certainement cela qui pousse IBM a revoir la copie.
Si, cela existe justement, et Red Hat semble vouloir étendre les conditions d'accès pour combler l'absence d'une CentOS à l'ancienne. Après les conditions ne sont pas encore connues donc difficile de juger sur pièce en l'état.
la CentOS est très utilisé dans l'enseignement supérieur et la recherche. Beaucoup de cluster de calculs fonctionnent en CentOS. Ce sont des milliers de serveurs. La version stream n'est pas du tout adaptée pour ces systèmes où les adjectifs de la première ligne sont très important.
Je ne vois pas en quoi ce changement d'orientation fait que CentOS ne sera pas stable, ni prévisible, etc.
Par contre oui, cette fois RHEL proviendra de CentOS et non l'inverse, mais dans les faits ce sera assez compatible et proche.
Il est complètement redéfini : c'est la base même du projet qui est balancé à la poubelle, sa raison d'être.
Question de point de vue.
Donc pour toi, la GNU GPLv4 deviendrait non libre genre NC (pour les trolls qui adorent le NC et voudraient que ça soit compatible libre) que tu dirais "un peu redéfini"? Désolé mais non, la base du libre est "quelque soit votre usage" comme la base de CentOS est "stabilité de RHEL".
Sauf que ici on garde la stabilité de RHEL à peu près, et la compatibilité avec RHEL à défaut d'être parfaite sera très bonne. Je ne dis pas que cela n'aura pas d'impact négatifs pour certains cas d'usage que CentOS remplissait, mais le monde ne va pas s'effondrer par ce changement, même au sein de l'univers Red Hat.
Je suis convaincu que la plupart des gens ne verront pas la différence en pratique. Car la compatibilité à l'identique n'est pas le seul point d'intérêt de CentOS d'une part, et que globalement il n'y a pas de raison pour qu'une CentOS et une RHEL alignées en terme de versions soient incompatibles.
Après on verra bien, je peux me tromper, mais à partir des éléments communiqués je ne suis pas convaincu par la plupart des opposants à ce changement. Je sais qu'il y aura des utilisateurs vraiment lésés (mais je ne suis pas convaincus qu'ils soient si nombreux dans les faits) et je suis convaincu que le timing est très mauvais : cela aurait dû être fait avant CentOS 8, ou avec une CentOS 8 qui va au bout de son cycle.
Tu veux mon expérience dans la fonction publique (Ministère de l'éducation, Ministère des Affaires Etrangères, Ministère de la Recherche):
- Debian, debian et encore debian
Notons que la communauté Linux en France est très portée sur Debian de manière générale, cela est un peu moins vrai à l'étranger.
Donc si CentOS, n'est plus 100% équivalent de RedHat, ben autant te dire qu'il sera remplacé. Soit par l'achat de licences RedHat soit par un équivalent.
CentOS sera tellement proche de Red Hat de manière générale que si c'est pour une question de compatibilité cela ne sera pas un vrai problème en fait.
C'est même potentiellement bénéfique de ce côté. Avant le travail sur RHEL était interne, aujourd'hui il sera ouvert via CentOS. Donc CentOS au lieu d'être en retard sera un peu en avance. Les outils qui voudront être compatibles avec RHEL pourront utiliser CentOS comme base de travail à ce sujet. Avant il fallait soit une licence RHEL (potentiellement gratuite suivant le cas) ou attendre que CentOS soit sortie soit des semaines ou mois après. En particulier pour les versions majeurs où aucune beta de CentOS n'était disponible.
Ce qui est chiant est que le nom était pour ça. Ils étaient indépendant de RH et vivait leur vie. tiens, RH aime bien et finance, de plus en plus… Pour finalement acheter le nom et tuer le projet.
Tuer le projet, bah voyons.
Je pense qu'on peut émettre des critiques mais pas besoin d'aller aussi loin quand même. Le projet n'est pas tué, ni mort, mais il a été un peu redéfini. Comme tout projet, cela arrive. Il y a des avantages et inconvénients à ce changement et je pense qu'il n'y a pas besoin d'en faire des caisses non plus.
L'avantage en procédant ainsi c'est que justement CentOS devienne un projet qui peut recevoir plus de contributions de l'extérieur (car son but n'est plus uniquement de refaire le travail de RHEL, mais d'intervenir avant). D'autant plus qu'il n'y avait pas de versions beta de CentOS par le passé (donc tu devais attendre que Red Hat ait fini tout le travail en interne avant de bénéficier du saut de version, super). Les amateurs d'une distro stable et gratuite ne seront plus la dernière roue du carrosse comme jusqu'à aujourd'hui avec des mois de latence pour obtenir une nouvelle version et des jours / semaines pour des mises à jour de sécurité.
Pour Red Hat cela permet d'obtenir des retours plus larges avant que cela n'arrive dans RHEL.
Et globalement CentOS restera très proche de RHEL, en terme de compatibilité ce sera pas mal du tout.
En un sens, Red Hat a ouvert sa manière de développer RHEL qui était auparavant un processus entièrement interne et dont CentOS récupérait le résultat. Mais cela n'a pas beaucoup de sens de considérer que CentOS a été tué en procédant ainsi…
Je n'en avais jamais entendu parlé avant, et je pense comprendre pourquoi.
De ce que j'en vois, Debian LTS ce n'est pas vraiment pareil que Ubuntu LTS par exemple. Déjà car l'état de ce projet semble semi-officiel, pas spécialement mis en avant, avec un processus de maintenance différent, par des personnes à priori différente d'après ce qu'ils disent. De nombreuses architectures ne semblent pas concernées non plus.
C'est un support volontaire additionnel, comme Fedora legacy en son temps, ou comme n'importe qui pourrait le faire pour n'importe quelle distribution qui a atteint la fin de son support. En terme de garanties cela semble plus faible qu'une Debian avec un support officiel de 5 ans.
En revanche coté choix j'ai aussi du mal à comprendre. Fedora est déjà un peu la version “early adopters” des prochaines RHEL, j'ai l'impression que CentOS va simplement faire la même chose.
Oui enfin entre une Fedora et RHEL, il y a environ 3 ans d'écart, c'est un gouffre en terme de fraicheur des paquets. Et Fedora a un support d'une moyenne de 13 mois seulement. RHEL est globalement bien plus conservateur encore dans certains choix par défaut (à quelques exceptions près).
Ici le but est de mettre CentOS avant RHEL plutôt qu'après. Mais CentOS resterait assez proche finalement de RHEL en terme de cycles de développement, de fiabilité ou de durée de support par rapport à Fedora.
Pour moi ce changement est pertinent pour de nombreux cas d'usage, et pour Red Hat cela fait aussi pleinement sens. Mais bien sûr il y a des cas où la situation d'avant était préférable.
Au lieu de cela, il auraient pu créer un projet parallèle, tout en conservant CentOS.
Le temps et les ressources ne sont pas infini. Si Red Hat ne souhaite plus maintenir un clone parfait de CentOS, c'est leur droit et ta proposition n'a pas de sens.
Notons qu'il y aura probablement des projets pour refaire CentOS comme à l'origine, en tout cas si ça t'intéresse tu pourrais y investir du temps au lieu d'allouer ceux des autres. ;)
Red-Hat n'a jamais donné les clefs permettant de reconstruire RHEL.
Bien sûr que si, n'importe qui peut faire un CentOS like en partant des sources de Red Hat. Il y en a quelques uns dans la nature, et peut être qu'un autre reviendra. Là dessus rien ne change.
Debian propose quelque chose d'équivalent
5 à 10 ans de support, je ne crois pas. ;)
avec toutes les recettes disponibles
RHEL et CentOS aussi…
et travaillent d'arrache pied sur le projet reproductible build.
Je rappelle que la compilation reproductible a aussi de la collaboration de la part de l'écosystème Red Hat d'une part. D'autre part ce projet a plus d'importances pour Debian qui n'a pas une infrastructure centrale pour créer les paquets ce qui l'expose à d'avantage de risques de ce côté.
Cette approche est un argument de choix pour de nombreux administrateurs qui peuvent bénéficier d’une plate‑forme GNU/Linux professionnelle de qualité, supportée par de nombreux logiciels tiers. Qualité à un prix imbattable, puisque CentOS est gratuite mais n’offre pas directement de support.
Je pense que tu résumes bien le point important de CentOS : c'est un système fiable et proche de RHEL. C'est donc un bon choix pour faciliter la maintenance d'un parc sans acheter des licences RHEL pour des postes qui n'en ont pas besoin.
Après, la question est à quel point les utilisateurs ont besoin d'un clone presque identique de RHEL ? Pas sûr qu'ils soient si nombreux que cela en proportion. D'abord il suffit de voir la quantité de Debian dans la nature pour des fonctions similaires à CentOS pour se convaincre que ce n'est pas une catastrophe même pour des systèmes importants (mais pas critiques) d'avoir un système qui n'a pas les propriétés de RHEL en temps de support et qualité de service autour. L'important est que le système soit fiable.
De nombreux parcs utilisent CentOS, par exemple, pour des postes type administratif. Est-ce que le secrétariat d'une boîte a vraiment besoin d'un clone de RHEL ? Je ne pense pas, et en ce sens le changement de CentOS ne les impactera pas tant que cela.
Pour des serveurs non critiques, c'est la même chose, tant que CentOS est suffisamment fiable, être un clone de RHEL n'est pas spécialement essentiel.
Le positionnement de CentOS était difficile depuis longtemps. Car en étant un clone de RHEL en gratuit c'était la dernière roue du carrosse, avec des sorties tardives et des latences dans les mises à jour aussi. Sa plu valu était discutable pour de nombreux cas d'usage.
Ici CentOS va se mettre entre Fedora et RHEL ce qui me semble, de mon point de vue, plus intéressant pour pas mal de monde finalement. Pour ceux qui seront lésés de ce changement, il reste les forks existants ou faire le sien comme CentOS l'était à l'origine vis à vis de RHEL. C'est l'avantage du libre sur ce point.
J'attends de voir en vrai comment cela se passera. Mais je ne pense pas que ce soit la catastrophe.
Je pense qu'on se trompe de débat. Une architecture micro-noyau et l'usage de Rust permettent de limiter certains types d'erreurs ou d'attaques, mais c'est loin d'être suffisant pour dire que leur adoption implique une meilleure sécurité par essence.
La sécurité, c'est un peu comme la performance, c'est transversale dans le projet. Et en plus c'est un sujet assez complexe qui évolue vite, donc faire les choses bien demandent surtout beaucoup d'expérience et de moyens pour les mettre en œuvre.
Si Linux part avec un handicap de ce côté à cause de sa conception et du langage C, il a eu pas mal de fonctionnalités pour contrer ces faiblesses et pour apporter des protections plus complexes. Puis le langage C malgré ses défauts a pas mal d'outils au point pour détecter les erreurs les plus courantes et certaines failles potentielles. Dont les compilateurs qui sont de plus en plus rigoureux à ce sujet. Le recul avec le C est important. Et globalement les développeurs du noyau ont quand même une certaine expérience et s'ils font des erreurs comme tout le monde, ils n'incluent pas des failles à chaque ligne ajoutée non plus.
Donc si la sécurité de Redox OS repose sur Rust et l'architecture micro-noyau, cela ne signifie absolument pas qu'il soit plus sécurisé à utiliser que le noyau Linux en l'état actuel.
non. si tu veux du linux suivi, maintenu, utilisé, tu as systemd avec. Dire que tu peux prendre autre chose, c'est loin de la réalité.
Tu es libre de maintenir tout ce qu'il te faut pour éviter systemd. Tu peux le faire même si c'est long et compliqué.
Personne n'est obligé par contre de t'écouter et de faire ce travail pour toi.
De même si que les distros et autres logiciels trouvent systemd nuls ou pas adaptés à leurs besoins, rien ne les oblige à accepter ce travail par exemple.
Non, il y a d'autres choix possibles ton faux dilemme ne marche pas avec moi.
Ce n'est pas un faux dilemme dans le sens où la question du packaging a des problématiques et des critères de décisions qui n'a pas une solution optimale sur tous les critères. Tu dois faire des choix, privilégier certains critères au détriment d'autres. C'est de ingénierie classique.
Tu peux avoir des parties plus petites et composables pour réduire ce qui est complètement inutile (mon wireshark n'a pas besoin de tout le KDE platform).
Tu peux faire du spécifique à la appimage.
Mais tout ça est possible avec Flatpak justement.
Tout le monde peut écrire son runtime (et donc découper autrement), tout le monde peut faire son Flatpak qui contient toutes ses dépendances à l'intérieur. Mais ça a aussi des inconvénients et c'est pour ça que les Flatpak que tu télécharges n'ont pas choisi cette voie.
Plus tu découpes les runtime, plus la maintenance est complexe, or les gens qui maintiennent ces runtime n'ont pas un temps infini. D'autant qu'ils sont maintenus principalement pour leur écosystèmes respectifs (GNOME et KDE) où donc la majorité des applications qui en dépendent vont en tirer pleinement partis. Puis tu perds en réutilisation s'il y a 20 000 runtimes différents qui permettent d'utiliser Qt 5.15 et que chaque application en utilise un différent.
Ensuite si chaque Flatpak embarque toutes ses dépendances à la AppImage, tu perds les bénéfices liés au runtime en terme de maintenance (dont de sécurité) et en mutualisation de ressources.
Mais bref, Flatpak autorise les comportements que tu décris, mais ceux qui les ont fait ont manifestement choisi de le faire autrement. Et ce n'est pas un mal en soit.
Entre autre parce que si tu utilise flatpak pour installer 25 applications qui demandent la même version de gnome, c'est peut être que tu avais juste besoin d'une distribution avec cette version de gnome.
Ou si je veux avoir la dernière version de GNOME mais garder d'autres composants un peu plus ancien, je fais comment ? Ce n'est pas si simple.
Et tu passes outre les autres avantages de Flatpak : bac à sable, portails, etc.
Après c'est aussi le prix à payer pour que chaque application fonctionne quelle que soit ta distribution. ;)
Par ailleurs, il est fort probable que tu as des runtime rendus inutiles par les mises à jour des applications. Flatpak par défaut ne supprime pas les runtime quand ils deviennent inutiles (au cas où que tu installes une application qui en aurait besoin).
Personnellement dans ma procédure de mise à jour j'ai la commande :
$ flatpak remove --unused
Je suis sûr que tu as des runtimes qui seront désinstallés après ça.
Bon, par contre, ce que ça fait et en quoi ça améliore la sécurité (de qui d'ailleurs?), ce n'est pas trop clair. L'attaque envers Apple m'a fait bien rire.
Le but est d'empêcher une attaque sur le canal de communication entre un TPM traditionnel et le CPU. Pour cela le "TPM" est émulé directement par le CPU.
Mais, surtout, on voit que le CC ne se prononce pas sur l'état d'urgence dans cette période, uniquement sur le train-train de la République ! What else ? dirait notre bon vieux Georges…
Et en quoi c'est un problème ?
S'il n'y a pas eu de problèmes fondamentaux avec cet état d'urgence (et personnellement, je n'en vois pas) il n'y a pas de raison que le Conseil Constitutionnel ait à analyser en profondeur pour rendre un avis.
Et du coup ils étaient dispo si jamais le Parlement ou d'autres organismes réclamaient un examen sur le sujet.
"le monde médiatique semble assez unanime" : tu baserais ton opinion sur un consensus "majoritaire" et non sur réelle réflexion ? on est mal barrés…
Cela dépend, si le consensus révèle des arguments foireux ou une logique qui ne l'est finalement pas le long du documentaire, cela montre que ce n'est pas de la qualité et que cela ne peut faire l'objet d'une source sérieuse sur la question.
Notre temps il est limité, des gens qui pondent des articles ou vidéos pour nous révéler des choses grandioses qui finalement ne le sont pas il y en a trop. On devrait vraiment se farcir tout ça ? Au nom de quoi ?
Les médias peuvent se tromper de bonne ou de mauvaise foi, ce n'est pas nouveau. Mais jusqu'ici les éléments qui mettent en avant sont bien sourcés et logiques et étant donnés les propos en question (en gros ils ne critiquent pas des détails) l'ensemble du documentaire est de fait très discutable.
Et c'est d'ailleurs le rôle du journaliste de faire ce boulot. Le documentaire affirme pas mal de choses, il me faudrait personnellement des heures pour vérifier les affirmations en question si cela tient la route ou pas. Je n'ai déjà pas vraiment le temps de me farcir ce genre de contenus, alors vérifier si ce qu'ils disent est fondé sur quelque chose encore moins. Ici les journalistes ont fait cette recherche préalable pour avoir un avis à priori : ce contenu n'apporterait effectivement rien d'éclairant. Au contraire.
En fait, j'aimerais bien entendre l'avis des personnes de 80 ans à ce sujet… On parle un peu à leur place, non ?
Ce ne sont pas que ceux de 80 ans qui en meurent, à partir de 50-60 ans cela commence à être problématique aussi. Ils ont pourtant du temps devant eux.
Vous avez des retours différents vous ?
Oui, il y a des deux, car même à 80 ans tu peux être en forme et avoir du temps devant toi en bonne santé.
Le monde n'est pas binaire, tous les vieux ne veulent pas sacrifier leur qualité de vie durant cette période au détriment de leur durée, d'autres si.
Enfin, qui veut-on protéger de quoi ? Certes, il y a des formes graves chez des personnes jeunes, apparemment en bonne santé, mais c'est une minorité.
Il faut arrêter de croire que le problème du COVID c'est son taux de mortalité directe. Qui est élevé pour une grippe mais comme tu dis, rien d'insurmontable. Son plus gros problème c'est si le système hospitalier est sous l'eau car il génère pas mal de cas (jeunes comme vieux) avec besoin d’hospitalisation.
Si le système hospitalier ne suit plus, le taux de mortalité va augmenter sévèrement pour la maladie, dont des jeunes qui allaient survivre s'ils avaient une assistance adéquates. Mais le problème aussi c'est pendant des mois (voire plus), les maladies chroniques (type diabète), les maladies avec un traitement long et difficile (genre cancer) seront moins diagnostiqués, moins suivis ou moins bien traités. Les problèmes aigües (accidents de la route ou de la vie, AVC, etc.) ne pourront plus forcément être traités à temps. Un accouchement qui se passe mal aurait moins de chance de bien s'en tirer. Tout ceci génèrerait de nombreux morts mais aussi éventuellement des handicaps faute de soins adaptés. Et cela pour toute tranche d'âge.
Et je l'ai vu déjà des rendez-vous médicaux importants repoussés car pas assez d'infirmiers ou de médecins disponibles car il y a trop de COVID. Cela ne sera pas sans conséquences, et clairement si on laissait le tout aller sans surveillance le bilan ne serait pas terrible du tout.
Et je passe outre la pression sur le corps médical qui devrait prendre des décisions très difficiles à savoir qui doit vivre ou mourir. Psychologiquement ils auront du mal pendant longtemps.
L'extrême majorité des décès est chez des personnes âgées, voire très âgées: leur a-t-on demandé leur avis ? Comment en est-on arrivé à priver des personnes du 4è âge de la SEULE chose qui compte: un dernier contact avec leurs proches, quitte à en mourir. Comment peut-on laisser mourir des vieux en leur niant le droit à la dernière forme d'humanité, une mort digne ?
Déjà, arrêtons de croire que cela ne concerne que les personnes à qui il restait 6 mois à vivre en maison de repos. Beaucoup de morts (ou de gens qui auront des séquelles lourds) viennent de là, mais pas que. Outre les jeunes, cas plus rares, cela monte drastiquement à partir de 50-60 ans, donc des gens qui travaillent et qui ont des décennies devant eux.
Ensuite, pour avoir de la famille et des voisins âgés, certains préfèrent mourir du virus mais continuer à vivre comme avant, d'autres préfèrent faire attention quelques mois / un an le temps que cela se calme et profiter de plus de temps encore après avec leurs proches. Ce n'est pas binaire chez eux, il n'y a pas que des vieux qui privilégient leur mode au vie face à la durée de vie pour cet épisode extrême.
On a pas mal entendu (et on sait toujours pas si c'est vrai) que le virus se répandait plus en hiver qu'en été à cause de conditions de températures plus favorables. Pour la Suède qui a un climat quand même plus froid que pas mal de pays, s'en sortir "comme les autres" serait du coup déjà un signe de succès (compensé par le fait que la culture Suédoise porte moins aux contacts physiques).
Le froid d'un point de vue intrinsèque n'explique pas tout. En hiver il y a aussi l'humidité qui joue un rôle important, or le froid nordique est souvent plus sec que chez nous.
Ensuite, le problème du froid est l'impact sur nos habitudes sociales. En hiver on sort moins qu'en été, nos maisons ne sont pas forcément aussi bien isolés et ventilés que dans le grand Nord. Et comme ils ont plus de période de froid que nous, leurs habitudes sont sans doutes moins affectées par ce facteur sinon ils ne feraient rien.
Bref, comparer ici encore n'est pas simple car il y a vraiment des tas et des tas de facteurs. Il faudrait prendre en compte un grand nombre d'entre eux en leur affectant une pondération en fonction de leur importance dans la transmission. Cela n'a rien d'évident à généraliser.
L'Allemagne a une densité de population sans doute très forte aussi, je ne vais même pas regarder.
Tous les chiffres sont contestables, on peut toujours faire des corrélations. Et quand on aura démontré que le Covid aurait pût circuler en Suède, tu me diras que l'on a pas la même culture…
C'est très difficile de comparer des pays sur un tel sujet.
Plusieurs facteurs entrent en compte :
La densité de population, plus une population est concentrée plus la diffusion d'un virus se fait facilement ;
La culture, si un pays a tendance à faire des rassemblements régulièrement, à se faire la bise, à être proche de son interlocuteur pour lui parler, plus c'est facile de propager un tel virus ;
De la structure de sa population, plus la population d'un pays est jeune, plus le problème sera ici léger car tu auras des hôpitaux moins surchargés pour le même nombre de malades ;
Etc.
Je ne dis pas que la France a que des point défavorables par rapport à la Suède, l'Allemagne ou autres. C'est probable qu'elle ait même des points favorables.
Mais on ne peut pas mettre les chiffres de la mortalité ou de la contagion sur le dos des mesures gouvernementales uniquement. Il y a des tas de paramètres extérieurs difficiles à changer rapidement qui ont une influence non négligeable.
Ceci étant dit, on le voit dans le reportage sur Arte, vouloir protéger les anciens, c'est aussi les priver de liberté.
Tout d'abord, si certains vieux préfèrent vivre comme avant durant ce laps de temps même si le risque est réel, ce n'est pas le cas de toutes ces personnes âgées.
Le but n'est pas d'ailleurs que de protéger les anciens. Gérer le COVID ne se résume pas à uniquement des vieux qui meurent.
Déjà, des gens plus jeunes peuvent en souffrir et en mourir. Même si le nombre est moindre.
Mais le plus gros problème n'est pas tellement la mortalité du virus en temps normal, c'est la surcharge du système hospitalier. Non seulement il y a ces patients plus ou moins vieux qui risquent de mourir, mais à cause de la surcharge du système on arrive à une situation où de nombreuses opérations ou maladies ne sont pas suivies, soignées ou détectées à temps et sur un temps long. Et cela concerne aussi des vieux qui veulent vivre longtemps en forme, comme des plus jeunes.
Cela fait un paquet de gens qui sont donc concernés par un virus qui se propage n'importe comment.
Et avec un système hospitalier surchargé avec une maladie mortelle qui circule bien, de toute façon beaucoup de gens vont éviter des contacts pour se protéger eux même comme leurs proches. Ce qui a un impact économique loin d'être négligeable même si on ne confine pas.
Après tout cela peut et doit être évalué mais le dossier est loin de se résumer à priver la liberté de tout le monde pour sauver des personnes âgées.
Car il faut toujours être patient pour mesurer vraiment la portée d'une avancée. Les détails communiquées sont à ce stade faibles pour se forger une opinion. La science ne se fait pas à coup de communiqué de presse, comme souvent le diable est dans les détails.
Tout d'abord, même si l'annonce est sexy, le produit n'est pas encore homologué et on ignore quand il le sera. Et ce sont ces autorités qui auront toutes les données qui pourront évaluer vraiment la performance de ce vaccin. Il faut aussi évaluer la capacité de production derrière.
Et une fois le vaccin disponible, il y a la question de la logistique. Est-ce un vaccin fragile vis à vis de la température ? Est-ce qu'il faut plusieurs doses rapidement pour avoir l'immunité associée ? Pendant combien de temps cela fonctionne ?
La logistique n'est pas anodine, il y a des milliards de personnes à vacciner. Et presque un milliard si on se concentre sur les pays développés. Cela en fait des doses à administrer et si la logistique ne suit pas (car capacité de production trop faible, ou besoin de trop de matos pour conserver le vaccin avant de l’inoculer) la campagne de vaccination sera longue.
Avoir une diversité de vaccins sur le marché peut aider la situation de ce côté là, et comme les techniques employés sont différents la réponse immunitaire peut être plus variée et donc in fine plus efficace que de tout miser sur un seul vaccin.
Bref, c'est toujours une bonne nouvelle, mais il ne faut pas croire que c'est fini. Mais cela donne un espoir que la situation sera plus agréable dans un avenir pas si lointain.
[^] # Re: pourquoi ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 4.
Bêta testeur, il ne manquait plus que cela. Donc pour toi jusqu'ici RHEL c'était la bêta test de CentOS ? RHEL recevait les choses en avance et certains problèmes sont identifiés au niveau de RHEL avant que CentOS ne le voit.
Je pense vraiment qu'il y a une dramatisation. Le but est que CentOS soit la base de RHEL (tout comme RHEL était avant la base de CentOS). L'objectif est d'avoir un cycle de développement plus rapide et d'ouvrir plus facilement les contributions à RHEL de l'extérieur. Le but n'est pas que CentOS devienne un système instable pour tester tout et n'importe quoi et être incompatible avec RHEL dans la foulée.
Oui il y aura des effets de bords dans ces choix, c'est évident, mais tout n'est pas négatif justement d'une part, et d'autre part il n'y a pas besoin de sortir les gros mots en faisant croire que d'un coup CentOS deviendra inutilisable pour la majorité des usages.
Après on verra en pratique à l'usage, mais CentOS ne sera pas Fedora et sera largement prête pour la production.
Si, cela existe justement, et Red Hat semble vouloir étendre les conditions d'accès pour combler l'absence d'une CentOS à l'ancienne. Après les conditions ne sont pas encore connues donc difficile de juger sur pièce en l'état.
[^] # Re: pourquoi ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 2.
Je ne vois pas en quoi ce changement d'orientation fait que CentOS ne sera pas stable, ni prévisible, etc.
Par contre oui, cette fois RHEL proviendra de CentOS et non l'inverse, mais dans les faits ce sera assez compatible et proche.
[^] # Re: pourquoi ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 4.
Question de point de vue.
Sauf que ici on garde la stabilité de RHEL à peu près, et la compatibilité avec RHEL à défaut d'être parfaite sera très bonne. Je ne dis pas que cela n'aura pas d'impact négatifs pour certains cas d'usage que CentOS remplissait, mais le monde ne va pas s'effondrer par ce changement, même au sein de l'univers Red Hat.
Je suis convaincu que la plupart des gens ne verront pas la différence en pratique. Car la compatibilité à l'identique n'est pas le seul point d'intérêt de CentOS d'une part, et que globalement il n'y a pas de raison pour qu'une CentOS et une RHEL alignées en terme de versions soient incompatibles.
Après on verra bien, je peux me tromper, mais à partir des éléments communiqués je ne suis pas convaincu par la plupart des opposants à ce changement. Je sais qu'il y aura des utilisateurs vraiment lésés (mais je ne suis pas convaincus qu'ils soient si nombreux dans les faits) et je suis convaincu que le timing est très mauvais : cela aurait dû être fait avant CentOS 8, ou avec une CentOS 8 qui va au bout de son cycle.
[^] # Re: À voir en vrai
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 4.
Notons que la communauté Linux en France est très portée sur Debian de manière générale, cela est un peu moins vrai à l'étranger.
CentOS sera tellement proche de Red Hat de manière générale que si c'est pour une question de compatibilité cela ne sera pas un vrai problème en fait.
C'est même potentiellement bénéfique de ce côté. Avant le travail sur RHEL était interne, aujourd'hui il sera ouvert via CentOS. Donc CentOS au lieu d'être en retard sera un peu en avance. Les outils qui voudront être compatibles avec RHEL pourront utiliser CentOS comme base de travail à ce sujet. Avant il fallait soit une licence RHEL (potentiellement gratuite suivant le cas) ou attendre que CentOS soit sortie soit des semaines ou mois après. En particulier pour les versions majeurs où aucune beta de CentOS n'était disponible.
[^] # Re: pourquoi ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à -3.
Tuer le projet, bah voyons.
Je pense qu'on peut émettre des critiques mais pas besoin d'aller aussi loin quand même. Le projet n'est pas tué, ni mort, mais il a été un peu redéfini. Comme tout projet, cela arrive. Il y a des avantages et inconvénients à ce changement et je pense qu'il n'y a pas besoin d'en faire des caisses non plus.
L'avantage en procédant ainsi c'est que justement CentOS devienne un projet qui peut recevoir plus de contributions de l'extérieur (car son but n'est plus uniquement de refaire le travail de RHEL, mais d'intervenir avant). D'autant plus qu'il n'y avait pas de versions beta de CentOS par le passé (donc tu devais attendre que Red Hat ait fini tout le travail en interne avant de bénéficier du saut de version, super). Les amateurs d'une distro stable et gratuite ne seront plus la dernière roue du carrosse comme jusqu'à aujourd'hui avec des mois de latence pour obtenir une nouvelle version et des jours / semaines pour des mises à jour de sécurité.
Pour Red Hat cela permet d'obtenir des retours plus larges avant que cela n'arrive dans RHEL.
Et globalement CentOS restera très proche de RHEL, en terme de compatibilité ce sera pas mal du tout.
En un sens, Red Hat a ouvert sa manière de développer RHEL qui était auparavant un processus entièrement interne et dont CentOS récupérait le résultat. Mais cela n'a pas beaucoup de sens de considérer que CentOS a été tué en procédant ainsi…
[^] # Re: Pourquoi ce titre ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 1.
Je n'en avais jamais entendu parlé avant, et je pense comprendre pourquoi.
De ce que j'en vois, Debian LTS ce n'est pas vraiment pareil que Ubuntu LTS par exemple. Déjà car l'état de ce projet semble semi-officiel, pas spécialement mis en avant, avec un processus de maintenance différent, par des personnes à priori différente d'après ce qu'ils disent. De nombreuses architectures ne semblent pas concernées non plus.
C'est un support volontaire additionnel, comme Fedora legacy en son temps, ou comme n'importe qui pourrait le faire pour n'importe quelle distribution qui a atteint la fin de son support. En terme de garanties cela semble plus faible qu'une Debian avec un support officiel de 5 ans.
Mais ce n'est pas inintéressant pour autant. ;)
[^] # Re: Fork probable
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 3.
Oui enfin entre une Fedora et RHEL, il y a environ 3 ans d'écart, c'est un gouffre en terme de fraicheur des paquets. Et Fedora a un support d'une moyenne de 13 mois seulement. RHEL est globalement bien plus conservateur encore dans certains choix par défaut (à quelques exceptions près).
Ici le but est de mettre CentOS avant RHEL plutôt qu'après. Mais CentOS resterait assez proche finalement de RHEL en terme de cycles de développement, de fiabilité ou de durée de support par rapport à Fedora.
Pour moi ce changement est pertinent pour de nombreux cas d'usage, et pour Red Hat cela fait aussi pleinement sens. Mais bien sûr il y a des cas où la situation d'avant était préférable.
[^] # Re: pourquoi ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 6.
Je suis d'accord que la transition (ou le timing) n'est pas bon pour cette annonce.
[^] # Re: pourquoi ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 9.
Le temps et les ressources ne sont pas infini. Si Red Hat ne souhaite plus maintenir un clone parfait de CentOS, c'est leur droit et ta proposition n'a pas de sens.
Notons qu'il y aura probablement des projets pour refaire CentOS comme à l'origine, en tout cas si ça t'intéresse tu pourrais y investir du temps au lieu d'allouer ceux des autres. ;)
[^] # Re: Pourquoi ce titre ?
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 9.
Bien sûr que si, n'importe qui peut faire un CentOS like en partant des sources de Red Hat. Il y en a quelques uns dans la nature, et peut être qu'un autre reviendra. Là dessus rien ne change.
5 à 10 ans de support, je ne crois pas. ;)
RHEL et CentOS aussi…
Je rappelle que la compilation reproductible a aussi de la collaboration de la part de l'écosystème Red Hat d'une part. D'autre part ce projet a plus d'importances pour Debian qui n'a pas une infrastructure centrale pour créer les paquets ce qui l'expose à d'avantage de risques de ce côté.
# À voir en vrai
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche CentOS se saborde‑t‑elle ?. Évalué à 10.
Je pense que tu résumes bien le point important de CentOS : c'est un système fiable et proche de RHEL. C'est donc un bon choix pour faciliter la maintenance d'un parc sans acheter des licences RHEL pour des postes qui n'en ont pas besoin.
Après, la question est à quel point les utilisateurs ont besoin d'un clone presque identique de RHEL ? Pas sûr qu'ils soient si nombreux que cela en proportion. D'abord il suffit de voir la quantité de Debian dans la nature pour des fonctions similaires à CentOS pour se convaincre que ce n'est pas une catastrophe même pour des systèmes importants (mais pas critiques) d'avoir un système qui n'a pas les propriétés de RHEL en temps de support et qualité de service autour. L'important est que le système soit fiable.
De nombreux parcs utilisent CentOS, par exemple, pour des postes type administratif. Est-ce que le secrétariat d'une boîte a vraiment besoin d'un clone de RHEL ? Je ne pense pas, et en ce sens le changement de CentOS ne les impactera pas tant que cela.
Pour des serveurs non critiques, c'est la même chose, tant que CentOS est suffisamment fiable, être un clone de RHEL n'est pas spécialement essentiel.
Le positionnement de CentOS était difficile depuis longtemps. Car en étant un clone de RHEL en gratuit c'était la dernière roue du carrosse, avec des sorties tardives et des latences dans les mises à jour aussi. Sa plu valu était discutable pour de nombreux cas d'usage.
Ici CentOS va se mettre entre Fedora et RHEL ce qui me semble, de mon point de vue, plus intéressant pour pas mal de monde finalement. Pour ceux qui seront lésés de ce changement, il reste les forks existants ou faire le sien comme CentOS l'était à l'origine vis à vis de RHEL. C'est l'avantage du libre sur ce point.
J'attends de voir en vrai comment cela se passera. Mais je ne pense pas que ce soit la catastrophe.
[^] # Re: Note pour les futurs webmester Redoxfr.org
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse à la dépêche Redox OS, le prochain système d’exploitation à conquérir le monde ?. Évalué à 8.
Je pense qu'on se trompe de débat. Une architecture micro-noyau et l'usage de Rust permettent de limiter certains types d'erreurs ou d'attaques, mais c'est loin d'être suffisant pour dire que leur adoption implique une meilleure sécurité par essence.
La sécurité, c'est un peu comme la performance, c'est transversale dans le projet. Et en plus c'est un sujet assez complexe qui évolue vite, donc faire les choses bien demandent surtout beaucoup d'expérience et de moyens pour les mettre en œuvre.
Si Linux part avec un handicap de ce côté à cause de sa conception et du langage C, il a eu pas mal de fonctionnalités pour contrer ces faiblesses et pour apporter des protections plus complexes. Puis le langage C malgré ses défauts a pas mal d'outils au point pour détecter les erreurs les plus courantes et certaines failles potentielles. Dont les compilateurs qui sont de plus en plus rigoureux à ce sujet. Le recul avec le C est important. Et globalement les développeurs du noyau ont quand même une certaine expérience et s'ils font des erreurs comme tout le monde, ils n'incluent pas des failles à chaque ligne ajoutée non plus.
Donc si la sécurité de Redox OS repose sur Rust et l'architecture micro-noyau, cela ne signifie absolument pas qu'il soit plus sécurisé à utiliser que le noyau Linux en l'état actuel.
[^] # Re: Je suis d'accord pour dépoussiérer tout ça
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Lennart revient, cette fois-ci il s'attaque à nos homes !!!. Évalué à 2.
Tu es libre de maintenir tout ce qu'il te faut pour éviter systemd. Tu peux le faire même si c'est long et compliqué.
Personne n'est obligé par contre de t'écouter et de faire ce travail pour toi.
De même si que les distros et autres logiciels trouvent systemd nuls ou pas adaptés à leurs besoins, rien ne les oblige à accepter ce travail par exemple.
[^] # Re: Snap a bannir
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Ubuntu, Snap, les performances de chromium se dégradent. Évalué à 4. Dernière modification le 20 novembre 2020 à 15:43.
Ce n'est pas un faux dilemme dans le sens où la question du packaging a des problématiques et des critères de décisions qui n'a pas une solution optimale sur tous les critères. Tu dois faire des choix, privilégier certains critères au détriment d'autres. C'est de ingénierie classique.
Mais tout ça est possible avec Flatpak justement.
Tout le monde peut écrire son runtime (et donc découper autrement), tout le monde peut faire son Flatpak qui contient toutes ses dépendances à l'intérieur. Mais ça a aussi des inconvénients et c'est pour ça que les Flatpak que tu télécharges n'ont pas choisi cette voie.
Plus tu découpes les runtime, plus la maintenance est complexe, or les gens qui maintiennent ces runtime n'ont pas un temps infini. D'autant qu'ils sont maintenus principalement pour leur écosystèmes respectifs (GNOME et KDE) où donc la majorité des applications qui en dépendent vont en tirer pleinement partis. Puis tu perds en réutilisation s'il y a 20 000 runtimes différents qui permettent d'utiliser Qt 5.15 et que chaque application en utilise un différent.
Ensuite si chaque Flatpak embarque toutes ses dépendances à la AppImage, tu perds les bénéfices liés au runtime en terme de maintenance (dont de sécurité) et en mutualisation de ressources.
Mais bref, Flatpak autorise les comportements que tu décris, mais ceux qui les ont fait ont manifestement choisi de le faire autrement. Et ce n'est pas un mal en soit.
Ou si je veux avoir la dernière version de GNOME mais garder d'autres composants un peu plus ancien, je fais comment ? Ce n'est pas si simple.
Et tu passes outre les autres avantages de Flatpak : bac à sable, portails, etc.
[^] # Re: Snap a bannir
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Ubuntu, Snap, les performances de chromium se dégradent. Évalué à 4.
Et sans oublier le système de portails aussi.
[^] # Re: Snap a bannir
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Ubuntu, Snap, les performances de chromium se dégradent. Évalué à 3.
Après c'est aussi le prix à payer pour que chaque application fonctionne quelle que soit ta distribution. ;)
Par ailleurs, il est fort probable que tu as des runtime rendus inutiles par les mises à jour des applications. Flatpak par défaut ne supprime pas les runtime quand ils deviennent inutiles (au cas où que tu installes une application qui en aurait besoin).
Personnellement dans ma procédure de mise à jour j'ai la commande :
Je suis sûr que tu as des runtimes qui seront désinstallés après ça.
[^] # Re: Dénomination
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Microsoft dévoile Pluton, son processeur de sécurité intégré par AMD, Intel et Qualcomm. Évalué à 4.
Le but est d'empêcher une attaque sur le canal de communication entre un TPM traditionnel et le CPU. Pour cela le "TPM" est émulé directement par le CPU.
[^] # Re: Pas de lien direct avec le libre mais...
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Interview de Laurent Fabius sur le rôle du Conseil Constitutionnel. Évalué à 3.
Et en quoi c'est un problème ?
S'il n'y a pas eu de problèmes fondamentaux avec cet état d'urgence (et personnellement, je n'en vois pas) il n'y a pas de raison que le Conseil Constitutionnel ait à analyser en profondeur pour rendre un avis.
Et du coup ils étaient dispo si jamais le Parlement ou d'autres organismes réclamaient un examen sur le sujet.
[^] # Re: Entièrement d'accord !
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Notre Santé nous appartient !. Évalué à 6.
Cela dépend, si le consensus révèle des arguments foireux ou une logique qui ne l'est finalement pas le long du documentaire, cela montre que ce n'est pas de la qualité et que cela ne peut faire l'objet d'une source sérieuse sur la question.
Notre temps il est limité, des gens qui pondent des articles ou vidéos pour nous révéler des choses grandioses qui finalement ne le sont pas il y en a trop. On devrait vraiment se farcir tout ça ? Au nom de quoi ?
Les médias peuvent se tromper de bonne ou de mauvaise foi, ce n'est pas nouveau. Mais jusqu'ici les éléments qui mettent en avant sont bien sourcés et logiques et étant donnés les propos en question (en gros ils ne critiquent pas des détails) l'ensemble du documentaire est de fait très discutable.
Et c'est d'ailleurs le rôle du journaliste de faire ce boulot. Le documentaire affirme pas mal de choses, il me faudrait personnellement des heures pour vérifier les affirmations en question si cela tient la route ou pas. Je n'ai déjà pas vraiment le temps de me farcir ce genre de contenus, alors vérifier si ce qu'ils disent est fondé sur quelque chose encore moins. Ici les journalistes ont fait cette recherche préalable pour avoir un avis à priori : ce contenu n'apporterait effectivement rien d'éclairant. Au contraire.
[^] # Re: C'est pas faux.
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Notre Santé nous appartient !. Évalué à 6.
Ce ne sont pas que ceux de 80 ans qui en meurent, à partir de 50-60 ans cela commence à être problématique aussi. Ils ont pourtant du temps devant eux.
Oui, il y a des deux, car même à 80 ans tu peux être en forme et avoir du temps devant toi en bonne santé.
Le monde n'est pas binaire, tous les vieux ne veulent pas sacrifier leur qualité de vie durant cette période au détriment de leur durée, d'autres si.
[^] # Re: Bravo!
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Notre Santé nous appartient !. Évalué à 10.
Il faut arrêter de croire que le problème du COVID c'est son taux de mortalité directe. Qui est élevé pour une grippe mais comme tu dis, rien d'insurmontable. Son plus gros problème c'est si le système hospitalier est sous l'eau car il génère pas mal de cas (jeunes comme vieux) avec besoin d’hospitalisation.
Si le système hospitalier ne suit plus, le taux de mortalité va augmenter sévèrement pour la maladie, dont des jeunes qui allaient survivre s'ils avaient une assistance adéquates. Mais le problème aussi c'est pendant des mois (voire plus), les maladies chroniques (type diabète), les maladies avec un traitement long et difficile (genre cancer) seront moins diagnostiqués, moins suivis ou moins bien traités. Les problèmes aigües (accidents de la route ou de la vie, AVC, etc.) ne pourront plus forcément être traités à temps. Un accouchement qui se passe mal aurait moins de chance de bien s'en tirer. Tout ceci génèrerait de nombreux morts mais aussi éventuellement des handicaps faute de soins adaptés. Et cela pour toute tranche d'âge.
Et je l'ai vu déjà des rendez-vous médicaux importants repoussés car pas assez d'infirmiers ou de médecins disponibles car il y a trop de COVID. Cela ne sera pas sans conséquences, et clairement si on laissait le tout aller sans surveillance le bilan ne serait pas terrible du tout.
Et je passe outre la pression sur le corps médical qui devrait prendre des décisions très difficiles à savoir qui doit vivre ou mourir. Psychologiquement ils auront du mal pendant longtemps.
Déjà, arrêtons de croire que cela ne concerne que les personnes à qui il restait 6 mois à vivre en maison de repos. Beaucoup de morts (ou de gens qui auront des séquelles lourds) viennent de là, mais pas que. Outre les jeunes, cas plus rares, cela monte drastiquement à partir de 50-60 ans, donc des gens qui travaillent et qui ont des décennies devant eux.
Ensuite, pour avoir de la famille et des voisins âgés, certains préfèrent mourir du virus mais continuer à vivre comme avant, d'autres préfèrent faire attention quelques mois / un an le temps que cela se calme et profiter de plus de temps encore après avec leurs proches. Ce n'est pas binaire chez eux, il n'y a pas que des vieux qui privilégient leur mode au vie face à la durée de vie pour cet épisode extrême.
[^] # Re: Pas facile de choisir…
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Notre Santé nous appartient !. Évalué à 3.
Le froid d'un point de vue intrinsèque n'explique pas tout. En hiver il y a aussi l'humidité qui joue un rôle important, or le froid nordique est souvent plus sec que chez nous.
Ensuite, le problème du froid est l'impact sur nos habitudes sociales. En hiver on sort moins qu'en été, nos maisons ne sont pas forcément aussi bien isolés et ventilés que dans le grand Nord. Et comme ils ont plus de période de froid que nous, leurs habitudes sont sans doutes moins affectées par ce facteur sinon ils ne feraient rien.
Bref, comparer ici encore n'est pas simple car il y a vraiment des tas et des tas de facteurs. Il faudrait prendre en compte un grand nombre d'entre eux en leur affectant une pondération en fonction de leur importance dans la transmission. Cela n'a rien d'évident à généraliser.
[^] # Re: Pas facile de choisir…
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Notre Santé nous appartient !. Évalué à 3.
C'est très difficile de comparer des pays sur un tel sujet.
Plusieurs facteurs entrent en compte :
Je ne dis pas que la France a que des point défavorables par rapport à la Suède, l'Allemagne ou autres. C'est probable qu'elle ait même des points favorables.
Mais on ne peut pas mettre les chiffres de la mortalité ou de la contagion sur le dos des mesures gouvernementales uniquement. Il y a des tas de paramètres extérieurs difficiles à changer rapidement qui ont une influence non négligeable.
[^] # Re: L'autorité déresponsabilise
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Notre Santé nous appartient !. Évalué à 8.
Tout d'abord, si certains vieux préfèrent vivre comme avant durant ce laps de temps même si le risque est réel, ce n'est pas le cas de toutes ces personnes âgées.
Le but n'est pas d'ailleurs que de protéger les anciens. Gérer le COVID ne se résume pas à uniquement des vieux qui meurent.
Déjà, des gens plus jeunes peuvent en souffrir et en mourir. Même si le nombre est moindre.
Mais le plus gros problème n'est pas tellement la mortalité du virus en temps normal, c'est la surcharge du système hospitalier. Non seulement il y a ces patients plus ou moins vieux qui risquent de mourir, mais à cause de la surcharge du système on arrive à une situation où de nombreuses opérations ou maladies ne sont pas suivies, soignées ou détectées à temps et sur un temps long. Et cela concerne aussi des vieux qui veulent vivre longtemps en forme, comme des plus jeunes.
Cela fait un paquet de gens qui sont donc concernés par un virus qui se propage n'importe comment.
Et avec un système hospitalier surchargé avec une maladie mortelle qui circule bien, de toute façon beaucoup de gens vont éviter des contacts pour se protéger eux même comme leurs proches. Ce qui a un impact économique loin d'être négligeable même si on ne confine pas.
Après tout cela peut et doit être évalué mais le dossier est loin de se résumer à priver la liberté de tout le monde pour sauver des personnes âgées.
[^] # Re: TLDR
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Le vaccin de Pfizer contre le coronavirus repose sur la technique de l’ARN messager - numerama. Évalué à 4. Dernière modification le 10 novembre 2020 à 00:55.
Car il faut toujours être patient pour mesurer vraiment la portée d'une avancée. Les détails communiquées sont à ce stade faibles pour se forger une opinion. La science ne se fait pas à coup de communiqué de presse, comme souvent le diable est dans les détails.
Tout d'abord, même si l'annonce est sexy, le produit n'est pas encore homologué et on ignore quand il le sera. Et ce sont ces autorités qui auront toutes les données qui pourront évaluer vraiment la performance de ce vaccin. Il faut aussi évaluer la capacité de production derrière.
Et une fois le vaccin disponible, il y a la question de la logistique. Est-ce un vaccin fragile vis à vis de la température ? Est-ce qu'il faut plusieurs doses rapidement pour avoir l'immunité associée ? Pendant combien de temps cela fonctionne ?
La logistique n'est pas anodine, il y a des milliards de personnes à vacciner. Et presque un milliard si on se concentre sur les pays développés. Cela en fait des doses à administrer et si la logistique ne suit pas (car capacité de production trop faible, ou besoin de trop de matos pour conserver le vaccin avant de l’inoculer) la campagne de vaccination sera longue.
Avoir une diversité de vaccins sur le marché peut aider la situation de ce côté là, et comme les techniques employés sont différents la réponse immunitaire peut être plus variée et donc in fine plus efficace que de tout miser sur un seul vaccin.
Bref, c'est toujours une bonne nouvelle, mais il ne faut pas croire que c'est fini. Mais cela donne un espoir que la situation sera plus agréable dans un avenir pas si lointain.