Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: Dans le sens du système à point

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 6.

    Pas du tout. C'est un mythe assez courant de croire que diplôme = emploi garanti et salaire élevé.

    En vrai, cela dépend du secteur et donc du rapport entre l'offre en terme de travail et de la demande à savoir du nombre de diplômés. J'en connais beaucoup qui n'ont pas compris qu'avoir un master par exemple en lettres n'aboutissait finalement pas à beaucoup de possibilités d'emplois et que la rémunération était faible pour ceux là. Parce que le secteur est assez bouché finalement, trop de diplômés pour peu de postes. Du coup ils ont du se reconvertir dans autre chose, leur master n'a servi que dans un but culturel mais pas tellement pour un projet de carrière.

    Alors qu'il y a des jobs qui rémunèrent assez bien et qui nécessitent peu d'étude comme la plomberie ou la boucherie. Avec un chômage plutôt faible dans le secteur.

    Donc oui, un master pour finir prof n'oblige pas de les rémunérer beaucoup. Mais ce n'est pas une raison pour les payer au lance pierre non plus, mais je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils sont réellement mal payés dans le fond. Un prof a de quoi vivre normalement. Mais la profession a ses difficultés et il faut en tenir compte. C'est évident.

    Et cette réforme rompt clairement le contrat que l'État passe avec ses fonctionnaires.

    Plusieurs choses autour de cette réflexion.

    Déjà, comme je l'ai dit, si un fonctionnaire est mal payé, on doit agir sur sa paye et non sa retraite. Tout d'abord parce que la retraite n'est pas la rémunération, la retraite n'est finalement qu'une situation après la carrière. Je ne choisis pas un job pour la retraite qu'elle offre quand j'aurais 65 ans, mais par contre le salaire que j'aurais en sortie des études (donc vers 23 ans) cela a plus d'importance car c'est immédiat et sur un temps plus long.

    C'est aussi assez finalement dégueulasse pour ceux qui n'arriveront pas à la retraite, pour diverses raisons. On les payera mal et ils n'auront jamais l'avantage concernant la retraite.

    Cela signifie aussi qu'on privilégie de désavantager des gens à un moment de la vie où ils ont besoin de beaucoup d'argent par rapport à une période où on en a moins besoin. Quand tu es jeune, tu as besoin de capital pour éventuellement te constituer un patrimoine immobilier, pour t'équiper en mobiliers, pour fonder une famille, etc. Ce n'est pas à 65 ans que tu as besoin d'une bonne rémunération, mais à 20 ans. Quand tu es à la retraite tu es normalement équipé, une situation stable et un capital ou un patrimoine pour finir tes vieux jours. Et tu en profiteras finalement peu de temps (environ 20-30 ans contre 40-45 ans de carrière).

    On a tout intérêt finalement à mieux rémunérer ces gens là plutôt que de leur garantir un revenu plus faible en échange d'une retraite élevée en comparaison des autres citoyens. Même pour eux, c'est mieux.

    Pour finir, le droit change. Il n'y a pas un contrat gravé dans le marbre entre l'État et les citoyens et donc avec les fonctionnaires. Entre ma naissance et aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé. Sur ce que je peux faire ou non. Il n'y a pas de raison que le sort des fonctionnaires change, c'est d'ailleurs sain car cela permet de s'adapter et d'évoluer en tant que société.

    Donc oui, on peut faire évoluer le statut des fonctionnaires et de ce qui l'accompagne. Il n'y a pas de problèmes fondamental avec ça, je dirais que le contraire serait très problématique. Mais il faut malgré tout accompagner ces changements d'un régime de transition et de ne pas faire n'importe quoi et n'importe comment pour éviter de créer de gros problèmes à ces personnes là.

  • # Le problème vient de l'indice de départ de la recherche

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message tableau en c. Évalué à 5.

    Le problème se situe dans la ligne suivante :

         indmin=j;

    Qui se situe avant la boucle de recherche. Car à ce moment là, j vaut 5 car c'est la condition de sortie de la boucle précédente et j n'a pas été réinitialisé.

    Donc pour résoudre ça, la valeur à mettre n'est pas j mais 0, car tu utilises le premier élément du tableau pour initialiser l'algorithme.

  • [^] # Re: Dans le sens du système à point

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 5.

    En fait ce qui m'embete avec ce genre de débat, c'est que la stratégie c'est de dire : "eh vous avez vu ils ont tel avantage, faut leur supprimer"

    Non, le problème est plutôt que le système est complexe, illisible et illogique pour des raisons historiques et qu'une remise à plat s'impose. Forcément il y aura des changements.

    Comme on l'a déjà mentionné, des tas de secteurs d'activités ont un système de retraite propre alors que pourtant la pénibilité de la tâche est parfois inexistante (cas des professions dans des bureaux en journée) ou alors partagée avec de nombreux métiers (dont dans le secteur public) qui n'ont pourtant pas le droit à ces avantages.

    Ah cela je répondrais : "Eh c'est pas normal qu'un prof soit payé au SMIC avec un master en poche".

    Je ne comprends pas la logique en fait. Si le problème de la fonction publique c'est que c'est mal payé, il faut donc résoudre le problème du salaire, pas compenser avec une meilleure retraite.

    Il y aura forcément des différences entre privé et publique, le fonctionnaire a un CDI à vie ce qui est un avantage énorme, mais pourra être muté à des endroits qu'il ne souhaite pas ou aura un salaire plus faible que dans le privé. Je ne cherche pas l'égalité pure car elle me semble inatteignable.

    Mais pour moi on doit limiter au maximum les différences de traitement à tous les étages, cela rend le droit inutilement complexe et crée des frustrations de toute part. S'il y a un métier pénible qui doit donc ouvrir le droit à une différence de traitement (partir plus tôt à la retraite, avec un montant supérieur) alors il faut que cela s'applique à tous les métiers réellement pénibles. Cela ne doit pas s'appliquer parce que tu exerces un métier peu pénible mais dans une structure qui est sous cette convention (genre SNCF) et cela ne doit pas mettre de côté les métiers qui sont pénibles mais qui ne sont pas dans la bonne structure légale pour y avoir le droit.

    Donc si le fonctionnaire est mal payé, on doit améliorer sa paye, pas avoir un régime spécifique de retraite.

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 2.

    Je veux pouvoir exprimer ce choix.

    C'est techniquement le vote blanc.

    Et je veux que si la majorité ne préfère aucun des deux, il puisse y avoir de nouvelles élections avec de nouveaux candidats.

    La question est, est-ce vraiment crédible que 50% d'une population si large rejette autant Macron que Le Pen ? Est-ce vraiment crédible de croire que dans le même temps 50% de cette population va trouver un candidat qui réponde un minima à leurs critères ?

    Personnellement je n'en suis pas convaincu du tout. Pas avec deux candidats qui ont fini en tête d'un premier tour.

    Je ne le crois pas mais c'est l'image que l'on nous vend en permanence.

    Bof. Le président n'étant pas seul mais c'est une équipe, ce n'est pas un homme providentiel. Mais aux yeux de la population et des médias il reste quand même la tête visible à juste titre de cette équipe de travail. Il est aussi responsable des décisions qu'il a prise ou tranché.

    D'où sa visibilité et le fait que si cela échoue il soit désigné comme responsable. Mais pour autant il n'est que le reflet d'une réflexion menée à plusieurs dans l'ombre.

    Quand les contradictions sont trop importantes, donnons au peuple la parole et laissons-le choisir plutôt que de trancher arbitrairement

    C'est le but des élections, le candidat retenu a exprimé une vision des choses et une orientation des grandes décisions. L'élection est la manière du peuple de trancher entre plusieurs alternatives.

    C'est bien entendu imparfait car on s'exprime une fois pour une collection de mesures, mais c'est un moyen simple pour le peuple de trancher politiquement.

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 2.

    Et les français aussi visiblement, ils ont choisis à 20% Macron, 20% le Pen et 60% autre chose. Plus de la moitié ne voulaient aucun des deux.

    Non, 60% ont préféré un autre candidat que Macron et Le Pen. Mais il est très probable qu'une portion significative de ces votants adhéraient +/- au programme de Macron ou Le Pen.

    Ce n'est donc pas un rejet si massif que tu essayes de sous entendre.

    Le choix forcé par le scrutin uninominal à deux tours n'est pas démocratique

    En quoi ce n'est pas démocratique ? Le peuple a choisi à toutes les étapes et a donc un contrôle sur qui accèdera à la fonction. C'est par essence démocratique car le peuple a usé de son pouvoir de décision.

    C'est prouvé mathématiquement, dans le scrutin uninominal à deux tours, ce n'est pas nécessairement le plus plébiscité qui gagne, continuer d'affirmer le contraire, c'est faire de l'idéologie.

    Le jugement majoritaire n'est pas parfait non plus. En fait aucun système de vote ne l'est.

    Je ne suis pas un défenseur du mode de scrutin uninominal à deux tours. Je préfère aussi le jugement majoritaire. Mais le mode de scrutin actuel est ce qu'il est donc tant que celui-ci ne change pas il faudra faire avec et accepter ce que cela implique.

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 5.

    Je te donne une autre vision : mon absentéisme signifie qu'aucun des candidats ne me conviennent et puisque le vote blanc ne me permet pas d'influer sur le résultat et de montrer que je rejette tous les candidats, pourquoi me déplacer si l'on ne veut pas entendre ma voix ?

    L'objet d'un scrutin c'est de donner ta préférence.

    Si tu votes blanc ou tu t'abstiens, tu n'exprimes aucune préférence, donc comme il y aura un élu à la fin, en faisant ça tu acceptes de fait n'importe qui comme vainqueur. Sinon tu aurais au moins voté pour le candidat que tu préfères même si ce n'est pas celui de tes rêves.

    C'est tout, c'est mathématiques.

    Le sujet en l’occurrence était sur la présidentielle mais même si tu n'as pas fondamentalement tord, l'actuel président de la République Française n'a jamais été élu nul part avant la présidentielle.

    Il a été ministre, donc connu des français et des autres politiques. Ses opinions étaient connues avant le lancement de sa campagne.

    Je parlais dans le cas où tu es un inconnu notoire, faire sa place demande du temps et en politique le meilleur moyen c'est de commencer au niveau de la commune avant de monter les échelons administratifs.

    Je suis prêt à participer à la vie politique mais avec l'ensemble des mes concitoyens. Je ne suis pas un homme providentiel, je ne suis pas plus intelligent qu'un autre. J'ai un savoir et des compétences utiles mais qui ne peuvent être exploités pleinement qu'en les mettant en commun avec ceux de tous.

    Un politique, même Macron, n'est pas un homme providentiel. Le croire est peut être justement une erreur commune qui explique certaines frustrations fassent aux politiques.

    Un politique de fait écoute, l'opposition, ses concitoyens, les lobbys, les experts, ses conseillers, etc. Ils ne sont pas seuls, ils ne dessinent pas leur programme un soir d'hiver devant leur feu de cheminée. Des tas de gens les assistent et les conseillent pour étoffer leur programme et vision.

    Le but du politique c'est justement écouter ce beau monde et tirer des conclusions sur ce qui conviendrait de faire selon son idéologie. En gros, trancher. Car la population a des attentes qui ne sont pas uniformes et parfois contradictoires, le politique doit essayer de concilier tout ça. L'idéologie politique n'est finalement que le prisme de pensée pour laquelle ils vont faire des compromis.

    Donc si tu veux te présenter à une élection, en particulier local, avec ce but, je ne vois pas le problème en fait. Car ce que tu souhaites le faire est en fait ce que fait un politique tous les jours.

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 3.

    D'où l'idée du scrutin à jugement majoritaire qui permet de mettre en avant ces nuances. Le mode de scrutin actuel ne permet pas de mettre en avant une quelconque préférence et voter pour un "petit candidat" ne sert qu'aux plus gros.

    Note, je n'ai rien contre le jugement majoritaire. Là on discute du système actuel et de ce que signifie l'absentéisme aux élections en pratique.

    Pour candidater soi-même, il faut recueillir 500 signatures d'élus.

    Cela n'est valable qu'à la présidentielle, et avant de viser la présidentielle il me semble qu'il vaut mieux essayer d'autres scrutins plus locaux avant.

    Quand tu es un inconnu, c'est simplement impossible.

    C'est le but de la campagne de te faire connaître, si tu peines à te faire connaître (et tes idées) jusqu'à un mois avant le scrutin (délai pour recueillir ces signatures), comment espères-tu réussir à avoir la majorité de la population derrière toi un mois après ?

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 1.

    Je pense qu'il faut réellement prendre en compte le vote blanc.

    Je ne pense pas.

    Reprenons le cas Macron / Le Pen. Ce sont deux visions très différentes de la politique et de vision pour le pays. Voter blanc signifie là encore que tu n'as pas de préférence même infime entre les deux. Tu acceptes de fait le résultat du vainqueur.

    Ce qui d'ailleurs présente un risque, imaginons tu préfères un petit peu plus Macron que Le Pen. Mais que Macron tu ne l'aimes pas quand même de manière significative. Voter blanc, si jamais le vote blanc n'atteint pas le seuil, c'est prendre le risque que Le Pen accède à la présidence alors que tu préfères Macron. Donc en réalité pour éviter le pire scénario tu restes quand même incité à voter Macron.

    Quelle est la probabilité que le vote blanc dans ces conditions reçoive de manière significative un résultat ? Est-ce vraiment crédible ? Que cela signifie sur l'opinion des gens ? Cela me semble bien plus complexe que ça.

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 5.

    Je ne dis pas que c'est le top. Mais je sais que de nombreuses personnes préfèrent un système où le pouvoir en place a les mains libres que d'avoir des couches qui s'opposent sur tout, tout le temps et que rien n'avance.

    Personnellement je pense que le Parlement doit pouvoir jouer son rôle.

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 2.

    Si le vote blanc était bien compté et que s'il était majoritaire on repartait sur une nouvelle élection sans les 2 finalistes, sans doute que l’abstention diminuerait…

    Pourquoi que les deux finalistes ? Cela signifie que els perdants du premier tour qui ont été éliminés peuvent eux se représenter alors qu'ils ont eu encore plus du mal à convaincre l'opinion ?

    Après se pose la question, que se passe-t-il si les votes s'enchainent dans ces conditions ? Est-ce que cela encouragera les citoyens à participer plus activement dans la politique notamment en se présentant ? Comment les partis ou l'État peuvent financer des élections successives alors que certains petits partis ont déjà du mal à financer une campagne seulement ?

    Le vote blanc qui bloque tout c'est sexy sur le papier mais dans les détails il y a plein de problèmes qui en limitent, selon moi, son intérêt. Le but de la politique est de faire un choix, d'arbitrer. Renouveler les élections comme cela se fait en Espagne ou au Royaume-Uni par exemple en ce moment n'est pas forcément une bonne idée.

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 8.

    Ceci dit, on peut remercier Chirac d'avoir aligné les deux votes, présidentielles et législatives, cela permet de limiter les risques de cohabitation vu qu'on est sur la lancée et dans l'euphorie de l'élection présidentielle.

    C'était une volonté de Jospin (exprimée lors de la présidentielle de 1995), le référendum a eu lieu sous son gouvernement.

    Chirac n'était de mémoire pas très favorable à cette idée. La conséquence négative est en effet que le président s'en retrouve assez renforcé et retire au Parlement de sa force. Mais l'avantage malgré tout c'est que cela conforte une majorité à tous les niveaux de pouvoirs ce qui limite le blocage politique (qui n'est jamais très agréable).

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 1.

    S'abstenir ça veut bien dire ce que ça veut dire : ne faire aucun choix (pour toutes les raisons qu'on veut). Mais tant qu'on ne prendra pas en compte le vote blanc, il n'y aura aucun moyen de montrer que le choix proposé ne nous convient pas.

    S'abstenir c'est n'exprimer aucune préférence entre les choix. Cela veut dire que tu attribues exactement la même importance à tous les choix proposés.

    Quand tu vois les candidats à une élection, en général entre 6 et 12, qui couvrent en général un large panel idéologique, il est très improbable de considérer qu'une part significative de la population n'a pas une préférence même infime entre eux.

    Déjà qu'entre deux candidats assez différents, genre Le Pen ou Macron, il est peu probable de considérer que c'est pareil pour tout citoyen, alors dans le cadre du premier tour c'est vraiment difficile à soutenir comme argument.

    Et si vraiment tous ces candidats n'offrent aucune préférence pour le citoyen, la seule option est donc de candidater soit même. Se retirer de la vie politique en ne votant pas et en ne se présentant pas implique de fait la perte de l'expression de ses volontés.

  • [^] # Re: Il faudrait plus de régimes de sécurité sociale pour améliorer cela.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le « trou de la Sécu » est une volonté politique. Évalué à 10. Dernière modification le 04 décembre 2019 à 14:08.

    Les 3% restants, s'ils ont un régime un peu différent, c'est peut-être parce que le régime général ne convenait pas et ne semblait pas juste par rapport aux autres. Quand l'espérance de vie dans ton secteur est très en-dessous de la moyenne nationale, il ne parait pas ahurissant que tu puisses partir en retraite plus tôt, histoire de profiter de tes derniers jours, comme les autres finalement, plutôt que de mourir au travail.

    Mouais. Regardons un peu cette liste : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029964982&categorieLien=id

    Tu as dedans des employés globalement de bureau, tu as des métiers difficiles par le passé qui le sont devenus un peu moins (un agent de la SNCF a de meilleure condition de travail et sanitaire aujourd'hui qu'il y a un siècle), tu as des métiers qui sont aujourd'hui toujours très éprouvants.

    Bref, à première vue, ça ressemble plus à un héritage historique qu'à une vraie vision d'ensemble de ce que doit être la retraite juste pour tous.

    Par exemple, pourquoi les notaires et les clercs ont un régime spécial et pas au hasard les ingénieurs en informatique ? Pourquoi la Banque de France a un traitement particulier des autres banques ? Pourquoi de nombreux métiers pénibles comme dans le bâtiment ou certains ouvriers n'ont pas les mêmes avantages que pour les mines, etc. ? Pourquoi la SNCF a cette différence mais pas tous les employés de transports en communs publics ou privés ?

    C'est non seulement illisible et incohérent mais c'est aussi assez injuste. Cela résulte d'une construction historique qui mérite une remise à plat cohérente pour que tout le monde puisse être à égalité dans la mesure du possible.

    Je veux dire, cela ne me choque pas que des métiers pénibles aient une retraite plus tôt ou importante que la moyenne. Mais la SNCF et les mines n'ont pas le monopole de cette pénibilité. Et créer 20 000 régimes de retraites différents me paraît absurde pour résoudre ce problème.

    Simplifier en ayant un régime commun avec possibilité d'avoir plus tôt ou plus élevé la retraite selon des critères précis mais généraux me paraît être une meilleure approche, on pourrait aboutir à une poignée de conditions qui modulent la retraite seulement. Avec une belle liste des métiers pénibles qui y ouvrent le droit mais qui soit complète et bien évaluée.

    Et si je ne me trompe pas, en tout cas pour certains cas spéciaux, le régime est alimenté par les travailleurs du régime de retraite correspondant. Si la dynamique démographique du secteur n'est pas bon, le financement ne tiendra pas non plus. Cela pose moins de problème si on mutualise cela entre les professions à l'échelle du pays.

    Donc on peut avoir 42 régimes de sécurité sociale mais pour 97% des gens, ça ne changera rien.

    Ça change tout. Tout d'abord cela génère une bonne frustration des gens qui mériteraient aussi des avantages qu'ont certaines branches de retraites mais qui n'y ont pas le droit car historiquement cette activité n'existait pas ou n'a pas su négocier avec l'État.

    Ensuite cela ajoute une complexité législative et administrative monstrueuse. Je me souviens encore en étant étudiant qu'il y avait une belle liste de professions de parents à remplir pour la mutuelle étudiante car selon le cas je n'en avais pas besoin. Ici c'est pareil pour la retraite, cela représente un coût de traitement et de maintenance de cette information qui n'est pas nulle.

    On se plaint souvent que notre droit est complexe avec des tas de cas particuliers notamment pour l'impôt sur le revenu, je pense que nettoyer la retraite est nécessaire aussi pour simplifier les procédures et rendre plus clair pour la population ce dont elle a le droit.

    Note, je ne me prononce pas ici sur la réforme envisagée de Macron (qui n'est de toute façon pas connue :D) mais bien sur l'existence et la volonté de certains de maintenir ces régimes de retraite spécifiques.

  • [^] # Re: A quoi servent les entreprises privées?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le « trou de la Sécu » est une volonté politique. Évalué à 10.

    Mais le rôle premier est de faire du profit … sinon, cela ne serait pas une entreprise, mais une association à but non lucratif.

    Non. Le but d'une entreprise reflète celui de ses propriétaires.

    Nombre de PME ou artisans par exemple ne cherchent qu'à avoir une affaire rentable, de quoi payer les frais et leur salaire pour vivre sans chercher le profit mirobolant. Et faisant une activité qui leur convient.

    Le profit chez eux sert plus à réinvestir ou à mettre de côté en cas de coup dur. Pas spécialement pour s'enrichir de manière abusive.

    Après si le but dans la vie du patron est de s'en mettre plein les poches, la stratégie de l'entreprise suivra. Et globalement quand la structure grandit cela arrive de plus en plus souvent. Mais légalement ou juridiquement, rien ne les oblige à aller dans les excès.

  • [^] # Re: Vraiment utilisé ? find et grep only ? Buildroot n'est-il pas mieux ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Yocto Zeus. Évalué à 5.

    Alors, il se dit que les deux ont leur intérêt. Par exemple, Yocto est plus indiqué pour faire une gamme de produits ou pour pouvoir réutiliser les layers d'un projet sur l'autre. OK, probablement, mais avant de passer à un nouveau projet, il faudrait terminer le premier ! Plus sérieusement, je commence à sérieusement douter : ça fait des dizaines d'années qu'on me parle de ré-utilisabilité, mais j'en ai jamais vraiment vu …

    J'en suis à je crois mon 3e projet en 3 ans qui utilise Yocto et qui réutilise des couches. J'ai utilisé aussi buildroot et OpenWrt par le passé. Le gain sur buildroot ici est redoutable.

    Exemple typique, je travaille sur un écosystème de produits qui a 4 cartes différentes basées sur deux modules différents, seulement les composants additionnels et quelques logiciels changent. Ils utilisent le même Yocto et le gain est puissant.

    Les paquets qui diffèrent entre les plateformes sont de l'ordre de la vingtaine (globalement le noyau, le chargeur de démarrage et quelques paquets spécifiques à la fonction du produit) à mettre en comparaison les quelques centaines nécessaires pour produire le système complet pour chacun. La compilation du système complet et l'espace disque nécessaire pour l'ensemble est donc bien plus faible que ce que buildroot fournirait en équivalent. Sans compter que buildroot demanderait plus d'efforts de maintenance probablement dans ce contexte.

    Il faut vraiment voir Yocto comme un système pour créer une (ou plusieurs) distribution, c'est puissant, très flexible mais aussi très complexe. Buildroot c'est plutôt dédié à faire un firmware, donc dédié à une cible unique. C'est plus simple mais peu adapté dans certains cas comme le mien actuellement (mais sur d'anciens projets que j'ai fait, buildroot était tout indiqué).

    La courbe d'apprentissage est par conséquent assez raide et la doc officielle est selon moi taillée pour quelqu'un qui connaît et comprend le fonctionnement de Yocto, pas vraiment pour quelqu'un qui débute.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 5.

    Une voiture autonome, nouveau besoin en passant, c'est plusieurs dizaines de Go à transmettre tous les jours. Les ressources terrestres ne suffiront pas à alimenter ni à câbler toute la flotte automobile individuelle pendant

    La voiture autonome n'est pas un nouveau besoin réellement, c'est une évolution du besoin du transport et plus particulièrement de la voiture.

    Après la voiture autonome n'a pas que des inconvénients. D'ailleurs le Shift ou Carbone 4 l'ont dit, mais cela n'est qu'à la condition où un trajet en voiture autonome est partagé avec plusieurs usagers l'essentiel du temps et que cela participe à réduire le parc automobile actuel. En théorie si la voiture se conduit toute seule, il n'est pas compliqué d'imaginer que l'accès à cette voiture se fera via une plateforme ou un abonnement de transport en commun. Car avoir sa voiture c'est cher (surtout si elle est autonome), à quoi bon en avoir une si je peux avoir des garanties raisonnables de disponibilités devant chez moi ?

    Personnellement je ne peux imaginer une flotte de voiture autonomes qui remplacerait le parc automobile actuel de la même manière, ce serait trop inaccessible aux gens au niveau financier et au niveau des émissions ce serait en effet problématique. Alors que la version partagée serait elle une partie de la solution.

    Expliquez-nous, dans le cadre des technologies actuellement disponibles, comment on va faire face à tous ces nouveaux besoins en BAISSANT de 4% par an nos émissions de CO2, seul niveau de baisse qui permet de conserver une chance de rester en dessous des 2°C ?

    Il y a un problème dans ton raisonnement. Tu sembles attribuer un quota de CO2 par secteur. Il est assez ridicule de dire que tout secteur devra baisser de 4% par an jusqu'en 2050. Déjà parce que ce n'est pas réaliste mais aussi parce que cela peut poser des problèmes à dégager une solution.

    Un accroissement des besoins en numérique, s'ils contribuent à une baisse d'autre secteur (télétravail par exemple) est quelque chose de positif. Si les gens préfèrent utiliser un peu plus de CPU pour leur loisir plutôt que d'acheter d'autres bien manufacturés ou qui nécessitent de se déplacer en voiture, c'est bien aussi. Etc.

    Chaque secteur va subir des baisses plus ou moins fortes selon les possibilités. Selon le Shift et beaucoup de gouvernements par exemple (j'ai lu le rapport de la Wallonie ou de la France par exemple), le but est de tendre vers le presque 0 émission pour le chauffage et l'électricité résidentiel. Car c'est technologiquement et économiquement réaliste (du moins avec du nucléaire). Par contre d'autres secteurs comme les transports ou certaines industries, qui pourront difficilement baisser aussi vite, profiteront du fait que le bâtiment n’émettra rien pour faire un effort moins important. Tout en restant compatible avec l'effort global.

    Globalement pour baisser les émissions, le numérique est rarement mis à contribution pour une baisse des émissions de l'ordre de 4% par an. L'idée majeure pour le numérique c'est de recycler, allonger la durée de vie des équipements et limiter les gadgets. À part le dernier point cela semble être la tendance du moins en Europe. On pourrait faire probablement mieux encore.

    Si on suivait ce plan, qui est déjà ambitieux, on pourrait probablement réussir l'objectif sans pour autant mettre de grosses contraintes sur le numérique.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 5.

    Puis la bonne nouvelle est qu'en Occident, le taux de renouvellement des équipements baisse. Je constate pour moi même comme mon entourage qu'un ordinateur dure plus longtemps, de même pour le téléphone, etc. Car globalement la progression entre les générations est plus faible, le besoin de renouveler est donc plus réduit. Et les gens ont tendance à réparer un peu plus souvent aussi ou à regarder du côté du reconditionné.

    Sachant que c'est le principal problème du numérique, à savoir les ressources et l'énergie pour produire les équipements, c'est donc une bonne chose. D'autant plus vrai que globalement les gens sont déjà bien équipés, nous entrons dans un marché de renouvellement qui n'offre pas une croissance exponentielle comme lors des années où il fallait équiper la population.

    Le revers est que globalement nous nous équipons du numérique pour des choses nouvelles et peut être moins indispensables : IoT (qui a de l'utile mais aussi du gadget), enceintes connectées, montres connectées, etc. Ce qui contrebalance le gain précédent du moins en partie.

    Sur les marchés essentiels, c'est-à-dire ceux qui ont un intérêts évidents au delà du loisir pour la plupart des gens (téléphones, tablettes ou ordinateurs) sont sur la stagnation voire le recul selon les années par le phénomène cité plus haut. Et il n'y a pas de signe que ces indicateurs changent pour retomber dans la folie des dernières décennies en terme de croissance des produits vendus.

    Une autre limite heureuse à nos besoins d'équipements et de bande passante, c'est qu'une journée faisant 24h, il va devenir difficile de consommer plus avec des journées d'une durée non extensible.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 3.

    Quant à l'infrastructure existante, je pense qu'on apprécie pas le problème de la même manière. Si cette infrastructure est déjà trop énergivore (c'est mon point de vue), en sachant qu'au niveau mondial elle ne couvre qu'une partie de la population (et que l'autre a très envie d'y accéder aussi), la conséquence logique c'est que de toute manière on va pas pouvoir la garder.

    Ce qui coûte cher, c'est la mise en place de l'infrastructure et son renouvellement. Pas vraiment l'entretien ni la consommation en elle même.

    Par ailleurs les opérateurs télécoms sont bien contents de pouvoir bientôt couper les infra RTC qui sont plutôt énergivores pour le service rendu.

    Donc, pour revenir à la question, ce qu'on doit sacrifier si on reste en 3G ? Bah on va pas pouvoir regarder de 4K dans le métro. C'est pas un drame.

    La 4G est déjà là, revenir à la 3G est un non sens. Et passer à la 5G devrait être moins coûteux car elle peut réutiliser en partie l'infra de la 4G ce qui était beaucoup moins vrai entre la 3G et la 4G.

    La 4G voire 5G autorise aussi l'accès à du débit sans infra filaire, ce qui est là coûteux à mettre en place et très énergivore. Et offrir des moyens de télécom sur le territoire bien répartie cela aide à son aménagement, qui bien géré peut aboutir à une baisse de consommation en échangeant plutôt de l'information que des biens physiques (genre télétravail, éviter de se déplacer trop souvent pour avoir un contact social, etc.).

    Ce n'est clairement pas si simple.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 4.

    Les sources, c'est Cisco, Gartner. Ça me semble moins crédible que Netflix. Le premier a intérêt à dire que le trafic va augmenter énormément pour vendre du matos, le deuxième dit ce qu'on le paye pour dire.

    Notons que Netflix étant une société côté en bourse, elle ne peut pas mentir sur les chiffres essentielles de son activité et sa comptabilité. Le trafic et la facture d'électricité doivent être mentionnées quelque part dans les rapports. Après cela ne tient compte bien sûr que de l'activité même de Netflix, pas des sous traitants ni des intermédiaires.

    Et si quelqu'un a des preuves que Netflix ment, cette personne peut contacter les autorités car c'est condamnable.

    Alors que Cisco pour sa communication commerciale peut projeter ce qu'elle veut, elle n'a pas à garantir la sincérité de sa communication.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 5.

    Bah c'est aussi beaucoup plus cher d'attendre que chaque pylône tombe en panne pour remplacer l'éclairage que de le faire en une fois. Pour un tel programme de remplacement.

    D'autant que parfois les villes en profitent pour revoir les zones éclairées, où placer les éclairages, etc. Car les LED ont un impact sur la luminosité éclairée et sur les possibilités.

  • [^] # Re: Problématique sociale intéressante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de retraite après la réforme. Évalué à 4.

    On prend le problème par le mauvais bout; réglons d'abord le chômage, puis, si nécessaire, les retraite;

    N'oublions pas que nous atteignons la période du papy boom, le nombre de personnes à la retraite va fortement augmenter alors que le nombre de cotisants va baisser. Il faut donc que la réforme puisse prendre en charge cette transition qui est en cours, une réforme des retraites s'impose malgré tout.

    Après on peut aussi faire peser la charge des retraites sur d'autres domaines, ne faire reposer la retraite et le chômage que sur des cotisations salariales n'est pas une obligation, ni forcément une bonne idée par ailleurs.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 6.

    La nature n'est pas gratuite. Il ne suffit pas de se baisser pour extraire des minerais ou des terres rares. Si c'était le cas, l'éolien et le solaire seraient gratuits eux aussi mais on voit bien que c'est loin d'être le cas.
    La Nature a un cout et il est très loin d'être négligeable et j'ai du mal à comprendre comment on peut penser qu'il n'est pas pris en compte dans l'économie actuelle…
    Pour moi, il n'y a que l'oxygène qu'on respire qui est gratuit. Et même l'eau que l'on boit n'est pas gratuite…

    C'est pourtant exactement ce qui est signifié dans le fait que la nature soit gratuite. Tu ne payes pas ce que la nature a produit. La valeur du stock restant est aussi nul.

    Ce qui est compté dans le coût d'une ressource (eau, minerais, énergie, etc.) c'est le coût d'extraction. En fait tu payes les hommes et uniquement les hommes qui ont servis à obtenir cette ressource. Tu payes une autorisation d'exploitation au détendeur du terrain, tu payes les hommes qui ont conçu et fabriqué les machines, tu payes les hommes qui manipule ces machines et qui transforment cette ressource. À aucun moment tu n'as payé ou évalué la valeur réelle de la ressource, tu n'as fait que de payer des hommes et la complexité de l'extraire (car besoin de plus d'énergie ou de machines plus complexes).

    Si demain tu pouvais juste t'abaisser par terre pour récupérer des litres de pétrole, ce pétrole serait gratuit. Comme c'est le cas pour l'air. Car tu ne payes pas la ressource elle même, mais ce qui est nécessaire pour l'obtenir.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 3.

    Il ne faut pas se baser sur les chiffres des constructeurs. Mais en tout cas avec des voitures modernes il est plus aisé d'atteindre les 5 L/100 (voire moins sous conditions) qu'avec les voitures plus anciennes de catégorie équivalente. Après il faut aussi considérer que la conduite personnelle a une grande influence sur la consommation qui n'est donc pas négligeable, deux personnes qui conduisent la même voiture peuvent donner lieu à des consommations différentes malgré que le trajet soit le même.

    Il y a un travail à faire dessus aussi.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 4.

    En revanche, je sais que pour ma santé (en tant que cycliste urbain), les véhicules électriques sont préférables : la pollution se fait "ailleurs"; le bilan de pollution est peut-être identique, mais la localisation de cette pollution n'est pas la même.

    Tout à fait, c'est l'un des avantages de ce mode de propulsion.

    L'avantage de déporter la pollution ici est possiblement de la concentrer en un endroit. Au lieu d'avoir des millions de voitures qui polluent un peu partout en quantité limitée individuellement, la pollution sera localisée dans les mines, usines et centrales de production électriques. Or il est bien plus simple de gérer la pollution quand elle est concentrée que quand elle est diffuse.

    Typiquement le CO2 émis par les voitures n'est pas gérable et les mécanismes pour réduire les particules sont complexes et d'une efficacité qui restera limitée à cause des contraintes qui pèsent sur la voiture. Or si cette pollution est située dans une poignée de centrales et d'usines sur le territoire, il est plus aisé d'avoir des techniques plus efficaces pour les prendre en charge. Par exemple le stockage du CO2 est envisageable pour une centrale thermique même si ce n'est pas la panacée. Les centrales peuvent avoir des filtres plus performantes et bien dimensionnées par rapport à ce que les voitures peuvent avoir. Et comme ces dispositifs traitent un plus gros volume par unité, ils sont moins chers par unité de pollution traités.

    Mais l'électrique n'est pas non plus parfait, je pense que de toute façon il n'y aura pas un mode de production universel. Sauf si une technologie de rupture hypothétique renverse la situation.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 4.

    la voiture neuve émet aussi du CO2. C'est donc seulement la différence entre l'ancienne et la nouvelle qu'il faut prendre en compte !

    Évidemment, où est-ce que j'ai dit que ce n'était pas le cas ? D'où le fait que changer fréquemment n'est pas une bonne idée car le gain sera trop faible pour compenser la pollution liée à la production.

    Mais une personne plus haut disait qu'il valait mieux garder sa voiture qui a 20 ans. Une telle durée est plus contestable étant donné les progrès dans les voitures pour diminuer l'empreinte liée à la consommation. L'écart de consommation entre une voiture d'il y a 20 ans et aujourd'hui n'est pas négligeable.

    Mon propos était juste de contester le propos que la production d'une voiture pollue plus que son usage. Ce qui est en grande majorité des cas faux car la quasi totalité des voitures va dépasser ce seuil assez rapidement (en une poignée d'années). Cela ne signifie pas que de passer au dernier modèle trop souvent soit pertinent pour autant.

    D'où le fait que j'ai mentionné qu'il faut profiter du changement de voiture pour idéalement réduire ses dimensions (et donc son poids) et changer de motorisation pour que le gain soit maximal. Sinon le risque est comme tu le mentionnes, que le gain ne compense pas celle de l'émission pour produire la nouvelle voiture.