Inversement, il me semble tout à fait possible qu'il puisse dire par hasard de temps en temps quelque chose qui semble intelligent, noyé dans un monticule de c***nneries.
Je pense qu'il est tout à fait normal pour que toutes les opinions, mêmes minoritaires ou visiblement incongrues, aient droit de cité dans une démocratie. On aurait pu dire il y a 20 ou 30 ans que sans accès aux médias, un penseur mal-aimé était condamné. Ce n'est plus vrai aujourd'hui ; n'importe qui peut créer un site internet et attirer des millions de visiteurs par simple bouche à oreille.
Autant je pense que des gens comme Cheminade devraient avoir un accès aux médias, autant, à mon avis, leur présence "pollue" la campagne présidentielle (fadasse et ennuyeuse à souhait). En coupe de France de foot, les petites équipes ont une chance si elles sont particulièrement performantes et chanceuses, mais elles commencent la compétition largement avant les grandes, de manière à maintenir l'intérêt des matches. Le fait qu'il y ait quasiment autant de "petits" candidats que de "gros" démontre qu'il y a un problème avec le mode de désignation des candidats.
La seule possibilité que je vois c'est un test en grandeur réel, tous les 6 mois, du prochain changement d'heure. Je ne sais pas qui a soumis le patch (ironiquement, il a une adresse en free.fr :-) ), mais il semblerait logique que de nombreuses entreprises fassent quand même ce genre de tests.
Bah, de toutes manières, la plupart des instituts basent leurs prédictions sur la méthode des quotas, qui est plus facile à mettre en place que l'échantillonnage aléatoire, et dont les marges d'erreur ne sont pas vraiment calculables (bien que probablement inférieures à la méthode aléatoire). On ne peut donc pas donner une marge d'erreur.
Pour avoir une idée de la marge d'erreur réelle, je pense qu'il vaut mieux regarder les scores des candidats selon les instituts de sondage, et de prendre ce min-max là. Ça a aussi le mérite d'inclure également les erreurs potentielles dues au redressement des chiffres par les instituts.
Mon rève : qu'on fasse dans la vallée de Chevreuse un jour spécial "mortards et chasseurs". Le même jour, et sans éthylotest. Histoire, tous les ans, de réguler la population de nuisibles, pour que les 364 jours qui restent, les gens sains d'esprit puissent profiter du calme de la nature…
Certes, mais il faut être idéologue et passéiste pour mettre à disposition ses vidéos en P2P. Rien que pour des raisons techniques, c'est inimaginable : le débit de Youtube, le streaming, et la possibilité de télécharger et visualiser la vidéo dans un navigateur sont des avantages techniques indéniables. On ne compare pas Microsoft Office et OpenOffice là, on compare Adobe illustrator et MS Paint…
« Ne jamais attribuer à la malignité ce que la stupidité suffit à expliquer. »
Je pense qu'il ne faut pas être trop parano non plus. La lutte contre les échanges illégaux en P2P a le mérite d'être possible et productive. À comparer, la fermeture d'unsite comme Megaupload est beaucoup plus couteuse et beaucoup plus compliquée. Je pense donc que c'est quelque chose de tout à fait pragmatique, le but n'est pas d'être efficace mais de communiquer autour d'une action symbolique.
une évidence pour un connaisseur, mais un étonnement, de prime abord pour un lecteur…
Euh, je suis biologiste, et je peux te confirmer que le concept d'une "larve adulte" de mouche est totalement stupide. Par définition, l'adulte est la forme finale et fertile d'un organisme. Un adulte est un reproducteur, une larve est une forme juvénile et stérile. Il ne peut donc pas exister de larves adultes.
Langage wiki ? BEURK. Pour un truc vite fait comme des commentaires su LinuxFR, c'est bon, mais pour des trucs plus long, c'est insupportable. Si l'outil permet dechoisir entre "mode wiki" et "mode Latex Natif", pourquoi pas (chacun fait ce qu'il veut et ce qu'il préfère), Par contre tout ce qui favorise le travail collaboratif est bienvenu. Tu écris un cahier des charges ? Ton idée m'intéresse … :D
J'ai cette idée depuis longtemps, mais ni le temps ni les compétences pour les mettre en place.
L'idée du langage wiki, c'est qu'on peut très facilement faire une correpondance avec les commandes Latex pour la plupart des cas : == Titre 1 == pour \section{Titre 1}, etc. On édite dans une interface web, on choisit un style de document, et on génère à la volée du HTML, du PDF, etc. On pourrait avoir les mêmes avantages que pour le wiki habituel : édition collaborative, gestion des conflits, édition par section. Un truc basé sur mediawiki pourrait même bénéficier du boulot de la Wikimedia fundation sur l'édition WYMIWYG.
Ce qui serait idéal pour moi (édition d'articles scientifiques), ça serait un format indépendant du journal. On invite ses collaborateurs, qui se connectent avec un login/password, et qui ont accès à une série d'articles en cours de rédaction. Ils éditent l'article de manière concurrente (un peu à la manière de Google documents), mais avec des spécificités propres aux aritres scientifiques : des champs prédéfinis (auteurs, affiliations, remerciments, running title, …), un système de citations avec une recherche intuitive (peut-être simplement taper "Truc et al 2011" et obtenir une liste de références possibles, avec une base de données bibtex derrière). On uploade les figures en format vectoriel, on les insère dans les articles, etc. Et quand on a fini, on choisit le nom de la revue, et automatiquement, l'article est formatté comme il faut, biblio, texte, etc. On pourrait même choisir le format, soumission (interligne double, etc) ou publication (pour calculer le nombre de pages ou juste rêver d'avoir un papier dans Nature). On demande au logiciel de produire un article à soumettre, idéalement en Latex, mais pourquoi pas en rtf ou en doc pour les revues débiles qui n'acceptent pas le Latex. Dès qu'on est jeté, on peut reformatter automatiquement dans un autre style pour resoumettre.
Certains journaux scientifiques acceptent Latex, d'autres non, ce qui requiert de jongler entre les formats. Mëme quand Latex est accepté, c'est plutôt un pseudo-Latex, avec des macro maisons (\begin{abstract_journal}, etc).
Justement, c'est comme ça qu'il faut faire! Pour une fois que des gens (les éditeurs) font quelque chose comme il faut, on ne va pas se plaindre non? :)
Alors là, je tombe de haut. J'ai justement l'impression que ce n'est absolument pas comme ça qu'il faut faire! La distinction forme/fond nécessite une syntaxe standardisée dans le document \begin{abstract} … \end{abstract}, et l'application d'un style qui spécifie comment l'abstract doit être présenté. Idéalement, on doit pouvoir changer la classe sans changer le document! Autrement, il n'y a aucun intérêt à séparer le fond de la forme.
Comment vas-tu faire pour réaliser un truc un peu complexe? Avec un langage de marquage, tu l'as de toute façons dans le baba!
Justement, dans un texte, je ne vois pas ce qu'on peut faire "d'un peu complexe" qui ne soit pas prévu dans la classe de document. Si tu es amené à balancer du tex dans ton document pour aligner un truc à droite ou à gauche avec des interlignes irréguliers, c'est qu'il te manque un environnement dans ta classe qui ferait ça pour toi.
Au pire, il reste la solution mixte, qui consiste à accepter du Latex ou du HTML dans un langage wiki quand la fonction souhaitée n'existe dans dans le langage.
Participation à l’élaboration des scénarii de tests
Aïe aïe aïe, "scénarii"? Alors, déja, d'après http://en.wiktionary.org/wiki/scenarii, le pluriel de scenario en italien, c'est scenari (parce que l'accent est sur le "na"). scenarii, c'est du vieil italien. Ensuite, si on met un accent, c'est qu'on a lexicalisé le mot en français, scénario. Il est absurde de combiner un mot francisé et un pluriel étranger, faux de surcroit.
Faut faire gaffe avec l'hypercorrection, ça donne tout de suite une information sur la personnalité du recruteur : le mec croit tout savoir et veut que ça se sache, mais c'est superficiel, en fait il ne sait rien.
Bah, il a quand même des défauts le pépère Latex. Je trouve qu'il a le cul entre deux chaises, pas assez accessible pour un simple utilisateur, et truffé de Tex-eries dès qu'un truc un peu complexe doit être fait.
Le passage par un dvi est franchement lourd (perso, j'utilise systématiquement pdflatex, qui a le mérite d'accepter beaucoup plus de formats graphiques). J'ai trop fait de pdf2epsi, convert, etc. pour me sentir à l'aise avec un logiciel monomaniaque de l'eps, qui nécessite de penser la chaine graphique du début pour ne pas finir avec des conversions hasardeuses, souvent via un bitmap.
Et puis, c'est con parce que ça se règle facilement, mais les choix par défaut sont contestables ; c'est fou ce que ça compte pour les nouveaux utilisateurs. Des marges démentiellement trop larges, veuves et orphelines non évitées, préférence à dépasser dans la marge plutôt que de toucher au gris typographique, centrage impossible des figures plus larges que la zone de texte… Clairement, la philosophie sous-jacente se fait clairement sentir : Latex fait beaucoup de choses pour toi, mais pour le reste, tu te démerdes.
J'utilise Latex très régulièrement, surtout professionnellement, et ce n'est souvent pas évident. Mes collaborateurs qui ne connaissent pas Latex doivent commenter sur le pdf, retaper les corrections dans le document inital reste une étape pénible et inutile. Certains journaux scientifiques acceptent Latex, d'autres non, ce qui requiert de jongler entre les formats. Mëme quand Latex est accepté, c'est plutôt un pseudo-Latex, avec des macro maisons (\begin{abstract_journal}, etc). Alors oui, on peut blâmer les éditeurs, mais on peut aussi penser qu'ils ne s'amuseraient pas à ça si Latex répondait à leurs besoins : comment gérer automatiquement un article quand il n'existe pas de classe spéciale pour les remerciements, ou pour les adresses des auteurs? Chacun applique une recette "maison", donc il faut rééditer l'article, avec la pseudo-doc sous le nez. On compile, et on ramasse plein d'erreurs de police, de bibliothèque machin qui n'est pas installée ou pas à la bonne version… C'est intrinsèque au fonctionnement de Latex, pour numéroter les lignes, on peut utiliser la bibliothèque truc, ou machin, ou bidule, mais Bidule ne numérote pas les légendes des figures alors que truc merde sur les interlignes doubles ; comment peut-on espérer séparer le fond et la forme dans de telles conditions, et surtout, comment peut-on espérer l'existence d'un Latex "standard"?
J'ai l'impression que ça fait beaucoup trop longtemps que Latex n'a pas bougé, et j'ai un peu peur que Latex 3 arrive trop tard. Je pense que Latex a encore de l'avenir, mais en tant que sous-couche ; ce que j'aurais besoin au quotidien, c'est une sorte de langage wiki standardisé, acceptant quelques latexeries (comme les équations par exemple), et qui génèrerait du Latex en arrière-plan. En plus, ça permettrait de faciliter le travail collaboratif.
Ouuuh, le vilain post trollifère. Pour essayer de faire une réponse constructive et non-Godwinesque, je dirais que SOS racisme est plus dans une optique syndicale (défense des intérets des sympatisants) que purement idéologique pour philosophique. En conséquence de quoi, la composition sociale des adhérents impose les thèmes majeurs des actions de l'assoc.
En plus, l'inconvénient d'utiliser des mots couverts empêche l'argumentation. Beaucoup de choses sont reprochées à SOS racisme, et je ne sais même pas à quoi tu fais allusion.
J'imagine le one-man-show, le comique fait des blagues, personne ne les comprend, résultat, bide total, le mec sort de scène, et son interprétation de la situation, c'est que le public est con.
Tu peux aussi aller faire du second degré mysogyne sur un forum féministe, ou du second degré antisémite chez SOS racisme. Tu verras comme ils trouveront ça drôle!
J'attendais avec impatience la sortie du Galaxy S3, finalement je préfère me rabattre sur l'iPhone5 bien plus hype.
J'avais l'habitude de manger dans un petit resto sympa, mais j'ai appris que leurs tomates n'étaient pas bio, je préfère me rabattre sur le McDo, bien plus hype.
Pour les vraies maths, je ne sais pas, mais j'ai enseigné les statistiques en prépa médecine, et faire des statistiques avec un papier, un stylo, et un cerveau, c'est proprement ridicule. On fait des moyennes à la main, on trace des histogrammes au tableau, et on lit des p-values dans des tables—youhou, comme au XIXe siècle. À mon avis, tout ce qui requert du calcul est totalement inintéressant à faire à la main.
Ouais, enfin Apple a inventé le marché. Si X fait pousser une patate, et Y achète sa patate, va sur un marché, et explique que ça se mange et que c'est bon, il me semble qu'on ne peut pas nier que c'est Y qui a inventé la patate en tant qu'objet commercial.
Mouais, enfin Google arrive à faire tourner Android sur tous ces modèles, donc malgré les problèmes de compatibilité entre les puces ARM, il semble être possible de développer quelque chose d'à peu près portable. Android reste un logiciel libre, et a priori, rien n'empêche de réutiliser le boulot de Google dans de nouveaux systèmes d'exploitation.
Le problème des drivers non-libres reste évidemment crucial, mais il faut admettre qu'on fait tourner du Linux sur la plupart des PC et portables malgré des drivers non-libres. Quand on va voir dans le détail, entre les drivers, les couches de compatibilité, les blobs binaires, et les instructions en ROM, le périmètre de ce qu'est un driver libre reste quand même assez compliqué à définir, et que dans la plupart des cas, il faut bien accepter un degré au delà duquel le machin est opaque.
Pour le reste (l'incapacité de désinstaller le système, de le remplacer par un autre, ou de le mettre à jour), ce n'est qu'un problème logiciel découlant de la volonté des constructeurs d'enfermer l'utilisateur dans un monde propriétaire. À mon avis, cette volonté n'est pas forcément idéologique ; Microsoft ou Apple savent très bien ce qu'ils font et pourquoi ils le font, mais je ne vois pas pourquoi Google ou Samsung s'engageraient dans la même voie. Par contre, il faut bien avouer que le problème du service après-vente est assez crucial pour ce type d'appareil, et que la multiplication démente du nombre de modèles et leur rythme de sortie effrené ne plaide pas pour une approche modulaire entre le matériel et le logiciel—en fait, si, il pourrait, mais nécessiterait une approche assez révolutionnaire de la gestion d'un produit de grande consommation. Bref, entre ça et l'obsolescence programmée liée à l'absence de mises à jour, les constructeurs ont peu de bonnes raisons commerciales de faire autrement.
Comme toujours, à mon avis, ce problème se devrait d'être réglé par la loi, en imposant à tout constructeur de fournir à ses clients la totalité des données techniques de l'appareil, quitte par exemple à indiquer ce qui est protégé par un brevet, et d'interdire l'utilisation de technologies visant à empêcher le détournement de la machine—bref, à redonner au client ce dont il a toujours eu droit; l'usus, le fructus, et l'abusus sur les objets dont il est propriétaire.
Apple a quand même inventé cet appareil, qui s'est vendu à des millions d'exemplaires. Alors oui, on se demande tous à quoi ça peut bien servir, mais les gens qui en ont s'en servent, et semblent s'en servir de plus en plus : les utilisations apparaissent avec l'usage et les applications disponibles.
Quelque part, je pense qu'Apple use ses dernières cartouches là-dessus, car la tablette n'est plus un produit de luxe. Les concurrents Android semblent se placer de mieux en mieux, et si le prix des tablettes passent sous les 100 - 200€, elles vont devenir des mini-ordinateurs très intéressants pour les intégrer à des appareils électroménagers, à des installations domotiques, à des voitures, etc.
Par contre, j'ai un peu peur que le libre ait loupé ce tournant, et l'avenir m'angoisse un peu. Je suis content de voir autant de Linux tourner chez Mme Michu, mais comme on ne peut pas recompiler soi-même oiu changer de distribution, l'idée d'une liaison forte et incassable entre le matériel et le logiciel semble se profiler, et risque de mettre en l'air l'embryon de changement sur la vente liée.
est une preuve qu'un ordinateur peut prendre une décision, alors j'avoue, un ordinateur peut prendre une décision. Mais ce n'est pas de ça que je parle. Quand tu dis "l'ordinateur aurait pu redémarrer sans demander", c'est encore une fois le programmeur qui prend une décision, pas l'ordinateur.
Mais bon, tout ceci n'est qu'une histoire de propriétés émergentes. À la base, rien ne distingue le fonctionnement mécanique d'un neurone et le fonctionnement d'un transistor. Les deux obéissent à un certain nombre de règles, et aucun n'est plus "intelligent" que l'autre. La différence, c'est que dans un cerveau, l'organisation des neurones et leur capacité à modifier leurs connexions les uns aux autres fait émerger quelque chose qu'on appelle "intelligence". En comparaison, personne n'a jamais pu faire émerger quoi que ce soit de comparable d'une puce électronique. Ça ne veut pas dire que c'est impossible, mais c'est avant tout un problème logiciel, matériel, et conceptuel. Pour l'instant, on ne sait que programmer des machines qui font semblant d'être intelligentes, en les faisant réagir comme le programmeur l'aurait fait dans une situation similaire—typiquement, un système expert.
Il faudrait un peu plus que des filtres bayesiens anti-spam pour me convaincre de la proximité d'une singularité technologique…
Pourquoi regardes-tu l'ordinateur sans le programme qui va avec ? Peux-tu regarder une cellule vivante sans adn ?
Tu veux dire, comme une hématie?
Il pourra te sortir les règles qu'il a suivi si tu veux.
Non, pas "si je veux". Seulement si le programmeur l'a voulu. Dès que je veux quelque chose, il faut que je demande au programmeur, pas à l'ordinateur. L'entité intelligente derrière l'interface utilisateur, ce n'est pas l'ordinateur, c'est le programmeur. Une télé peut dire des choses passionnantes (parfois, enfin pas souvent), mais si j'ai une question, c'est au gars qui parlait que je dois la poser, pas à la télé.
On va prendre un exemple concret : j'ai fait une mise à jour, et Ubuntu me demande de redémarrer l'ordinateur. Je me demande "tiens donc, et pourquoi"? Je fais quoi, j'ouvre un terminal et je tape "pourquoi dois-je redémarrer"? Je vais chercher dans l'aide? Au mieux, je vais obtenir quelque chose comme "certaines mises à jour requierent de redémarrer l'ordinateur", ce qui m'avance peu. Je peux alors aller décortiquer le contenu des paquets, repérer que c'est le paquet "kernel-image" qui conseille un redémarrage… Mais ça ne me dit toujours pas pourquoi. Pour savoir pourquoi, il faut que j'aille demander sur un forum ou que j'envoie un mail au développeur, qui va me répondre pourquoi il a pris cette décision.
Tout ceci n'a rien à voir avec la rationalité. Le programmeur peut très bien avoir pris des décisions irrationnelles, ou même non-intentionnelles, de la même manière qu'un être humain n'est pas toujours capable de justifier ses actes. Mais un humain est toujours capable de comprendre, d'interpréter, et d'agir en fonction de stimulus. Un ordinateur, dans tous les cas, n'est qu'une machine stupide et obéissante, qui ne sait rien faire sans qu'on lui explique de manière totalement exhaustive et non-ambigüe, c'est clairement une preuve de stupidité.
[^] # Re: Cheminade et les jeux vidéos
Posté par arnaudus . En réponse au journal Les médias, la France et l'élection : sommes-nous un pays anti-progressiste ?. Évalué à 4.
Inversement, il me semble tout à fait possible qu'il puisse dire par hasard de temps en temps quelque chose qui semble intelligent, noyé dans un monticule de c***nneries.
Je pense qu'il est tout à fait normal pour que toutes les opinions, mêmes minoritaires ou visiblement incongrues, aient droit de cité dans une démocratie. On aurait pu dire il y a 20 ou 30 ans que sans accès aux médias, un penseur mal-aimé était condamné. Ce n'est plus vrai aujourd'hui ; n'importe qui peut créer un site internet et attirer des millions de visiteurs par simple bouche à oreille.
Autant je pense que des gens comme Cheminade devraient avoir un accès aux médias, autant, à mon avis, leur présence "pollue" la campagne présidentielle (fadasse et ennuyeuse à souhait). En coupe de France de foot, les petites équipes ont une chance si elles sont particulièrement performantes et chanceuses, mais elles commencent la compétition largement avant les grandes, de manière à maintenir l'intérêt des matches. Le fait qu'il y ait quasiment autant de "petits" candidats que de "gros" démontre qu'il y a un problème avec le mode de désignation des candidats.
[^] # Re: Méga coup de chatte ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal Un bug de uClibc bloque le passage à l’heure d’été des box ADSL de Free et Orange. Évalué à 4. Dernière modification le 26 mars 2012 à 17:26.
La seule possibilité que je vois c'est un test en grandeur réel, tous les 6 mois, du prochain changement d'heure. Je ne sais pas qui a soumis le patch (ironiquement, il a une adresse en free.fr :-) ), mais il semblerait logique que de nombreuses entreprises fassent quand même ce genre de tests.
[^] # Re: Critiques
Posté par arnaudus . En réponse au journal Dotsies : remplacer l'alphabet !. Évalué à 6.
Pr le g1 2 plc,tu px tjrs éCyé le langaj SMS, C top lol!
[^] # Re: Je ne sais pas si c’est plausible, mais…
Posté par arnaudus . En réponse au journal Mélenchon à 14% d'intentions de vote.... Évalué à 2. Dernière modification le 23 mars 2012 à 14:32.
Bah, de toutes manières, la plupart des instituts basent leurs prédictions sur la méthode des quotas, qui est plus facile à mettre en place que l'échantillonnage aléatoire, et dont les marges d'erreur ne sont pas vraiment calculables (bien que probablement inférieures à la méthode aléatoire). On ne peut donc pas donner une marge d'erreur.
Pour avoir une idée de la marge d'erreur réelle, je pense qu'il vaut mieux regarder les scores des candidats selon les instituts de sondage, et de prendre ce min-max là. Ça a aussi le mérite d'inclure également les erreurs potentielles dues au redressement des chiffres par les instituts.
# Dans la vallée...
Posté par arnaudus . En réponse au journal A moto, pour l'égalité il est encore trop tôt. Évalué à 10.
Mon rève : qu'on fasse dans la vallée de Chevreuse un jour spécial "mortards et chasseurs". Le même jour, et sans éthylotest. Histoire, tous les ans, de réguler la population de nuisibles, pour que les 364 jours qui restent, les gens sains d'esprit puissent profiter du calme de la nature…
[^] # Re: Ça m'étonnerait..
Posté par arnaudus . En réponse au journal Est-ce le téléchargement illégal ou internet qui est visé?. Évalué à 1.
Certes, mais il faut être idéologue et passéiste pour mettre à disposition ses vidéos en P2P. Rien que pour des raisons techniques, c'est inimaginable : le débit de Youtube, le streaming, et la possibilité de télécharger et visualiser la vidéo dans un navigateur sont des avantages techniques indéniables. On ne compare pas Microsoft Office et OpenOffice là, on compare Adobe illustrator et MS Paint…
# Rasoir d'Hanlon
Posté par arnaudus . En réponse au journal Est-ce le téléchargement illégal ou internet qui est visé?. Évalué à 10.
« Ne jamais attribuer à la malignité ce que la stupidité suffit à expliquer. »
Je pense qu'il ne faut pas être trop parano non plus. La lutte contre les échanges illégaux en P2P a le mérite d'être possible et productive. À comparer, la fermeture d'unsite comme Megaupload est beaucoup plus couteuse et beaucoup plus compliquée. Je pense donc que c'est quelque chose de tout à fait pragmatique, le but n'est pas d'être efficace mais de communiquer autour d'une action symbolique.
[^] # Re: Mhhh, qui a écrit la FAQ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal 14 mars, jour de la mouche.. Évalué à 5.
Euh, je suis biologiste, et je peux te confirmer que le concept d'une "larve adulte" de mouche est totalement stupide. Par définition, l'adulte est la forme finale et fertile d'un organisme. Un adulte est un reproducteur, une larve est une forme juvénile et stérile. Il ne peut donc pas exister de larves adultes.
[^] # Re: Aucun...
Posté par arnaudus . En réponse au sondage Mon système de composition de documents préféré est :. Évalué à 2.
J'ai cette idée depuis longtemps, mais ni le temps ni les compétences pour les mettre en place.
L'idée du langage wiki, c'est qu'on peut très facilement faire une correpondance avec les commandes Latex pour la plupart des cas : == Titre 1 == pour \section{Titre 1}, etc. On édite dans une interface web, on choisit un style de document, et on génère à la volée du HTML, du PDF, etc. On pourrait avoir les mêmes avantages que pour le wiki habituel : édition collaborative, gestion des conflits, édition par section. Un truc basé sur mediawiki pourrait même bénéficier du boulot de la Wikimedia fundation sur l'édition WYMIWYG.
Ce qui serait idéal pour moi (édition d'articles scientifiques), ça serait un format indépendant du journal. On invite ses collaborateurs, qui se connectent avec un login/password, et qui ont accès à une série d'articles en cours de rédaction. Ils éditent l'article de manière concurrente (un peu à la manière de Google documents), mais avec des spécificités propres aux aritres scientifiques : des champs prédéfinis (auteurs, affiliations, remerciments, running title, …), un système de citations avec une recherche intuitive (peut-être simplement taper "Truc et al 2011" et obtenir une liste de références possibles, avec une base de données bibtex derrière). On uploade les figures en format vectoriel, on les insère dans les articles, etc. Et quand on a fini, on choisit le nom de la revue, et automatiquement, l'article est formatté comme il faut, biblio, texte, etc. On pourrait même choisir le format, soumission (interligne double, etc) ou publication (pour calculer le nombre de pages ou juste rêver d'avoir un papier dans Nature). On demande au logiciel de produire un article à soumettre, idéalement en Latex, mais pourquoi pas en rtf ou en doc pour les revues débiles qui n'acceptent pas le Latex. Dès qu'on est jeté, on peut reformatter automatiquement dans un autre style pour resoumettre.
[^] # Re: Ouch
Posté par arnaudus . En réponse au message CJS - Offre d'emploi. Évalué à 3.
Bah, je n'ai rien contre les accusations péremptoires, pour autant qu'elles soient justes :-)
# Mhhh, qui a écrit la FAQ?
Posté par arnaudus . En réponse au journal 14 mars, jour de la mouche.. Évalué à 7.
Sur le site en question, dans la FAQ:
Tiens donc, des larves adultes? Elle a l'air sérieuse et bien relue, cette FAQ…
[^] # Re: Aucun...
Posté par arnaudus . En réponse au sondage Mon système de composition de documents préféré est :. Évalué à 6.
Alors là, je tombe de haut. J'ai justement l'impression que ce n'est absolument pas comme ça qu'il faut faire! La distinction forme/fond nécessite une syntaxe standardisée dans le document \begin{abstract} … \end{abstract}, et l'application d'un style qui spécifie comment l'abstract doit être présenté. Idéalement, on doit pouvoir changer la classe sans changer le document! Autrement, il n'y a aucun intérêt à séparer le fond de la forme.
Justement, dans un texte, je ne vois pas ce qu'on peut faire "d'un peu complexe" qui ne soit pas prévu dans la classe de document. Si tu es amené à balancer du tex dans ton document pour aligner un truc à droite ou à gauche avec des interlignes irréguliers, c'est qu'il te manque un environnement dans ta classe qui ferait ça pour toi.
Au pire, il reste la solution mixte, qui consiste à accepter du Latex ou du HTML dans un langage wiki quand la fonction souhaitée n'existe dans dans le langage.
[^] # Re: Latex/Beamer
Posté par arnaudus . En réponse au sondage Mon système de composition de documents préféré est :. Évalué à 7.
À moins d'avoir du caca dans les yeux, il me semble malhonnête de comparer la qualité du rendu des documents produits avec Latex ou avec LibreOffice.
# Ouch
Posté par arnaudus . En réponse au message CJS - Offre d'emploi. Évalué à 7.
Aïe aïe aïe, "scénarii"? Alors, déja, d'après http://en.wiktionary.org/wiki/scenarii, le pluriel de scenario en italien, c'est scenari (parce que l'accent est sur le "na"). scenarii, c'est du vieil italien. Ensuite, si on met un accent, c'est qu'on a lexicalisé le mot en français, scénario. Il est absurde de combiner un mot francisé et un pluriel étranger, faux de surcroit.
Faut faire gaffe avec l'hypercorrection, ça donne tout de suite une information sur la personnalité du recruteur : le mec croit tout savoir et veut que ça se sache, mais c'est superficiel, en fait il ne sait rien.
[^] # Re: Aucun...
Posté par arnaudus . En réponse au sondage Mon système de composition de documents préféré est :. Évalué à 10.
Bah, il a quand même des défauts le pépère Latex. Je trouve qu'il a le cul entre deux chaises, pas assez accessible pour un simple utilisateur, et truffé de Tex-eries dès qu'un truc un peu complexe doit être fait.
Le passage par un dvi est franchement lourd (perso, j'utilise systématiquement pdflatex, qui a le mérite d'accepter beaucoup plus de formats graphiques). J'ai trop fait de pdf2epsi, convert, etc. pour me sentir à l'aise avec un logiciel monomaniaque de l'eps, qui nécessite de penser la chaine graphique du début pour ne pas finir avec des conversions hasardeuses, souvent via un bitmap.
Et puis, c'est con parce que ça se règle facilement, mais les choix par défaut sont contestables ; c'est fou ce que ça compte pour les nouveaux utilisateurs. Des marges démentiellement trop larges, veuves et orphelines non évitées, préférence à dépasser dans la marge plutôt que de toucher au gris typographique, centrage impossible des figures plus larges que la zone de texte… Clairement, la philosophie sous-jacente se fait clairement sentir : Latex fait beaucoup de choses pour toi, mais pour le reste, tu te démerdes.
J'utilise Latex très régulièrement, surtout professionnellement, et ce n'est souvent pas évident. Mes collaborateurs qui ne connaissent pas Latex doivent commenter sur le pdf, retaper les corrections dans le document inital reste une étape pénible et inutile. Certains journaux scientifiques acceptent Latex, d'autres non, ce qui requiert de jongler entre les formats. Mëme quand Latex est accepté, c'est plutôt un pseudo-Latex, avec des macro maisons (\begin{abstract_journal}, etc). Alors oui, on peut blâmer les éditeurs, mais on peut aussi penser qu'ils ne s'amuseraient pas à ça si Latex répondait à leurs besoins : comment gérer automatiquement un article quand il n'existe pas de classe spéciale pour les remerciements, ou pour les adresses des auteurs? Chacun applique une recette "maison", donc il faut rééditer l'article, avec la pseudo-doc sous le nez. On compile, et on ramasse plein d'erreurs de police, de bibliothèque machin qui n'est pas installée ou pas à la bonne version… C'est intrinsèque au fonctionnement de Latex, pour numéroter les lignes, on peut utiliser la bibliothèque truc, ou machin, ou bidule, mais Bidule ne numérote pas les légendes des figures alors que truc merde sur les interlignes doubles ; comment peut-on espérer séparer le fond et la forme dans de telles conditions, et surtout, comment peut-on espérer l'existence d'un Latex "standard"?
J'ai l'impression que ça fait beaucoup trop longtemps que Latex n'a pas bougé, et j'ai un peu peur que Latex 3 arrive trop tard. Je pense que Latex a encore de l'avenir, mais en tant que sous-couche ; ce que j'aurais besoin au quotidien, c'est une sorte de langage wiki standardisé, acceptant quelques latexeries (comme les équations par exemple), et qui génèrerait du Latex en arrière-plan. En plus, ça permettrait de faciliter le travail collaboratif.
[^] # Re: LaTeX + Versionning
Posté par arnaudus . En réponse au message Écriture à 4 ou 6 mains. Évalué à 2.
Ça demande surtout à connaitre subversion :-)
[^] # Re: ouah!
Posté par arnaudus . En réponse au journal Google la croque-t-il ?. Évalué à 2.
Ouuuh, le vilain post trollifère. Pour essayer de faire une réponse constructive et non-Godwinesque, je dirais que SOS racisme est plus dans une optique syndicale (défense des intérets des sympatisants) que purement idéologique pour philosophique. En conséquence de quoi, la composition sociale des adhérents impose les thèmes majeurs des actions de l'assoc.
En plus, l'inconvénient d'utiliser des mots couverts empêche l'argumentation. Beaucoup de choses sont reprochées à SOS racisme, et je ne sais même pas à quoi tu fais allusion.
[^] # Re: ouah!
Posté par arnaudus . En réponse au journal Google la croque-t-il ?. Évalué à 10.
J'imagine le one-man-show, le comique fait des blagues, personne ne les comprend, résultat, bide total, le mec sort de scène, et son interprétation de la situation, c'est que le public est con.
Tu peux aussi aller faire du second degré mysogyne sur un forum féministe, ou du second degré antisémite chez SOS racisme. Tu verras comme ils trouveront ça drôle!
# Oh le beau raisonnement fallacieux que voila!
Posté par arnaudus . En réponse au journal Google la croque-t-il ?. Évalué à 10.
J'avais l'habitude de manger dans un petit resto sympa, mais j'ai appris que leurs tomates n'étaient pas bio, je préfère me rabattre sur le McDo, bien plus hype.
[^] # Re: Est-ce bien nécessaire tout ça?
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche Agrégation et logiciels libres. Évalué à 8.
Pour les vraies maths, je ne sais pas, mais j'ai enseigné les statistiques en prépa médecine, et faire des statistiques avec un papier, un stylo, et un cerveau, c'est proprement ridicule. On fait des moyennes à la main, on trace des histogrammes au tableau, et on lit des p-values dans des tables—youhou, comme au XIXe siècle. À mon avis, tout ce qui requert du calcul est totalement inintéressant à faire à la main.
[^] # Re: Création de marché
Posté par arnaudus . En réponse au journal Chronique d'un flop annoncé. Évalué à 7.
Ouais, enfin Apple a inventé le marché. Si X fait pousser une patate, et Y achète sa patate, va sur un marché, et explique que ça se mange et que c'est bon, il me semble qu'on ne peut pas nier que c'est Y qui a inventé la patate en tant qu'objet commercial.
[^] # Re: Création de marché
Posté par arnaudus . En réponse au journal Chronique d'un flop annoncé. Évalué à 2.
Mouais, enfin Google arrive à faire tourner Android sur tous ces modèles, donc malgré les problèmes de compatibilité entre les puces ARM, il semble être possible de développer quelque chose d'à peu près portable. Android reste un logiciel libre, et a priori, rien n'empêche de réutiliser le boulot de Google dans de nouveaux systèmes d'exploitation.
Le problème des drivers non-libres reste évidemment crucial, mais il faut admettre qu'on fait tourner du Linux sur la plupart des PC et portables malgré des drivers non-libres. Quand on va voir dans le détail, entre les drivers, les couches de compatibilité, les blobs binaires, et les instructions en ROM, le périmètre de ce qu'est un driver libre reste quand même assez compliqué à définir, et que dans la plupart des cas, il faut bien accepter un degré au delà duquel le machin est opaque.
Pour le reste (l'incapacité de désinstaller le système, de le remplacer par un autre, ou de le mettre à jour), ce n'est qu'un problème logiciel découlant de la volonté des constructeurs d'enfermer l'utilisateur dans un monde propriétaire. À mon avis, cette volonté n'est pas forcément idéologique ; Microsoft ou Apple savent très bien ce qu'ils font et pourquoi ils le font, mais je ne vois pas pourquoi Google ou Samsung s'engageraient dans la même voie. Par contre, il faut bien avouer que le problème du service après-vente est assez crucial pour ce type d'appareil, et que la multiplication démente du nombre de modèles et leur rythme de sortie effrené ne plaide pas pour une approche modulaire entre le matériel et le logiciel—en fait, si, il pourrait, mais nécessiterait une approche assez révolutionnaire de la gestion d'un produit de grande consommation. Bref, entre ça et l'obsolescence programmée liée à l'absence de mises à jour, les constructeurs ont peu de bonnes raisons commerciales de faire autrement.
Comme toujours, à mon avis, ce problème se devrait d'être réglé par la loi, en imposant à tout constructeur de fournir à ses clients la totalité des données techniques de l'appareil, quitte par exemple à indiquer ce qui est protégé par un brevet, et d'interdire l'utilisation de technologies visant à empêcher le détournement de la machine—bref, à redonner au client ce dont il a toujours eu droit; l'usus, le fructus, et l'abusus sur les objets dont il est propriétaire.
# Création de marché
Posté par arnaudus . En réponse au journal Chronique d'un flop annoncé. Évalué à 9.
Apple a quand même inventé cet appareil, qui s'est vendu à des millions d'exemplaires. Alors oui, on se demande tous à quoi ça peut bien servir, mais les gens qui en ont s'en servent, et semblent s'en servir de plus en plus : les utilisations apparaissent avec l'usage et les applications disponibles.
Quelque part, je pense qu'Apple use ses dernières cartouches là-dessus, car la tablette n'est plus un produit de luxe. Les concurrents Android semblent se placer de mieux en mieux, et si le prix des tablettes passent sous les 100 - 200€, elles vont devenir des mini-ordinateurs très intéressants pour les intégrer à des appareils électroménagers, à des installations domotiques, à des voitures, etc.
Par contre, j'ai un peu peur que le libre ait loupé ce tournant, et l'avenir m'angoisse un peu. Je suis content de voir autant de Linux tourner chez Mme Michu, mais comme on ne peut pas recompiler soi-même oiu changer de distribution, l'idée d'une liaison forte et incassable entre le matériel et le logiciel semble se profiler, et risque de mettre en l'air l'embryon de changement sur la vente liée.
[^] # Re: Caca de taureau
Posté par arnaudus . En réponse au journal See the World in True Colors.. Évalué à 4.
Ouais ok, si tu considères que
`if (rand() > 0.5) print("toto") else print("titi")
est une preuve qu'un ordinateur peut prendre une décision, alors j'avoue, un ordinateur peut prendre une décision. Mais ce n'est pas de ça que je parle. Quand tu dis "l'ordinateur aurait pu redémarrer sans demander", c'est encore une fois le programmeur qui prend une décision, pas l'ordinateur.
Mais bon, tout ceci n'est qu'une histoire de propriétés émergentes. À la base, rien ne distingue le fonctionnement mécanique d'un neurone et le fonctionnement d'un transistor. Les deux obéissent à un certain nombre de règles, et aucun n'est plus "intelligent" que l'autre. La différence, c'est que dans un cerveau, l'organisation des neurones et leur capacité à modifier leurs connexions les uns aux autres fait émerger quelque chose qu'on appelle "intelligence". En comparaison, personne n'a jamais pu faire émerger quoi que ce soit de comparable d'une puce électronique. Ça ne veut pas dire que c'est impossible, mais c'est avant tout un problème logiciel, matériel, et conceptuel. Pour l'instant, on ne sait que programmer des machines qui font semblant d'être intelligentes, en les faisant réagir comme le programmeur l'aurait fait dans une situation similaire—typiquement, un système expert.
Il faudrait un peu plus que des filtres bayesiens anti-spam pour me convaincre de la proximité d'une singularité technologique…
[^] # Re: Caca de taureau
Posté par arnaudus . En réponse au journal See the World in True Colors.. Évalué à 2.
Tu veux dire, comme une hématie?
Non, pas "si je veux". Seulement si le programmeur l'a voulu. Dès que je veux quelque chose, il faut que je demande au programmeur, pas à l'ordinateur. L'entité intelligente derrière l'interface utilisateur, ce n'est pas l'ordinateur, c'est le programmeur. Une télé peut dire des choses passionnantes (parfois, enfin pas souvent), mais si j'ai une question, c'est au gars qui parlait que je dois la poser, pas à la télé.
On va prendre un exemple concret : j'ai fait une mise à jour, et Ubuntu me demande de redémarrer l'ordinateur. Je me demande "tiens donc, et pourquoi"? Je fais quoi, j'ouvre un terminal et je tape "pourquoi dois-je redémarrer"? Je vais chercher dans l'aide? Au mieux, je vais obtenir quelque chose comme "certaines mises à jour requierent de redémarrer l'ordinateur", ce qui m'avance peu. Je peux alors aller décortiquer le contenu des paquets, repérer que c'est le paquet "kernel-image" qui conseille un redémarrage… Mais ça ne me dit toujours pas pourquoi. Pour savoir pourquoi, il faut que j'aille demander sur un forum ou que j'envoie un mail au développeur, qui va me répondre pourquoi il a pris cette décision.
Tout ceci n'a rien à voir avec la rationalité. Le programmeur peut très bien avoir pris des décisions irrationnelles, ou même non-intentionnelles, de la même manière qu'un être humain n'est pas toujours capable de justifier ses actes. Mais un humain est toujours capable de comprendre, d'interpréter, et d'agir en fonction de stimulus. Un ordinateur, dans tous les cas, n'est qu'une machine stupide et obéissante, qui ne sait rien faire sans qu'on lui explique de manière totalement exhaustive et non-ambigüe, c'est clairement une preuve de stupidité.