À part sec et mou, on a pas trop de vocabulaire spécifique
Cher ami grimpeur, souffre que je te contredise. Je sais pas quelle est ta cotation à vue, si t'aimes la couenne en moul', si t'as les bouteilles après une colo ou après plein de croutes à faire en derviche, tellement que que t'as eu qu'une envie, c'est de te vacher ; si tu t'es enfin mis au tube plutôt qu'au huit ou au grigri pour assurer quand ta pote vole pendant un exposé, si tu sues et que tu t'accroches bien à ton baudard quand tu fais un bi sur une arquée, que ça soit pour un pas de bloc ou une voie d'artif' ou de libre, au point que t'aurais préféré un bac, un toit voire une cheminée, mais dans tous les cas, ça me paraît relativement opaque.
Au temps pour moi, tu as raison. Le brouillon du livre était effectivement jusqu'à présent payant ; il est désormais disponible gratuitement et sous licence CC-BY-SA. Je ne fais donc que préciser que s'il a donc été effectivement publié, il n'est pour autant pas terminé :)
Un nouveau livre sur Wayland est maintenant disponible sous licence libre CC-BY-SA. La nouveauté est à relativiser vu que ce livre était déjà publié mais sous un format payant.
Peut-être me trompé-je, mais il m'avait pourtant semblé, étant un fidèle lecteur du blog de Drew DeVault d'une part, et au vu de la page en lien qui indique qu'il s'agit d'un brouillon d'autre part, que le livre n'était, à ce jour, pas achevé.
J'ai, hier, traîné, par hasard, sur le salon Matrix de Mozilla, et il se trouve que B.J. Herbison, qui contribue à Firefox - il fait partie de l'équipe de validation des modules complémentaires - a mentionné le sujet :
Shippage: I wasn't a fan of the megabar but the good thing about Mozilla is that you guys give the choice to disable stuff people don't like! B.J. Herbison: Mozilla tries to give users a variety of options, but they won't give users the option to ignore all changes like the megabar permanently. That's too expensive in terms of increased development effort for future changes, and in terms of the quality drop when a smaller set of all possible configurations are tested.
Je confirme que ça fonctionne également ici, sous Arch, tant entre clients Wayland qu'entre Wayland et X11. De la même façon, wl-clipboard-x11 permet de coller sous wayland les éléments copiés avec les outils en ligne de commande de X11. Je m'en sers pour pass par exemple - pour une raison que j'ignore, "pass -c" (qui permet de copier un mot de passe dans le presse-papier) ne fonctionne pas sans ce paquet.
Edit: Pour ce que cela vaut, j'utilise sway/wlroots, pas GNOME/Mutter.
Tant mieux si c'est le cas. En revanche, je n'ai pas l'impression que le cynisme et le sarcasme soient des arguments à eux seuls - de quel ridicule parle-t-on ? Je comprends tout à fait qu'on désapprouve le propos, mais il ne me semble pas que le seul fait de le tourner en dérision sans prendre la peine d'expliquer quoi que ce soit ait une valeur argumentative particulièrement forte.
Je connais suffisamment bien la pensée de Michel Foucault (pour avoir travaillé sur et avec elle pendant des années) pour savoir que le terme s'applique ici en tant qu'il décrit une conduite des conduites. Par ailleurs, et c'est la preuve que c'est toi qui te méprends, le gouvernement, justement, au sens foucaldien, n'est pas consubstantiel à l'Etat (comme le rappelle l'article de Crowley que tu cites, que je t'invite, en l'occurrence, à relire). Il y a bien un gouvernement tayloro-fordiste ; c'est toi qui invoques l'Etat, pas moi.
Par ailleurs, autotélique signifie "qui est sa propre fin", et il est loin de ne qualifier que les individus.
Précisément, les mots ont du sens ; je ne les choisis pas au hasard. Je peux bien évidemment me tromper mais te saurais gré de ne pas parler à ma place, ni de me prendre pour un idiot. Tu noteras que je n'ai pas parlé de "société de consommation", tout simplement parce que ce n'est pas tout à fait mon objet.
Pourquoi séparer les informaticiennes des informaticiens?
Il est très ironique, en l'occurrence, d'évoquer la séparation.
C'est quoi le monde d'Amazon?
Qu'on l'encense ou le déplore, c'est le monde de la gouvernementalité par les infrastructures, la précarité et l'évaluation et de la consommation autotélique de marchandises. C'est un paradigme de gouvernement, comme l'a été le tayloro-fordisme.
C'est pourtant bien le cas. Rien ne t'empêche physiquement de t'en battre totalement les gonades de toute règle
Non, absolument pas. Soyons spinoziens : l'individu, si tant est qu'il existe, est toujours déjà façonné par le social. Les déterminations, si elles peuvent être déviées, changées voire renversées, le sont par d'autres déterminations. Quand je ne m'inscris pas dans une détermination donnée, je m'inscris dans une autre. Il y a pas une tabula rasa que serait l'individu libre originel sur lequel viendraient s'appliquer, en surplomb, des déterminations, puisque la condition même de ma puissance, c'est une détermination. Je suis toujours déjà façonné par des forces qui me dépassent, aux niveaux infra-, inter- et supra-individuel. Et tant mieux, puisque ce sont elles qui me permettent d'être.
et vivre en faisant ce que tu veux tant que ça ne te tue pas. Toute conséquence d'actions non directement mortelles (genre être puni par les "autres") n'est que construction sociale.
Je ne comprends ni ce que vient faire l'interdiction du meurtre ici (quel rapport ?), ni en quoi il ne serait pas une construction sociale.
Absolument ! C'est particulièrement drôle dans ce genre de cas. On a toujours l'impression, avec ce type de pensée, que le réel est libre en première instance, puis contraint par des règles dans un second temps. Les structures et règles sociales et institutionnelles implicites et inconscientes, bien que très contraignantes, sont ignorées au motif qu'on ne les perçoit pas spontanément : si je ne le ressens pas, c'est que ça n'existe pas. Je ne ressens pas la domination masculine (surtout quand je suis un homme), donc elle n'existe pas. En revanche, l'obligation de s'arrêter aux feux rouges et la prune qu'on me file si je ne la respecte pas sont bien réelles, elles. Et c'est d'autant plus vrai lorsque lesdites règles sont mis au jour par les sciences sociales (cf. le très pertinent commentaire de François Chaix).
Je prends toujours le même exemple, mais il me semble particulièrement parlant : il ne viendrait à l'idée de personne (ou si peu de gens) de contester le fait que la Terre soit une boule. Pourtant c'est absurde ! Rien de ce que je perçois ne tend à me faire penser que c'est le cas. Pourtant, personne ne proteste en indiquant "ne pas aimer être 'contraint' par des mouvements scientifiques".
De façon analogue, on trouve ici "artificiel" de promouvoir la biographie d'une femme parce que c'est une femme. Mais pourtant, si les biographies d'hommes sont hégémoniques, ce n'est pas parce qu'ceux-ci sont intrinsèquement supérieurs aux femmes : c'est tout simplement parce que ce sont des hommes. Donc le "réel" favorise les hommes parce qu'ils sont des hommes (pour tout un tas de raisons socio-historiques) mais on ne peut pas favoriser une femme parce que c'est une femme parce que, dans un cas, c'est une règle implicite, dans l'autre une règle explicite.
Moi quand je lis ce genre de titre, je ne vois pas de mention du sexe du cycliste. Le « un cycliste » ici est pour moi neutre, et ça me vient comme ça tout seul sans nécessiter le moindre effort intellectuel pour m'empêcher de penser qu'il s'agisse d'un homme.
Vraiment ? Je te propose de prendre les choses à rebours. Si je te parle d'un cuisinier, à qui penses-tu ? Maintenant, une cuisinière ? Une femme dirigeant la cuisine d'un restaurant étoilé serait-elle "une cuisinière" ? De la même façon, un couturier, une couturière ? Les deux renvoient-ils au même signifié "neutre" ?
Pas du tout. J'ai utilisé ces extensions pendant un long moment avant de m'arracher les cheveux. Il y a un nombre incalculable de choses que l'on peut personnaliser sur Cinnamon qu'il est impossible de faire facilement sous Gnome : déplacer les applets comme on le souhaite, modifier la taille du panneau, etc. Cinnamon est bien plus que Gnome avec quelques rustines : que faire si l'on ne souhaite pas utiliser le dock intégré ? Le "dash" ? Les extensions du Shell, chez moi, étaient souvent incompatibles entre elles et faisaient crasher l'ensemble.
Je n'ai absolument rien contre Gnome - simplement, c'est un bureau qui ne me convient pas, mais je comprends tout à fait qu'on l'apprécie. Mais Cinnamon suit un paradigme très différent - d'ailleurs, Linux Mint utilisait, au début, des extensions de Gnome, avant de développer Cinnamon. Ce n'était pas satisfaisant : instable, peu configurable.
(En aparté, j'utilise maintenant Sway, qui est un vrai bonheur. Il m'est apparu que condigurer son bureau/gestionnaire de fenêtres comme on le souhaitait était certes, au début, chronophage, mais vraiment agréable sur le long terme : tout est configuré exactement comme je le souhaite et je n'ai nul besoin de passer par une tripotée d'extensions qui cassent à chaque mise à jour majeure. Je me concentre sur ma façon de fonctionner davantage que sur celle qui a été pensée pour moi - non pas que ce dernier élément soit nécessairement une mauvaise chose)
Je suis (sincèrement) curieux de connaître tes critiques à l'égard des sciences sociales (encore plus celles qui ne s'appliqueraient pas aux sciences dites dures, qui ne sont à mon avis, pas si nombreuses que ça).
Dans tous les cas, il ne s'agit pas d'une expérience sensible ici (bien qu'elle ne soit pas nécessairement à disqualifier). Comme je l'ai dit plus haut, mon "ressenti" (ce qu'on appelle "sens commun" en sociologie), c'est que la Terre est plate ; j'essaie donc de m'en déprendre, ce qui ne veut évidemment pas dire que mes thèses sont justes.
C'est un fait qu'il existe une littérature scientifique abdondante et variée (y compris critique du féminisme) relative au sujet - c'est en disqualifier l'ensemble d'un revers de la main, sans réfutation, qui me paraît bien présomptueux.
Bourdieu a écrit qu'il avait beaucoup d’ennemis mais pas d’adversaires, c’est-à-dire des gens qui feraient le travail nécessaire pour lui opposer une réfutation. Il semble que cela soit un mécanisme courant. Il ne s'agit pas ici de renverser la charge de la preuve, mais d'invitation à éviter le relativisme.
Ce n'est pas une question individuelle (voir mon commentaire plus bas), il ne s'agit pas de cela. Qu'il soit pour ou contre l'esclavage n'est absolument pas le sujet, qu'il ait son mot à dire ou pas non plus. Il se trouve qu'il ne sera pas esclave du fait de sa couleur de peau, qu'il n'est pas jugé inférieur en raison de celle-ci. Je ne parle pas de ses attributs subjectifs : il peut très bien lutter contre l'esclavage, ne pas profiter directement de l'existence d'esclaves, etc. Objectivement, et sur ce plan-là, il domine les esclaves noirs de Guadeloupe, par exemple.
Par ailleurs, où ai-je dit que l'esclavage était une pratique exclusivement blanche ? Il serait complètement idiot de le soutenir.
Toujours le même argument simpliste (avec sa variante, plus courante : "va dire ça aux SDF blancs"), qui refuse, avec un peu de mauvaise foi j'imagine, de voir la pluralité des registres de domination.
Le paysan français des XVIIe et XVIIIe siècles était dominé en tant que paysan, dominant en tant que blanc : il n'est pas, de par sa couleur de peau voué à devenir esclave dans les champs de coton du Nouveau monde ni, de façon générale, objet de relégation par les théories racialistes. Il ne s'agit pas de dire que son sort est enviable, mais simplement, qu'objectivement, en terme de stratification sociale, il est dominant comme blanc.
De la même façon, il ne s'agit pas de dire que le sort des SDF blancs est enviable, ni qu'ils ne sont pas dominés ou exclus. En revanche, l'ensemble des stigmates qui s'appliquent aux non-blancs ne s'appliquent pas à eux.
Je ne veux pas parler à la place d'Ysabeau et ne répondrai donc pas directement (d'autant plus que je ne connais pas ses positions), mais je souhaite simplement soulever un point relatif à une confusion courante, ton commentaire m'en fournissant l'occasion.
L'argument que tu soulèves est courant et repose à mon avis sur une erreur fondamentale qui est celle, pour parler prosaïquement, de la comparaison des carottes et des tomates.
Dire que les immigrés sont des terroristes et que les hommes sont en position de domination ne relève pas du tout du même type de constat parce que dans un cas, on parle d'une identité, de l'autre d'un rapport social. "Terroriste" n'est pas un rapport social, mais une somme de caractéristiques, actuelles ou potentielles, et d'actes, que l'on attribue à un individu ou à un groupe. Pour dire les choses autrement, "terrorriste" est un état "statique".
La question de la domination masculine ("les hommes sont en position de pouvoir") est relative à un rapport social, pas une identité, fut-elle collective. Il s'agit d'un rapport "dynamique". Bien entendu, "homme" peut également être une identité, mais ce n'est pas ce dont il s'agit ici. Et c'est là que la confusion opère : les considérations consistant à dire qu'en établissant le fait que les hommes sont en position de domination est une généralisation et qu'en fait, tous les hommes en tant qu'individus ne sont pas sexistes, n'ont pas de sens. En effet, il ne s'agit pas de juger les hommes en tant qu'individus dotés d'une identité donnée.
Si je suis un homme, au regard de cette question, le fait que je sois sexiste ou non (ce qui, par ailleurs, paraît bien difficile à établir - je peux très bien, et c'est mon cas, me considérer comme non sexiste et, comme cela m'arrive très certainement, avoir des comportements sexistes malgré moi, à mon insu ou que je nie) n'a aucune importance. Quand bien même je ne serais absolument pas sexiste, je n'en disposerais pas moins d'un certain nombre d'avantages d'ordre divers : on m'écoute davantage, je peux couper la parole sans qu'on me reprenne, on attend davantage de moi que je réussisse socialement, j'ai plus de chances d'obtenir un entretien d'embauche, j'ai très peu de chances de subir des violences sexuelles, j'ai plus de chances d'être en position de négocier mon salaire, j'ai moins de chances d'être perçu comme égoïste, négligent ou défaillant si je préfère poursuivre mes activités personnelles plutôt que de faire le ménage ou m'occuper de mes enfants, etc.
Ces avantages sont indépendants de ma volonté : j'en jouis par défaut que je le veuille ou non, le plus souvent sans même que j'en aie conscience, et ce même si je ne suis pas attaché à (ou que je n'ai pas du tout) une identité d'homme. Il ne s'agit pas d'attributs individuels : je suis perçu comme un homme et jouis donc des avantages que l'on prête au groupe auquel on me rattache : cela n'a rien à voir avec moi, mais avec l'ensemble auquel j'appartiens (malgré moi ou pas).
Ce ne sont pas les femmes qui leur font peur, c'est le fait que l'universel ne leur appartienne plus. Combien de recours à la catégorie de neutralité ? Valoriser un homme, c'est décrire l'histoire, valoriser une femme, c'est manquer de neutralité…
[^] # Re: J'aime pas :)
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Mi kama sona e toki pona*. Évalué à 10.
Cher ami grimpeur, souffre que je te contredise. Je sais pas quelle est ta cotation à vue, si t'aimes la couenne en moul', si t'as les bouteilles après une colo ou après plein de croutes à faire en derviche, tellement que que t'as eu qu'une envie, c'est de te vacher ; si tu t'es enfin mis au tube plutôt qu'au huit ou au grigri pour assurer quand ta pote vole pendant un exposé, si tu sues et que tu t'accroches bien à ton baudard quand tu fais un bi sur une arquée, que ça soit pour un pas de bloc ou une voie d'artif' ou de libre, au point que t'aurais préféré un bac, un toit voire une cheminée, mais dans tous les cas, ça me paraît relativement opaque.
[^] # Re: Livre sur Wayland déjà publié ?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Trois petites brèves sur des livres et des conférences. Évalué à 2. Dernière modification le 09 mai 2020 à 23:27.
Au temps pour moi, tu as raison. Le brouillon du livre était effectivement jusqu'à présent payant ; il est désormais disponible gratuitement et sous licence CC-BY-SA. Je ne fais donc que préciser que s'il a donc été effectivement publié, il n'est pour autant pas terminé :)
# Livre sur Wayland déjà publié ?
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Trois petites brèves sur des livres et des conférences. Évalué à 2.
Peut-être me trompé-je, mais il m'avait pourtant semblé, étant un fidèle lecteur du blog de Drew DeVault d'une part, et au vu de la page en lien qui indique qu'il s'agit d'un brouillon d'autre part, que le livre n'était, à ce jour, pas achevé.
[^] # Re: A venir dans la version 77
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse à la dépêche Firefox 76 (dites : Septantesix). Évalué à 7.
J'ai, hier, traîné, par hasard, sur le salon Matrix de Mozilla, et il se trouve que B.J. Herbison, qui contribue à Firefox - il fait partie de l'équipe de validation des modules complémentaires - a mentionné le sujet :
[^] # Re: Le pire et le meilleur
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse à la dépêche Sortie de Cassandre, un cadriciel pour développer votre propre « trading bot ». Évalué à -1.
Libre comme un renard libre dans un poulailler libre.
Cela dit, toutes autres considérations à part, merci d'avoir libéré ton logiciel.
[^] # Re: Sélectionner-coller à la souris
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Paramétrer Wayland et WebRender pour Firefox sur ma distrib. Évalué à 3. Dernière modification le 27 mars 2020 à 11:29.
Je confirme que ça fonctionne également ici, sous Arch, tant entre clients Wayland qu'entre Wayland et X11. De la même façon, wl-clipboard-x11 permet de coller sous wayland les éléments copiés avec les outils en ligne de commande de X11. Je m'en sers pour pass par exemple - pour une raison que j'ignore, "pass -c" (qui permet de copier un mot de passe dans le presse-papier) ne fonctionne pas sans ce paquet.
Edit: Pour ce que cela vaut, j'utilise sway/wlroots, pas GNOME/Mutter.
[^] # Re: Le ridicule ne tue pas.
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal APPEL à nos collègues informaticiens et informaticiennes.. Évalué à 2.
Tant mieux si c'est le cas. En revanche, je n'ai pas l'impression que le cynisme et le sarcasme soient des arguments à eux seuls - de quel ridicule parle-t-on ? Je comprends tout à fait qu'on désapprouve le propos, mais il ne me semble pas que le seul fait de le tourner en dérision sans prendre la peine d'expliquer quoi que ce soit ait une valeur argumentative particulièrement forte.
[^] # Re: Le ridicule ne tue pas.
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal APPEL à nos collègues informaticiens et informaticiennes.. Évalué à 4.
Souhaiter la mort d'autrui, en revanche, c'est respectable ?
[^] # Re: questions
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal APPEL à nos collègues informaticiens et informaticiennes.. Évalué à 2. Dernière modification le 09 décembre 2019 à 19:18.
Je connais suffisamment bien la pensée de Michel Foucault (pour avoir travaillé sur et avec elle pendant des années) pour savoir que le terme s'applique ici en tant qu'il décrit une conduite des conduites. Par ailleurs, et c'est la preuve que c'est toi qui te méprends, le gouvernement, justement, au sens foucaldien, n'est pas consubstantiel à l'Etat (comme le rappelle l'article de Crowley que tu cites, que je t'invite, en l'occurrence, à relire). Il y a bien un gouvernement tayloro-fordiste ; c'est toi qui invoques l'Etat, pas moi.
Par ailleurs, autotélique signifie "qui est sa propre fin", et il est loin de ne qualifier que les individus.
Précisément, les mots ont du sens ; je ne les choisis pas au hasard. Je peux bien évidemment me tromper mais te saurais gré de ne pas parler à ma place, ni de me prendre pour un idiot. Tu noteras que je n'ai pas parlé de "société de consommation", tout simplement parce que ce n'est pas tout à fait mon objet.
[^] # Re: questions
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal APPEL à nos collègues informaticiens et informaticiennes.. Évalué à 0.
Il est très ironique, en l'occurrence, d'évoquer la séparation.
Qu'on l'encense ou le déplore, c'est le monde de la gouvernementalité par les infrastructures, la précarité et l'évaluation et de la consommation autotélique de marchandises. C'est un paradigme de gouvernement, comme l'a été le tayloro-fordisme.
[^] # Re: Réactance¹
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Écriture inclusive, féministes et Wikipédia. Évalué à 1.
Non, absolument pas. Soyons spinoziens : l'individu, si tant est qu'il existe, est toujours déjà façonné par le social. Les déterminations, si elles peuvent être déviées, changées voire renversées, le sont par d'autres déterminations. Quand je ne m'inscris pas dans une détermination donnée, je m'inscris dans une autre. Il y a pas une tabula rasa que serait l'individu libre originel sur lequel viendraient s'appliquer, en surplomb, des déterminations, puisque la condition même de ma puissance, c'est une détermination. Je suis toujours déjà façonné par des forces qui me dépassent, aux niveaux infra-, inter- et supra-individuel. Et tant mieux, puisque ce sont elles qui me permettent d'être.
Je ne comprends ni ce que vient faire l'interdiction du meurtre ici (quel rapport ?), ni en quoi il ne serait pas une construction sociale.
[^] # Re: Réactance¹
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Écriture inclusive, féministes et Wikipédia. Évalué à 2.
Absolument ! C'est particulièrement drôle dans ce genre de cas. On a toujours l'impression, avec ce type de pensée, que le réel est libre en première instance, puis contraint par des règles dans un second temps. Les structures et règles sociales et institutionnelles implicites et inconscientes, bien que très contraignantes, sont ignorées au motif qu'on ne les perçoit pas spontanément : si je ne le ressens pas, c'est que ça n'existe pas. Je ne ressens pas la domination masculine (surtout quand je suis un homme), donc elle n'existe pas. En revanche, l'obligation de s'arrêter aux feux rouges et la prune qu'on me file si je ne la respecte pas sont bien réelles, elles. Et c'est d'autant plus vrai lorsque lesdites règles sont mis au jour par les sciences sociales (cf. le très pertinent commentaire de François Chaix).
Je prends toujours le même exemple, mais il me semble particulièrement parlant : il ne viendrait à l'idée de personne (ou si peu de gens) de contester le fait que la Terre soit une boule. Pourtant c'est absurde ! Rien de ce que je perçois ne tend à me faire penser que c'est le cas. Pourtant, personne ne proteste en indiquant "ne pas aimer être 'contraint' par des mouvements scientifiques".
De façon analogue, on trouve ici "artificiel" de promouvoir la biographie d'une femme parce que c'est une femme. Mais pourtant, si les biographies d'hommes sont hégémoniques, ce n'est pas parce qu'ceux-ci sont intrinsèquement supérieurs aux femmes : c'est tout simplement parce que ce sont des hommes. Donc le "réel" favorise les hommes parce qu'ils sont des hommes (pour tout un tas de raisons socio-historiques) mais on ne peut pas favoriser une femme parce que c'est une femme parce que, dans un cas, c'est une règle implicite, dans l'autre une règle explicite.
[^] # Re: Quel scandale !
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Écriture inclusive, féministes et Wikipédia. Évalué à 8.
Ou alors on peut s'intéresser à l'esprit de l'argument (qu'on l'approuve ou pas) plutôt que de faire le cuistre.
[^] # Re: Réponse éclairée faite à 2h du mat
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Écriture inclusive, féministes et Wikipédia. Évalué à 0.
Vraiment ? Je te propose de prendre les choses à rebours. Si je te parle d'un cuisinier, à qui penses-tu ? Maintenant, une cuisinière ? Une femme dirigeant la cuisine d'un restaurant étoilé serait-elle "une cuisinière" ? De la même façon, un couturier, une couturière ? Les deux renvoient-ils au même signifié "neutre" ?
[^] # Re: The Wayland Itches project
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse à la dépêche GNOME 3.34. Évalué à 2.
Par curiosité, qu'est-ce qui t'empêche de faire la même chose sans sudo ?
[^] # Re: The Wayland Itches project
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse à la dépêche GNOME 3.34. Évalué à 1.
On peut utiliser ce script, qui semble fonctionner dans la plupart des cas.
[^] # Re: aficionadios
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse à la dépêche GNOME 3.34. Évalué à 10.
Pas du tout. J'ai utilisé ces extensions pendant un long moment avant de m'arracher les cheveux. Il y a un nombre incalculable de choses que l'on peut personnaliser sur Cinnamon qu'il est impossible de faire facilement sous Gnome : déplacer les applets comme on le souhaite, modifier la taille du panneau, etc. Cinnamon est bien plus que Gnome avec quelques rustines : que faire si l'on ne souhaite pas utiliser le dock intégré ? Le "dash" ? Les extensions du Shell, chez moi, étaient souvent incompatibles entre elles et faisaient crasher l'ensemble.
Je n'ai absolument rien contre Gnome - simplement, c'est un bureau qui ne me convient pas, mais je comprends tout à fait qu'on l'apprécie. Mais Cinnamon suit un paradigme très différent - d'ailleurs, Linux Mint utilisait, au début, des extensions de Gnome, avant de développer Cinnamon. Ce n'était pas satisfaisant : instable, peu configurable.
(En aparté, j'utilise maintenant Sway, qui est un vrai bonheur. Il m'est apparu que condigurer son bureau/gestionnaire de fenêtres comme on le souhaitait était certes, au début, chronophage, mais vraiment agréable sur le long terme : tout est configuré exactement comme je le souhaite et je n'ai nul besoin de passer par une tripotée d'extensions qui cassent à chaque mise à jour majeure. Je me concentre sur ma façon de fonctionner davantage que sur celle qui a été pensée pour moi - non pas que ce dernier élément soit nécessairement une mauvaise chose)
[^] # Re: Tout à fait
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Wikimedia pris en otage. Évalué à 2.
Je suis (sincèrement) curieux de connaître tes critiques à l'égard des sciences sociales (encore plus celles qui ne s'appliqueraient pas aux sciences dites dures, qui ne sont à mon avis, pas si nombreuses que ça).
Dans tous les cas, il ne s'agit pas d'une expérience sensible ici (bien qu'elle ne soit pas nécessairement à disqualifier). Comme je l'ai dit plus haut, mon "ressenti" (ce qu'on appelle "sens commun" en sociologie), c'est que la Terre est plate ; j'essaie donc de m'en déprendre, ce qui ne veut évidemment pas dire que mes thèses sont justes.
C'est un fait qu'il existe une littérature scientifique abdondante et variée (y compris critique du féminisme) relative au sujet - c'est en disqualifier l'ensemble d'un revers de la main, sans réfutation, qui me paraît bien présomptueux.
Bourdieu a écrit qu'il avait beaucoup d’ennemis mais pas d’adversaires, c’est-à-dire des gens qui feraient le travail nécessaire pour lui opposer une réfutation. Il semble que cela soit un mécanisme courant. Il ne s'agit pas ici de renverser la charge de la preuve, mais d'invitation à éviter le relativisme.
[^] # Re: Tout à fait
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Wikimedia pris en otage. Évalué à -3.
Ce n'est pas une question individuelle (voir mon commentaire plus bas), il ne s'agit pas de cela. Qu'il soit pour ou contre l'esclavage n'est absolument pas le sujet, qu'il ait son mot à dire ou pas non plus. Il se trouve qu'il ne sera pas esclave du fait de sa couleur de peau, qu'il n'est pas jugé inférieur en raison de celle-ci. Je ne parle pas de ses attributs subjectifs : il peut très bien lutter contre l'esclavage, ne pas profiter directement de l'existence d'esclaves, etc. Objectivement, et sur ce plan-là, il domine les esclaves noirs de Guadeloupe, par exemple.
Par ailleurs, où ai-je dit que l'esclavage était une pratique exclusivement blanche ? Il serait complètement idiot de le soutenir.
[^] # Re: Tout à fait
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Wikimedia pris en otage. Évalué à 3. Dernière modification le 16 octobre 2019 à 14:30.
Toujours le même argument simpliste (avec sa variante, plus courante : "va dire ça aux SDF blancs"), qui refuse, avec un peu de mauvaise foi j'imagine, de voir la pluralité des registres de domination.
Le paysan français des XVIIe et XVIIIe siècles était dominé en tant que paysan, dominant en tant que blanc : il n'est pas, de par sa couleur de peau voué à devenir esclave dans les champs de coton du Nouveau monde ni, de façon générale, objet de relégation par les théories racialistes. Il ne s'agit pas de dire que son sort est enviable, mais simplement, qu'objectivement, en terme de stratification sociale, il est dominant comme blanc.
De la même façon, il ne s'agit pas de dire que le sort des SDF blancs est enviable, ni qu'ils ne sont pas dominés ou exclus. En revanche, l'ensemble des stigmates qui s'appliquent aux non-blancs ne s'appliquent pas à eux.
[^] # Re: Je veux pas dire mais...
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Wikimedia pris en otage. Évalué à 9.
Je ne veux pas parler à la place d'Ysabeau et ne répondrai donc pas directement (d'autant plus que je ne connais pas ses positions), mais je souhaite simplement soulever un point relatif à une confusion courante, ton commentaire m'en fournissant l'occasion.
L'argument que tu soulèves est courant et repose à mon avis sur une erreur fondamentale qui est celle, pour parler prosaïquement, de la comparaison des carottes et des tomates.
Dire que les immigrés sont des terroristes et que les hommes sont en position de domination ne relève pas du tout du même type de constat parce que dans un cas, on parle d'une identité, de l'autre d'un rapport social. "Terroriste" n'est pas un rapport social, mais une somme de caractéristiques, actuelles ou potentielles, et d'actes, que l'on attribue à un individu ou à un groupe. Pour dire les choses autrement, "terrorriste" est un état "statique".
La question de la domination masculine ("les hommes sont en position de pouvoir") est relative à un rapport social, pas une identité, fut-elle collective. Il s'agit d'un rapport "dynamique". Bien entendu, "homme" peut également être une identité, mais ce n'est pas ce dont il s'agit ici. Et c'est là que la confusion opère : les considérations consistant à dire qu'en établissant le fait que les hommes sont en position de domination est une généralisation et qu'en fait, tous les hommes en tant qu'individus ne sont pas sexistes, n'ont pas de sens. En effet, il ne s'agit pas de juger les hommes en tant qu'individus dotés d'une identité donnée.
Si je suis un homme, au regard de cette question, le fait que je sois sexiste ou non (ce qui, par ailleurs, paraît bien difficile à établir - je peux très bien, et c'est mon cas, me considérer comme non sexiste et, comme cela m'arrive très certainement, avoir des comportements sexistes malgré moi, à mon insu ou que je nie) n'a aucune importance. Quand bien même je ne serais absolument pas sexiste, je n'en disposerais pas moins d'un certain nombre d'avantages d'ordre divers : on m'écoute davantage, je peux couper la parole sans qu'on me reprenne, on attend davantage de moi que je réussisse socialement, j'ai plus de chances d'obtenir un entretien d'embauche, j'ai très peu de chances de subir des violences sexuelles, j'ai plus de chances d'être en position de négocier mon salaire, j'ai moins de chances d'être perçu comme égoïste, négligent ou défaillant si je préfère poursuivre mes activités personnelles plutôt que de faire le ménage ou m'occuper de mes enfants, etc.
Ces avantages sont indépendants de ma volonté : j'en jouis par défaut que je le veuille ou non, le plus souvent sans même que j'en aie conscience, et ce même si je ne suis pas attaché à (ou que je n'ai pas du tout) une identité d'homme. Il ne s'agit pas d'attributs individuels : je suis perçu comme un homme et jouis donc des avantages que l'on prête au groupe auquel on me rattache : cela n'a rien à voir avec moi, mais avec l'ensemble auquel j'appartiens (malgré moi ou pas).
[^] # Re: Désactivation de la vérif des mises à jour
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse à la dépêche Firefox 69 ☯. Évalué à 10.
stephane74.
[^] # Re: Je veux pas dire mais...
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Wikimedia pris en otage. Évalué à 0.
Ce ne sont pas les femmes qui leur font peur, c'est le fait que l'universel ne leur appartienne plus. Combien de recours à la catégorie de neutralité ? Valoriser un homme, c'est décrire l'histoire, valoriser une femme, c'est manquer de neutralité…
[^] # Re: btrfs
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Stratis 1.1.0. Évalué à 3.
et chiffrés !
[^] # Re: Tout à fait
Posté par ElVirolo (site web personnel) . En réponse au journal Wikimedia pris en otage. Évalué à 0.
Je n'arrive pas à savoir si ton commentaire est ironique ou pas.