Et s'ils avaient utilisé PyPy ?
Ça l'aurait mis où dans la liste ?
On a du *20 en vitesse sur des algos pur python qui traitent plein de données…
Lors de l'advent of code de l'an dernier j'avais pu tester et comparer, et si on fait pas de Numpy ou des trucs déjà optimisés, et qu'on fait juste du gros algo bien récursif avec des tétrablindes d'itérations et des millions de cas à traiter, c'est le jour et la nuit.
Et comment tu intègres le fait que PyPy c'est du Python compilé avec du Python plutôt que du C ?
C'est assez facile de comparer des langages compilés, on peut benchmarker entre le C, le Rust, le Go, le C++, l'Ada, si on veut, et on va sûrement dépendre des choix d'optimisation lors de la compilation.
Mais comparer avec de l'interprété c'est un peu compliqué, parce que comme indiqué plus haut en Lua on a Luajit, en JS on a du jit aussi, etc. et en Python on a PyPy. Si on choisit pour le test de ne pas les utiliser, on choisit de ne pas optimiser, alors qu'en production, on va au contraire chercher à optimiser.
Et sur des traitements longs et coûteux - quel que soit le langage - on va vraiment chercher à optimiser.
Après, c'est aussi possible d'écrire du code propre en python, qui ne va pas bouffer 100% du CPU et être efficace.
Côté perfs, ya aussi moyen d'utiliser PyPy, qui peut booster la vitesse de façon impressionnante.
C'est pas intrinsèque au langage de bouffer ton CPU, c'est intrinsèque à l'application en question, et ils auraient pu faire pareil en assembleur, quitte à coder avec les orteils.
Ya le chihuahua aussi.
Plus petit qu'un chat, mais terriblement efficace comme alarme : tu sais que s'il sonne c'est que la personne n'a pas le droit d'être là, et l'IA qui fera une reconnaissance aussi efficace a encore du travail devant elle !
Bon, par contre, ça se désactive d'un coup de tatane, et ça se planque pas derrière un pare-feu.
Non ! Mon point a été de renvoyer à un article publié par un enseignant-chercheur sur la question de la subsidiarité; article que tu n'as pas pris la peine de lire.
Ça n'a aucune valeur : ton argument est « ce n'est pas de l'anarchie mais de la subsidiarité » et tu surenchéris par « démerdes-toi pour savoir de quoi je veux parler en lisant des trucs ».
C'est n'est pas un argument, ce n'est pas un débat, tu n'expliques rien, tu balances ton opinion en laissant les lecteurs se débrouiller…
J'ai lu des choses, je ne suis pas d'accord, je t'ai expliqué pourquoi, tu n'as rien expliqué, tu ne défends pas ton opinion, tu cherches à l'imposer.
Ça ne fonctionne pas…
Quelle est la différence entre le capitaine pirate et le patron toxique connard, sujet de l'article du lien sous lequel nous débattons ?
Le fait d'être un patron toxique n'a aucune incidence sur la survie, réelle, au jour de jour, des employés de son entreprise.
Un capitaine de navire (et la situation était bien plus violente sur les navires militaires armés par leurs diverses majestés d'Europe, et pas vraiment meilleure sur les navires commerciaux non plus) est jugé à l'époque comme devant avoir les pleins pouvoirs pour la survie de tout l'équipage et du navire dans ces conditions très difficile.
Cet état de fait s'est construit après des catastrophes où une discipline trop laxe a causé la perte de tout le monde.
On peut en discuter, mais il y a une vraie raison derrière la toute puissance du Capitaine de navire.
Il n'y en a pas derrière le comportement toxique d'un patron, ça n'est pas justifié par la survie de l'entreprise : la majorité des entreprises s'en sortent sans avoir recours à ce genre d'expédients.
Je vois donc, tout de même, une petite, légère, différence majeure…
Tu sais, si tu veux convaincre que la subsidiarité représente mieux le fonctionnement de ces organisations, il va falloir faire mieux que dire « Non, c'est pas de l'anarchie, c'est de la subsidiarité », j'ai expliqué en quoi c'était anarchique, tu n'as expliqué absolument rien, donc j'attends tes arguments.
Ton argument principal c'est « non mais bon, la page wikipedia défini mal le bidule », on va pas aller loin comme ça.
En marine, depuis à peu près toujours, le capitaine est dictateur local, parce que au final, sans ça, les navires meurent. Déjà que malgré ça la navigation as toujours été une aventure passablement dangereuse.
Donc tu as le navire, avec son capitaine, seul maître à bord, c'est un problème spécifique dont on peut discuter, par ailleurs.
Et à côté tu as les pirates, qui en grande majorité sont des soudards et des bandits de grand chemins, maritimes.
Ils se battent pour leur part du butin, dont ils peuvent profiter comme bon leur semble, c'est pour ça que ça fonctionne, il y a un choix quelque part (parfois les options furent limitées).
À terre ils n'ont plus de chef et sont libres, en mer ils font partie du navire, et la survie du groupe se fait avec un dictateur local.
Et il y a eu des sociétés pirates, sur terre, liées à un port où se retrouvent les navires, assez romancées, assez légendaires, mais avec une part de vérité aussi.
Et ces sociétés ont généralement été considérées comme libertaires, anarchistes avant l'heure, le terme n'existait pas en politique à cette époque.
Le propos étant : les pirates forment un groupe anarchique, les marins sur un navire non, et ça tient du paradoxe, de la dissonance cognitive, comme tant de chose dans nos sociétés modernes : c'étaient, eux aussi, des êtres humains, donc pétris de contradictions. Et on parle d'une minorité de la piraterie, et pas de la piraterie moderne.
Parce que l'anarchie ce n'est pas le chaos, c'est structuré, organisé. Ce n'est pas intrinsèquement terroriste ni révolutionnaire
Je n'ai à aucun moment soutenu une telle chose. Pourquoi en parles-tu ?
Parce que c'est le seul message intéressant à faire passer.
L'anarchie est une alternative envisageable au capitalisme libéral. Et on commence par expliquer que l'anarchie n'est pas un épouvantail ténébreux, chaotique et violent.
Si toi tu le sais, tant mieux !
L'anarchie c'est de manière générale une absence de commandement.
C'est là une définition très singulière de l'anarchie, qui s'écarte grandement de celle communément admise en philosophie politique.
Ben non, c'est pas bizarre, c'est étymologique…
Et encore une fois, tu te restreints à l'anarchie comme forme de gouvernement, pour un état (ou son absence, son remplacement…), plutôt que comme forme de gouvernance, pour un groupe quelconque.
Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d'une action publique, lorsqu'elle est nécessaire, revient à l'entité compétente la plus proche de ceux qui sont directement concernés par cette action. Lorsque des situations excèdent les compétences d'une entité donnée responsable de l'action publique, cette compétence est transmise à l'entité d'un échelon hiérarchique supérieur et ainsi de suite. Le principe de subsidiarité veille à ne pas déconnecter la prise de décision publique de ceux qui devront la respecter. C'est en somme la recherche de la sphère d’influence adéquate dans une organisation sociale par laquelle se déploie une action publique.
Qui implique une hiérarchie et la délégation de compétence depuis l'entité la plus basse et la plus proche à l'entité au dessus si le besoin s'en fait sentir.
Donc rien à voir avec ce qu'il se passe dans mes exemples…
L'autre définition est très religieuse et j'ai rien pigé, je suppose qu'il faut lire tout le contexte autour de ta citation.
À la rigueur pour la Croix Rouge on peut voir une subsidiarité, si on imagine que les actions doivent être effectuées, et que si l'antenne locale ne peux pas elle fait appel à plus gros, ou plus disponible.
Mais en pratique ça n'est pas le cas, il n'y a pas besoin de section locale de la Croix Rouge, s'il n'y en a pas, le travail qu'elle pourrait accomplir n'est pas accompli et c'est tout.
Pour la Franc-Maçonnerie je vois encore moins le lien potentiel : une loge n'a rien à faire, rien à déléguer, pas d'aide à demander, pas de tâche à accomplir à part exister…
l'anarchie c'est l'abolition de l'État et la communauté qui se résume à la société civile.
L'anarchie c'est de manière générale une absence de commandement. Ce n'est pas impérativement lié à un état, c'est pour ça qu'on peut la chercher ailleurs. Dans une fédération, une scoop, une association, une communauté, un syndicat, etc.
Le reste ce sont des théories développées par certaines personnes pour l'application au sein d'un pays, pour changer de mode de gouvernance (et supprimer le gouvernement).
Et je crois qu'avant de voir une société anarchiste apparaître, on a intérêt à l'expérimenter, en ayant conscience de le faire, à des niveaux bien plus bas et bien plus petits : associations, entreprises, fédérations, etc.
C'est pour ça que j'ai ces deux exemples de fonctionnements anarchiques à la fois durables, viables, et efficaces, mais restreints à un petit bout de la lorgnette.
J'idéalise de voir se répandre des scoop ou autres organisations d'entreprise, et voir disparaître les entreprises classiques hiérarchiques avec leurs cohortes de chefs divers. Ça permettrait à plus de gens d'expérimenter une forme d'anarchie au quotidien, de se responsabiliser sur le fonctionnement complet de leurs entreprises, et leur rôle en leur sein.
Et d'avoir l'esprit mieux préparé à faire ça au niveau d'un état tout entier.
Donc je maintiens que la Croix Rouge et la Franc-Maçonnerie sont des exemples réussis de fédérations anarchiques (et pas de subsidiarité, je vois pas le rapport en pratique).
Parce que l'anarchie ce n'est pas le chaos, c'est structuré, organisé. Ce n'est pas intrinsèquement terroriste ni révolutionnaire - ce sont les gens qui sont terroristes ou révolutionnaires, pas les idées - et ce n'est pas dangereux en tant que tel.
Pas plus que le capitalisme, la république ou la démocratie en fait. Et pourtant le capitalisme tue par nécropoles entières : ce n'est pas directement de sa faute, mais de celle des gens qui l'utilisent ainsi.
Alors j'ai pas tout pigé de la subsidiarité, mais ça a pas l'air d'être ça.
Ici on parle d'entités pas plus compétentes qu'une autre, mais qui agissent vraiment selon leurs propres choix.
Si tu prends la Croix Rouge, il n'y a pas d'objectif global à mettre en œuvre localement par les antennes, il y a des antennes, qui se raccrochent à la Croix Rouge Française (CRF) pour profiter de l'image, et faire des actions sociales, d'aides, de secourisme etc.
L'antenne peut faire des collectes de dons par exemple, sans en référer à la CRF, et en utilisant le nom Croix Rouge, mais en spécifiant qu'il s'agit de l'antenne locale, la Croix Rouge de Trifouillis-les-quatre-dromadaires.
En contrepartie l'antenne s'engage à respecter les principes fondamentaux de la Croix Rouge.
Après il y a des moyens en communs, des entraides entre antennes, des sections plus grosses qui vont faire des formations, et en faire profiter les bénévoles des plus petites, etc.
Mais globalement, et de façon un peu crue, tout le monde se fout pas mal de ce que chaque antenne fait. Du moment que ça n'entache pas le nom de Croix Rouge et que ça respecte les principe du mouvement.
Je ne vois pas la subsidiarité là-dedans en fait…
En Franc-Maçonnerie c'est un peu pareil : les loges se réunissent quand elles veulent, définissent leurs critères internes pour savoir qui travaille et quand, les sujets abordés, l'accueil de membres d'autres loges, etc.
Il y a des principes généraux, en général une constitution, et le triptyque républicain Liberté-Égalité-Fraternité (qui était me semble-t-il en maçonnerie avant de l'être dans nos institutions).
C'est le contrat moral : faire partie de la fédération (l'obédience que ça s'appelle), mais on respecte les principes.
Et puis les décisions qui concernent l'obédience entière sont prise avec des représentants de toutes les loges, ça fait 1200 personnes pour le Grand Orient par exemple, ce qui fait plus que le parlement français.
Et le Grand Maître est la seule personne habilitée à communiquer au nom de l'obédience entière.
Mais il n'y a pas de subsidiarité entre l'obédience et les loges, ça n'a rien à voir, et aucune loge ne fait le travail de l'obédience, les loges font leur propre travail dans leur coin sans rien avoir à demander à personne.
J'ai demandé à deux-trois personnes ce qu'ils feraient si leur Grand Maître demandait à leur loge de faire un truc spécifique, et leurs réponses ont été des variations sur le thème de « si ça me va, ma foi, ok, sinon, il peut se brosser ».
Pour moi, d'un côté comme de l'autre, c'est de la pure anarchie : pas de gouvernement, personne pour dire quoi faire à qui, un respect général de règles générales, et des organes là pour gérer les conflits quand ils se présentent, ou les infractions aux règles (principes de la croix rouge, ou constitution), mais jamais pour aller regarder ce qu'il se passe chez les gens.
Dans la subsidiarité, je peux me tromper, mais je vois une délégation de compétence à l'entité la plus proche et la plus à même de répondre à la demande.
À la rigueur, pour la Croix Rouge ça peut arriver s'il y a un besoin humanitaire local, de demander à la section locale de s'en charger, mais s'il y a un besoin réel en urgence, humanitaire, secourisme, les moyens vont forcément dépasser ceux de la section locale, et les bénévoles pourront donner de leur temps, ou pas, selon leurs choix.
Donc je maintiens qu'il s'agit d'organisations anarchiques.
Non chaotiques, non bordéliques, structurées, durables, et résilientes.
Mais non universelles, dans le sens où elles ne s'adressent pas à tous les niveaux d'une société, ni à tous ses membres, ni tout le temps.
Mon opinion politique, idéaliste, est qu'on pourrait avoir une Union Européenne qui fonctionnerait de la même manière.
Il faudrait pour cela découper les états actuels en entités plus petites, de tailles similaires (quelques millions d'habitants, et difficile à faire des les grandes métropoles, on est d'accord), qui aurait les mêmes voix au sein de parlement européen.
Chaque entité locale a son système de gouvernement, et l'UE représente les domaines où une coopération de toutes les entités est nécessaire, ce qui inclus pour moi les services publics (éducation, transports, énergie, police), l'armée, la diplomatie et le commerce international.
C'est difficile à imaginer, et je ne suis pas allé très loin dans la conceptualisation du modèle.
C'est un moyen de représenter les différences régionales dans les plus grands pays (France, Allemagne, Espagne, Pologne…) de retirer le pouvoir trop importants des plus grands pays (France-Allemagne hein), et d'améliorer les coopérations internationales au sein de l'UE.
Par contre les entités régionales elle-mêmes n'auraient pas forcément une organisation anarchique, pas au niveau des individus.
C'est ce que devrait être l'ONU dans l'idéal : pas de quelques pays plus égaux que les autres et avec un droit de veto, mais chacun à égalité, et aucune considération de la part de l'ONU sur comment sont gérés les membres (les pays) politiquement, excepté la notion de respect des droits humains.
Une fédération au fonctionnement anarchique ne peut pas imposer de mode de fonctionnement interne dans ses entités fédérées, on est d'accord ?
Elle va fixer des règles, et des méthodes, et si l'entité respecte, elle peut faire partie de la fédération, sinon, ben pas.
J'ai côtoyé plusieurs antennes de la Croix Rouge, et le fonctionnement interne était à chaque fois très différent.
Dans la mienne il y avait une forte séparation entre le secourisme et le social, presque pas de dialogue, et assez peu d'interactions, même s'il m'est arrivé - en tant que secouriste - de faire des actions pour le social, c'était rare.
Ailleurs c'était bien plus intégré.
Et dans la grande ville la plus proche, l'organisation était bien plus hiérarchique, avec des services distincts, et un certain nombre de responsables, et même des salariés.
La maçonnerie est un bidule initiatique, donc tu n'entres pas tout à fait pleinement et à l'égal des autres : d'abord apprenti, puis compagnon, puis maître, le parcours semble assez cadré, mais en réalité chaque loge l'organise bien comme elle veut. De ce que j'en sais, certaines pourraient même ne pas vraiment le faire, mais ça perd un peu de son intérêt je suppose.
Et donc tu peux parfaitement avoir des loges très dirigiste, hiérarchisées, où tout est décidé par le maître de la loge, et d'autres où c'est nettement plus libre, mode auberge espagnole, où on y trouve ce qu'on y amène. Et n'importe quoi entre les deux.
L'anarchie est à mettre au niveau de la fédération, pas au niveau de chaque entité et de chaque individu.
C'est à dire que chaque entité s'auto-gère comme elle le souhaite, et que la fédération elle-même ne sert qu'à faire respecter la charte ou la constitution, et gérer la « marque », la communication extérieure, etc, pour regrouper les efforts.
On le voit d'un côté sur les actions de la Croix Rouge Française, les appels aux dons nationaux, etc. Et de l'autre sur les prises de position publiques par exemple du Grand Orient sur la laïcité assez régulièrement.
Pour répondre spécifiquement à ta question : selon ma mère « chez nous on propose des sujets aux apprentis, et ils choisissent, ou prennent autre chose s'ils ont une idée, le sujet n'a pas tellement d'importance, c'est le travail qui compte. »
Par ailleurs, le maître est élu pour un an, et il me semble qu'il ne peut pas rester plus de trois ans, donc ça tourne, et chacun dirigera la loge à son tour, mais c'est surtout un rôle administratif, il est président de l'association (car ce sont des associations loi 1901 parfaitement normales), il bosse dur pour que tout se passe bien pour tout le monde, mais pas vraiment pour dire aux gens quoi faire.
Cela dit, il s'agit d'êtres humains, donc certains doivent prendre ça comme un pouvoir et l'utiliser comme un chef.
Apparemment c'est quand même pas l'esprit…
À la croix rouge, le président était là tout le temps, et depuis des temps immémoriaux, et personne n'avait vraiment envie de lui prendre son job. D'ailleurs quand il est parti à la retraite de ses responsabilités croix rouge (une crise cardiaque ça ralentit les ardeurs), la section secouriste s'est délitée (moi, j'avais vraiment pas le temps, mais les autres non plus).
N'empêche, le principe c'est que la fédération ne régule pas les entités, elle gère les conflits quand il y en a, mais ne police pas les actions, et ne donne pas d'ordres.
Après, c'est plus facile pour ce genre de fédération, car il y a au moins une base d'objectifs communs, et un cap assez clair.
Pour une société toute entière, la difficulté c'est qu'il faut inclure tout le monde et composer avec des objectifs très différents, voire contradictoire.
Par exemple l'intérêt des particuliers et celui des entreprises. D'où dans les sociétés anarchistes, les entreprises appartiennent aux employés, parce que comme ça il n'y a pas de conflit d'intérêt -> l'intérêt de l'entreprise est celui de ses employés, et ça n'est pas contradictoire avec une activité lucrative, les employés ayant tout de même la motivation d'avoir un salaire…
La piraterie par exemple est un mélange bâtard d'anarchie et d'autocratie.
Le capitaine reste seul maître à bord, mais cette règle est une règle de base de survie en mer, encore aujourd'hui, une décision du capitaine a normalement force de loi sur le navire.
Le butin cependant est partagé entre tous, chacun participe à l'entreprise toute entière, les revenus ne vont à personne d'autre. Encore une fois, c'est l'esprit, en pratique il y a des gens, et ils font leur propre n'importe quoi à leur manière.
Je sais pas si tu as juxtaposé les phrases à dessein, mais je ne classerais pas les franc-maçons comme anarchistes. Il y a toute une hiérarchie dans l'organisation. Elle est probablement décentralisée ou acentralisée, mais anarchiste ça me surprend.
J'ai un certain nombre de membres de ma famille qui ont été en maçonnerie, dont ma mère.
Et oui, anarchie c'est ce qui représente le mieux l'organisation globale.
Il n'y a aucune hiérarchie, le Grand Maître n'a aucun droit de regard sur ce qu'il se passe dans les loges, il n'est pas au dessus, il occupe juste un poste que peu de gens peuvent et veulent occuper.
Je dirais même, pour avoir été un certain nombre d'année, bénévole dans l'antenne locale de la Croix Rouge, que la franc-maçonnerie est encore plus anarchiste et libertaire que la Croix Rouge.
Et pourtant, durant toutes ces années à la Croix Rouge, on n'a jamais eu la moindre ingérence.
Donc oui, c'est à dessein, et aussi en connaissance de cause.
Il y en a eu d'autres, comme les communautés « Pirates » dans les Caraïbes, réprimées dans la violence (mais ils vivaient aussi pas mal par la violence).
La commune de Paris réprimée dans le sang, sous les canons, par un autre Adolphe.
Le Chili d'Allende qui prenait cette voie et a été sauvagement flingué par le capitalisme américain (Pinochet et la CIA).
Personne ne sait vraiment ce que ça aurait pu donner au moins à moyen terme, la plupart des exemples ayant été réprimés par l'establishment local qui ne veut pas entendre parler de ça, parce que c'est quand même le spectre de la disparition de la classe dirigeante.
Mais surtout, de manière générale, pas mal d'organisations ont un fonctionnement anarchiste. La croix rouge, ou aussi la franc-maçonnerie, fonctionnent sur le principe d'antennes autonomes et auto-gérées, avec l'organisme central uniquement là pour mener des projets de plus grande ampleur et centraliser la communication. Deux ensembles très différents, très anciens et durables (150 et 250 ans environ), et parfaitement fonctionnels.
Certaines fédérations sportives ne sont pas cafootalistes, et fonctionnent sur ce même genre de principes.
Bref, des exemples on en a des tas, suffit de chercher.
Mais rien qui n'ait fait un empire ayant marqué l'histoire, parce que l'anarchie c'est un peu l'anti-empire…
Dans mon message précédent, j'avais surtout en tête la révolution sociale espagnole, réprimée dans le sang par le fascisme de Franco.
Le capitalisme tel qu'appliqué dans les démocraties occidentales est imparfait, mais c'est le meilleur système qu'on ait trouvé jusqu'ici.
Je ne suis pas d'accord avec ça…
C'est un système délétère qui détruit un peu tout aveuglément sur son passage, ce que n'ont pas été nombre de systèmes avant lui.
Le capitalisme actuel a une œillère fixée sur les profits, et exclusivement les profits, au mépris de tout le reste.
Si ça c'est ce qu'on a fait de mieux, bigre, on est vraiment foutus foutus !
L'avantage du capitalisme c'est qu'il regroupe pouvoir et capital, donc ceux qui suivent ses doctrines le plus aveuglément et salement, ont le plus de pouvoir, et font donc en sorte de bien rester à leur place, et perpétuer le système.
Jadis le pouvoir était lié à la naissance bien plus qu'à l'argent.
C'était moins « efficace » et moins délétère.
Mais il a existé des système anarchiste, auto-gérés, qui ont bien fonctionné, et n'ont aucun des travers du féodalisme ou du capitalisme.
Ils en ont peut-être d'autre, en particulier le fait qu'ils soient fragiles, à la fois face à l'autocratie venue de l'intérieur (mais avant d'avoir eu une République a peu près résistante à ce travers, il a fallut en jeter deux, en France), et face à l'écrasement venu de l'extérieur : les instances dirigeantes au pouvoir ne veulent pas entendre parler de ça, et ont fait tout leur possible pour assimiler anarchie et terrorisme intérieur, chaos, et destructions, ce que l'anarchie n'est pas intrinsèquement.
Il y a des langages où ça ne sert à rien.
Un GOTO en python n'aurait rigoureusement aucune utilité.
Par contre comme indiqué plus haut, en C ça reste très utile, et propre.
J'ai toujours utilisé des GOTO dans les fonctions d'allocation, ou de nettoyage, pour les gestions propres des erreurs etc.
De manière générale, le fait que tu gères toute la mémoire toi-même t'impose d'être très carré sur les allocations/libérations.
Et une fonction organisée en étapes de d'allocations suivies d'étapes de libérations inversées, avec des GOTO, c'est propre et lisible.
Par contre, utiliser GOTO pour sauter complètement ailleurs, dans une autre fonction, un autre bout de code, wahou, là c'est affolant, et à éviter !
C'est un outil, il est neutre, il faut savoir l'utiliser.
C'est peut-être une question de définition, mais pour moi, "anti-nucléaire" (et "pro-nucléaire") signifie qu'on a un biais à l'encontre (ou pour) le nucléaire.
Ok, c'est pas spécialement ce que voulais dire, mais je comprend ton point de vue.
Ma réflexion est uniquement sur ce point là :
Ils expliquent : « le nucléaire est moins viable économiquement que les énergies renouvelables », et je ne conteste pas, ça fait pas mal de temps qu'on le sait, en tout cas le premier article que j'ai lu à ce sujet date déjà de plusieurs années.
Ils concluent : « investir dans le nucléaire est mauvais pour le climat »
Et là je ne vois pas le lien.
investir dans le nucléaire équivaut, selon toi, à une perte de compétences dans d'autres domaines.
Pas forcément non plus, je ne vois pas pourquoi la recherche devrait se focaliser sur une seule solution, normalement c'est l'inverse : des gens cherchent partout à la fois, parce qu'on ne sait pas où on va trouver.
Mais là je fais peut-être un lien caché.
J'ai le sentiment que si on sort trop vite du nucléaire, avant d'avoir une solution viable au sujet des déchets, ça va devenir un épouvantail. Ça y est on en est sorti, ouf, vous vous rendez pas compte, à quoi on a échappé, c'est affreux, plus jamais ça !
Et ça va devenir difficile de faire de la recherche à ce sujet, en particulier sur le retraitement des déchets.
Sortir du nucléaire d'un bloc pour moi ça signifie en finir avec cette technologie, point final.
Et là, crois-moi, la solution pour les déchets, ça sera de les glisser sous le tapis, et de ne plus en parler.
Ma position c'est de garder la filière vivante, non négligeable, et d'espérer la rendre moins épouvantail, plus propre, et mieux contrôlée.
Bref, ne pas agir dans la précipitation en fermant tout et en jetant les clés.
chaque source de génération a ses avantages et inconvénients, mais cela ne veut pas dire que la seule combinaison viable est une combinaison qui utilise toutes les sources.
Toutes non, mais beaucoup, oui.
On voit ça partout dans le moindre écosystème : plus c'est varié plus c'est résilient.
L'avantage du nucléaire c'est de produire gros.
C'est pas maniable, et quand on fait de la maintenance on coupe gros.
Donc tu cumules ça avec de l'hydraulique, qui produit moins, mais de façon très souple, par exemple en 5 minutes une centrale comme Grand Maison peut balancer 1,8GW sur le réseau. Pas longtemps par contre, faudra lui filer du jus pour la « recharger ». Ça bosse en symbiose.
Ça marche aussi avec du renouvelable : les panneaux solaires, le jour, « rechargent » Grand Maison, qui restitue la nuit.
Ou le moindre barrage retient le jour et libère la nuit, pour produire quand les autres ne produisent pas.
Le nucléaire est sur le créneau : production de base, permanente, sans fluctuation, 24h/24, 365j/an.
Et sur le même créneau, ya pas grand chose à part le fossile (qui a à peu près tous les avantages, sauf le climat et la pollution de l'air : souple, rapide, puissant, pas cher, etc).
C'est utile en soi.
Ya quoi en renouvelable sur ce créneau ?
Sachant que grosso modo, pour l'hydraulique, on va pas pouvoir beaucoup grossir : si on pouvait remplacer le nucléaire par de l'hydraulique ça serait cool, et déjà en cours, mais on va partir du principe qu'on a saturé de ce côté là, sauf nouvelles technos (marémotrice plus efficace, osmose…)
Donc je ne dis pas de garder le nucléaire pour le plaisir, mais pour son utilité réelle sur un créneau réel.
Si on fait sauter ce créneau là on a presque que des énergies non stable. Donc un besoin bien plus important de stockage de l'énergie. Et si la solution ce sont des batteries, c'est pas une bonne solution : la batterie écolo on l'a pas encore trouvée (sauf des installation comme Grand Maison encore une fois, mais on ne peut pas faire ça sur son toit).
Je résume :
- Quel lien entre la moindre viabilité économique et le climat ?
- Ne serait-ce pas pire de sortir très vite du nucléaire que de garder la filière vivante, tout en réduisant son importance ? Et donc continuer à investir.
- Et finalement : en quoi construire des centrales est-il spécifiquement mauvais pour le climat ?
Le seul argument donné est que si on fait ça alors ça va être au détriment du renouvelable : le présent montre que ce n'est pas complètement vrai, et de toute façon le bilan climatique est le même : pas de gaz à effet de serre, pas de dégradation du climat, ou en tout cas sans commune mesure avec le pétrole de nos voitures.
On pourrait aussi s'en servir pour les terres rares qui sont tellement un problème pour toi un peu plus bas ? Si on arrete d'investir, on va pas pouvoir mettre en place de filiere de recyclage
Sauf que les terres rares on peut les laisser là où elles sont et on en crèvera pas.
Les déchets radioactifs de longue durée, c'est pas tout à fait la même : on a pissé dans le puits dans lequel on boit, va falloir réussir à filtrer l'eau si on veut pas crever.
Il faut trouver une solution pour ces déchets, on en a accumulé plein depuis 60 ans, et c'est pas en fermant complètement toutes les centrales nucléaires que 1) on va s'en débarrasser magiquement, et 2) on saura aussi gérer le démantèlement de ces centrales qui sont aussi de très gros déchets, radioactifs.
Si on abandonne la filière du jour au lendemain, alors la solution sera de bétonner à mort les centrales, et d'enfouir profondément les déchets, puis de croiser les doigts que ça ne nous revienne pas dans la gueule.
Faut y croire.
J'y crois pas.
On pourrait aussi arrêter de taxer les clopes: arret des taxes => nombre de fumeurs en hausse => l'industrie veut garder ses fumeurs et va donc financer des recherches contre le cancer
Ça marche pas : c'est pas un service public, donc le seul intérêt qui prime est celui du pognon à court et moyen terme, on s'en fout que les gens crèvent dix ou vingt ans plus tôt s'il y a dix fois plus de fumeurs, ça sera toujours rentable.
La balance coût-bénéfice n'est largement pas en faveur de garder les gens en bonne santé, ça ne sert à rien aux vendeurs de tabac.
Tu compares :
* 1 personne en bonne santé fume comme 1 personne par an et pendant 70 ans.
* 3 personnes en mauvaise santé fument comme 3 personnes par an pendant 30 ans.
À la fois en gain immédiat (trois fois plus de ventes) et global (90 vs 70), t'es gagnant à laisser crever les gens si t'as plus de clients.
Une solution écologique se doit d’être viable économiquement. C'est un pre-requis sinon les generations futures se détourneront et iront au moins cher. C'est normal et c'est humain. L'enjeu est donc d’être moins cher que le fossile.
Le fossile va exploser si on continue de l'utiliser…
Et le nucléaire aura coûté très très cher au global si on arrête tout maintenant.
L'exemple de Superphénix est frappant : ça n'aurait pas coûté plus cher de la laisser tourner, même à 40% du temps, pendant dix ans de plus.
Et là on est face au gros problème : sur-investissement dans le nucléaire, et coûts à venir très élevés. En plus on saborde la viabilité économique d'EDF, ça va en effet coûter très cher, vu que dans les coût il y a aussi les milliards filés à des actionnaires de boîtes « concurrentes » qui se contentent de revendre l'électricité en empochant la différence de prix.
Ma position c'est juste de garder la filière vivante et innovante, pas de la garder à 70%.
Si on a un truc du genre on remplace 30% du parc vieillissant par du neuf, et 70% par du renouvelable, c'est pas mal, dans 30 ans on aura du nucléaire neuf pour quelque chose comme 20% de nos besoins, toujours environ 20% d'hydraulique, et 60% de renouvelable : on aura réussi la transition.
Sachant que tout ça n'a aucun impact sur le climat.
Aucune des énergies dont on parle en France n'influe négativement sur le climat.
Nos énergies fossiles, en France, c'est dans le transport, pas dans l'électricité.
Donc encore une fois : quel rapport avec la crise climatique ?
Comment on passe de « le nucléaire n'est pas viable économiquement » à « investir dans le nucléaire est néfaste pour le climat » ? C'est pas pire que les énergies renouvelables en terme de gaz à effet de serre, ou d'appauvrissement des sols, de réduction de la biodiversité, de déforestation, etc.
Le problème climatique il est pas là !
J'ai du mal à piger ton propos en fait, c'pas très clair.
Tu pense qu'on ne peut, ou ne doit, pas maintenir plusieurs filières différentes ?
Pas de « en même temps » c'est abandonner le nucléaire pour faire 100% de renouvelable ?
J'ai l'impression que certains ici veulent à tout prix se convaincre que les auteurs sont anti-nucléaires
Le titre dit : « Why investing in new nuclear plants is bad for the climate ».
Soit : « Pourquoi investir dans de nouvelles centrales nucléaires est mauvais pour le climat ».
Et la conclusion est : « In solving the climate crisis, new nuclear is a costly and dangerous distraction ».
Soit : « Pour résoudre la crise climatique, construire de nouveaux réacteurs est une distraction dangereuse et coûteuse ».
Ils sont anti-nucléaire, c'est clair : ils disent stop, plus rien, faut faire autre chose, mais cesser le nucléaire. Sans dire qu'il faut démanteler l'existant, mais cesser d'investir !
Mon avis donné plus haut c'est que ça serait une grave erreur.
- perte de compétences ;
- perte de notre seule chance viable de trouver une solution pour les déchets radioactif (mon argument est : pas de filière => pas de recherche => pas de trouvage de solution) ;
- perte d'un moyen de production là où on a tout intérêt - par principe - à être variés, et ne pas dépendre d'une seule source.
À noter qu'en cas de problème grave d'approvisionnement (deux mois de pluie ininterrompue et une production solaire résolument en berne par exemple ?), la seule solution facile, peu coûteuse et rapide à mettre en place, c'est de cramer du fossile (groupes électrogène, relancer les centrales à charbon de backup etc), donc les problèmes c'est mal pour le climat, et la diversité de sources d'approvisionnement c'est bon contre les problèmes.
Alors, moi, j'ai pas de diplôme d'économie hein, et je veux bien croire que le renouvelable devient plus viable économiquement que le nucléaire - c'est crédible de toute façon - mais c'est pas trop la question, vu que la question semble ici de savoir ce qui est le mieux pour le climat.
Et l'économie n'est pas bonne pour le climat, elle s'en fout allègrement du climat, c'est pas son problème le climat.
Et les batteries, et les panneaux solaires, c'est pas bon pour les métaux rares et la pollution en général, même si climatologiquement ça doit avoir un impact assez restreint…
En fait, je ne pige pas comment ils passent de « le nucléaire est moins viable économiquement que les énergies renouvelables » à « investir dans le nucléaire est mauvais pour le climat ».
C'est comme si pour eux l'économie propulse l'écologie.
Je suis plutôt convaincu du contraire, de façon empirique, en regardant ce que les plus grosses économies font de l'environnement…
Mais je veux bien qu'on m'explique tout ça hein :)
Déjà avoir des sources d'énergies variées c'est bien, même avoir des stocks de carburants fossiles en cas de nécessité c'est pertinent.
On ne résoudra pas nos problèmes en faisant 100% renouvelable, pas pour le moment, pas avec les coûts écologiques en terme de pollution, et les coûts humains en termes de métaux rares.
Alors, pollution du renouvelable versus pollution du nucléaire, on est d'accord, ya un problème dans mon raisonnement.
Sauf que le problème des déchets nucléaire ne se résoudra pas en abandonnant la filière.
On a besoin d'une vrai filière nucléaire avec de la vraie recherche fondamentale, et des moyens dédiés à expérimenter et comprendre ce qu'on peut faire de ces déchets, pour trouver une vraie solution viable à un problème qu'on ne peut pas glisser sous le tapis (je ne pense pas que l'enfouissement profond soit une vraie solution).
Donc développer le renouvelable c'est une évidence, et ce faisant les coûts diminuent et l'efficacité augmente, c'est normal, c'est bien.
Abandonner le nucléaire, non, surtout pas, on a besoin de projets comme ITER, et on paye très très cher l'abandon du développement de la filière pendant 20 ans, avec une perte de compétence pour la construction des EPR.
Pendant tout ce temps, on entasse des déchets sans savoir qu'en faire, et on a abandonné Superphénix qui était un réacteur de recherche justement sur ce sujet, puisque son carburant était en partie des déchets à vie longue des centrales classiques.
Bref, 70% de nucléaire c'est beaucoup, construire moins que ce qu'on démantèle c'est une bonne idée, développer le renouvelable c'est une évidence, abandonner c'est absurde, et le marché de l'énergie est une aberration qui coûte très très cher au contribuable (mais c'est un autre débat).
En gros, rien de nouveau quoi…
Écologiquement, on a bien plus intérêt à développer des transports en communs variés et « propres » et de réduire l'omniprésence de la voiture, que de se battre aveuglément contre le nucléaire.
Et je serais toujours sous Slackware, qui n'aura toujours pas ces problèmes, et aura toujours 0,5% des parts de marché Linux, et était déjà prête pour le Desktop en 1999 (en tout cas plus que les windows de l'époque).
Bises :)
Yth, oui, 0,5% de 0,5% c'est pas beaucoup, c'est 1 pour 40 000.
Oh, ben, j'ai du 2007, sous Slack, mais c'est pas à jour, vieil ARM trop compliqué à essayer de moderniser…
Sinon c'est 2016 le plus récent, mais sans le crash disque dur j'aurais un portable encore utilisé quotidiennement qui aurait un FS de 2006 !
Reconstruit à zéro une fois en 17 ans, parce que disque mort.
J'en reviens toujours au même constat : 1993 très bonne cuvée, entre les Slack, Debian, NetBSD et FreeBSD, c'est du durable :)
Alors les logs, j'avoue, j'ai pas trop d'idée de comment les rajouter avec bjoern, et je ne sais pas quel délais en plus ça prendrait…
J'ai codé un truc à l'arrache non optimisé, et je tombe à 9k req/sec.
Donc j'ai testé le bouzin en conditions un peu plus réelles sur un Odroid XU4, ARM, soft float (ça fait des années que je dois le réinstaller en HF), 8 cœurs, limités à 500Mhz pour cause de surchauffe (le ventilo est pété, la pâte thermique mérite d'être remplacée), python 3.7, à travers le réseau (gigabit, en câble pas en wifi), test ab depuis ma machine perso.
700 req/s.
Bon, OK, je libère le CPU 2 minutes en espérant qu'il ne crashe pas : 4x1.4Ghz et 4x2Ghz.
1800 req/s.
À noter que si je passe à 20 connexions en parallèle, on monte à 3300 req/s, parce qu'on a la latence réseau à prendre en compte, et 8 coeurs en face, donc pour les surcharger, 10 connexions parallèles ne suffisent pas.
On monte même à 3500 avec 100 requêtes parallèles, alors que en local ça ne changeait rien de monter au delà de 10.
Bon, voilà, à moins de trouver autre chose que je ne connais pas, je ne ferais pas mieux en Python sur ma machine.
J'avais testé plusieurs serveurs python derrière un apache ou un haproxy en mode load-balancer, d'autres backends que bjoern (waitress est pas mal par exemple), sur un autre projet qui consistait à servir une image aléatoire dans une liste à chaque requête. L'idée était de les précharger en python au début, avec le type, la taille et le contenu, et de servir les headers direct, et le contenu, sans jamais relire sur le disque.
On a exactement les mêmes perfs que la simple redirection, 13-14k req/s, avec des icônes, donc de petites images.
J'ai jamais réussi à faire mieux en python qu'une app bottle (mais du flask irait probablement aussi bien pour ça, voire du WSGI brut) propulsée par bjoern.
Clairement le rust optimisé fait mieux, le contraire m'aurait fortement déçu !
Ouais, mais ça c'est vouloir du neuf.
Oui, le chevalier-paysan de l'an mil au lac de Paladru, il devait frétiller de plaisir quand il recevait sa belle lame de charrue toute neuve !
Et si le forgeron lui dit qu'il l'a améliorée et qu'elle durera plus longtemps en traçant des sillons plus profonds, il va jubiler.
Mais ça reste un soc de charrue comme ses ancêtres ont connus et comme ses descendants connaîtront.
C'est une évolution lente et contrôlée.
Cela dit pour aller dans le sens de Maderios, les civilisation qui se sont répandues sont celles qui ont écouté et mis en avant les « explorateurs », les « early adopters », ceux qui veulent changer le monde.
Celles qui ont disparues ont été trop conservatrices et renfermées sur elles-mêmes, et celles qui ont durées ont trouvé un équilibre, voire une oscillation.
On voit ces comportements opposés de nos jours avec une mise en avant du « progrès technologique » jusqu'à la conquête de Mars, et au delà !
Et un conservatisme terrifiant, nationaliste, xénophobe, sur un air de « notre mode de vie n'est pas négociable ».
Le logiciel libre (pas tout, et sans opposition au proprio, mais plus aux MAGAF) fait figure de juste milieu, de truc qui se construit dans la durée, à son rythme non effréné, en ne cherchant pas à tout chambouler tous les trois jours.
Ça manque juste d'un bon marketing en mode : « apprenez des choses qui vous serviront encore dans 10 ans (ou 10 semaines déjà) ».
c'est une tendance de l'humanité en général, depuis la nuit des temps, à toujours vouloir du nouveau.
Mais en vrai, dans l'histoire, c'est pas trop le cas.
On n'a que des exemples de gens, groupes, communautés, qui construisent leur vies comme leurs parents, et transmettent leur façon de vivre à leurs enfants, et sur plusieurs générations.
Alors oui, des nouveautés se répandent très vite, mais si tu regardes vraiment les durées, très vite ça se compte quand même en générations.
Sauf pour les consommateurs, pour qui le rythme explose.
Mais la tendance 21è siècle n'est pas une tendance qu'on peut voir dans « l'humanité en général, depuis la nuit des temps ».
En vrai c'est plutôt une large base très conservatrice, à comprendre : on fait comme on sait faire, et on transmet notre savoir. Et deux franges non négligeables, l'une totalement réfractaire aux changement, et l'autre qui n'a de cesse que de vouloir changer le monde.
Et mon point de vue c'est que ce ne sont pas les gens qui cherchent la nouveauté en permanence : la nouveauté nous est vendue comme quelque chose de désirable, avec toutes les techniques marketing psychologique que tu peux imaginer, et même pire.
Mais la majorité des gens se contenteraient très bien d'une évolution beaucoup plus lente et contrôlée.
La machine : 4 coeurs, 8 threads, Intel(R) Core(TM) i7-6700HQ CPU @ 2.60GHz
Ça utilise une app WSGI en bottle, avec bjoern comme backend.
Le code de taptempo.py, la ligne en commentaire est la façon simple de faire en bottle, mais les perfs sont bien moins bonnes, elles seront entre parenthèses dans le rapport en bas :
ab -n 100000 -c 10 -e /tmp/profile.csv 'http://localhost:8080'
This is ApacheBench, Version 2.3 <$Revision: 1903618 $>
Concurrency Level: 10
Time taken for tests: 7.241 seconds (12.233 seconds)
Complete requests: 100000
Failed requests: 0
Requests per second: 13809.69 (8174.30)[#/sec] (mean)
Time per request: 0.724 (1.223)[ms](mean)
Time per request: 0.072 (0.122)[ms](mean, across all concurrent requests)
Transfer rate: 1807.13 (1037.75)[Kbytes/sec] received
Connection Times (ms)
min mean[+/-sd] median max
Connect: 0(0)00.0(0.0)01
Processing: 0(1)10.2(0.3)13(7)
Waiting: 0(1)10.2(0.3)13(7)
Total: 0(1)10.2(0.3)13(7)
Percentage of the requests served within a certain time(ms)50% 1(1)66% 1(1)75% 1(1)80% 1(1)90% 1(2)95% 1(2)98% 1(2)99% 1(2)100% 3(7)(longest request)
Je n'ai pas la moindre idée de ce que ça donnerait avec ton CPU, tu dois pouvoir tester et comparer.
[^] # Re: Je ne suis pas sûr que les logiciels libres soient moins consommateurs de ressources CPU/Mém
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 2.
Et s'ils avaient utilisé PyPy ?
Ça l'aurait mis où dans la liste ?
On a du *20 en vitesse sur des algos pur python qui traitent plein de données…
Lors de l'advent of code de l'an dernier j'avais pu tester et comparer, et si on fait pas de Numpy ou des trucs déjà optimisés, et qu'on fait juste du gros algo bien récursif avec des tétrablindes d'itérations et des millions de cas à traiter, c'est le jour et la nuit.
Et comment tu intègres le fait que PyPy c'est du Python compilé avec du Python plutôt que du C ?
C'est assez facile de comparer des langages compilés, on peut benchmarker entre le C, le Rust, le Go, le C++, l'Ada, si on veut, et on va sûrement dépendre des choix d'optimisation lors de la compilation.
Mais comparer avec de l'interprété c'est un peu compliqué, parce que comme indiqué plus haut en Lua on a Luajit, en JS on a du jit aussi, etc. et en Python on a PyPy. Si on choisit pour le test de ne pas les utiliser, on choisit de ne pas optimiser, alors qu'en production, on va au contraire chercher à optimiser.
Et sur des traitements longs et coûteux - quel que soit le langage - on va vraiment chercher à optimiser.
[^] # Re: Je ne suis pas sûr que les logiiels libres soient ...
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Cailloux, joujoux, bijoux. Évalué à 7. Dernière modification le 28 septembre 2023 à 08:33.
Après, c'est aussi possible d'écrire du code propre en python, qui ne va pas bouffer 100% du CPU et être efficace.
Côté perfs, ya aussi moyen d'utiliser PyPy, qui peut booster la vitesse de façon impressionnante.
C'est pas intrinsèque au langage de bouffer ton CPU, c'est intrinsèque à l'application en question, et ils auraient pu faire pareil en assembleur, quitte à coder avec les orteils.
[^] # Re: Il vaut mieux utiliser un alarme organique
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal Avoir l'alarme à l'oeil. Évalué à 10.
Ya le chihuahua aussi.
Plus petit qu'un chat, mais terriblement efficace comme alarme : tu sais que s'il sonne c'est que la personne n'a pas le droit d'être là, et l'IA qui fera une reconnaissance aussi efficace a encore du travail devant elle !
Bon, par contre, ça se désactive d'un coup de tatane, et ça se planque pas derrière un pare-feu.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 4.
Ça n'a aucune valeur : ton argument est « ce n'est pas de l'anarchie mais de la subsidiarité » et tu surenchéris par « démerdes-toi pour savoir de quoi je veux parler en lisant des trucs ».
C'est n'est pas un argument, ce n'est pas un débat, tu n'expliques rien, tu balances ton opinion en laissant les lecteurs se débrouiller…
J'ai lu des choses, je ne suis pas d'accord, je t'ai expliqué pourquoi, tu n'as rien expliqué, tu ne défends pas ton opinion, tu cherches à l'imposer.
Ça ne fonctionne pas…
Le fait d'être un patron toxique n'a aucune incidence sur la survie, réelle, au jour de jour, des employés de son entreprise.
Un capitaine de navire (et la situation était bien plus violente sur les navires militaires armés par leurs diverses majestés d'Europe, et pas vraiment meilleure sur les navires commerciaux non plus) est jugé à l'époque comme devant avoir les pleins pouvoirs pour la survie de tout l'équipage et du navire dans ces conditions très difficile.
Cet état de fait s'est construit après des catastrophes où une discipline trop laxe a causé la perte de tout le monde.
On peut en discuter, mais il y a une vraie raison derrière la toute puissance du Capitaine de navire.
Il n'y en a pas derrière le comportement toxique d'un patron, ça n'est pas justifié par la survie de l'entreprise : la majorité des entreprises s'en sortent sans avoir recours à ce genre d'expédients.
Je vois donc, tout de même, une petite, légère, différence majeure…
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 4.
Tu sais, si tu veux convaincre que la subsidiarité représente mieux le fonctionnement de ces organisations, il va falloir faire mieux que dire « Non, c'est pas de l'anarchie, c'est de la subsidiarité », j'ai expliqué en quoi c'était anarchique, tu n'as expliqué absolument rien, donc j'attends tes arguments.
Ton argument principal c'est « non mais bon, la page wikipedia défini mal le bidule », on va pas aller loin comme ça.
En marine, depuis à peu près toujours, le capitaine est dictateur local, parce que au final, sans ça, les navires meurent. Déjà que malgré ça la navigation as toujours été une aventure passablement dangereuse.
Donc tu as le navire, avec son capitaine, seul maître à bord, c'est un problème spécifique dont on peut discuter, par ailleurs.
Et à côté tu as les pirates, qui en grande majorité sont des soudards et des bandits de grand chemins, maritimes.
Ils se battent pour leur part du butin, dont ils peuvent profiter comme bon leur semble, c'est pour ça que ça fonctionne, il y a un choix quelque part (parfois les options furent limitées).
À terre ils n'ont plus de chef et sont libres, en mer ils font partie du navire, et la survie du groupe se fait avec un dictateur local.
Et il y a eu des sociétés pirates, sur terre, liées à un port où se retrouvent les navires, assez romancées, assez légendaires, mais avec une part de vérité aussi.
Et ces sociétés ont généralement été considérées comme libertaires, anarchistes avant l'heure, le terme n'existait pas en politique à cette époque.
Le propos étant : les pirates forment un groupe anarchique, les marins sur un navire non, et ça tient du paradoxe, de la dissonance cognitive, comme tant de chose dans nos sociétés modernes : c'étaient, eux aussi, des êtres humains, donc pétris de contradictions. Et on parle d'une minorité de la piraterie, et pas de la piraterie moderne.
Parce que c'est le seul message intéressant à faire passer.
L'anarchie est une alternative envisageable au capitalisme libéral. Et on commence par expliquer que l'anarchie n'est pas un épouvantail ténébreux, chaotique et violent.
Si toi tu le sais, tant mieux !
Ben non, c'est pas bizarre, c'est étymologique…
Et encore une fois, tu te restreints à l'anarchie comme forme de gouvernement, pour un état (ou son absence, son remplacement…), plutôt que comme forme de gouvernance, pour un groupe quelconque.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 4.
Sur la subsidiarité j'ai lu :
Qui implique une hiérarchie et la délégation de compétence depuis l'entité la plus basse et la plus proche à l'entité au dessus si le besoin s'en fait sentir.
Donc rien à voir avec ce qu'il se passe dans mes exemples…
L'autre définition est très religieuse et j'ai rien pigé, je suppose qu'il faut lire tout le contexte autour de ta citation.
À la rigueur pour la Croix Rouge on peut voir une subsidiarité, si on imagine que les actions doivent être effectuées, et que si l'antenne locale ne peux pas elle fait appel à plus gros, ou plus disponible.
Mais en pratique ça n'est pas le cas, il n'y a pas besoin de section locale de la Croix Rouge, s'il n'y en a pas, le travail qu'elle pourrait accomplir n'est pas accompli et c'est tout.
Pour la Franc-Maçonnerie je vois encore moins le lien potentiel : une loge n'a rien à faire, rien à déléguer, pas d'aide à demander, pas de tâche à accomplir à part exister…
L'anarchie c'est de manière générale une absence de commandement. Ce n'est pas impérativement lié à un état, c'est pour ça qu'on peut la chercher ailleurs. Dans une fédération, une scoop, une association, une communauté, un syndicat, etc.
Le reste ce sont des théories développées par certaines personnes pour l'application au sein d'un pays, pour changer de mode de gouvernance (et supprimer le gouvernement).
Et je crois qu'avant de voir une société anarchiste apparaître, on a intérêt à l'expérimenter, en ayant conscience de le faire, à des niveaux bien plus bas et bien plus petits : associations, entreprises, fédérations, etc.
C'est pour ça que j'ai ces deux exemples de fonctionnements anarchiques à la fois durables, viables, et efficaces, mais restreints à un petit bout de la lorgnette.
J'idéalise de voir se répandre des scoop ou autres organisations d'entreprise, et voir disparaître les entreprises classiques hiérarchiques avec leurs cohortes de chefs divers. Ça permettrait à plus de gens d'expérimenter une forme d'anarchie au quotidien, de se responsabiliser sur le fonctionnement complet de leurs entreprises, et leur rôle en leur sein.
Et d'avoir l'esprit mieux préparé à faire ça au niveau d'un état tout entier.
Donc je maintiens que la Croix Rouge et la Franc-Maçonnerie sont des exemples réussis de fédérations anarchiques (et pas de subsidiarité, je vois pas le rapport en pratique).
Parce que l'anarchie ce n'est pas le chaos, c'est structuré, organisé. Ce n'est pas intrinsèquement terroriste ni révolutionnaire - ce sont les gens qui sont terroristes ou révolutionnaires, pas les idées - et ce n'est pas dangereux en tant que tel.
Pas plus que le capitalisme, la république ou la démocratie en fait. Et pourtant le capitalisme tue par nécropoles entières : ce n'est pas directement de sa faute, mais de celle des gens qui l'utilisent ainsi.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 2.
Alors j'ai pas tout pigé de la subsidiarité, mais ça a pas l'air d'être ça.
Ici on parle d'entités pas plus compétentes qu'une autre, mais qui agissent vraiment selon leurs propres choix.
Si tu prends la Croix Rouge, il n'y a pas d'objectif global à mettre en œuvre localement par les antennes, il y a des antennes, qui se raccrochent à la Croix Rouge Française (CRF) pour profiter de l'image, et faire des actions sociales, d'aides, de secourisme etc.
L'antenne peut faire des collectes de dons par exemple, sans en référer à la CRF, et en utilisant le nom Croix Rouge, mais en spécifiant qu'il s'agit de l'antenne locale, la Croix Rouge de Trifouillis-les-quatre-dromadaires.
En contrepartie l'antenne s'engage à respecter les principes fondamentaux de la Croix Rouge.
Après il y a des moyens en communs, des entraides entre antennes, des sections plus grosses qui vont faire des formations, et en faire profiter les bénévoles des plus petites, etc.
Mais globalement, et de façon un peu crue, tout le monde se fout pas mal de ce que chaque antenne fait. Du moment que ça n'entache pas le nom de Croix Rouge et que ça respecte les principe du mouvement.
Je ne vois pas la subsidiarité là-dedans en fait…
En Franc-Maçonnerie c'est un peu pareil : les loges se réunissent quand elles veulent, définissent leurs critères internes pour savoir qui travaille et quand, les sujets abordés, l'accueil de membres d'autres loges, etc.
Il y a des principes généraux, en général une constitution, et le triptyque républicain Liberté-Égalité-Fraternité (qui était me semble-t-il en maçonnerie avant de l'être dans nos institutions).
C'est le contrat moral : faire partie de la fédération (l'obédience que ça s'appelle), mais on respecte les principes.
Et puis les décisions qui concernent l'obédience entière sont prise avec des représentants de toutes les loges, ça fait 1200 personnes pour le Grand Orient par exemple, ce qui fait plus que le parlement français.
Et le Grand Maître est la seule personne habilitée à communiquer au nom de l'obédience entière.
Mais il n'y a pas de subsidiarité entre l'obédience et les loges, ça n'a rien à voir, et aucune loge ne fait le travail de l'obédience, les loges font leur propre travail dans leur coin sans rien avoir à demander à personne.
J'ai demandé à deux-trois personnes ce qu'ils feraient si leur Grand Maître demandait à leur loge de faire un truc spécifique, et leurs réponses ont été des variations sur le thème de « si ça me va, ma foi, ok, sinon, il peut se brosser ».
Pour moi, d'un côté comme de l'autre, c'est de la pure anarchie : pas de gouvernement, personne pour dire quoi faire à qui, un respect général de règles générales, et des organes là pour gérer les conflits quand ils se présentent, ou les infractions aux règles (principes de la croix rouge, ou constitution), mais jamais pour aller regarder ce qu'il se passe chez les gens.
Dans la subsidiarité, je peux me tromper, mais je vois une délégation de compétence à l'entité la plus proche et la plus à même de répondre à la demande.
À la rigueur, pour la Croix Rouge ça peut arriver s'il y a un besoin humanitaire local, de demander à la section locale de s'en charger, mais s'il y a un besoin réel en urgence, humanitaire, secourisme, les moyens vont forcément dépasser ceux de la section locale, et les bénévoles pourront donner de leur temps, ou pas, selon leurs choix.
Donc je maintiens qu'il s'agit d'organisations anarchiques.
Non chaotiques, non bordéliques, structurées, durables, et résilientes.
Mais non universelles, dans le sens où elles ne s'adressent pas à tous les niveaux d'une société, ni à tous ses membres, ni tout le temps.
Mon opinion politique, idéaliste, est qu'on pourrait avoir une Union Européenne qui fonctionnerait de la même manière.
Il faudrait pour cela découper les états actuels en entités plus petites, de tailles similaires (quelques millions d'habitants, et difficile à faire des les grandes métropoles, on est d'accord), qui aurait les mêmes voix au sein de parlement européen.
Chaque entité locale a son système de gouvernement, et l'UE représente les domaines où une coopération de toutes les entités est nécessaire, ce qui inclus pour moi les services publics (éducation, transports, énergie, police), l'armée, la diplomatie et le commerce international.
C'est difficile à imaginer, et je ne suis pas allé très loin dans la conceptualisation du modèle.
C'est un moyen de représenter les différences régionales dans les plus grands pays (France, Allemagne, Espagne, Pologne…) de retirer le pouvoir trop importants des plus grands pays (France-Allemagne hein), et d'améliorer les coopérations internationales au sein de l'UE.
Par contre les entités régionales elle-mêmes n'auraient pas forcément une organisation anarchique, pas au niveau des individus.
C'est ce que devrait être l'ONU dans l'idéal : pas de quelques pays plus égaux que les autres et avec un droit de veto, mais chacun à égalité, et aucune considération de la part de l'ONU sur comment sont gérés les membres (les pays) politiquement, excepté la notion de respect des droits humains.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 3.
Ben en général oui.
La dernière grande famine en France a vu quelques têtes tomber quand même…
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 5.
Une fédération au fonctionnement anarchique ne peut pas imposer de mode de fonctionnement interne dans ses entités fédérées, on est d'accord ?
Elle va fixer des règles, et des méthodes, et si l'entité respecte, elle peut faire partie de la fédération, sinon, ben pas.
J'ai côtoyé plusieurs antennes de la Croix Rouge, et le fonctionnement interne était à chaque fois très différent.
Dans la mienne il y avait une forte séparation entre le secourisme et le social, presque pas de dialogue, et assez peu d'interactions, même s'il m'est arrivé - en tant que secouriste - de faire des actions pour le social, c'était rare.
Ailleurs c'était bien plus intégré.
Et dans la grande ville la plus proche, l'organisation était bien plus hiérarchique, avec des services distincts, et un certain nombre de responsables, et même des salariés.
La maçonnerie est un bidule initiatique, donc tu n'entres pas tout à fait pleinement et à l'égal des autres : d'abord apprenti, puis compagnon, puis maître, le parcours semble assez cadré, mais en réalité chaque loge l'organise bien comme elle veut. De ce que j'en sais, certaines pourraient même ne pas vraiment le faire, mais ça perd un peu de son intérêt je suppose.
Et donc tu peux parfaitement avoir des loges très dirigiste, hiérarchisées, où tout est décidé par le maître de la loge, et d'autres où c'est nettement plus libre, mode auberge espagnole, où on y trouve ce qu'on y amène. Et n'importe quoi entre les deux.
L'anarchie est à mettre au niveau de la fédération, pas au niveau de chaque entité et de chaque individu.
C'est à dire que chaque entité s'auto-gère comme elle le souhaite, et que la fédération elle-même ne sert qu'à faire respecter la charte ou la constitution, et gérer la « marque », la communication extérieure, etc, pour regrouper les efforts.
On le voit d'un côté sur les actions de la Croix Rouge Française, les appels aux dons nationaux, etc. Et de l'autre sur les prises de position publiques par exemple du Grand Orient sur la laïcité assez régulièrement.
Pour répondre spécifiquement à ta question : selon ma mère « chez nous on propose des sujets aux apprentis, et ils choisissent, ou prennent autre chose s'ils ont une idée, le sujet n'a pas tellement d'importance, c'est le travail qui compte. »
Par ailleurs, le maître est élu pour un an, et il me semble qu'il ne peut pas rester plus de trois ans, donc ça tourne, et chacun dirigera la loge à son tour, mais c'est surtout un rôle administratif, il est président de l'association (car ce sont des associations loi 1901 parfaitement normales), il bosse dur pour que tout se passe bien pour tout le monde, mais pas vraiment pour dire aux gens quoi faire.
Cela dit, il s'agit d'êtres humains, donc certains doivent prendre ça comme un pouvoir et l'utiliser comme un chef.
Apparemment c'est quand même pas l'esprit…
À la croix rouge, le président était là tout le temps, et depuis des temps immémoriaux, et personne n'avait vraiment envie de lui prendre son job. D'ailleurs quand il est parti à la retraite de ses responsabilités croix rouge (une crise cardiaque ça ralentit les ardeurs), la section secouriste s'est délitée (moi, j'avais vraiment pas le temps, mais les autres non plus).
N'empêche, le principe c'est que la fédération ne régule pas les entités, elle gère les conflits quand il y en a, mais ne police pas les actions, et ne donne pas d'ordres.
Après, c'est plus facile pour ce genre de fédération, car il y a au moins une base d'objectifs communs, et un cap assez clair.
Pour une société toute entière, la difficulté c'est qu'il faut inclure tout le monde et composer avec des objectifs très différents, voire contradictoire.
Par exemple l'intérêt des particuliers et celui des entreprises. D'où dans les sociétés anarchistes, les entreprises appartiennent aux employés, parce que comme ça il n'y a pas de conflit d'intérêt -> l'intérêt de l'entreprise est celui de ses employés, et ça n'est pas contradictoire avec une activité lucrative, les employés ayant tout de même la motivation d'avoir un salaire…
La piraterie par exemple est un mélange bâtard d'anarchie et d'autocratie.
Le capitaine reste seul maître à bord, mais cette règle est une règle de base de survie en mer, encore aujourd'hui, une décision du capitaine a normalement force de loi sur le navire.
Le butin cependant est partagé entre tous, chacun participe à l'entreprise toute entière, les revenus ne vont à personne d'autre. Encore une fois, c'est l'esprit, en pratique il y a des gens, et ils font leur propre n'importe quoi à leur manière.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 4.
J'ai un certain nombre de membres de ma famille qui ont été en maçonnerie, dont ma mère.
Et oui, anarchie c'est ce qui représente le mieux l'organisation globale.
Il n'y a aucune hiérarchie, le Grand Maître n'a aucun droit de regard sur ce qu'il se passe dans les loges, il n'est pas au dessus, il occupe juste un poste que peu de gens peuvent et veulent occuper.
Je dirais même, pour avoir été un certain nombre d'année, bénévole dans l'antenne locale de la Croix Rouge, que la franc-maçonnerie est encore plus anarchiste et libertaire que la Croix Rouge.
Et pourtant, durant toutes ces années à la Croix Rouge, on n'a jamais eu la moindre ingérence.
Donc oui, c'est à dessein, et aussi en connaissance de cause.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 6. Dernière modification le 14 septembre 2023 à 09:11.
Il y en a eu d'autres, comme les communautés « Pirates » dans les Caraïbes, réprimées dans la violence (mais ils vivaient aussi pas mal par la violence).
La commune de Paris réprimée dans le sang, sous les canons, par un autre Adolphe.
Le Chili d'Allende qui prenait cette voie et a été sauvagement flingué par le capitalisme américain (Pinochet et la CIA).
Personne ne sait vraiment ce que ça aurait pu donner au moins à moyen terme, la plupart des exemples ayant été réprimés par l'establishment local qui ne veut pas entendre parler de ça, parce que c'est quand même le spectre de la disparition de la classe dirigeante.
Mais surtout, de manière générale, pas mal d'organisations ont un fonctionnement anarchiste. La croix rouge, ou aussi la franc-maçonnerie, fonctionnent sur le principe d'antennes autonomes et auto-gérées, avec l'organisme central uniquement là pour mener des projets de plus grande ampleur et centraliser la communication. Deux ensembles très différents, très anciens et durables (150 et 250 ans environ), et parfaitement fonctionnels.
Certaines fédérations sportives ne sont pas cafootalistes, et fonctionnent sur ce même genre de principes.
Bref, des exemples on en a des tas, suffit de chercher.
Mais rien qui n'ait fait un empire ayant marqué l'histoire, parce que l'anarchie c'est un peu l'anti-empire…
Dans mon message précédent, j'avais surtout en tête la révolution sociale espagnole, réprimée dans le sang par le fascisme de Franco.
[^] # Re: Comportement toxique ou personne toxique ?
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Travail - Patrons toxiques : il faut en finir avec la “culture des connards”. Évalué à 10.
Je ne suis pas d'accord avec ça…
C'est un système délétère qui détruit un peu tout aveuglément sur son passage, ce que n'ont pas été nombre de systèmes avant lui.
Le capitalisme actuel a une œillère fixée sur les profits, et exclusivement les profits, au mépris de tout le reste.
Si ça c'est ce qu'on a fait de mieux, bigre, on est vraiment foutus foutus !
L'avantage du capitalisme c'est qu'il regroupe pouvoir et capital, donc ceux qui suivent ses doctrines le plus aveuglément et salement, ont le plus de pouvoir, et font donc en sorte de bien rester à leur place, et perpétuer le système.
Jadis le pouvoir était lié à la naissance bien plus qu'à l'argent.
C'était moins « efficace » et moins délétère.
Mais il a existé des système anarchiste, auto-gérés, qui ont bien fonctionné, et n'ont aucun des travers du féodalisme ou du capitalisme.
Ils en ont peut-être d'autre, en particulier le fait qu'ils soient fragiles, à la fois face à l'autocratie venue de l'intérieur (mais avant d'avoir eu une République a peu près résistante à ce travers, il a fallut en jeter deux, en France), et face à l'écrasement venu de l'extérieur : les instances dirigeantes au pouvoir ne veulent pas entendre parler de ça, et ont fait tout leur possible pour assimiler anarchie et terrorisme intérieur, chaos, et destructions, ce que l'anarchie n'est pas intrinsèquement.
[^] # Re: Si vous voulez comprendre la haine du goto,
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Portage du jeu Akalabeth, avec le listing basic (qui pourrait heurter les plus jeunes d'entre vous). Évalué à 3.
Il y a des langages où ça ne sert à rien.
Un GOTO en python n'aurait rigoureusement aucune utilité.
Par contre comme indiqué plus haut, en C ça reste très utile, et propre.
J'ai toujours utilisé des GOTO dans les fonctions d'allocation, ou de nettoyage, pour les gestions propres des erreurs etc.
De manière générale, le fait que tu gères toute la mémoire toi-même t'impose d'être très carré sur les allocations/libérations.
Et une fonction organisée en étapes de d'allocations suivies d'étapes de libérations inversées, avec des GOTO, c'est propre et lisible.
Par contre, utiliser GOTO pour sauter complètement ailleurs, dans une autre fonction, un autre bout de code, wahou, là c'est affolant, et à éviter !
C'est un outil, il est neutre, il faut savoir l'utiliser.
[^] # Re: C'est toujours pas une bonne raison pour abandonner complètement le nucléaire.
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Why investing in new nuclear plants is bad for the climate. Évalué à 3. Dernière modification le 29 août 2023 à 11:08.
Ok, c'est pas spécialement ce que voulais dire, mais je comprend ton point de vue.
Ma réflexion est uniquement sur ce point là :
Ils expliquent : « le nucléaire est moins viable économiquement que les énergies renouvelables », et je ne conteste pas, ça fait pas mal de temps qu'on le sait, en tout cas le premier article que j'ai lu à ce sujet date déjà de plusieurs années.
Ils concluent : « investir dans le nucléaire est mauvais pour le climat »
Et là je ne vois pas le lien.
Pas forcément non plus, je ne vois pas pourquoi la recherche devrait se focaliser sur une seule solution, normalement c'est l'inverse : des gens cherchent partout à la fois, parce qu'on ne sait pas où on va trouver.
Mais là je fais peut-être un lien caché.
J'ai le sentiment que si on sort trop vite du nucléaire, avant d'avoir une solution viable au sujet des déchets, ça va devenir un épouvantail. Ça y est on en est sorti, ouf, vous vous rendez pas compte, à quoi on a échappé, c'est affreux, plus jamais ça !
Et ça va devenir difficile de faire de la recherche à ce sujet, en particulier sur le retraitement des déchets.
Sortir du nucléaire d'un bloc pour moi ça signifie en finir avec cette technologie, point final.
Et là, crois-moi, la solution pour les déchets, ça sera de les glisser sous le tapis, et de ne plus en parler.
Ma position c'est de garder la filière vivante, non négligeable, et d'espérer la rendre moins épouvantail, plus propre, et mieux contrôlée.
Bref, ne pas agir dans la précipitation en fermant tout et en jetant les clés.
Toutes non, mais beaucoup, oui.
On voit ça partout dans le moindre écosystème : plus c'est varié plus c'est résilient.
L'avantage du nucléaire c'est de produire gros.
C'est pas maniable, et quand on fait de la maintenance on coupe gros.
Donc tu cumules ça avec de l'hydraulique, qui produit moins, mais de façon très souple, par exemple en 5 minutes une centrale comme Grand Maison peut balancer 1,8GW sur le réseau. Pas longtemps par contre, faudra lui filer du jus pour la « recharger ». Ça bosse en symbiose.
Ça marche aussi avec du renouvelable : les panneaux solaires, le jour, « rechargent » Grand Maison, qui restitue la nuit.
Ou le moindre barrage retient le jour et libère la nuit, pour produire quand les autres ne produisent pas.
Le nucléaire est sur le créneau : production de base, permanente, sans fluctuation, 24h/24, 365j/an.
Et sur le même créneau, ya pas grand chose à part le fossile (qui a à peu près tous les avantages, sauf le climat et la pollution de l'air : souple, rapide, puissant, pas cher, etc).
C'est utile en soi.
Ya quoi en renouvelable sur ce créneau ?
Sachant que grosso modo, pour l'hydraulique, on va pas pouvoir beaucoup grossir : si on pouvait remplacer le nucléaire par de l'hydraulique ça serait cool, et déjà en cours, mais on va partir du principe qu'on a saturé de ce côté là, sauf nouvelles technos (marémotrice plus efficace, osmose…)
Donc je ne dis pas de garder le nucléaire pour le plaisir, mais pour son utilité réelle sur un créneau réel.
Si on fait sauter ce créneau là on a presque que des énergies non stable. Donc un besoin bien plus important de stockage de l'énergie. Et si la solution ce sont des batteries, c'est pas une bonne solution : la batterie écolo on l'a pas encore trouvée (sauf des installation comme Grand Maison encore une fois, mais on ne peut pas faire ça sur son toit).
Je résume :
- Quel lien entre la moindre viabilité économique et le climat ?
- Ne serait-ce pas pire de sortir très vite du nucléaire que de garder la filière vivante, tout en réduisant son importance ? Et donc continuer à investir.
- Et finalement : en quoi construire des centrales est-il spécifiquement mauvais pour le climat ?
Le seul argument donné est que si on fait ça alors ça va être au détriment du renouvelable : le présent montre que ce n'est pas complètement vrai, et de toute façon le bilan climatique est le même : pas de gaz à effet de serre, pas de dégradation du climat, ou en tout cas sans commune mesure avec le pétrole de nos voitures.
[^] # Re: C'est toujours pas une bonne raison pour abandonner complètement le nucléaire.
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Why investing in new nuclear plants is bad for the climate. Évalué à 4.
Sauf que les terres rares on peut les laisser là où elles sont et on en crèvera pas.
Les déchets radioactifs de longue durée, c'est pas tout à fait la même : on a pissé dans le puits dans lequel on boit, va falloir réussir à filtrer l'eau si on veut pas crever.
Il faut trouver une solution pour ces déchets, on en a accumulé plein depuis 60 ans, et c'est pas en fermant complètement toutes les centrales nucléaires que 1) on va s'en débarrasser magiquement, et 2) on saura aussi gérer le démantèlement de ces centrales qui sont aussi de très gros déchets, radioactifs.
Si on abandonne la filière du jour au lendemain, alors la solution sera de bétonner à mort les centrales, et d'enfouir profondément les déchets, puis de croiser les doigts que ça ne nous revienne pas dans la gueule.
Faut y croire.
J'y crois pas.
Ça marche pas : c'est pas un service public, donc le seul intérêt qui prime est celui du pognon à court et moyen terme, on s'en fout que les gens crèvent dix ou vingt ans plus tôt s'il y a dix fois plus de fumeurs, ça sera toujours rentable.
La balance coût-bénéfice n'est largement pas en faveur de garder les gens en bonne santé, ça ne sert à rien aux vendeurs de tabac.
Tu compares :
* 1 personne en bonne santé fume comme 1 personne par an et pendant 70 ans.
* 3 personnes en mauvaise santé fument comme 3 personnes par an pendant 30 ans.
À la fois en gain immédiat (trois fois plus de ventes) et global (90 vs 70), t'es gagnant à laisser crever les gens si t'as plus de clients.
Le fossile va exploser si on continue de l'utiliser…
Et le nucléaire aura coûté très très cher au global si on arrête tout maintenant.
L'exemple de Superphénix est frappant : ça n'aurait pas coûté plus cher de la laisser tourner, même à 40% du temps, pendant dix ans de plus.
Et là on est face au gros problème : sur-investissement dans le nucléaire, et coûts à venir très élevés. En plus on saborde la viabilité économique d'EDF, ça va en effet coûter très cher, vu que dans les coût il y a aussi les milliards filés à des actionnaires de boîtes « concurrentes » qui se contentent de revendre l'électricité en empochant la différence de prix.
Ma position c'est juste de garder la filière vivante et innovante, pas de la garder à 70%.
Si on a un truc du genre on remplace 30% du parc vieillissant par du neuf, et 70% par du renouvelable, c'est pas mal, dans 30 ans on aura du nucléaire neuf pour quelque chose comme 20% de nos besoins, toujours environ 20% d'hydraulique, et 60% de renouvelable : on aura réussi la transition.
Sachant que tout ça n'a aucun impact sur le climat.
Aucune des énergies dont on parle en France n'influe négativement sur le climat.
Nos énergies fossiles, en France, c'est dans le transport, pas dans l'électricité.
Donc encore une fois : quel rapport avec la crise climatique ?
Comment on passe de « le nucléaire n'est pas viable économiquement » à « investir dans le nucléaire est néfaste pour le climat » ? C'est pas pire que les énergies renouvelables en terme de gaz à effet de serre, ou d'appauvrissement des sols, de réduction de la biodiversité, de déforestation, etc.
Le problème climatique il est pas là !
[^] # Re: C'est toujours pas une bonne raison pour abandonner complètement le nucléaire.
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Why investing in new nuclear plants is bad for the climate. Évalué à 2.
J'ai du mal à piger ton propos en fait, c'pas très clair.
Tu pense qu'on ne peut, ou ne doit, pas maintenir plusieurs filières différentes ?
Pas de « en même temps » c'est abandonner le nucléaire pour faire 100% de renouvelable ?
[^] # Re: C'est toujours pas une bonne raison pour abandonner complètement le nucléaire.
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Why investing in new nuclear plants is bad for the climate. Évalué à 1.
Le titre dit : « Why investing in new nuclear plants is bad for the climate ».
Soit : « Pourquoi investir dans de nouvelles centrales nucléaires est mauvais pour le climat ».
Et la conclusion est : « In solving the climate crisis, new nuclear is a costly and dangerous distraction ».
Soit : « Pour résoudre la crise climatique, construire de nouveaux réacteurs est une distraction dangereuse et coûteuse ».
Ils sont anti-nucléaire, c'est clair : ils disent stop, plus rien, faut faire autre chose, mais cesser le nucléaire. Sans dire qu'il faut démanteler l'existant, mais cesser d'investir !
Mon avis donné plus haut c'est que ça serait une grave erreur.
- perte de compétences ;
- perte de notre seule chance viable de trouver une solution pour les déchets radioactif (mon argument est : pas de filière => pas de recherche => pas de trouvage de solution) ;
- perte d'un moyen de production là où on a tout intérêt - par principe - à être variés, et ne pas dépendre d'une seule source.
À noter qu'en cas de problème grave d'approvisionnement (deux mois de pluie ininterrompue et une production solaire résolument en berne par exemple ?), la seule solution facile, peu coûteuse et rapide à mettre en place, c'est de cramer du fossile (groupes électrogène, relancer les centrales à charbon de backup etc), donc les problèmes c'est mal pour le climat, et la diversité de sources d'approvisionnement c'est bon contre les problèmes.
Alors, moi, j'ai pas de diplôme d'économie hein, et je veux bien croire que le renouvelable devient plus viable économiquement que le nucléaire - c'est crédible de toute façon - mais c'est pas trop la question, vu que la question semble ici de savoir ce qui est le mieux pour le climat.
Et l'économie n'est pas bonne pour le climat, elle s'en fout allègrement du climat, c'est pas son problème le climat.
Et les batteries, et les panneaux solaires, c'est pas bon pour les métaux rares et la pollution en général, même si climatologiquement ça doit avoir un impact assez restreint…
En fait, je ne pige pas comment ils passent de « le nucléaire est moins viable économiquement que les énergies renouvelables » à « investir dans le nucléaire est mauvais pour le climat ».
C'est comme si pour eux l'économie propulse l'écologie.
Je suis plutôt convaincu du contraire, de façon empirique, en regardant ce que les plus grosses économies font de l'environnement…
Mais je veux bien qu'on m'explique tout ça hein :)
# C'est toujours pas une bonne raison pour abandonner complètement le nucléaire.
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Why investing in new nuclear plants is bad for the climate. Évalué à 7.
Déjà avoir des sources d'énergies variées c'est bien, même avoir des stocks de carburants fossiles en cas de nécessité c'est pertinent.
On ne résoudra pas nos problèmes en faisant 100% renouvelable, pas pour le moment, pas avec les coûts écologiques en terme de pollution, et les coûts humains en termes de métaux rares.
Alors, pollution du renouvelable versus pollution du nucléaire, on est d'accord, ya un problème dans mon raisonnement.
Sauf que le problème des déchets nucléaire ne se résoudra pas en abandonnant la filière.
On a besoin d'une vrai filière nucléaire avec de la vraie recherche fondamentale, et des moyens dédiés à expérimenter et comprendre ce qu'on peut faire de ces déchets, pour trouver une vraie solution viable à un problème qu'on ne peut pas glisser sous le tapis (je ne pense pas que l'enfouissement profond soit une vraie solution).
Donc développer le renouvelable c'est une évidence, et ce faisant les coûts diminuent et l'efficacité augmente, c'est normal, c'est bien.
Abandonner le nucléaire, non, surtout pas, on a besoin de projets comme ITER, et on paye très très cher l'abandon du développement de la filière pendant 20 ans, avec une perte de compétence pour la construction des EPR.
Pendant tout ce temps, on entasse des déchets sans savoir qu'en faire, et on a abandonné Superphénix qui était un réacteur de recherche justement sur ce sujet, puisque son carburant était en partie des déchets à vie longue des centrales classiques.
Bref, 70% de nucléaire c'est beaucoup, construire moins que ce qu'on démantèle c'est une bonne idée, développer le renouvelable c'est une évidence, abandonner c'est absurde, et le marché de l'énergie est une aberration qui coûte très très cher au contribuable (mais c'est un autre débat).
En gros, rien de nouveau quoi…
Écologiquement, on a bien plus intérêt à développer des transports en communs variés et « propres » et de réduire l'omniprésence de la voiture, que de se battre aveuglément contre le nucléaire.
[^] # Re: Cool ! J’ai hâte
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal "dérives sécuritaires" : inconvénients des flatpacks, snap ou environnements sandbox.. Évalué à 4.
Et je serais toujours sous Slackware, qui n'aura toujours pas ces problèmes, et aura toujours 0,5% des parts de marché Linux, et était déjà prête pour le Desktop en 1999 (en tout cas plus que les windows de l'époque).
Bises :)
# Ah chic !
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Great news! Humans are now slower and perform worse at solving Captchas than machine-learning bots!. Évalué à 10.
On va peut-être commencer à les voir disparaître ces trucs de m… ?
[^] # Re: Merci Debian
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse à la dépêche Debian 30 ans déjà.... Évalué à 5.
Oh, ben, j'ai du 2007, sous Slack, mais c'est pas à jour, vieil ARM trop compliqué à essayer de moderniser…
Sinon c'est 2016 le plus récent, mais sans le crash disque dur j'aurais un portable encore utilisé quotidiennement qui aurait un FS de 2006 !
Reconstruit à zéro une fois en 17 ans, parce que disque mort.
J'en reviens toujours au même constat : 1993 très bonne cuvée, entre les Slack, Debian, NetBSD et FreeBSD, c'est du durable :)
[^] # Re: Python, bottle, bjoern
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal TapTempo du Web en SQL avec SQLPage. Évalué à 4.
Alors les logs, j'avoue, j'ai pas trop d'idée de comment les rajouter avec bjoern, et je ne sais pas quel délais en plus ça prendrait…
J'ai codé un truc à l'arrache non optimisé, et je tombe à 9k req/sec.
Donc j'ai testé le bouzin en conditions un peu plus réelles sur un Odroid XU4, ARM, soft float (ça fait des années que je dois le réinstaller en HF), 8 cœurs, limités à 500Mhz pour cause de surchauffe (le ventilo est pété, la pâte thermique mérite d'être remplacée), python 3.7, à travers le réseau (gigabit, en câble pas en wifi), test ab depuis ma machine perso.
700 req/s.
Bon, OK, je libère le CPU 2 minutes en espérant qu'il ne crashe pas : 4x1.4Ghz et 4x2Ghz.
1800 req/s.
À noter que si je passe à 20 connexions en parallèle, on monte à 3300 req/s, parce qu'on a la latence réseau à prendre en compte, et 8 coeurs en face, donc pour les surcharger, 10 connexions parallèles ne suffisent pas.
On monte même à 3500 avec 100 requêtes parallèles, alors que en local ça ne changeait rien de monter au delà de 10.
Bon, voilà, à moins de trouver autre chose que je ne connais pas, je ne ferais pas mieux en Python sur ma machine.
J'avais testé plusieurs serveurs python derrière un apache ou un haproxy en mode load-balancer, d'autres backends que bjoern (waitress est pas mal par exemple), sur un autre projet qui consistait à servir une image aléatoire dans une liste à chaque requête. L'idée était de les précharger en python au début, avec le type, la taille et le contenu, et de servir les headers direct, et le contenu, sans jamais relire sur le disque.
On a exactement les mêmes perfs que la simple redirection, 13-14k req/s, avec des icônes, donc de petites images.
J'ai jamais réussi à faire mieux en python qu'une app bottle (mais du flask irait probablement aussi bien pour ça, voire du WSGI brut) propulsée par bjoern.
Clairement le rust optimisé fait mieux, le contraire m'aurait fortement déçu !
[^] # Re: Le problème est de comparer ce qui est comparable
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Pour en finir avec la loi de Moore (Tristan Nitot). Évalué à 4. Dernière modification le 26 juillet 2023 à 16:01.
Ouais, mais ça c'est vouloir du neuf.
Oui, le chevalier-paysan de l'an mil au lac de Paladru, il devait frétiller de plaisir quand il recevait sa belle lame de charrue toute neuve !
Et si le forgeron lui dit qu'il l'a améliorée et qu'elle durera plus longtemps en traçant des sillons plus profonds, il va jubiler.
Mais ça reste un soc de charrue comme ses ancêtres ont connus et comme ses descendants connaîtront.
C'est une évolution lente et contrôlée.
Cela dit pour aller dans le sens de Maderios, les civilisation qui se sont répandues sont celles qui ont écouté et mis en avant les « explorateurs », les « early adopters », ceux qui veulent changer le monde.
Celles qui ont disparues ont été trop conservatrices et renfermées sur elles-mêmes, et celles qui ont durées ont trouvé un équilibre, voire une oscillation.
On voit ces comportements opposés de nos jours avec une mise en avant du « progrès technologique » jusqu'à la conquête de Mars, et au delà !
Et un conservatisme terrifiant, nationaliste, xénophobe, sur un air de « notre mode de vie n'est pas négociable ».
Le logiciel libre (pas tout, et sans opposition au proprio, mais plus aux MAGAF) fait figure de juste milieu, de truc qui se construit dans la durée, à son rythme non effréné, en ne cherchant pas à tout chambouler tous les trois jours.
Ça manque juste d'un bon marketing en mode : « apprenez des choses qui vous serviront encore dans 10 ans (ou 10 semaines déjà) ».
[^] # Re: Le problème est de comparer ce qui est comparable
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au lien Pour en finir avec la loi de Moore (Tristan Nitot). Évalué à 3.
Je répondais surtout à cette phrase :
Mais en vrai, dans l'histoire, c'est pas trop le cas.
On n'a que des exemples de gens, groupes, communautés, qui construisent leur vies comme leurs parents, et transmettent leur façon de vivre à leurs enfants, et sur plusieurs générations.
Alors oui, des nouveautés se répandent très vite, mais si tu regardes vraiment les durées, très vite ça se compte quand même en générations.
Sauf pour les consommateurs, pour qui le rythme explose.
Mais la tendance 21è siècle n'est pas une tendance qu'on peut voir dans « l'humanité en général, depuis la nuit des temps ».
En vrai c'est plutôt une large base très conservatrice, à comprendre : on fait comme on sait faire, et on transmet notre savoir. Et deux franges non négligeables, l'une totalement réfractaire aux changement, et l'autre qui n'a de cesse que de vouloir changer le monde.
Et mon point de vue c'est que ce ne sont pas les gens qui cherchent la nouveauté en permanence : la nouveauté nous est vendue comme quelque chose de désirable, avec toutes les techniques marketing psychologique que tu peux imaginer, et même pire.
Mais la majorité des gens se contenteraient très bien d'une évolution beaucoup plus lente et contrôlée.
# Python, bottle, bjoern
Posté par Yth (Mastodon) . En réponse au journal TapTempo du Web en SQL avec SQLPage. Évalué à 6.
La machine : 4 coeurs, 8 threads, Intel(R) Core(TM) i7-6700HQ CPU @ 2.60GHz
Ça utilise une app WSGI en bottle, avec bjoern comme backend.
Le code de taptempo.py, la ligne en commentaire est la façon simple de faire en bottle, mais les perfs sont bien moins bonnes, elles seront entre parenthèses dans le rapport en bas :
La mise en place (nécessite libev) :
Les résultats :
Je n'ai pas la moindre idée de ce que ça donnerait avec ton CPU, tu dois pouvoir tester et comparer.