vmagnin a écrit 684 commentaires

Voilà la photo de l'équipe qui gère les Voyagers, une douzaine de personnes (plutôt en haut de la pyramide des âges) :

https://www.jpl.nasa.gov/images/pia26275-voyager-team-celebrates-engineering-data-return

Real Programmers… Avec autour du cou le badge "Voyager Interstellar Mission". La classe !

ForColormap propose simplement de convertir une valeur réelle comprise dans une fourchette en un triplet RGB, en utilisant des palettes de couleurs. La bibliothèque est indépendante de tout système de visualisation ou GUI, et peut donc être utilisée avec n'importe lequel.

ForColormap dépend aussi de ForImage qui est une bibliothèque Fortran permettant de créer des fichiers au format PPM (un des formats bitmap les plus simples qui soit, et donc facile à programmer dans n'importe quel langage, y compris Fortran). Ca peut être suffisant pour un usage scientifique (on calcule et on génère un graphique pour comprendre ou publier).

Les palettes proposées sont :
- les 222 palettes de couleurs de la collection Scientific colour maps v8.0.1 de Fabio Crameri : https://www.fabiocrameri.ch/colourmaps/
- les palettes de couleurs matplotlib « magma », « inferno », « plasma », « viridis »,
- la palette « cubehelix » de Dave Green (beaucoup utilisée en astronomie).

Les scientifiques utilisent souvent (mais les choses changent) des palettes du type arc-en-ciel, mais qui ont un certain nombre de défauts :

• pas progressives (introduisent des artefacts dans l'image, par exemple des frontières là où il n'y en a pas),
• pas adaptées pour les gens ayant des problèmes de vision des couleurs (https://linuxfr.org/users/be-root/journaux/l-avis-des-daltoniens),
• pas adaptées pour l'impression sur laser N&B,
• etc.

Les palettes de ForColormap ont donc été sélectionnées pour éviter ou limiter ces problèmes.

Les limitations seront surtout le générateur isotopique qui fournit l'électricité à bord (de nombreux instruments ont déjà été éteints à cause de son déclin inéluctable) et la difficulté à communiquer à 24 milliards de km de distance (il faut une antenne de 70 m de diamètre).

On peut espérer encore quelques années de service. Peut-être 2030 ? Mais ça peut aussi s'arrêter du jour au lendemain en cas de gros pépin à bord… Cette fois-ci, c'était chaud. Voyager 1 a décollé le 5 septembre 1977. C'est du bon matos, mais 47 ans c'est quand même incroyable…

La communauté Fortran-lang reçoit des financements pour ses projets par :
- le Sovereign Tech Fund
- NumFOCUS
- le Google Summer of Code

C'est vrai qu'en général avec l'image de la dépêche, ça prend tout l'écran et ça empêche de voir immédiatement s'il y a des nouveautés sur le site.

Un texte d'actualité !

Some of the most awesome Real Programmers of all work at the Jet Propulsion Laboratory in California. Many of them know the entire operating system of the Pioneer and Voyager spacecraft by heart. With a combination of large ground-based FORTRAN programs and small spacecraft-based assembly language programs, they can to do incredible feats of navigation and improvisation, such as hitting ten-kilometer wide windows at Saturn after six years in space, and repairing or bypassing damaged sensor platforms, radios, and batteries. Allegedly, one Real Programmer managed to tuck a pattern-matching program into a few hundred bytes of unused memory in a Voyager spacecraft that searched for, located, and photographed a new moon of Jupiter.

Merci, j'essaierai avec HPLIP quand j'aurai le temps.

Je teste FreeBSD depuis quelques mois. Je ne me suis pas encore attaqué sérieusement au problème de l'impression, un point plutôt bloquant. Et toi ?

On peut trouver les anciennes versions dans un moteur de recherche :
https://www.qwant.com/?client=brz-moz&t=images&q=codeberg+logo

Personnellement, j'y vois en arrière plan la mythologie nordique/germanique où les nains sont d'habiles forgerons vivant ou travaillant sous les montagnes. Pure association d'idées : Allemagne, Forgejo, Berg… Mais je n'ai trouvé aucune explication officielle ou officieuse pour étayer cette interprétation. Alambiquée ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nain_(mythologie_nordique)

Effectivement, si je comprends bien, il s'agit plutôt d'une licence permettant de distribuer, vendre, utiliser, cette implémentation de Go malgré les éventuels brevets de Google qui pourraient être concernés.

Cette licence est discutée par exemple ici :
https://stackoverflow.com/questions/12795381/go-language-license
https://patents.stackexchange.com/questions/18611/what-does-golang-patent-mean

A noter enfin que le JPL a repris la main sur la sonde, mais l'envoi des données des instruments scientifiques n'est pas encore rétabli. Encore quelques semaines de travail…

Une enquête très complète en anglais : http://www.geonius.com/writing/other/voyager.html

The Voyager spacecraft, Voyager 1 and Voyager 2, were not programmed in Fortran 5. Or in any Fortran for that matter. This widely accepted misbelief can be traced back to a widely misunderstood statement in a single magazine article.

Le site officiel des sondes est : https://voyager.jpl.nasa.gov/

Distance de Voyager 1 :
~24e9 km = ~162,7 UA = ~22,5 heures.lumière
(à noter que cette distance varie bien sûr un peu au cours de l'année, en fonction de la position de la Terre sur son orbite).

Pour les fans de V'Ger, un article passionnant :

Sun K. Matsumoto. “Voyager Interstellar Mission: Challenges of flying a very old spacecraft on a very long mission,” AIAA 2016-2415. SpaceOps 2016 Conference. May 2016. https://arc.aiaa.org/doi/10.2514/6.2016-2415. PDF : https://csclub.uwaterloo.ca/~pbarfuss/VIMChallenges.pdf

A noter que dans la FAQ, ils disent qu'ils s'attendent à éteindre les derniers instruments scientifiques vers 2025 (mais est-ce que la FAQ est à jour ?), mais que les sondes pourraient continuer à communiquer jusque ~2036 :
https://voyager.jpl.nasa.gov/frequently-asked-questions/

De quoi au minimum continuer de connaître leur trajectoire avec précision. Je ne sais pas si on peut aussi tirer quelque chose des signaux électromagnétiques concernant les milieux traversés… Mais tant qu'il y aura un signal les scientifiques essaieront d'en tirer quelque chose.

Dans le numéro 23 du Bulletin 1024 (avril 2024), un article intitulé "Qui a voulu effacer Alice Recoque ?" par B. Mermet et M.-C. Gaudel.

La version PDF du n°23 n'est pas encore en ligne, donc à surveiller dans les jours ou semaines à venir :

https://www.societe-informatique-de-france.fr/bulletin/#derniernumero

Je n'en avais jamais entendu parler, jamais.
Même le livre "Fire in the Valley", très américano-centré, n'en touche pas un mot, alors que le Micral est cité.

On trouve des documents des années 70 sur cette page : https://peel.dk/Q1/

Un Discourse intéressant sur le rétro : https://retrocomputingforum.com/t/q1-the-first-microcomputer-video/2869

ou https://www.technosaures.fr/
et son magazine : https://www.technosaures.fr/magazine/

J'avais lu un article là-dessus dans GLMF :
https://connect.ed-diamond.com/GNU-Linux-Magazine/glmf-222/confrontation-de-plans-cadastraux-et-de-photos-satellites-avec-opencv

GNU/Linux Magazine n°222, janvier 2019, par Delmas Laurent

Nous allons nous prêter à un exercice amusant avec OpenCV qui somme toute n'est pas si facile qu'il y paraît. Il s'agit de superposer un plan cadastral sur une photo satellite de manière totalement automatique. À partir de là, nous pouvons envisager une multitude d'applications. Par exemple, rechercher les piscines ou bâtiments présents sur la photo satellite qui ne sont pas sur le plan cadastral. Voyons comment faire…

Il n'est pas en accès libre.

Au fait, quelqu'un sait-il comment désactiver les pop-ups qui apparaissent en bas à droite de l'écran à chaque fois qu'un snap doit être mis à jour dans Ubuntu ? C'est fou comment un petit truc comme ça peut devenir agaçant à la longue :-)

Et puis snap m'empêche d'imprimer normalement avec Zim car ça embrouille Firefox :
https://github.com/zim-desktop-wiki/zim-desktop-wiki/issues/2025

Depuis quelques mois, j'explore FreeBSD pour me changer les idées. Les dépôts semblent à peu près aussi fournis que chez Debian, et les versions très à jour comme dans une Fedora… Bon, je n'ai pas encore essayé de configurer mon imprimante, mais une chose à la fois.

Ca a l'air de haute volée…

J'ai trouvé cette page : https://xavierleroy.org/courses/JFLA-2023/index.html

La première partie de ce cours illustrera la pratique des effets en OCaml 5. On peut les voir comme une généralisation des exceptions: lever un effet interrompt le calcul en cours, tout comme lever une exception; mais au contraire des exceptions, le calcul en cours peut être redémarré plus tard. C'est le gestionnaire de l'effet qui décide quand et avec quelle valeur redémarrer ce calcul.

Ca me fait un peu penser à une interruption matérielle…

Dans les versions modernes du Fortran, le GOTO est toujours disponible même si on ne s'en sert plus en général.

Mais il en reste des versions cachées. Par exemple, voici un bout de code disponible dans la norme Fortran 2018 (j'ai juste changé la valeur de err) :

    read (nunit, ’(3f10.3)’, iostat=ios, err=666, end=120) a,b,c 
    ! Successful read - continue execution. 
    ... 
    666 call error (ios) ! Error condition - take appropriate action. 
    return 
    120 call last_file ! End of file - test for more files.

Comme il n'y a pas de gestion d'exceptions en Fortran, on voit qu'on gère les erreurs d'entrées/sorties avec un label numérique. On peut aussi le faire pour la détection de la fin du fichier. C'est un peu surprenant dans un code moderne où il n'y a autrement plus aucune raison d'utiliser des labels numériques.

Mais le soucis c'est que quand tu es habitué à coder comme ça, c'est très dur de t'adapter à autre chose, et l'effort est important pour changer. Je suppose que la malédiction du GOTO vient de l'époque où on a cherché à faire basculer tout le monde.

Il y a peut-être un effet lié à l'âge, ceux qui programmaient depuis 20 ou 30 ans avec des GOTO ont pu avoir du mal à changer de façon de faire.

J'ai appris la programmation avec le BASIC du début des années 80 de type Microsoft, avec les numéros de ligne obligatoires. A l'époque, apprendre l'assembleur n'était pas très compliqué, c'était juste plus basique que le BASIC… Les microprocesseurs 8 bits étaient simples, le système était en ROM, etc. Et passer du GOTO au JUMP/JMP se faisait naturellement.

J'ai appris la programmation structurée avec Turbo Pascal et le GFA Basic (Atari ST). Je ne me souviens pas d'avoir trop peiné, mais le cerveau était encore jeune et malléable. :-)

Au final tu as un code très facile à lire/comprendre donc maintenir.

Le GOTO a été décrié dès la fin des années 60 (https://homepages.cwi.nl/~storm/teaching/reader/Dijkstra68.pdf) parce qu'il rendait le code difficile à lire et comprendre.

On peut donc en déduire que dans les cas où il rend le code plus facile à lire/comprendre/maintenir, on peut (devrait ?) l'utiliser. Toute règle a ses exceptions.

Un GOTO est finalement juste une instruction JMP.

En Fortran, je peux écrire :

program essai
    implicit none

    print *, pouet(1)
    print *, pouet(0)

contains

    integer function pouet(i)
        integer, intent(in) :: i

        pouet = 2

        if (i == 0) then
            pouet = -1
        else
            pouet = i
        end if
    end function

end program essai

La sortie se fait au niveau du end function et ça m'affiche :
1
-1

On peut éventuellement mettre un return après l'instruction pouet = -1 pour sortir plus vite de la fonction.

On peut aussi utiliser result pour indiquer quelle variable contiendra le résultat :

    integer function pouet(i) result(r)
        integer, intent(in) :: i

        r = 2

        if (i == 0) then
            r = -1
            return
        else
            r = i
        end if
    end function

Attention, il ne faut pas déclarer la variable si on a indiqué le type de donnée devant function. La variable r est automatiquement de type integer comme indiqué en début de ligne.

Selon OpenAI, « Le droit d'auteur couvre aujourd'hui pratiquement toute sorte d'expression humaine – y compris les billets de blog, les photographies, les publications sur les forums, des morceaux de code informatique et des documents gouvernementaux – il serait impossible d'entraîner les modèles d'IA leaders d'aujourd'hui sans utiliser de matériaux protégés par le droit d'auteur. »

Si c'est impossible sans violer le droit d'auteur, pourquoi le faire ? Est-ce que quelque chose les oblige à le faire ? Non.