Renault a écrit 7419 commentaires

  • [^] # Re: Bôf pas convaincu

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Victor Hugo : « Les nains sapent sans bruit le travail des géants ». Évalué à 3.

    Le problème c'est qu'une expérience in vitro n'est pas une information en soi, sans plus de contexte. Toute substance peut fonctionner in vitro, la vraie question est si le dosage est compatible avec la survie du sujet.

    Est-ce que la dose efficace in vitro est compatible avec un traitement sur un humain sans effets secondaires très indésirables ? C'est ça la vrai question.

    Je n'ai pas lu l'étude, c'est peut être vrai. Mais clairement cela ne suffit pas pour conclure en tant que tel.

  • [^] # Re: Asymétrie des risques

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Victor Hugo : « Les nains sapent sans bruit le travail des géants ». Évalué à 6.

    Le VIH n'a pas de vaccins mais on est capable de donner une vie quasi normal aux personnes atteintes du SIDA grâce aux thérapies actuelles.

    Le vaccin est évidemment le saint graal mais :

    • Le vaccin c'est de la prévention, il est intéressant de savoir s'occuper de ceux qui sont malades ;
    • Cela n'aide pas les gens qui ne peuvent pas être vaccinés comme les immunodéprimés sauf si la vaccination de la population est suffisamment importante.

    D'autant qu'on n'est pas sûr qu'un vaccin arrivera bientôt. On a des décennies de recherches sur le vaccin contre le rhume ou le VIH et malgré l'argent et le progrès technique nous n'avons rien de probant à ce sujet. Il est bon d'étudier les voies thérapeutiques curatives.

  • [^] # Re: Confiance

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Au revoir Debian, bonjour Debian avec Flatpak (mise à jour) - Libre et ouvert. Évalué à 1.

    Sauf que tu oublies que ta distribution peut gérer un dépôt Flatpak par ailleurs. C'est d'ailleurs ce que fait Fedora. Oui sur le site ce sont des images Docker et podman, mais Silverblue l'utilise pour récupérer quelques Flatpak aussi…

    Flatpak n'empêche rien à ce sujet, et les runtimes sont administrés par des gens qui contribuent aux distributions en temps normal. Bref, ce n'est pas si différent que d'autoriser des dépôts personnalisés en fait, cela permet beaucoup de choses. Cela ne retire rien.

    Ah et ça m'embête de ne pas pouvoir facilement voir dans la logithèque si un logiciel vient d'un dépôt Flatpak.

    GNOME Logiciels en tout cas te dit la provenance et le format de ton application. Que ce soit Flatpak ou le dépôt de ta distribution. Tu peux même choisir la source pour l'installation.

  • [^] # Re: Cohérence du système

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Au revoir Debian, bonjour Debian avec Flatpak (mise à jour) - Libre et ouvert. Évalué à 5.

    Exemple : le plugin de keepass-xc dans firefox flatpak doit pouvoir accéder à la base de donnée installée localement… Comment fait-il concrètement ?

    Ça dépend, si ce fichier est uniquement pour l'usage de Firefox, il peut être dans le bac à sable de Firefox comme sa configuration et il n'y a pas de problèmes.

    Si ce fichier est partagé avec d'autres processus, tu accordes le droit permanent à Firefox d'aller lire ailleurs en connaissance de cause.

    Le principe est similaire à ce qu'il y a sur Android et iOS (et où les processus peuvent accéder à des fichiers écrits par d'autres). Le but est que l’application lampe torche n'a pas à accéder à ta base de données contenant tes mots de passe. Si Firefox doit légitimement y accéder, autorise-le et voilà c'est réglé.

    Quels sont les types de "portails" mis en place ? Pourraient-ils surgir comme les demandes d'accès sur Android ?

    Les portails sont en cours, mais typiquement celui qui est en place c'est le sélectionneur de fichiers : l'utilisateur peut autoriser un processus à écrire ou lire un fichier si l'utilisateur a choisi un fichier dans ce but. C'est transparent avec la fonction Ouvrir ou Sauvegarder de la plupart des logiciels.

    Un portail ce n'est en fait qu'une requête D-Bus où tu peux voir les services via le chemin org.freedesktop.portal.Desktop. Cela concerne l'accès au système de fichier pour lire ou écrire, l'accès à la caméra, au micro, au GPS et autres. Après la question de la satisfaction de la demande, c'est ton environnement de bureau qui peut proposer une implémentation : autorisation globale, notification à la volée avec accord explicite de l'utilisateur, etc. C'est varié et ça dépend du service.

    Notons que cette partie là des Flatpak est en cours de réalisation, si certaines choses sont en place, cela peut très fortement évoluer.

  • [^] # Re: Cohérence du système

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Au revoir Debian, bonjour Debian avec Flatpak (mise à jour) - Libre et ouvert. Évalué à 6.

    L'enrobage dans une boîte bac-à-sable pour des applications de bureau, c'est vraiment très difficile à faire pour que ça ne soit pas un cauchemar d'utilisation. Je n'ai pas envie de me mettre à échanger des fichiers entre deux logiciels comme entre deux ordinateurs d'un réseau local : ça devrait être trivial, et c'est toujours chiant.

    Le bac à sable n'est pas total.

    Tout d'abord cela s'accompagne d'un système de permissions, un logiciel autorisé peut accéder au reste de tes fichiers si tu lui en donnes le droit. Mais c'est utile que les applications qui n'ont pas à avoir accès à ces données n'y accèdent pas.

    Puis il y a un mécanisme de portail qui permet aussi de donner des autorisations à la volée. Par exemple quand tu choisis un fichiers avec le sélecteur de fichiers, tu as accès à tous les fichiers que tu veux. Le logiciel lui ne pourra lire que le fichier que tu as sélectionné pour le traitement, et après tout c'est le seul fichier qu'il a besoin de modifier. C'est utile par exemple pour Firefox où tu peux ne lui accorder que d'écrire des fichiers pour les télécharger. Ou pour LibreOffice pour ne lire ou écrire que els fichiers que tu veux éditer avec.

    Bref c'est beaucoup plus souple tout en offrant une bonne sécurité par défaut.

  • [^] # Re: Bôf pas convaincu

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Victor Hugo : « Les nains sapent sans bruit le travail des géants ». Évalué à 7.

    Encore, une fois, je ne sais pas vraiment, mais l'opinion de Raoult sur ce sujet, me semble cohérente !

    Honnêtement, des avis sur Raoult de la part de professionnels de la santé ou de chercheurs du secteur, j'en ai vu très peu de gens disent qu'il est idiot ou incompétent. Ou même que son idée de base est mauvaise et ne devait pas être testée.

    Le problème pointé est bien sûr dans sa communication, mais surtout dans le non respect d'un protocole scientifique de base pour estimer vraiment si son idée est pertinente ou pas.

    Avoir un groupe témoin c'est la base, cela n'était pas difficile à mettre en place, ni coûteux et aurait levé la plupart des doutes qu'on a aujourd'hui. Ne pas le faire avec le prétexte du temps est fallacieux car justement il en fait perdre aujourd'hui à tout le monde de ne pas l'avoir fait il y a un mois. Sa démarche est juste malhonnête voire frauduleuse, c'est tout. Et c'est dommageable et c'est pour ça qu'il est critiqué et à juste titre.

  • [^] # Re: Bôf pas convaincu

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Victor Hugo : « Les nains sapent sans bruit le travail des géants ». Évalué à 8. Dernière modification le 14 avril 2020 à 11:54.

    Un maladie virale, la charge baisse virale n'est pas synonyme de meilleur état …

    Des discussions avec des médecins, la charge virale est utile pour mesurer la possibilité de contamination d'un individu. Plus il y a de virus, plus il y a de risques de contaminer quelqu'un.

    Mais cela ne signifie pas qu'une charge virale plus basse signifie symptômes ou gravité de la maladie plus faible car cela dépend plus de l'impact du virus sur l'organisme de tout à chacun que de leur nombre.

    Une charge virale plus basse reste utile, contaminer moins de monde reste utile ici à défaut d'améliorer l'état d'un patient.

  • [^] # Re: Double aveugle

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Victor Hugo : « Les nains sapent sans bruit le travail des géants ». Évalué à 10.

    Euh sinon, les études, il faut les faire en double aveugle si j'ai bien compris.

    Pas forcément, le double aveugle c'est évidemment le cas idéal. Mais réaliser un double aveugle ne s'improvise pas pour que cela fonctionne, tu dois en effet créer de faux médicaments sans effets qui ressemble au vrai traitement, tu dois faire une logistique pour que le patient comme le médecin ne puissent deviner leur groupe.

    Cela demande du temps et des ressources, ce n'est pas réellement ce dont on dispose aujourd'hui. Cela pourrait être fait si les premiers tests sont valides pour confirmer la chose.

    Le cas basique c'est groupe témoin vs groupe avec le traitement avec affectation aléatoire dans chaque groupe. Car faire un groupe où il y a beaucoup de personnes âgées et de diabétiques par rapport à l'autre, ça ne sera pas très intéressant.

    Ici chaque groupe et médecin saura qui reçoit le traitement ou pas. Ça peut introduire certains biais mais la plupart resteront contrées par la présence du groupe témoin avec cette affectation aléatoire.

    Le but du groupe témoin c'est de voir si le traitement améliore la situation par rapport à s'il n'y a pas de traitement. Ou pire, si ça empire la situation. Donc si le groupe témoin a 80% de taux de guérison en 8 jours et l'autre groupe a 80% de taux de guérison aussi en 8 jours, c'est que la substance n'a eu aucun effet.

    Si le résultat à ce stade n'est pas probant, faire un double aveugle est probablement pas intéressant à mettre en œuvre. Si ça l'est ça peut être une bonne piste pour poursuivre et cela donnerait de la crédibilité pour traiter dès aujourd'hui. Car jusqu'ici Raoult a montré que ses patients avec son traitement pouvaient guérir du Covid-19. Fort bien, mais sans traitement spécifique c'est le cas de la majorité des cas aussi. D'où l'importance d'un groupe témoin correctement construit pour pouvoir évaluer son efficacité réelle ou pas.

  • [^] # Re: Bon ça va 5 minutes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Apple et Google main dans la main (le temps d'une pandémie). Évalué à 1.

    C'est aujourd'hui impossible, à la fois en terme de technique, d'organisation et surtout d'idéologie.

    En terme de technique ? Il n'y a aucune raison qu'il soit impossible de proposer de tels services d'un point de vue technique. Après oui ce n'est pas simple et c'est coûteux à faire mais c'est un autre problème. De la même façon que la qualité du code dépend fortement du secteur considéré et des contraintes légales qui l'entourent.

    d'organisation et surtout d'idéologie.

    Cela se règle par la loi. De la même façon que la loi a globalement empêché que des avions s'écrase tous les quatre matins. Ce n'est pas infaillible (car rien ne l'est) mais cela est amplement suffisant pour répondre au besoin.

    Ceux qui codent aujourd'hui et ceux qui seront décideurs demain, c'est la génération "mon cul sur les réseaux sociaux".

    Blablabla les autres générations que la mienne sont des nazes, je connais la chanson.

    La tolérance et même l'acceptation aujourd'hui de pratiques dans le logiciel libre qu'on ne tolérait pas hier de Microsoft le prouvent.

    Désolé mais ton appel à ton autre troll ici même n'est pas vraiment une pièce pour argumenter…

    On a gobé la pomme de la surveillance, il y avait des trackeurs dans les pépins. Et ils vont s'accrocher de toute leur force aux poils de cul.

    Et sinon à part troller, tu as des éléments tangibles pour discuter sérieusement pour une fois ?

    La vie privée c'est important, mais la santé ça l'est aussi. Parfois des objectifs louables sont contradictoires dans un certain périmètre. Le tout est de trouver une position d'équilibre pour ne pas nuire trop fortement les deux objectifs.

    Ta position est dogmatique, vie privée absolue sinon rien. Tu as le droit de le penser mais je ne crois pas que cela passe l'épreuve du test de la vie réelle. Déjà car une vie privée absolue avec une santé ou une condition de vie dégradée ce n'est pas terrible. Et beaucoup sont prêts à réduire la vie privée pour vivre le plus normalement possible, or ces données servent à ça. Étant malade, je peux te dire que je ne souhaiterais sous aucun prétexte revenir à un traitement à l'ancienne pour préserver une vie privée vis à vis de quelques institutions publiques ou mes médecins.

    De toute façon la vie privée médicale absolue n'est pas atteignable. Le pharmacien connaît la maladie de part le traitement que son patient achète. Les médecins doivent le savoir aussi pour prodiguer des soins corrects, la Sécurité Sociale le sait part les conventions de soins pour permettre le tiers payant pour certaines maladies (sinon bonjour si tu dois avancer toi même la somme à chaque fois) ou par les médicaments prescrits et médecins consultés, etc. Si ces mêmes personnes peuvent avoir un peu plus d'informations pour compléter l'offre de soin, tant mieux. Mais bien entendu, le but n'est pas de filer ces informations à des tiers non nécessaires.

  • [^] # Re: Bon ça va 5 minutes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Apple et Google main dans la main (le temps d'une pandémie). Évalué à 5. Dernière modification le 13 avril 2020 à 14:20.

    je ne vois pas ce que peut faire d'efficace le médecin en téléconsultation à part renouveler une ordonnance et en délivrer une autre pour des analyses.

    Quand nombre de rendez-vous sont : voilà vos dernières analyses sanguins, on peut en conclure ça ou ça, vous avez des questions ? Voici l'ordonnance pour une autre analyse ou pour le traitement qui va bien et hop. La téléconsultation est utile pour gérer ça.

    Sauf que le renouvellement n'est pas automatique et que, pour certains types de prescription une réelle auscultation s'impose systématiquement.

    Oui et ? Je ne dis pas que la visite physique est inutile et devait disparaître… Cela n'invalide pas mon propos où beaucoup de rendez-vous médicaux pourraient se faire à distance en offrant la même qualité de soin.

    Sans parler de la confidentialité de la consultation qui n'est pas du tout garantie.

    Oui, problème que j'ia mentionné, problème qu'on peut essayer de résoudre autrement que par on l'interdit ce qui interdit de fait de bénéficier des avantages. Dois-je rappeler que certains vivent loin de leur médecin ou ont du mal à se déplacer ? Améliorer leur confort dans la mesure du possible c'est idiot ?

    Je passe outre ton attaque personnelle alors que je ne critiquais que votre position extrême qui est contre l'informatisation de la médecine, pour ma part je pense au contraire que c'est nécessaire sans pour autant ne reposer la médecine que sur ça. Bref, le compromis pour trouver un équilibre dans l'avantage des deux pratiques. On se demande qui tape à côté du problème…

  • [^] # Re: Bon ça va 5 minutes

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Apple et Google main dans la main (le temps d'une pandémie). Évalué à 8. Dernière modification le 13 avril 2020 à 13:50.

    Je pense que vous manquez cruellement de recul sur ce qu'est être malade, avec une maladie lourde et chronique. Et en quoi informatiser peut aider grandement ces malades. Je parle en étant concerné.

    Personnellement je dois consulter 5 médecins différents par an pour différentes spécialités. Me balader avec mes résultats biologiques partout, au risque d'en oublier, de même pour l'évolution des symptômes tout ça. C'est non seulement pénible, mais le moindre oubli peut rendre le rendez-vous inutile. Or certains spécialistes tu dois attendre 6 mois pour obtenir un rendez-vous donc tu préfères que ce soit exhaustif. Je suis bien content qu'ils puissent accéder à ces résultats à distance et consulter les valeurs qui les intéresse. Et facilement envoyer des mots à leur collègue pour dire d'évaluer telle ou telle fonction la prochaine fois. Car oui certaines maladies imposent une approche multidisciplinaire.

    Et si jamais je dois être pris en charge par un hôpital pour une urgence, ils ont aussi accès à ces données et peuvent prendre dès le départ les bonnes mesures. On gagne du temps, ça sauve des vies. Et si je change de médecin pour X raisons, il aura accès à cet historique complet aussi ce qui est important.

    Il ne faut pas se leurrer, si l'État n'avait pas un tel système de santé centralisé (d'ailleurs, je peux refuser d'y souscrire mais j'ai fait le choix d'y adhérer), les médecins s'enverraient entre eux par Whatsapp ou courriel non chiffré des données sensibles donc finalement ce serait peut être pire… D'ailleurs il semble qu'en France ce soit une pratique courante faute de système centralisé. C'est une faute professionnelle mais les médecins veulent faire leur travail proprement et d'une certaine façon on les y empêche.

    Et je ne parle pas du suivi, on a des appareils pour monitorer certaines choses comme la glycémie, pour le médecin et le patient ça change la vie dans le bon sens. Ce n'est pas un détail. Mais cela nécessite bien sûr d'avoir accès à beaucoup d'informations sensibles. La bonne réponse n'est pas de ne pas disposer de ces données, mais de faire en sorte que seules certaines personnes y aient accès avec le consentement du patient. Sans compter le potentiel pour la recherche scientifique qui progresse aussi grâce à ces données.

    Ce n'est pas un sujet simple, et il y a beaucoup à faire encore pour améliorer le respect de la vie privée en améliorant le service médical. Mais dire que il ne faut jamais stocker de telles données est vraiment trop grossier et n'est pas satisfaisant du tout. C'est acceptable quand tu as des maladies légères et épisodiques, pas quand ton passé médical tient littéralement dans plusieurs classeurs.

    Ensuite, pour la téléconsultation, personne ne prétend que toute consultation deviendrait une téléconsultation. Tout comme le télétravail ne remplacera jamais totalement le travail sur site. Mais un mix des deux est appréciable pour éviter de déplacer inutilement des patients (alors que certains ont d'ailleurs du mal à se déplacer).

    Dans mes rendez-vous annuels, certains sont juste pour interpréter un bilan sanguin, poser des questions à ce sujet ou donner des symptômes que le médecin ne pourra pas mesurer lui même (ou sans un rendez-vous supplémentaire). Parfois c'est juste pour renouveler une ordonnance du traitement chronique. Est-ce que venir sur place et avoir le médecin de visu est utile à chaque fois ? Non. Mais bien sûr certains rendez-vous nécessitent d'aller sur place, c'est évident…

    Il ne faut pas exagérer le but de la téléconsultation qui n'est qu'une aide dans certains cas pour le patient et le médecin, pas pour devenir exclusif.

  • [^] # Re: individu / population

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal De l'usage et de l'entretien des masques de protection. Évalué à 3.

    Oui, c'est d'ailleurs bien inquiétant. Au début ce fameux R0 était estimé entre 2 et 3, et maintenant, j'ai aussi entendu ça. La fourchette de 3,8 à 8,9 ça fait quand même large.

    Le R0 est un indicateur pour permettre des simulations et comparer l'infectiosité par rapport à d'autres maladies, mais la valeur réelle ne peut être qu'une fourchette dans l'absolu.

    Car par définition le R0 n'est pas intrinsèque à une maladie, c'est la combinaison du vecteur de la maladie pour être transmise et de l'affinité de l'Homme avec ces vecteurs.

    Sauf que cette affinité elle dépend de facteurs non uniformes à l'échelle individuelle mais encore plus à l'échelle planétaire.

    Si la densité de population est forte ou faible, le R0 sera fortement impacté. Si la culture locale favorise les échanges, les contacts physiques, les déplacements à l'extérieur de chez soi, etc. ça l'augmentera par rapport à une population casanier. L'hygiène a également son importance dans le processus.

    D'où le fait que la fourchette peut être finalement large et difficile à estimer, ça dépend de bien trop de paramètres qui rendent difficile une valur unique qui ait un sens quand tu vis au fin fond de l'Alaska que quand tu vis à Tokyo ou Paris.

  • [^] # Re: Smart people

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Covid 19 - un traçage organisé par le monde du libre ?. Évalué à 5.

    Tu sors dehors, tu consultes ton téléphone régulièrement. Tu croises des gens, touches des produits, des poignets de porte, etc. Tes mains sont contaminés. Tu prends garde à ne pas trop te toucher le visage durant ce laps de temps.

    Tu rentres dans un lieu stable, genre chez toi ou au boulot, tu te laves les mains. Donc tes mains sont assez propres et plus contaminés. Puis tu touches ton téléphone dans ce lieu. Tes mains sont potentiellement infectés à nouveau alors que pourtant tu n'as rencontré personne à cet emplacement.

    Cela est valide car le téléphone est souvent manipulé le long de la journée en étant rarement nettoyé convenablement. Donc il peut aider à maintenir le virus dans l'environnement immédiat d'un sujet. Même s'il se lave les mains comme conseillé.

  • [^] # Re: Rapport de Mounir Mahjoubi

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Covid 19 - un traçage organisé par le monde du libre ?. Évalué à 2.

    Rendues publiques, sans explications et mal interprétées, elles pourraient mener à stigmatiser injustement des groupes d’habitants

    On retrouve ici la pathologie atavique de nos gouvernants, qui sont incapables de prendre des décisions énergiques quand la situation l'exige, préférant cacher la vérité quand ils estiment qu'elle n'est pas bonne à dire…

    Je trouve cela bien au contraire que le gouvernement ait conscience de certains problèmes liés à la diffusion de données. Afin de décider si la balance avantage / inconvénient est favorable et si on a de quoi contre balancer les impacts négatifs autrement.

    De toute façon ils ne prendraient pas cela en considération, on els accuserait à juste titre d'être irresponsables et de ne pas se préoccuper d'une minorité ou d'une population fragile.

    Toute mesure menant à la transparence des donnée doit être faite en tenant compte des éventuels impacts négatifs pour ne pas te retrouver avec des effets pervers pire que ce que tu espérais gagner à l'origine en les diffusant.

    Cela me rappelle la discussion que j'avais eu avec quelqu'un qui travaillait sur l'OpenData au niveau de l'État. Qui était source de beaucoup de questions éthiques à trancher avant. Car oui le potentiel d'exploitation des données publiques est connu. Mais souvent on oublie ou on ne parle pas des effets pervers. Par exemple il y avait en question d'avoir des données de statistiques fins de la criminalité par zone géographique de l'échelle d'un quartier. Dont une conséquence possible est de rendre les zones avec une forte criminalité plus désertes, avec une économie plus en berne, une plus forte stigmatisation de cette population ce qui peut à la fin renforcer la criminalité du lieu. Car les gens fréquenteraient encore moins ces zones, les gens s'y installeraient moins, etc.

    Cela ne justifie pas en lui même d'y renoncer à cette transparence mais il me semblerait idiot de ne pas se poser les bonnes questions avant.

  • [^] # Re: Soyons zécolos !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 4.

    L'UE impose que les pays européens mettent en place une collecte sélectif des déchets organiques d'ici 2030. La France devrait y passer bientôt.

    En Belgique c'est déjà le cas dans de nombreux endroits, les déchets organiques triés finissent dans un composte industriel pour produire du biogaz et du compost agricole.

    Notons que globalement en France il est assez peu probable qu'une fraction significative des déchets organique finissent en décharge, ils sont plutôt incinérés pour produire de l'électricité ou de la chaleur.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à -1.

    Oh le beau sophisme. Le capitalisme n'est pas néfaste, la preuve, autre chose est néfaste ??? Hein ?

    Si le capitalisme menait intrinsèquement à pourrir l'environnement, une répartition opposée du capital par définition (ce qu'est le communisme) devrait conduire à améliorer l'environnement. Or le communisme peut être aussi très néfaste pour l'environnement, donc changer la manière de répartir le capital n'entrainera pas en lui même une amélioration sur ce point.

    Accuser le capitalisme de tous les maux environnementaux c'est se tromper dans la cause. Donc changer ce point ne servira pas à ce but.

    Le capitalisme et le communisme productiviste sont tous deux productivistes donc néfastes.

    C'est la société de consommation qui pose problème, pas le capitalisme ou le communisme en eux même. Tu peux avoir cette facette dans les deux systèmes.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 3.

    Non, c'est l'opposé dans l'approche de la répartition du capital, c'est tout. Tant que le capital reste produit à marche forcée…

    Comme la définition de capitalisme et communisme ne définissent qu'une manière de répartir le capital, l'un est bien l'anti thèse de l'autre.

    Et comme les deux par définition ne disent pas comment est utilisé ce capital, il ne dit en rien son impact sur l'environnement. Tu peux changer autant de fois la manière de répartir le capital, l'impact sur l'environnement ne bougera pas si ailleurs ça ne change pas…

    Si tu changes ton appréciation de la croissance (par exemple avec des indices comme le développement humain, cf. alternatives au PIB), tu pourrais être surpris de ce qu'est une croissance ou une décroissance.

    Tout indicateur est imparfait car notre monde est complexe et il est illusoire de croire qu'un indicateur unique peut avoir la bonne propriété de refléter notre société dans son ensemble.

    La décroissance est bien entendue définie avec le PIB, ou du moins la consommation. Le but n'est pas de décroître un autre indicateur. Or le PIB par définition peut définir deux choses :

    • La somme des revenus totaux d'un pays ;
    • La somme des biens et des services vendus.

    Car finalement cela reflète la même chose. Donc si tu baisses le PIB, mécaniquement tu baisses des revenus, des biens et des services.

    Après on peut vivre heureux et bien avec moins de biens et de services. Je suis convaincu qu'on peut consommer autrement. Mais il faut bien comprendre ce que cela signifie aussi.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.

    C'est justement ce qu'il dit, la France a accru ces dernières années sa richesse nationale en polluant moins au niveau national, ou en polluant autant au niveau mondial en comptant ses importations. En gros on a plus en ne polluant pas plus.
    Il ne dit pas qu'il faut consommer que ce que la France produit…

  • [^] # Re: Ce qui manque dans ces listes (oui je sais on peut le rajouter mais...)

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 5. Dernière modification le 06 avril 2020 à 16:03.

    Cette histoire de bactérie est valable pour tous les systèmes, ou uniquement pour les ballons d'eau chaude ?

    Pour les ballons car il y a un stockage, et globalement à part dans de rares cas il est préférable d'avoir un ballon du point de vue rendement global. D'autant que les pompes à chaleur permettent de chauffer de l'eau avec un rendement énergétique très intéressant (d'autant plus si l'électricité est décarbonée comme en France).

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 3.

    Et ? J'ai dit le contraire quelque part ? Et quel est le rapport avec le sujet en fait ? Je ne vois vraiment pas où tu veux en venir au final car tu as amené un sujet qui n'est même pas une bonne comparaison avec ce que je dis.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 3.

    Tu vois comment une sortie de tout ça ? Parce que ce que je vois dans ces propos c’est « on va dans le mur, c’est comme ça ».

    Déjà je en vois pas le rapport dans la discussion, ni en quoi toi tu résous aussi ce problème. Car jusqu'ici personne n'a expliqué comment la sortie du capitalisme allait résoudre automatiquement le problème environnemental. Donc oui, le capitalisme dans ton idée est abandonné, et après ?

    Et il faudrait aussi que la population accepte de quitter ce modèle économique ce qui n'est pas gagné non plus.

    La solution, il n'y en a pas 20 000. Éduquer les gens, renforcer la loi pour l'orienter vers une société plus soutenable environnementalement parlant, accompagner, les gens, etc. De toute façon même en changeant de modèle de société il faudra en passer par là, en fait.

    Nous sommes dans une démocratie avec des millions de personnes, l'amélioration environnementale ne peut avoir lieu sans une acceptation et une compréhension globale de la tâche à réaliser.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 3.

    Être riche mais sans ses proches je comprends tout à fait que ce n'est pas facile et qu'ils préfèrent être pauvres mais proche de chez eux. Je ne vois aps en quoi c'est contradictoire avec ce que je dis en fait.

    Ici tu parles de gens qui ont accepté de renoncer à de la richesse pour rester proche de leur entourage ou de leur culture. S'ils pouvaient être riches dans leur région, tu crois qu'ils y renonceraient ?

    Là je te parle de renoncer immédiatement à de la richesse pour un gain pas immédiat, pas forcément bien identifié et pas forcément pour soi même. Bref, en quoi cela est comparable avec la situation que tu mentionnes ?

    Puis il ne suffit pas d'un contre exemple pour démonter mon argument. Il y a bien des gens dans ce monde et même dans notre pays qui sont prêts à accepter la décroissance et ce que cela signifie vraiment. Le problème réside dans la majorité des gens, qui jusqu'ici avait pour préoccupation politique le chômage ou le pouvoir d'achat. Tant que ce sera la priorité l'environnement passera après (et la décroissance avec).

    Il serait peut-être utile de sortir un peu des caricatures.

    En quoi ce que je dis est plus une caricature que tes propos en fait ?

    Car bon, dire que le capitalisme est néfaste en lui même à l'environnement est une caricature.

  • [^] # Re: Ma contribution

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 4.

    Ce que je veux dire c'est que manger végétarien, local, se déplacer à vélo, avoir des enfants qui ne sont pas scotchés, prendre des douches revigorantes, bricoler, ne pas s'encombrer de déchets, ne pas perdre sa vie à la gagner etc. c'est de la sobriété heureuse et non une contrainte.

    Cela dépend des gens. Tant mieux si cela te fait du bien ou te fait rêver mais ce n'est pas encore le cas de la majorité des gens.

    Je suis convaincu qu'on peut vivre en étant heureux avec moins (après tout par le passé ou dans des pays ou communautés plus pauvres il y a des gens plus heureux que certains dans notre monde avec du fric à gogo). Mais il faut accepter ce que cela implique quand même.

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à -3.

    Là c'est juste non, impossible. Trop lié à la croissance!

    En quoi le capitalisme est lié à al croissance, en quoi changer la répartition du capital résout ce besoin de croissance ?

    Tu ne l'expliques pas, tu es convaincu que cela fonctionne mais sans donner d'éléments probants. Or la décroissance implique un renoncement de biens, services ou richesse par la population. En quoi quitter le capitalisme va rendre acceptable ce fait ? Je ne le vois pas, car cela n'a rien à voir en fin de compte.

    • le capitalisme est néfaste à l'écologie

    La société de consommation est néfaste, ça c'est évident, le capitalisme pas vraiment. Comme je l'ai dit, tu peux avoir du communisme (ou autre système hein) avec une société de consommation derrière, c'est totalement indépendant.

    • la décroissance est bonne pour l'écologie

    Oui, et en quoi quitter le capitalisme rend magiquement la décroissance acceptée par la population ?

  • [^] # Re: L’individu a bon dos

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal À titre individuel, que faisons-nous, pour l'écologie ?. Évalué à 2.

    C’était pas la question. Il parait que c’est orthogonal, donc on devrait pouvoir envisager un capitalisme sans croissance.

    Une société, quelle qu'elle soit, en décroissance, signifie que la population accepte dans son ensemble à renoncer à des biens, services ou richesse. Quelle que soit le système économique derrière, il faudra un renoncement. Ce n'est pas vendeur pour quiconque. Même si certains commencent à accepter à faire des efforts, ce n'est pas gagné.

    Le communisme … franchement vouloir s’enfermer dans un cadre de pensée « si c’est pas le capitalisme, c’est forcément le communisme » c’est pas forcément s’aider à trouver des solutions, c’est s’enfermer dans des schémas de pensée qui nous suivent depuis quelques centaines d’années, pas nécessairement très longtemps à l’échelle de l’histoire.

    Le communisme est par définition l'anti-thèse du capitalisme. Donc si intrinsèquement le capitalisme signifie néfaste pour l'environnement, mécaniquement le communisme devrait être vertueux. Or comme ce n'est pas le cas en réalité, c'est la preuve que finalement cela n'a rien à voir avec ces concepts en eux même.

    Mais cela est valide même si tu imagines une autre société encore. Tant que les gens voudront plus de biens, services ou richesse, la croissance est nécessaire quelque part. Donc vouloir décroitre, c'est vouloir moins et c'est ça qui pose soucis à la population dans son ensemble pour le moment.

    Donc ta réponse n’est pas tellement « la croissance est orthogonale au capitalisme », si je comprend bien, c’est « la croissance est inhérente à la nature humaine », un genre de « croissez et multipliez » biblique ?

    D'une certaine façon, oui, si tu offres le choix, les gens en voudront plus. Les gens ne sont prêts à faire des efforts que si derrière il y a une raison suffisamment forte pour justifier cet effort.

    Beaucoup de gens acceptent sans broncher le confinement actuel pour sauver des vies.
    Beaucoup de fumeurs ou toxico acceptent d'arrêter de consommer leur drogue (alors que c'est difficile) pour améliorer leur situation financière ou leu santé.
    De plus en plus de gens acceptent de renoncer à des biens et services pour permettre à leur enfant ou descendance de vivre dans des conditions acceptables plus tard.
    Etc.

    Renoncer, c'est difficile, il faut une motivation forte derrière. Et ce n'est pas le fait que le capital est réparti de façon X ou Y qui compte, c'est ce que les gens sont prêts à faire. Cela implique d'expliquer aux gens les conséquences de leur consommation, de les accompagner à changer, de forcer par la loi certains changements, etc. Cela ne sera pas sans difficulté mais c'est la seule façon d'y parvenir à terme.

    D'ailleurs on le voit ici, les listes, les astuces pour consommer moins et être plus écolo implique de moins consommer, de renoncer, à faire un effort. Et c'est ça qui est difficile mais qui doit être encouragé et fait.