Que la peine soit dissuasive ou non, on s'en fout un peu (en tout cas la victime s'en fout): une peine trop légère donne à la victime, ou à sa famille le sentiment qu'elle n'a pas été écoutée ni considérée. Sans tomber non plus dans la vengeance, il y a encore de trop nombreux cas ou la justice rend des décisions incompréhensibles.
Les peines seront toujours trop légères aux yeux de la victime ou même du public. Car justement la logique est plus œil pour œil dent pour dent que d'une véritable justice qui fait sens en terme de réparation du préjudice (quand c'est possible) mais aussi de protection de la société à court terme (par l'emprisonnement par exemple) et à long terme (en favorisant la non récidive).
Les peines sévères sont contre productives et même aux yeux des victimes une peine sévère sera probablement considérée comme insuffisante. En dehors des solutions définitives comme la prison à vie ou la peine de mort car tu ne peux pas faire pire. Mais ce ne sont pas des réponses satisfaisantes.
Ce n'est pas pour rien que ce n'est pas le procureur ou les victimes qui décident de la peine mais le juge (voire le jury dans certains pays). Des personnes extérieures à l'affaire et en France ayant connaissance du droit avec les différents objectifs d'une peine en tête.
Mais vu les budgets dérisoires de la justice en France, on ne peut pas espérer des peines qui aient réelement un sens ni de processus de réinsertion efficace.
Je ne pense pas que ce soit un réel problème de budget, car la prison ça coûte chère aussi. La récidive aussi.
Je pense vraiment que la France comme les USA ont surtout un problème idéologique, voyant la prison comme une sanction qu'il faut encourager à rebours des études qui montrent qu'il faut au contraire réserver la prison aux cas graves pour protéger la société et accompagner les prisonniers comme les autres personnes condamnées pour que le retour à une vie normale se fasse et évite ainsi une récidive. Et on voit le résultat, la France est en surpopulation carcérale chronique, comme les USA qui souffrent eux en plus d'une armée de citoyens en prison dont la plupart n'y seraient pas en Europe pour les mêmes délits.
Cela découle des politiques de tolérance zéro, des peines renforcées, etc. ce qu'on vit depuis au moins l'an 2000. C'est surtout cette approche qu'il faut changer.
Tu ne réponds pas sur la question essentielle que Zenitram met en avant (et moi aussi par ailleurs)
RMS a dirigé la FSF pendant presque 40 ans, c'est lui qui a édicté les 4 libertés, il a participé ou en tout cas guidé la rédaction de la licence GPL, fondé le projet GNU, etc. Il a trollé pendant des années *BSD et l'OpenSource et même Linux (GNU/Linux vs Linux), a passé des centaines d'heures à professer la bonne parole avec des conférences autour du monde, a anticipé apparemment l'informatique d'aujourd'hui avec ses problématiques liées au logiciel propriétaire (enfin, si on en croit ploum, car je pense qu'il a mal anticipé certaines choses).
Mais il aurait par mégarde oublier de mettre une liberté 5 qui ferait que seule la GPL ou une licence similaire avec obligation de conservation des libertés serait considérée comme libre ?
Soyons sérieux, l'opportunité, il l'avait, la connaissance, il l'avait, le temps, il l'avait. Il n'a pas découvert ça en 2023 (les trolls sur BSD ça date d'il y a longtemps, la fondation du projet GNU aussi). Mais il ne l'a pas fait. Il peut dire ce qu'il veut sur l'éthique par après, il avait l'opportunité mais il n'en fait rien. Ce n'est pas très crédible de vouloir une "forme de pureté" et de rejeter de forcer cette "pureté" dans la définition même qu'il a émise le tout sans le justifier par ailleurs.
C'est bête, hein, d'avoir voulu théorisé plus de liberté que ce qu'on voulait en espérant ensuite interdire des libertés, les gens ont pris la liberté au pied de la lettre est ont préféré le libre le plus libre (moins d'interdit) au copyleft.
C'est bête que quelqu'un qui a tout prophétisé et qui avait 40 ans pour changer tout ce qu'il voulait sur cette notion n'a pas touché la définition d'un iota depuis. À se demander si on ne se trompe pas sur ce qu'il voulait vraiment.
les retombées annoncées dans le monde automobile général ne me semblent pas du tout rentable par rapport à la débauche de moyens affichée.
En fait je dirais que c'était vrai à une époque mais qu'aujourd'hui le lien n'existe plus trop en effet, ou du moins que la compétition commerciale est un moteur suffisant pour pousser à l'innovation dans le secteur de toute façon et que le besoin des clients est de plus en plus éloigné de celui de la compétition automobile (contrairement au passé).
Le sport automobile est surtout une publicité géante pour les constructeurs et les partenaires (qui payent une bonne partie de la facture). Certains constructeurs ont leur image bien trop liée à la compétition pour s'en passer (l'exemple typique étant Ferrari).
Et je dis ça alors que je ne comprends pas l’intérêt de ce genre de sports : je ne trouve aucun intérêt à regarder des véhicules tourner en rond (ou à tourner en rond moi-même),
C'est comme tout sport, il y a un aspect spectacle par les différents rebondissements possibles, il y a la prouesse sportive (le pilote qui se surpasse, fait de beaux dépassements, fait de belles manœuvres en pistes), il y a de la stratégie, un jeu d'équipe aussi, l'aspect technique (c'est fascinant l’ingénierie d'une voiture de compétition). En un sens ce n'est pas très différent d'autres sports comme le football, le tennis, le cyclisme, etc. qui ont aussi ces aspects. Juste exprimé autrement (comme chaque sport entre eux). Après je comprends perso que ça laisse de marbre, perso je ne suis pas très sensible sur le côté sportif du foot mais je peux comprendre son attrait pour d'autres personnes.
Ensuite parce que les passages de vitesses, le freinage, les trajectoires, les forces subies…
Et la chaleur. La chaleur du moteur n'est pas bien isolée du pilote, et que dire quand la course se passe à Budapest dans une fournaise avec le soleil qui tape et un air ambiant au delà de 35°C… De quoi perdre 5 kg par la sueur en 1h30 de course.
Depuis Michael Schumacher les pilotes de F1 sont parmi les athlètes les plus entrainés physiquement du monde, la journée type c'est de courir ou de faire du vélo en plus de tester les réflexes…
Je ne comprends pas de quoi tu parles. Tu parles de la justice qui serait laxiste ou autre chose ?
La justice n'est pas laxiste sur ces questions, les sanctions sont loin d'être négligeables dans toute sorte d'affaires. Cependant on a progressé depuis les siècles derniers, on sait que la répression trop forte ça ne sert à rien, ça ne dissuade pas les criminels d'agir (suffit de voir, les USA ont un arsenal répressif très puissant, avec la peine de morts par endroit, pourtant les prisons sont pleines et la criminalité loin d'être faible en comparaison d'autres pays avec une politique judiciaire plus douce). Pire, ne pas se préoccuper de la réinsertion future du criminel ouvre la voie à la récidive.
Les criminels ont un contexte pour agir de la sorte et en tenir compte est la base de la justice.
Mais cette problématique a pour moi peu à voir avec ce qu'on décrit ici car ce n'est pas la justice qui défend les criminels mais la société. Quand on dit "elle a été violée car elle portée une mini jupe", c'est culpabiliser la victime et rejeter la faute sur elle alors qu'elle n'a rien fait de mal, c'est le violeur qui a mal agi. Et cela existe pour d'autres faits, si tu laisses en évidence ton ordinateur dans ta voiture et que quelqu'un casse la vitre pour le voler, tu auras la même réaction, la victime sera sera blâmée alors que fondamentalement ce n'est pas de sa faute, c'est le voleur qui a commis un délit.
Puis il y a un contexte social fort, notamment sur la question de sexualité. Certains ne comprennent pas que le viol ce n'est pas que la pénétration vaginale avec un pénis. Certains ne comprennent pas que quand tu te fais violer tu ne peux pas parvenir à te défendre. D'autres encore trouve normal qu'on puisse aborder ou tenter quelque chose avec quelqu'un qui lui plaît sans se préoccuper de la réciprocité du sentiment. D'autres trouve normal qu'on puisse alcooliser quelqu'un jusqu'à obtenir ce qu'on veut car la personne n'est plus maître de ses moyens. Etc.
Il faut relativiser la signification du PISA. Sans pour autant dire que ce test ne sert à rien.
Déjà c'est un indicateur qui comme tout indicateur a des biais qu'il faut savoir voir et interpréter.
Déjà les exercices sont standardisés. C'est bien, ça permet en effet une comparaison internationale. Mais par exemple si le pays X fait dans sa scolarité beaucoup d'exercices type PISA par rapport au pays Y, le score PISA de X peut monter alors que Y sera stable sans que rien dans la scolarité de chacun n'aura changé. C'est juste qu'on mesure la performance des élèves par rapport à ces tests.
Rien ne dit fondamentalement que d'avoir des résultats plus bas signifie que les élèves sont réellement moins bons dans cette matière, ils peuvent en avoir une autre approche ou d'autres compétences.
Pour que la comparaison soit complète, il faudrait mesurer le volume horaire pour les maths et la langue maternelle, mais aussi faire de même pour d'autres matières pour avoir une vue d'ensemble, la scolarité ce n'est pas que les maths et le français en France. Et depuis des décennies le temps d'étude de ces matières a baissé pour laisser plus de place à autre chose.
Ensuite, il faut regarder d'autres éléments encore. Par exemple la Chine n'envoie que les étudiants suivant une scolarité et plutôt les bons élèves ce qui n'est absolument pas représentatif de la situation de sa population en général. L'Allemagne aussi bénéficie d'une faible natalité, cela veut dire que contrairement à la France avec des effectifs constants elle a moins d'élèves à gérer que par le passé, or on le sait que l'éducation fonctionne mieux quand l'enseignant a moins d'élèves à gérer.
Cela ne veut pas dire que le classement (ou le score) PISA n'a aucun sens ou aucun intérêt mais il ne suffit pas de dire "ça baisse donc on est nul, alerte générale". Il faut interpréter pour notamment savoir ce qu'on peut améliorer. Or l'étude PISA mentionne certaines problématiques comme la discipline en classe qui est délicate en France (en partie à cause des classes trop grandes).
Bon après je pense que les réformes successives qui n'attendent même pas le recul de la réforme précédente n'aide pas. Et idéalement on devrait attirer de meilleur prof avec notamment un meilleur salaire et de meilleurs conditions de travail. Cela aiderait certainement.
Avoir une caractéristique et s'en servir comme une pièce de son identité ;
Avoir une caractéristique qui n'est évoquée que quand les circonstances le rendent nécessaires ou du moins souhaitables.
Par exemple il est légitime qu'une personne autiste refuse que ce soit le premier adjectif évoqué quand on parle de lui, quand on le présente ou quand il se présente lui même. Car cette caractéristique ne fait pas tout, et pourquoi l'évoquer plus que la nationalité, des caractères physiques (blonds, yeux bleus) ou d'autres traits de personnalité (généreux, blagueur, intelligent, etc.). Ou qu'on le ramène sans cesse à cette condition pour le considérer alors qu'il n'y en a pas besoin.
Par contre, il est tout aussi logique et souhaitable qu'on puisse utiliser cet adjectif, dans le contexte médical évidemment pour la prise en charge. Mais aussi quand cela peut aider d'autres personnes à comprendre ou anticiper certains comportements ou réactions.
Mais ce n'est pas propre à l'autisme. C'est valable pour tout.
Prenons un exemple, l'article de Wikipédia de Gilbert Montagné débute par :
Gilbert Montagné, né le 28 décembre 1951 dans le 20e arrondissement de Paris, est un auteur, compositeur et interprète français.
Pourtant je suis sûr que certaines personnes pour évoquer Gilbert Montagné ils mentionneraient le terme d'aveugle dès le début. Wikipédia n'a pas fait ce choix là et je pense que c'est une bonne chose. Après on ne peut pas occulter la réalité de son état et savoir l'évoquer dans son cas reste important mais ce n'est pas pour autant le premier ou seul adjectif qui doit servir à la qualifier.
Et cela est vrai pour d'autres situations semblables, où une caractéristique l'emporte sur le reste sans raisons vraiment véritables. Cela peut être une maladie, un handicap, la couleur de peau, une religion, ou autres suivant les personnes cibles et ceux qui en parlent.
Et je pense que c'est bien de respecter le souhait de la personne à ce sujet, sans renier pour autant la réalité derrière.
Et notons que le temps énorme à passer pour avoir une orthographe à peu près parfait pour l'ensemble d'une promo se fait au détriment d'autres savoirs, que ce soit en français comme les autres matières. Il faut donc savoir placer le curseur pour qu'un objectif ne se fasse pas au détriment des autres.
Bon y a pas photo, en gros ma fille a eu le même programme que moi en 1993 au Bac E, et mon gamin a à peine mon niveau de 1ere.
Ce n'est pas suffisant pour conclure quoique ce soit.
Pourquoi ? Car il y a plusieurs éléments à prendre en compte.
Tout d'abord, le volume horaire par matière et les connaissances acquises dans toutes les matières. Si tu baisses le volume horaire de maths pour augmenter celui de l'anglais par exemple, tu vas mécaniquement baisser le niveau du programme de maths pour monter celui d'anglais. Cela n'a pas de sens de baisser le volume horaire en gardant la même exigence, déjà que de boucler les programmes à temps est difficile dans la plupart des matières… Pourtant le bilan global n'est pas négatif, les enfants ne sont pas plus idiots ou avec moins de connaissance qu'avant, on leur transmet juste autre chose.
C'est d'ailleurs un biais qu'on observe beaucoup chez les gens ayant eu une scolarité il y a très longtemps, maths et français ils en savaient des choses, mais pour le reste…
Ensuite il y a un autre phénomène, celui de l'objectif final au sein des élèves. La France a longtemps eu une scolarité un peu à marche forcée, elle forme une "élite" assez reconnue mais les élèves en difficulté sont sur le carreau.
Est-ce que baisser un peu les exigences pour s'assurer que l'ensemble des élèves parvienne à suivre le rythme et à avoir un niveau suffisant n'est pas préférable que d'avoir un programme plus relevé qui fait qu'il y a une portion seulement qui arrivent à ce niveau et le reste qui a un niveau en dessous que celui visé par les nouveaux programmes ?
Car oui paradoxalement, baisser le niveau du programme peut faire monter les compétences moyennes des élèves même si cela se fait en baissant un peu celui des élèves qui réussissent le mieux.
Ces questions ne sont pas triviales et tout dépend de ce qu'on veut faire de l'école pour la société. C'est politique et pas simple. D'autant qu'une autre approche aussi serait de garder un niveau plus élevé mais de mettre le paquet pour avoir plus de profs et soutenir les élèves en difficulté d'une meilleure manière que ce qui est fait aujourd'hui.
Par ailleurs, les éléments que je cite font aussi que la course aux indicateurs comme PISA et les comparaisons internationales sont plus difficiles à interpréter que le simple score et classement qu'ils affichent.
Le problème c'est de faire du diagnostique à distance par des non professionnels. Ce n'est pas une bonne approche.
Et à force de le répéter que RMS ou Torvalds seraient des autistes, à la fin tu peux les croire et les traiter comme tels. Sauf que dans le cas de RMS en tout cas c'est plus de l'auto diagnostique sans volonté de vérifier cela auprès d'un professionnel ce qui n'est pas très sain.
Cela peut poser problème aussi car tu coup il y a une projection qui se fait et notamment sur base de préjugés.
Je n'ai d'ailleurs pas le souvenir que Torvalds ait été considéré comme autiste. Dans sa biographie officielle il n'en parle pas du tout (contrairement à RMS).
Mon propos s'inscrit dans un contexte que j'ai défini, donc je ne dis pas que tu as dit exactement le contraire, je rappelle ce que je dis en espérant être plus clair.
Si les victimes femmes ne sont pas crues, dis-toi bien que c'est encore plus le cas pour les hommes.
J'en ai conscience et mon propos n'est pas hommes / femmes ici même si dans les faits c'est majoritairement des hommes agresseurs et des femmes victimes. Cela s'applique à tout le monde, si un homme dénonce une femme d'agression sexuelle ou de violence physique ou psychologique, celui-ci doit être écouté et soutenu dans sa démarche de la même façon.
même s'il s'avérait qu'au final il est innocenté par la justice.
Ne pas être condamné ne signifie pas que l'accusé n'a rien fait. C'est aussi important de le garder en tête car certains vont rapidement sortir cet argument pour dire qu'ils n'ont rien fait alors que c'est faux. Il y a plein de bonnes raisons pour que la justice ne condamne pas malgré la réalité des faits reprochés. Entre autre car la justice préfère laisser un coupable en liberté que de mettre des innocents en prison (et je suis d'accord avec ça).
Et par symétrie de la victime avec des campagnes de dénigrement pour nuire préventivement à l'accusé
Je ne suis pas en faveur des lynchages publics, ce n'est pas ce que je défends. Et je suis cependant favorable aux témoignages publics des faits.
Je suis désolé pour toi, mais je ne dis pas que les fausses accusations n'existent pas.
Cependant partir du principe que par défaut une accusation est fausse est lourde d'implication (on le voit dans le cas ici, la parole des victimes n'est pas écoutée par défaut) et n'est basée sur rien.
Ma position n'est pas de lyncher l'accusé par défaut non plus, mais d'écouter la victime. C'est assez différent, et on remarquera que dans la presse ou dans la sphère familiale (bah oui, j'ai entendu ça moi même en dehors de la presse dans un cas familial aussi pourtant étayé) beaucoup de monde vont par défaut rejeter et condamner la victime. Et c'est problématique.
Il est quand même très peu probable que 80% des dossiers en justice qui finissent sans peine prononcée soit du au fait que les accusés soient innocents.
Il y en a dans le lot c'est évident, mais étant donnée la justice et la présomption d'innocence qui est à la faveur des accusés (pour de bonnes raisons), cela incite plutôt à croire que la plupart sont malgré tout coupables même s'ils n'ont pas été condamnés.
Ou alors tu penses vraiment que 80% de personnes peuvent faire une procédure judiciaire sans raisons réelles et sérieuses, surtout ce genre de procédures.
La présomption d'innocence s'applique à la justice dans le cas de son enquête et du procès. Elle ne s'applique pas aux personnes (mais attention au risque de procès pour diffamation derrière).
Et la présomption d'innocence ne doit pas être une excuse pour justifier de défendre (sans preuves) l'agresseur et d'accuser les victimes par défaut de dire n'importe quoi (ce qu'on voit pourtant souvent). Car justement la présomption d'innocence et la difficulté judiciaire rend le simple fait qu'une personne dénonce un comportement grave de quelqu'un d'autre comme crédible même si ce n'est pas certains, et donc le mieux à faire est d'écouter la victime et de ne pas prendre position en faveur de l'accusé. Sans pour autant devoir condamner à son tour immédiatement quiconque.
Cela est largement raisonnable. Faire preuve d'humanité en somme.
A noter que la victime de Polanski, cité dans le lien comme dans les commentaires, vous supplie de prescription, de la laisser tranquille, de ne plus en parler, mais non, il faut la mettre encore et encore sur le devant de la scène, pour votre plaisir personnel, tant pis pour les victimes, rien à faire d'elles si elles ne sont pas dans votre plan, qu'on les fasses souffrir.
Alors je réagis à ce sujet, notamment car je l'ai évoqué plus bas.
Le cas Polanski pose plusieurs problèmes.
Tout d'abord la victime demande l'arrêt des poursuites dans les années 2000-2010. Des années après que Polanski soit jugé et réclamé par la justice américaine. Durant ce laps de temps, il était en France, il vivait librement en France, on pouvait parler de ses films et l'inviter partout comme si de rien n'était. Ce laps de temps montre le problème de société qu'on peut avoir avec ce genre de personnages.
Il déclarait à la presse qu'il aime les jeunes filles (on peut donc supposer qu'elle n'était pas la seule victime).
Ensuite, quoiqu'en dise la victime, un viol est une affaire pénale. C'est aussi l'État vs l'accusé car l'acte est jugé comme suffisamment grave pour que l'affaire puisse avoir lieu sans le soutien de la victime pour peu que la justice ait assez d'informations de le faire. C'est après tout la raison d'être de la justice pénale de considérer autrement ces crimes les plus graves, qui ont un impact au delà des victimes directes seules.
Après mon but n'est pas d'aller dans le détail judiciaire de son cas, mais ce cas de figure témoigne d'une mentalité de la société qui perdure encore aujourd'hui même s'il y a de mon point de vue une amélioration, cela reste insuffisant.
Bah c'est quand même dans la définition (Article 222-23 du code pénal). Et en plus, c'est "sur la personne de la victime", autrement c'est une agression sexuelle.
Pardon, je voulais dire pénétration d'un pénis dans un vagin. Excluant doigts, objets, rapports buccaux voire anaux.
Note que l'article que tu mentionnes considères qu'une fellation d'une femme envers un homme sans que ce dernier n'y soit consentent est également un viol par exemple, même si techniquement il ne subit pas la pénétration.
Le consentement ne fait pas partie de la définition. La loi dit : "violence, contrainte, menace ou surprise".
Tu joues sur les mots, ces adjectifs n'indiquent en rien que la victime doit se débattre de toute ses forces physiquement. Et de fait si la personne n'est pas consentante, il y a contrainte.
Et pour le reste, c'est pile ou face, "Sinon je réveille les enfants" a déja été utilisé pour une condamnation je crois (probablement du fait de l'emprise mentale, autrement ça n'a pas beaucoup de sens), "Sinon tu n'auras pas de logement social" n'est pas valable (un certain ministre de l'intérieur s'en félicite), et pour "Sinon tu perds ton boulot" et "Sinon je divorce", bah bon courage pour trancher, parce que tu peux être consentant sans en avoir envie (comme aller chez le dentiste).
Mais tu sais il n'y a pas que ces cas là.
Tu as beaucoup de cas impliquant adultes et enfants dans le cercle familial ou des connaissances. Et là ça peut juste être l'autorité naturelle d'un adulte. Pas besoin d'une menace explicite pour obtenir ce que tu veux. De même par exemple entre un enfant avec un ado qui a 2 fois son âge et sa taille.
Et pourtant même dans ce genre de cas, tu entendras les mêmes propos disant que la victime n'a rien fait donc c'est qu'elle l'a voulue.
Bref, c'est hyper complexe, y compris pour les victimes, et inciter les femmes à porter plainte pour après devoir gérer les classements sans suite, c'est peut-être pas non plus l'idée du siècle.
Ce sont aux victimes de décider d'y aller ou non. Et il faut qu'au niveau de la société dans son ensemble tout soit mis en oeuvre pour que cet acte soit le plus facile possible. Si certaines victimes ne veulent pas quand même, c'est leur droit, mais actuellement il y a beaucoup trop d'obstacles qui empêchent des procédures légitimes d'aller au bout et dans les meilleures conditions pour els victimes.
La mode et à voir la prescription comme le nouveau mal.
C'est oublier pourquoi on a légiféré la prescription.
Petit indice : l'impossibilité de savoir quoi que ce soit 10 après les faits déjà difficiles à matérialiser pas longtemps après.
Tout à fait, une prescription est une bonne chose, avoir une prescription quasi infinie n'ajouterait que plus de peines aux victimes qui seraient probablement déboutées en justice à la fin d'une bataille judiciaire longue et douloureuse.
Après je trouve la prescription actuelle intelligente. On utilise la majorité (pour les victimes mineures) comme date de départ de la prescription + une dizaine d'années après. Les preuves directes et matérielles ont disparu mais cela a un intérêt à plusieurs titres.
Déjà car ça laisse l'opportunité à la personne mineure de bénéficier de son émancipation matérielle et émotionnelle pour éventuellement engager une procédure sans dépendre de ses parents ce qui est important dans ce contexte. Ensuite car parfois les langues se délient, tu peux réaliser que l'agresseur a fait des choses similaires à d'autres personnes. Plus il y a de témoignages concordants, plus cela peut aider le dossier.
Ensuite car même si la procédure n’aboutit pas forcément à une condamnation, il y a deux autres effets positifs au niveau de la société. Une enquête est ouverte, ce qui peut permettre de trouver d'autres victimes potentielles plus récentes avec des éléments matériels, ou d'autres délits entrant dans ce cadre. Puis cela peut mettre l'agresseur au devant de la scène. Quelqu'un avec un procès pour viols cela alerte quand on le croise, ce qui peut inciter à s'en méfier, ou à déclarer tout comportement grave plus rapidement. Ce sont des éléments importants qui peuvent justifier en effet une prescription longue malgré l'absence de preuve matérielles directes pour un événement du genre qui a plusieurs années.
Pas si simple. Ce qui signifierait que 99,4 % des dépôts de plainte n'aboutissent à rien faute de preuves? Le chiffre est tellement énorme qu'il y a forcément un problème quelque part.
Relis mieux le texte :
En matière de violences sexuelles, la dernière enquête de victimation de l’Insee (« Cadre de vie et sécurité ») révèle des chiffres effrayants : seulement 0,6 % des viols ou tentatives de viol auraient donné lieu à une condamnation en 2020.
S’agissant des viols pour lesquels une plainte a été enregistrée par la police, les chiffres du ministère de la justice indiquent que seuls 14,7 % ont donné lieu à une peine.
C'est donc environ 85% des dépôts de plaintes qui n'aboutissent pas, pas 99,4 %. Cela reste élevé mais c'est plus bas. Ton chiffre justement tient en compte des viols sans dépôts de plaintes associés.
Bien sûr, l'État peut faire des campagnes de sensibilisation etc, mais s'il y a des contraintes sociales, familiales, financières, etc., qui font que les victimes ne portent pas plainte, à un moment il faudra aussi admettre que certaines violences resteront impunies, à moins d'imposer un contrôle policier intrusif.
La contrainte financière ne devrait pas être un problème pour porter plainte, en particulier dans ce genre de dossiers. Attendre 5-10 ans avant d'avoir une décision c'est trop long aussi.
L'État ne peut effectivement pas tout faire, mais il peut faire mieux. Et sensibiliser / éduquer c'est aussi son rôle, tout comme elle le fait volontiers pour faire comprendre aux gens que les excès de vitesse ou boire de l'alcool avant de prendre le volant c'est dangereux.
On vit quand même dans un pays où beaucoup trop de gens pensent que si une femme est belle, bien maquillée avec une jupe courte, elle l'a bien cherchée. Beaucoup trop de gens qui pensent que viol nécessite pénétration. Ou qu'une femme qui ne se bat pas contre son agresseur est consentante. Ou que croiser l'agresseur pendant des années au sein du travail ou de la famille et ne porte pas plainte c'est que tout va bien. Ou que par défaut quand une victime dénonce un agresseur, il faut immédiatement défendre le pauvre agresseur de ces accusations car parfois il y a de fausses accusations.
Ce sont des propos ou comportements qu'on retrouve beaucoup trop dans la population pour être un détail et considérer que l'État ne peut rien faire. L'État peut communiquer dessus, mettre en place des cellules psychologiques, former ses policiers et magistrats à ces questions, etc. Cela ne résoudra pas tout, et encore moins demain, mais au long terme ça peut faire la différence.
Pour le dernier point, qui est très intéressant, je ne sais pas si la dernière réforme de la justice (qui par exemple permet de se passer de jurys pour certains crimes) pourrait permettre d'améliorer les choses.
Ça peut mais j'en sais rien.
Le problème des jurys ça peut être leur manque de compétences dans ces dossiers, et le fait de rendre la position pour les victimes difficiles car elles devront expliquer et se justifier devant ces jurys. Mais je ne pense pas que les jurys aient à voir avec les difficultés judiciaires. Par exemple le temps des procédures est lié tout simplement au manque chronique de personnels et de moyens financiers / matériels pour permettre de juger plus d'affaires dans un laps de temps défini.
Doit-on interdire aux gens de travailler quand ils sont accusés et/ou jugés coupables de quelque chose mais pas emprisonnés?
Tout dépend du boulot, il est normal d'exiger un casier judiciaire vierge ou en tout cas exempt de certaines condamnations pour certaines professions. Mais cela ne concerne pas le milieu artistique à priori on est d'accord.
Doit-on parler d'impunité quand les personnes n'ont pas été jugées coupables?
Si la raison de l'impunité est liée à la société qui ne met pas tout en œuvre pour accompagner les victimes, je pourrais dire que oui. Car des condamnations n'arrivent pas car la procédure judiciaire est en soit une épreuve qui peut largement être améliorée.
La question serait de savoir si c'est au système judiciaire ou la société de faire justice. Et si le système judiciaire fait défaut, et/ou que l'on décide que la société doit aussi faire justice, jusqu'à quel point?
La justice doit condamner, mais la société ne doit pas juste être derrière la justice, elle peut aussi utiliser son propre jugement. Sans tomber dans l'illégalité, mais on ne peut pas rester indifférent.
Quand tu as un cinéaste comme Polanski qui fuit la justice américaine de manière bien visible, on peut se demander si c'est pertinent de faire comme si de rien n'était, et de glorifier son œuvre et ses sorties médiatiques pendant ce temps. Au niveau sociétal ça pose question même si officiellement il peut se déplacer librement dans quelques pays du monde dont la France. C'est d'ailleurs amusant que techniquement la France rechigne à remettre Polanski à la justice américaine mais refuse dans le même temps d'accorder la même grâce à Snowden, certes non ressortissant Français mais la question me semble pertinente.
En tout cas dans pas mal d'affaires du genre, la honte et le manque de soutien est du côté des victimes plutôt que du côté des accusés, ce qui pose problème. Cela ne m'étonne pas que ces dernières années il y a une tentative de rétablir un peu l'équilibre dans cette situation, ce qui encouragerait les victimes à se battre pour leurs droits, et à calmer les ardeurs de certains prédateurs sexuels aussi.
Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problème avec la condamnation des violences sexuelles, mais de toutes manières ont sait très bien que sans témoin et preuve matérielle, il ne peut pas y avoir de condamnation. Et typiquement, les violences sexuelles sont particulièrement marquées par les cas où il n'y a pas de témoin ni preuves matérielles; on ne peut pas tout mettre sur "le système", et imaginer que la justice est particulièrement laxiste avec les délinquants sexuels. C'est assez insultant je trouve pour ceux qui essayent justement de faire des enquêtes dans de telles conditions difficiles.
Il est évident que les condamnations seront difficiles à atteindre sans preuves et que ça peut être un frein dans ce genre de contexte. Mais on peut faire mieux quand même, car les obstacles existent avant d'aboutir à cette problématique :
Rejet du dépôt de plainte par la police, ou très mauvais accompagnement là bas qui n'incite pas à entreprendre les démarches ;
La société est globalement très culpabilisante pour les victimes, ce qui incite à ne rien dire ;
Il y a aussi un tabou familial sur ce genre de questions, des pressions pour ne pas révéler ce genre de choses ou fermer les yeux ;
Améliorer la prise en charge psychologique des victimes ;
La procédure judiciaire est aussi très difficile et longue pour les victimes, certaines victimes préfèrent d'ailleurs aller au procès pour agression sexuelle pour simplifier la vie même si ce qu'elles ont vécu est un viol.
Ce sont des leviers qu'on peut améliorer sans remettre en cause l'état de droit. Cela passe évidemment par l'éducation, mais aussi par une réforme de la justice et de la police pour améliorer ça. On aura jamais 100% des coupables condamnés, mais on peut faire en sorte d'améliorer le taux de manière significative.
Je ne dis pas qu'il n'y avait pas de justifications possibles, mais ça reste une structure aux moyens fragiles, j'ai quand même l'impression qu'ils se sont un peu dispersés.
[^] # Re: travail
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 3.
Les peines seront toujours trop légères aux yeux de la victime ou même du public. Car justement la logique est plus œil pour œil dent pour dent que d'une véritable justice qui fait sens en terme de réparation du préjudice (quand c'est possible) mais aussi de protection de la société à court terme (par l'emprisonnement par exemple) et à long terme (en favorisant la non récidive).
Les peines sévères sont contre productives et même aux yeux des victimes une peine sévère sera probablement considérée comme insuffisante. En dehors des solutions définitives comme la prison à vie ou la peine de mort car tu ne peux pas faire pire. Mais ce ne sont pas des réponses satisfaisantes.
Ce n'est pas pour rien que ce n'est pas le procureur ou les victimes qui décident de la peine mais le juge (voire le jury dans certains pays). Des personnes extérieures à l'affaire et en France ayant connaissance du droit avec les différents objectifs d'une peine en tête.
Je ne pense pas que ce soit un réel problème de budget, car la prison ça coûte chère aussi. La récidive aussi.
Je pense vraiment que la France comme les USA ont surtout un problème idéologique, voyant la prison comme une sanction qu'il faut encourager à rebours des études qui montrent qu'il faut au contraire réserver la prison aux cas graves pour protéger la société et accompagner les prisonniers comme les autres personnes condamnées pour que le retour à une vie normale se fasse et évite ainsi une récidive. Et on voit le résultat, la France est en surpopulation carcérale chronique, comme les USA qui souffrent eux en plus d'une armée de citoyens en prison dont la plupart n'y seraient pas en Europe pour les mêmes délits.
Cela découle des politiques de tolérance zéro, des peines renforcées, etc. ce qu'on vit depuis au moins l'an 2000. C'est surtout cette approche qu'il faut changer.
[^] # Re: Commentaires sur HN
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien We need more of Richard Stallman, not less. Évalué à 4. Dernière modification le 19 juin 2023 à 20:50.
Tu ne réponds pas sur la question essentielle que Zenitram met en avant (et moi aussi par ailleurs)
RMS a dirigé la FSF pendant presque 40 ans, c'est lui qui a édicté les 4 libertés, il a participé ou en tout cas guidé la rédaction de la licence GPL, fondé le projet GNU, etc. Il a trollé pendant des années *BSD et l'OpenSource et même Linux (GNU/Linux vs Linux), a passé des centaines d'heures à professer la bonne parole avec des conférences autour du monde, a anticipé apparemment l'informatique d'aujourd'hui avec ses problématiques liées au logiciel propriétaire (enfin, si on en croit ploum, car je pense qu'il a mal anticipé certaines choses).
Mais il aurait par mégarde oublier de mettre une liberté 5 qui ferait que seule la GPL ou une licence similaire avec obligation de conservation des libertés serait considérée comme libre ?
Soyons sérieux, l'opportunité, il l'avait, la connaissance, il l'avait, le temps, il l'avait. Il n'a pas découvert ça en 2023 (les trolls sur BSD ça date d'il y a longtemps, la fondation du projet GNU aussi). Mais il ne l'a pas fait. Il peut dire ce qu'il veut sur l'éthique par après, il avait l'opportunité mais il n'en fait rien. Ce n'est pas très crédible de vouloir une "forme de pureté" et de rejeter de forcer cette "pureté" dans la définition même qu'il a émise le tout sans le justifier par ailleurs.
[^] # Re: Commentaires sur HN
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien We need more of Richard Stallman, not less. Évalué à 10.
C'est bête que quelqu'un qui a tout prophétisé et qui avait 40 ans pour changer tout ce qu'il voulait sur cette notion n'a pas touché la définition d'un iota depuis. À se demander si on ne se trompe pas sur ce qu'il voulait vraiment.
[^] # Re: Sponsors en général
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Pour ou contre Red Bull ? tu en penses quoi, toi, journal ?. Évalué à 4. Dernière modification le 19 juin 2023 à 13:49.
En fait je dirais que c'était vrai à une époque mais qu'aujourd'hui le lien n'existe plus trop en effet, ou du moins que la compétition commerciale est un moteur suffisant pour pousser à l'innovation dans le secteur de toute façon et que le besoin des clients est de plus en plus éloigné de celui de la compétition automobile (contrairement au passé).
Le sport automobile est surtout une publicité géante pour les constructeurs et les partenaires (qui payent une bonne partie de la facture). Certains constructeurs ont leur image bien trop liée à la compétition pour s'en passer (l'exemple typique étant Ferrari).
C'est comme tout sport, il y a un aspect spectacle par les différents rebondissements possibles, il y a la prouesse sportive (le pilote qui se surpasse, fait de beaux dépassements, fait de belles manœuvres en pistes), il y a de la stratégie, un jeu d'équipe aussi, l'aspect technique (c'est fascinant l’ingénierie d'une voiture de compétition). En un sens ce n'est pas très différent d'autres sports comme le football, le tennis, le cyclisme, etc. qui ont aussi ces aspects. Juste exprimé autrement (comme chaque sport entre eux). Après je comprends perso que ça laisse de marbre, perso je ne suis pas très sensible sur le côté sportif du foot mais je peux comprendre son attrait pour d'autres personnes.
[^] # Re: Sponsors en général
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Pour ou contre Red Bull ? tu en penses quoi, toi, journal ?. Évalué à 4.
Et la chaleur. La chaleur du moteur n'est pas bien isolée du pilote, et que dire quand la course se passe à Budapest dans une fournaise avec le soleil qui tape et un air ambiant au delà de 35°C… De quoi perdre 5 kg par la sueur en 1h30 de course.
Depuis Michael Schumacher les pilotes de F1 sont parmi les athlètes les plus entrainés physiquement du monde, la journée type c'est de courir ou de faire du vélo en plus de tester les réflexes…
# Il existe un site équivalent
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal Isochrones de transports en commun. Évalué à 7.
J'ai déjà vu ce genre de choses, présentées un peu différemment évidemment mais qui semble couvrir une bonne aprtie de l'Europe : https://www.chronotrains.com/fr/station/2795011-Ixelles/1
[^] # Re: travail
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 4.
Je ne comprends pas de quoi tu parles. Tu parles de la justice qui serait laxiste ou autre chose ?
La justice n'est pas laxiste sur ces questions, les sanctions sont loin d'être négligeables dans toute sorte d'affaires. Cependant on a progressé depuis les siècles derniers, on sait que la répression trop forte ça ne sert à rien, ça ne dissuade pas les criminels d'agir (suffit de voir, les USA ont un arsenal répressif très puissant, avec la peine de morts par endroit, pourtant les prisons sont pleines et la criminalité loin d'être faible en comparaison d'autres pays avec une politique judiciaire plus douce). Pire, ne pas se préoccuper de la réinsertion future du criminel ouvre la voie à la récidive.
Les criminels ont un contexte pour agir de la sorte et en tenir compte est la base de la justice.
Mais cette problématique a pour moi peu à voir avec ce qu'on décrit ici car ce n'est pas la justice qui défend les criminels mais la société. Quand on dit "elle a été violée car elle portée une mini jupe", c'est culpabiliser la victime et rejeter la faute sur elle alors qu'elle n'a rien fait de mal, c'est le violeur qui a mal agi. Et cela existe pour d'autres faits, si tu laisses en évidence ton ordinateur dans ta voiture et que quelqu'un casse la vitre pour le voler, tu auras la même réaction, la victime sera sera blâmée alors que fondamentalement ce n'est pas de sa faute, c'est le voleur qui a commis un délit.
Puis il y a un contexte social fort, notamment sur la question de sexualité. Certains ne comprennent pas que le viol ce n'est pas que la pénétration vaginale avec un pénis. Certains ne comprennent pas que quand tu te fais violer tu ne peux pas parvenir à te défendre. D'autres encore trouve normal qu'on puisse aborder ou tenter quelque chose avec quelqu'un qui lui plaît sans se préoccuper de la réciprocité du sentiment. D'autres trouve normal qu'on puisse alcooliser quelqu'un jusqu'à obtenir ce qu'on veut car la personne n'est plus maître de ses moyens. Etc.
[^] # Re: Mince
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien ChatGPT est comme une calculatrice pour les mots. Les devoirs à la maison ne seront plus les mêmes.. Évalué à 4.
Il faut relativiser la signification du PISA. Sans pour autant dire que ce test ne sert à rien.
Déjà c'est un indicateur qui comme tout indicateur a des biais qu'il faut savoir voir et interpréter.
Déjà les exercices sont standardisés. C'est bien, ça permet en effet une comparaison internationale. Mais par exemple si le pays X fait dans sa scolarité beaucoup d'exercices type PISA par rapport au pays Y, le score PISA de X peut monter alors que Y sera stable sans que rien dans la scolarité de chacun n'aura changé. C'est juste qu'on mesure la performance des élèves par rapport à ces tests.
Rien ne dit fondamentalement que d'avoir des résultats plus bas signifie que les élèves sont réellement moins bons dans cette matière, ils peuvent en avoir une autre approche ou d'autres compétences.
Pour que la comparaison soit complète, il faudrait mesurer le volume horaire pour les maths et la langue maternelle, mais aussi faire de même pour d'autres matières pour avoir une vue d'ensemble, la scolarité ce n'est pas que les maths et le français en France. Et depuis des décennies le temps d'étude de ces matières a baissé pour laisser plus de place à autre chose.
Ensuite, il faut regarder d'autres éléments encore. Par exemple la Chine n'envoie que les étudiants suivant une scolarité et plutôt les bons élèves ce qui n'est absolument pas représentatif de la situation de sa population en général. L'Allemagne aussi bénéficie d'une faible natalité, cela veut dire que contrairement à la France avec des effectifs constants elle a moins d'élèves à gérer que par le passé, or on le sait que l'éducation fonctionne mieux quand l'enseignant a moins d'élèves à gérer.
Cela ne veut pas dire que le classement (ou le score) PISA n'a aucun sens ou aucun intérêt mais il ne suffit pas de dire "ça baisse donc on est nul, alerte générale". Il faut interpréter pour notamment savoir ce qu'on peut améliorer. Or l'étude PISA mentionne certaines problématiques comme la discipline en classe qui est délicate en France (en partie à cause des classes trop grandes).
Bon après je pense que les réformes successives qui n'attendent même pas le recul de la réforme précédente n'aide pas. Et idéalement on devrait attirer de meilleur prof avec notamment un meilleur salaire et de meilleurs conditions de travail. Cela aiderait certainement.
[^] # Re: Spectre autistique et "être" autiste
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal L'autisme. Évalué à 7.
Je ne vois pas la contradiction.
Je pense qu'il faut distinguer deux choses :
Par exemple il est légitime qu'une personne autiste refuse que ce soit le premier adjectif évoqué quand on parle de lui, quand on le présente ou quand il se présente lui même. Car cette caractéristique ne fait pas tout, et pourquoi l'évoquer plus que la nationalité, des caractères physiques (blonds, yeux bleus) ou d'autres traits de personnalité (généreux, blagueur, intelligent, etc.). Ou qu'on le ramène sans cesse à cette condition pour le considérer alors qu'il n'y en a pas besoin.
Par contre, il est tout aussi logique et souhaitable qu'on puisse utiliser cet adjectif, dans le contexte médical évidemment pour la prise en charge. Mais aussi quand cela peut aider d'autres personnes à comprendre ou anticiper certains comportements ou réactions.
Mais ce n'est pas propre à l'autisme. C'est valable pour tout.
Prenons un exemple, l'article de Wikipédia de Gilbert Montagné débute par :
Pourtant je suis sûr que certaines personnes pour évoquer Gilbert Montagné ils mentionneraient le terme d'aveugle dès le début. Wikipédia n'a pas fait ce choix là et je pense que c'est une bonne chose. Après on ne peut pas occulter la réalité de son état et savoir l'évoquer dans son cas reste important mais ce n'est pas pour autant le premier ou seul adjectif qui doit servir à la qualifier.
Et cela est vrai pour d'autres situations semblables, où une caractéristique l'emporte sur le reste sans raisons vraiment véritables. Cela peut être une maladie, un handicap, la couleur de peau, une religion, ou autres suivant les personnes cibles et ceux qui en parlent.
Et je pense que c'est bien de respecter le souhait de la personne à ce sujet, sans renier pour autant la réalité derrière.
[^] # Re: Mince
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien ChatGPT est comme une calculatrice pour les mots. Les devoirs à la maison ne seront plus les mêmes.. Évalué à 3.
Et notons que le temps énorme à passer pour avoir une orthographe à peu près parfait pour l'ensemble d'une promo se fait au détriment d'autres savoirs, que ce soit en français comme les autres matières. Il faut donc savoir placer le curseur pour qu'un objectif ne se fasse pas au détriment des autres.
[^] # Re: Mince
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien ChatGPT est comme une calculatrice pour les mots. Les devoirs à la maison ne seront plus les mêmes.. Évalué à 6.
Ce n'est pas suffisant pour conclure quoique ce soit.
Pourquoi ? Car il y a plusieurs éléments à prendre en compte.
Tout d'abord, le volume horaire par matière et les connaissances acquises dans toutes les matières. Si tu baisses le volume horaire de maths pour augmenter celui de l'anglais par exemple, tu vas mécaniquement baisser le niveau du programme de maths pour monter celui d'anglais. Cela n'a pas de sens de baisser le volume horaire en gardant la même exigence, déjà que de boucler les programmes à temps est difficile dans la plupart des matières… Pourtant le bilan global n'est pas négatif, les enfants ne sont pas plus idiots ou avec moins de connaissance qu'avant, on leur transmet juste autre chose.
C'est d'ailleurs un biais qu'on observe beaucoup chez les gens ayant eu une scolarité il y a très longtemps, maths et français ils en savaient des choses, mais pour le reste…
Ensuite il y a un autre phénomène, celui de l'objectif final au sein des élèves. La France a longtemps eu une scolarité un peu à marche forcée, elle forme une "élite" assez reconnue mais les élèves en difficulté sont sur le carreau.
Est-ce que baisser un peu les exigences pour s'assurer que l'ensemble des élèves parvienne à suivre le rythme et à avoir un niveau suffisant n'est pas préférable que d'avoir un programme plus relevé qui fait qu'il y a une portion seulement qui arrivent à ce niveau et le reste qui a un niveau en dessous que celui visé par les nouveaux programmes ?
Car oui paradoxalement, baisser le niveau du programme peut faire monter les compétences moyennes des élèves même si cela se fait en baissant un peu celui des élèves qui réussissent le mieux.
Ces questions ne sont pas triviales et tout dépend de ce qu'on veut faire de l'école pour la société. C'est politique et pas simple. D'autant qu'une autre approche aussi serait de garder un niveau plus élevé mais de mettre le paquet pour avoir plus de profs et soutenir les élèves en difficulté d'une meilleure manière que ce qui est fait aujourd'hui.
Par ailleurs, les éléments que je cite font aussi que la course aux indicateurs comme PISA et les comparaisons internationales sont plus difficiles à interpréter que le simple score et classement qu'ils affichent.
[^] # Re: sources
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au journal L'autisme. Évalué à 10.
Je dirais que oui.
Le problème c'est de faire du diagnostique à distance par des non professionnels. Ce n'est pas une bonne approche.
Et à force de le répéter que RMS ou Torvalds seraient des autistes, à la fin tu peux les croire et les traiter comme tels. Sauf que dans le cas de RMS en tout cas c'est plus de l'auto diagnostique sans volonté de vérifier cela auprès d'un professionnel ce qui n'est pas très sain.
Cela peut poser problème aussi car tu coup il y a une projection qui se fait et notamment sur base de préjugés.
Je n'ai d'ailleurs pas le souvenir que Torvalds ait été considéré comme autiste. Dans sa biographie officielle il n'en parle pas du tout (contrairement à RMS).
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 5.
Mon propos s'inscrit dans un contexte que j'ai défini, donc je ne dis pas que tu as dit exactement le contraire, je rappelle ce que je dis en espérant être plus clair.
J'en ai conscience et mon propos n'est pas hommes / femmes ici même si dans les faits c'est majoritairement des hommes agresseurs et des femmes victimes. Cela s'applique à tout le monde, si un homme dénonce une femme d'agression sexuelle ou de violence physique ou psychologique, celui-ci doit être écouté et soutenu dans sa démarche de la même façon.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 7.
Ne pas être condamné ne signifie pas que l'accusé n'a rien fait. C'est aussi important de le garder en tête car certains vont rapidement sortir cet argument pour dire qu'ils n'ont rien fait alors que c'est faux. Il y a plein de bonnes raisons pour que la justice ne condamne pas malgré la réalité des faits reprochés. Entre autre car la justice préfère laisser un coupable en liberté que de mettre des innocents en prison (et je suis d'accord avec ça).
Je ne suis pas en faveur des lynchages publics, ce n'est pas ce que je défends. Et je suis cependant favorable aux témoignages publics des faits.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 6.
Je suis désolé pour toi, mais je ne dis pas que les fausses accusations n'existent pas.
Cependant partir du principe que par défaut une accusation est fausse est lourde d'implication (on le voit dans le cas ici, la parole des victimes n'est pas écoutée par défaut) et n'est basée sur rien.
Ma position n'est pas de lyncher l'accusé par défaut non plus, mais d'écouter la victime. C'est assez différent, et on remarquera que dans la presse ou dans la sphère familiale (bah oui, j'ai entendu ça moi même en dehors de la presse dans un cas familial aussi pourtant étayé) beaucoup de monde vont par défaut rejeter et condamner la victime. Et c'est problématique.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 5.
Il est quand même très peu probable que 80% des dossiers en justice qui finissent sans peine prononcée soit du au fait que les accusés soient innocents.
Il y en a dans le lot c'est évident, mais étant donnée la justice et la présomption d'innocence qui est à la faveur des accusés (pour de bonnes raisons), cela incite plutôt à croire que la plupart sont malgré tout coupables même s'ils n'ont pas été condamnés.
Ou alors tu penses vraiment que 80% de personnes peuvent faire une procédure judiciaire sans raisons réelles et sérieuses, surtout ce genre de procédures.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 7.
La présomption d'innocence s'applique à la justice dans le cas de son enquête et du procès. Elle ne s'applique pas aux personnes (mais attention au risque de procès pour diffamation derrière).
Et la présomption d'innocence ne doit pas être une excuse pour justifier de défendre (sans preuves) l'agresseur et d'accuser les victimes par défaut de dire n'importe quoi (ce qu'on voit pourtant souvent). Car justement la présomption d'innocence et la difficulté judiciaire rend le simple fait qu'une personne dénonce un comportement grave de quelqu'un d'autre comme crédible même si ce n'est pas certains, et donc le mieux à faire est d'écouter la victime et de ne pas prendre position en faveur de l'accusé. Sans pour autant devoir condamner à son tour immédiatement quiconque.
Cela est largement raisonnable. Faire preuve d'humanité en somme.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 6.
Alors je réagis à ce sujet, notamment car je l'ai évoqué plus bas.
Le cas Polanski pose plusieurs problèmes.
Tout d'abord la victime demande l'arrêt des poursuites dans les années 2000-2010. Des années après que Polanski soit jugé et réclamé par la justice américaine. Durant ce laps de temps, il était en France, il vivait librement en France, on pouvait parler de ses films et l'inviter partout comme si de rien n'était. Ce laps de temps montre le problème de société qu'on peut avoir avec ce genre de personnages.
Il déclarait à la presse qu'il aime les jeunes filles (on peut donc supposer qu'elle n'était pas la seule victime).
Ensuite, quoiqu'en dise la victime, un viol est une affaire pénale. C'est aussi l'État vs l'accusé car l'acte est jugé comme suffisamment grave pour que l'affaire puisse avoir lieu sans le soutien de la victime pour peu que la justice ait assez d'informations de le faire. C'est après tout la raison d'être de la justice pénale de considérer autrement ces crimes les plus graves, qui ont un impact au delà des victimes directes seules.
Après mon but n'est pas d'aller dans le détail judiciaire de son cas, mais ce cas de figure témoigne d'une mentalité de la société qui perdure encore aujourd'hui même s'il y a de mon point de vue une amélioration, cela reste insuffisant.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 7.
Pardon, je voulais dire pénétration d'un pénis dans un vagin. Excluant doigts, objets, rapports buccaux voire anaux.
Note que l'article que tu mentionnes considères qu'une fellation d'une femme envers un homme sans que ce dernier n'y soit consentent est également un viol par exemple, même si techniquement il ne subit pas la pénétration.
Tu joues sur les mots, ces adjectifs n'indiquent en rien que la victime doit se débattre de toute ses forces physiquement. Et de fait si la personne n'est pas consentante, il y a contrainte.
Mais tu sais il n'y a pas que ces cas là.
Tu as beaucoup de cas impliquant adultes et enfants dans le cercle familial ou des connaissances. Et là ça peut juste être l'autorité naturelle d'un adulte. Pas besoin d'une menace explicite pour obtenir ce que tu veux. De même par exemple entre un enfant avec un ado qui a 2 fois son âge et sa taille.
Et pourtant même dans ce genre de cas, tu entendras les mêmes propos disant que la victime n'a rien fait donc c'est qu'elle l'a voulue.
Ce sont aux victimes de décider d'y aller ou non. Et il faut qu'au niveau de la société dans son ensemble tout soit mis en oeuvre pour que cet acte soit le plus facile possible. Si certaines victimes ne veulent pas quand même, c'est leur droit, mais actuellement il y a beaucoup trop d'obstacles qui empêchent des procédures légitimes d'aller au bout et dans les meilleures conditions pour els victimes.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 7.
Tout à fait, une prescription est une bonne chose, avoir une prescription quasi infinie n'ajouterait que plus de peines aux victimes qui seraient probablement déboutées en justice à la fin d'une bataille judiciaire longue et douloureuse.
Après je trouve la prescription actuelle intelligente. On utilise la majorité (pour les victimes mineures) comme date de départ de la prescription + une dizaine d'années après. Les preuves directes et matérielles ont disparu mais cela a un intérêt à plusieurs titres.
Déjà car ça laisse l'opportunité à la personne mineure de bénéficier de son émancipation matérielle et émotionnelle pour éventuellement engager une procédure sans dépendre de ses parents ce qui est important dans ce contexte. Ensuite car parfois les langues se délient, tu peux réaliser que l'agresseur a fait des choses similaires à d'autres personnes. Plus il y a de témoignages concordants, plus cela peut aider le dossier.
Ensuite car même si la procédure n’aboutit pas forcément à une condamnation, il y a deux autres effets positifs au niveau de la société. Une enquête est ouverte, ce qui peut permettre de trouver d'autres victimes potentielles plus récentes avec des éléments matériels, ou d'autres délits entrant dans ce cadre. Puis cela peut mettre l'agresseur au devant de la scène. Quelqu'un avec un procès pour viols cela alerte quand on le croise, ce qui peut inciter à s'en méfier, ou à déclarer tout comportement grave plus rapidement. Ce sont des éléments importants qui peuvent justifier en effet une prescription longue malgré l'absence de preuve matérielles directes pour un événement du genre qui a plusieurs années.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 6.
Relis mieux le texte :
C'est donc environ 85% des dépôts de plaintes qui n'aboutissent pas, pas 99,4 %. Cela reste élevé mais c'est plus bas. Ton chiffre justement tient en compte des viols sans dépôts de plaintes associés.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 10.
La contrainte financière ne devrait pas être un problème pour porter plainte, en particulier dans ce genre de dossiers. Attendre 5-10 ans avant d'avoir une décision c'est trop long aussi.
L'État ne peut effectivement pas tout faire, mais il peut faire mieux. Et sensibiliser / éduquer c'est aussi son rôle, tout comme elle le fait volontiers pour faire comprendre aux gens que les excès de vitesse ou boire de l'alcool avant de prendre le volant c'est dangereux.
On vit quand même dans un pays où beaucoup trop de gens pensent que si une femme est belle, bien maquillée avec une jupe courte, elle l'a bien cherchée. Beaucoup trop de gens qui pensent que viol nécessite pénétration. Ou qu'une femme qui ne se bat pas contre son agresseur est consentante. Ou que croiser l'agresseur pendant des années au sein du travail ou de la famille et ne porte pas plainte c'est que tout va bien. Ou que par défaut quand une victime dénonce un agresseur, il faut immédiatement défendre le pauvre agresseur de ces accusations car parfois il y a de fausses accusations.
Ce sont des propos ou comportements qu'on retrouve beaucoup trop dans la population pour être un détail et considérer que l'État ne peut rien faire. L'État peut communiquer dessus, mettre en place des cellules psychologiques, former ses policiers et magistrats à ces questions, etc. Cela ne résoudra pas tout, et encore moins demain, mais au long terme ça peut faire la différence.
Ça peut mais j'en sais rien.
Le problème des jurys ça peut être leur manque de compétences dans ces dossiers, et le fait de rendre la position pour les victimes difficiles car elles devront expliquer et se justifier devant ces jurys. Mais je ne pense pas que les jurys aient à voir avec les difficultés judiciaires. Par exemple le temps des procédures est lié tout simplement au manque chronique de personnels et de moyens financiers / matériels pour permettre de juger plus d'affaires dans un laps de temps défini.
[^] # Re: travail
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 5.
Tout dépend du boulot, il est normal d'exiger un casier judiciaire vierge ou en tout cas exempt de certaines condamnations pour certaines professions. Mais cela ne concerne pas le milieu artistique à priori on est d'accord.
Si la raison de l'impunité est liée à la société qui ne met pas tout en œuvre pour accompagner les victimes, je pourrais dire que oui. Car des condamnations n'arrivent pas car la procédure judiciaire est en soit une épreuve qui peut largement être améliorée.
La justice doit condamner, mais la société ne doit pas juste être derrière la justice, elle peut aussi utiliser son propre jugement. Sans tomber dans l'illégalité, mais on ne peut pas rester indifférent.
Quand tu as un cinéaste comme Polanski qui fuit la justice américaine de manière bien visible, on peut se demander si c'est pertinent de faire comme si de rien n'était, et de glorifier son œuvre et ses sorties médiatiques pendant ce temps. Au niveau sociétal ça pose question même si officiellement il peut se déplacer librement dans quelques pays du monde dont la France. C'est d'ailleurs amusant que techniquement la France rechigne à remettre Polanski à la justice américaine mais refuse dans le même temps d'accorder la même grâce à Snowden, certes non ressortissant Français mais la question me semble pertinente.
En tout cas dans pas mal d'affaires du genre, la honte et le manque de soutien est du côté des victimes plutôt que du côté des accusés, ce qui pose problème. Cela ne m'étonne pas que ces dernières années il y a une tentative de rétablir un peu l'équilibre dans cette situation, ce qui encouragerait les victimes à se battre pour leurs droits, et à calmer les ardeurs de certains prédateurs sexuels aussi.
[^] # Re: Non
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Y a t-il un traitement d'exception pour les artistes accusés de violences sexistes et sexuelles ?. Évalué à 10.
Il est évident que les condamnations seront difficiles à atteindre sans preuves et que ça peut être un frein dans ce genre de contexte. Mais on peut faire mieux quand même, car les obstacles existent avant d'aboutir à cette problématique :
Ce sont des leviers qu'on peut améliorer sans remettre en cause l'état de droit. Cela passe évidemment par l'éducation, mais aussi par une réforme de la justice et de la police pour améliorer ça. On aura jamais 100% des coupables condamnés, mais on peut faire en sorte d'améliorer le taux de manière significative.
[^] # Re: Période compliquée pour NextInpact
Posté par Renault (site web personnel) . En réponse au lien Next INpact vit ses dernières semaines… sauf miracle . Évalué à 3.
Je ne dis pas qu'il n'y avait pas de justifications possibles, mais ça reste une structure aux moyens fragiles, j'ai quand même l'impression qu'ils se sont un peu dispersés.