Renault a écrit 7419 commentaires

  • [^] # Re: linuxfr.gouv.fr

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le sujet dont tout le monde a envie de parler, mais qu'on n’ose pas.. Évalué à 1.

    S'abstenir ça veut bien dire ce que ça veut dire : ne faire aucun choix (pour toutes les raisons qu'on veut). Mais tant qu'on ne prendra pas en compte le vote blanc, il n'y aura aucun moyen de montrer que le choix proposé ne nous convient pas.

    S'abstenir c'est n'exprimer aucune préférence entre les choix. Cela veut dire que tu attribues exactement la même importance à tous les choix proposés.

    Quand tu vois les candidats à une élection, en général entre 6 et 12, qui couvrent en général un large panel idéologique, il est très improbable de considérer qu'une part significative de la population n'a pas une préférence même infime entre eux.

    Déjà qu'entre deux candidats assez différents, genre Le Pen ou Macron, il est peu probable de considérer que c'est pareil pour tout citoyen, alors dans le cadre du premier tour c'est vraiment difficile à soutenir comme argument.

    Et si vraiment tous ces candidats n'offrent aucune préférence pour le citoyen, la seule option est donc de candidater soit même. Se retirer de la vie politique en ne votant pas et en ne se présentant pas implique de fait la perte de l'expression de ses volontés.

  • [^] # Re: Il faudrait plus de régimes de sécurité sociale pour améliorer cela.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le « trou de la Sécu » est une volonté politique. Évalué à 10. Dernière modification le 04 décembre 2019 à 14:08.

    Les 3% restants, s'ils ont un régime un peu différent, c'est peut-être parce que le régime général ne convenait pas et ne semblait pas juste par rapport aux autres. Quand l'espérance de vie dans ton secteur est très en-dessous de la moyenne nationale, il ne parait pas ahurissant que tu puisses partir en retraite plus tôt, histoire de profiter de tes derniers jours, comme les autres finalement, plutôt que de mourir au travail.

    Mouais. Regardons un peu cette liste : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029964982&categorieLien=id

    Tu as dedans des employés globalement de bureau, tu as des métiers difficiles par le passé qui le sont devenus un peu moins (un agent de la SNCF a de meilleure condition de travail et sanitaire aujourd'hui qu'il y a un siècle), tu as des métiers qui sont aujourd'hui toujours très éprouvants.

    Bref, à première vue, ça ressemble plus à un héritage historique qu'à une vraie vision d'ensemble de ce que doit être la retraite juste pour tous.

    Par exemple, pourquoi les notaires et les clercs ont un régime spécial et pas au hasard les ingénieurs en informatique ? Pourquoi la Banque de France a un traitement particulier des autres banques ? Pourquoi de nombreux métiers pénibles comme dans le bâtiment ou certains ouvriers n'ont pas les mêmes avantages que pour les mines, etc. ? Pourquoi la SNCF a cette différence mais pas tous les employés de transports en communs publics ou privés ?

    C'est non seulement illisible et incohérent mais c'est aussi assez injuste. Cela résulte d'une construction historique qui mérite une remise à plat cohérente pour que tout le monde puisse être à égalité dans la mesure du possible.

    Je veux dire, cela ne me choque pas que des métiers pénibles aient une retraite plus tôt ou importante que la moyenne. Mais la SNCF et les mines n'ont pas le monopole de cette pénibilité. Et créer 20 000 régimes de retraites différents me paraît absurde pour résoudre ce problème.

    Simplifier en ayant un régime commun avec possibilité d'avoir plus tôt ou plus élevé la retraite selon des critères précis mais généraux me paraît être une meilleure approche, on pourrait aboutir à une poignée de conditions qui modulent la retraite seulement. Avec une belle liste des métiers pénibles qui y ouvrent le droit mais qui soit complète et bien évaluée.

    Et si je ne me trompe pas, en tout cas pour certains cas spéciaux, le régime est alimenté par les travailleurs du régime de retraite correspondant. Si la dynamique démographique du secteur n'est pas bon, le financement ne tiendra pas non plus. Cela pose moins de problème si on mutualise cela entre les professions à l'échelle du pays.

    Donc on peut avoir 42 régimes de sécurité sociale mais pour 97% des gens, ça ne changera rien.

    Ça change tout. Tout d'abord cela génère une bonne frustration des gens qui mériteraient aussi des avantages qu'ont certaines branches de retraites mais qui n'y ont pas le droit car historiquement cette activité n'existait pas ou n'a pas su négocier avec l'État.

    Ensuite cela ajoute une complexité législative et administrative monstrueuse. Je me souviens encore en étant étudiant qu'il y avait une belle liste de professions de parents à remplir pour la mutuelle étudiante car selon le cas je n'en avais pas besoin. Ici c'est pareil pour la retraite, cela représente un coût de traitement et de maintenance de cette information qui n'est pas nulle.

    On se plaint souvent que notre droit est complexe avec des tas de cas particuliers notamment pour l'impôt sur le revenu, je pense que nettoyer la retraite est nécessaire aussi pour simplifier les procédures et rendre plus clair pour la population ce dont elle a le droit.

    Note, je ne me prononce pas ici sur la réforme envisagée de Macron (qui n'est de toute façon pas connue :D) mais bien sur l'existence et la volonté de certains de maintenir ces régimes de retraite spécifiques.

  • [^] # Re: A quoi servent les entreprises privées?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le « trou de la Sécu » est une volonté politique. Évalué à 10.

    Mais le rôle premier est de faire du profit … sinon, cela ne serait pas une entreprise, mais une association à but non lucratif.

    Non. Le but d'une entreprise reflète celui de ses propriétaires.

    Nombre de PME ou artisans par exemple ne cherchent qu'à avoir une affaire rentable, de quoi payer les frais et leur salaire pour vivre sans chercher le profit mirobolant. Et faisant une activité qui leur convient.

    Le profit chez eux sert plus à réinvestir ou à mettre de côté en cas de coup dur. Pas spécialement pour s'enrichir de manière abusive.

    Après si le but dans la vie du patron est de s'en mettre plein les poches, la stratégie de l'entreprise suivra. Et globalement quand la structure grandit cela arrive de plus en plus souvent. Mais légalement ou juridiquement, rien ne les oblige à aller dans les excès.

  • [^] # Re: Vraiment utilisé ? find et grep only ? Buildroot n'est-il pas mieux ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Yocto Zeus. Évalué à 5.

    Alors, il se dit que les deux ont leur intérêt. Par exemple, Yocto est plus indiqué pour faire une gamme de produits ou pour pouvoir réutiliser les layers d'un projet sur l'autre. OK, probablement, mais avant de passer à un nouveau projet, il faudrait terminer le premier ! Plus sérieusement, je commence à sérieusement douter : ça fait des dizaines d'années qu'on me parle de ré-utilisabilité, mais j'en ai jamais vraiment vu …

    J'en suis à je crois mon 3e projet en 3 ans qui utilise Yocto et qui réutilise des couches. J'ai utilisé aussi buildroot et OpenWrt par le passé. Le gain sur buildroot ici est redoutable.

    Exemple typique, je travaille sur un écosystème de produits qui a 4 cartes différentes basées sur deux modules différents, seulement les composants additionnels et quelques logiciels changent. Ils utilisent le même Yocto et le gain est puissant.

    Les paquets qui diffèrent entre les plateformes sont de l'ordre de la vingtaine (globalement le noyau, le chargeur de démarrage et quelques paquets spécifiques à la fonction du produit) à mettre en comparaison les quelques centaines nécessaires pour produire le système complet pour chacun. La compilation du système complet et l'espace disque nécessaire pour l'ensemble est donc bien plus faible que ce que buildroot fournirait en équivalent. Sans compter que buildroot demanderait plus d'efforts de maintenance probablement dans ce contexte.

    Il faut vraiment voir Yocto comme un système pour créer une (ou plusieurs) distribution, c'est puissant, très flexible mais aussi très complexe. Buildroot c'est plutôt dédié à faire un firmware, donc dédié à une cible unique. C'est plus simple mais peu adapté dans certains cas comme le mien actuellement (mais sur d'anciens projets que j'ai fait, buildroot était tout indiqué).

    La courbe d'apprentissage est par conséquent assez raide et la doc officielle est selon moi taillée pour quelqu'un qui connaît et comprend le fonctionnement de Yocto, pas vraiment pour quelqu'un qui débute.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 5.

    Une voiture autonome, nouveau besoin en passant, c'est plusieurs dizaines de Go à transmettre tous les jours. Les ressources terrestres ne suffiront pas à alimenter ni à câbler toute la flotte automobile individuelle pendant

    La voiture autonome n'est pas un nouveau besoin réellement, c'est une évolution du besoin du transport et plus particulièrement de la voiture.

    Après la voiture autonome n'a pas que des inconvénients. D'ailleurs le Shift ou Carbone 4 l'ont dit, mais cela n'est qu'à la condition où un trajet en voiture autonome est partagé avec plusieurs usagers l'essentiel du temps et que cela participe à réduire le parc automobile actuel. En théorie si la voiture se conduit toute seule, il n'est pas compliqué d'imaginer que l'accès à cette voiture se fera via une plateforme ou un abonnement de transport en commun. Car avoir sa voiture c'est cher (surtout si elle est autonome), à quoi bon en avoir une si je peux avoir des garanties raisonnables de disponibilités devant chez moi ?

    Personnellement je ne peux imaginer une flotte de voiture autonomes qui remplacerait le parc automobile actuel de la même manière, ce serait trop inaccessible aux gens au niveau financier et au niveau des émissions ce serait en effet problématique. Alors que la version partagée serait elle une partie de la solution.

    Expliquez-nous, dans le cadre des technologies actuellement disponibles, comment on va faire face à tous ces nouveaux besoins en BAISSANT de 4% par an nos émissions de CO2, seul niveau de baisse qui permet de conserver une chance de rester en dessous des 2°C ?

    Il y a un problème dans ton raisonnement. Tu sembles attribuer un quota de CO2 par secteur. Il est assez ridicule de dire que tout secteur devra baisser de 4% par an jusqu'en 2050. Déjà parce que ce n'est pas réaliste mais aussi parce que cela peut poser des problèmes à dégager une solution.

    Un accroissement des besoins en numérique, s'ils contribuent à une baisse d'autre secteur (télétravail par exemple) est quelque chose de positif. Si les gens préfèrent utiliser un peu plus de CPU pour leur loisir plutôt que d'acheter d'autres bien manufacturés ou qui nécessitent de se déplacer en voiture, c'est bien aussi. Etc.

    Chaque secteur va subir des baisses plus ou moins fortes selon les possibilités. Selon le Shift et beaucoup de gouvernements par exemple (j'ai lu le rapport de la Wallonie ou de la France par exemple), le but est de tendre vers le presque 0 émission pour le chauffage et l'électricité résidentiel. Car c'est technologiquement et économiquement réaliste (du moins avec du nucléaire). Par contre d'autres secteurs comme les transports ou certaines industries, qui pourront difficilement baisser aussi vite, profiteront du fait que le bâtiment n’émettra rien pour faire un effort moins important. Tout en restant compatible avec l'effort global.

    Globalement pour baisser les émissions, le numérique est rarement mis à contribution pour une baisse des émissions de l'ordre de 4% par an. L'idée majeure pour le numérique c'est de recycler, allonger la durée de vie des équipements et limiter les gadgets. À part le dernier point cela semble être la tendance du moins en Europe. On pourrait faire probablement mieux encore.

    Si on suivait ce plan, qui est déjà ambitieux, on pourrait probablement réussir l'objectif sans pour autant mettre de grosses contraintes sur le numérique.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 5.

    Puis la bonne nouvelle est qu'en Occident, le taux de renouvellement des équipements baisse. Je constate pour moi même comme mon entourage qu'un ordinateur dure plus longtemps, de même pour le téléphone, etc. Car globalement la progression entre les générations est plus faible, le besoin de renouveler est donc plus réduit. Et les gens ont tendance à réparer un peu plus souvent aussi ou à regarder du côté du reconditionné.

    Sachant que c'est le principal problème du numérique, à savoir les ressources et l'énergie pour produire les équipements, c'est donc une bonne chose. D'autant plus vrai que globalement les gens sont déjà bien équipés, nous entrons dans un marché de renouvellement qui n'offre pas une croissance exponentielle comme lors des années où il fallait équiper la population.

    Le revers est que globalement nous nous équipons du numérique pour des choses nouvelles et peut être moins indispensables : IoT (qui a de l'utile mais aussi du gadget), enceintes connectées, montres connectées, etc. Ce qui contrebalance le gain précédent du moins en partie.

    Sur les marchés essentiels, c'est-à-dire ceux qui ont un intérêts évidents au delà du loisir pour la plupart des gens (téléphones, tablettes ou ordinateurs) sont sur la stagnation voire le recul selon les années par le phénomène cité plus haut. Et il n'y a pas de signe que ces indicateurs changent pour retomber dans la folie des dernières décennies en terme de croissance des produits vendus.

    Une autre limite heureuse à nos besoins d'équipements et de bande passante, c'est qu'une journée faisant 24h, il va devenir difficile de consommer plus avec des journées d'une durée non extensible.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 3.

    Quant à l'infrastructure existante, je pense qu'on apprécie pas le problème de la même manière. Si cette infrastructure est déjà trop énergivore (c'est mon point de vue), en sachant qu'au niveau mondial elle ne couvre qu'une partie de la population (et que l'autre a très envie d'y accéder aussi), la conséquence logique c'est que de toute manière on va pas pouvoir la garder.

    Ce qui coûte cher, c'est la mise en place de l'infrastructure et son renouvellement. Pas vraiment l'entretien ni la consommation en elle même.

    Par ailleurs les opérateurs télécoms sont bien contents de pouvoir bientôt couper les infra RTC qui sont plutôt énergivores pour le service rendu.

    Donc, pour revenir à la question, ce qu'on doit sacrifier si on reste en 3G ? Bah on va pas pouvoir regarder de 4K dans le métro. C'est pas un drame.

    La 4G est déjà là, revenir à la 3G est un non sens. Et passer à la 5G devrait être moins coûteux car elle peut réutiliser en partie l'infra de la 4G ce qui était beaucoup moins vrai entre la 3G et la 4G.

    La 4G voire 5G autorise aussi l'accès à du débit sans infra filaire, ce qui est là coûteux à mettre en place et très énergivore. Et offrir des moyens de télécom sur le territoire bien répartie cela aide à son aménagement, qui bien géré peut aboutir à une baisse de consommation en échangeant plutôt de l'information que des biens physiques (genre télétravail, éviter de se déplacer trop souvent pour avoir un contact social, etc.).

    Ce n'est clairement pas si simple.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 4.

    Les sources, c'est Cisco, Gartner. Ça me semble moins crédible que Netflix. Le premier a intérêt à dire que le trafic va augmenter énormément pour vendre du matos, le deuxième dit ce qu'on le paye pour dire.

    Notons que Netflix étant une société côté en bourse, elle ne peut pas mentir sur les chiffres essentielles de son activité et sa comptabilité. Le trafic et la facture d'électricité doivent être mentionnées quelque part dans les rapports. Après cela ne tient compte bien sûr que de l'activité même de Netflix, pas des sous traitants ni des intermédiaires.

    Et si quelqu'un a des preuves que Netflix ment, cette personne peut contacter les autorités car c'est condamnable.

    Alors que Cisco pour sa communication commerciale peut projeter ce qu'elle veut, elle n'a pas à garantir la sincérité de sa communication.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 5.

    Bah c'est aussi beaucoup plus cher d'attendre que chaque pylône tombe en panne pour remplacer l'éclairage que de le faire en une fois. Pour un tel programme de remplacement.

    D'autant que parfois les villes en profitent pour revoir les zones éclairées, où placer les éclairages, etc. Car les LED ont un impact sur la luminosité éclairée et sur les possibilités.

  • [^] # Re: Problématique sociale intéressante

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calculateur de retraite après la réforme. Évalué à 4.

    On prend le problème par le mauvais bout; réglons d'abord le chômage, puis, si nécessaire, les retraite;

    N'oublions pas que nous atteignons la période du papy boom, le nombre de personnes à la retraite va fortement augmenter alors que le nombre de cotisants va baisser. Il faut donc que la réforme puisse prendre en charge cette transition qui est en cours, une réforme des retraites s'impose malgré tout.

    Après on peut aussi faire peser la charge des retraites sur d'autres domaines, ne faire reposer la retraite et le chômage que sur des cotisations salariales n'est pas une obligation, ni forcément une bonne idée par ailleurs.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 6.

    La nature n'est pas gratuite. Il ne suffit pas de se baisser pour extraire des minerais ou des terres rares. Si c'était le cas, l'éolien et le solaire seraient gratuits eux aussi mais on voit bien que c'est loin d'être le cas.
    La Nature a un cout et il est très loin d'être négligeable et j'ai du mal à comprendre comment on peut penser qu'il n'est pas pris en compte dans l'économie actuelle…
    Pour moi, il n'y a que l'oxygène qu'on respire qui est gratuit. Et même l'eau que l'on boit n'est pas gratuite…

    C'est pourtant exactement ce qui est signifié dans le fait que la nature soit gratuite. Tu ne payes pas ce que la nature a produit. La valeur du stock restant est aussi nul.

    Ce qui est compté dans le coût d'une ressource (eau, minerais, énergie, etc.) c'est le coût d'extraction. En fait tu payes les hommes et uniquement les hommes qui ont servis à obtenir cette ressource. Tu payes une autorisation d'exploitation au détendeur du terrain, tu payes les hommes qui ont conçu et fabriqué les machines, tu payes les hommes qui manipule ces machines et qui transforment cette ressource. À aucun moment tu n'as payé ou évalué la valeur réelle de la ressource, tu n'as fait que de payer des hommes et la complexité de l'extraire (car besoin de plus d'énergie ou de machines plus complexes).

    Si demain tu pouvais juste t'abaisser par terre pour récupérer des litres de pétrole, ce pétrole serait gratuit. Comme c'est le cas pour l'air. Car tu ne payes pas la ressource elle même, mais ce qui est nécessaire pour l'obtenir.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 3.

    Il ne faut pas se baser sur les chiffres des constructeurs. Mais en tout cas avec des voitures modernes il est plus aisé d'atteindre les 5 L/100 (voire moins sous conditions) qu'avec les voitures plus anciennes de catégorie équivalente. Après il faut aussi considérer que la conduite personnelle a une grande influence sur la consommation qui n'est donc pas négligeable, deux personnes qui conduisent la même voiture peuvent donner lieu à des consommations différentes malgré que le trajet soit le même.

    Il y a un travail à faire dessus aussi.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 4.

    En revanche, je sais que pour ma santé (en tant que cycliste urbain), les véhicules électriques sont préférables : la pollution se fait "ailleurs"; le bilan de pollution est peut-être identique, mais la localisation de cette pollution n'est pas la même.

    Tout à fait, c'est l'un des avantages de ce mode de propulsion.

    L'avantage de déporter la pollution ici est possiblement de la concentrer en un endroit. Au lieu d'avoir des millions de voitures qui polluent un peu partout en quantité limitée individuellement, la pollution sera localisée dans les mines, usines et centrales de production électriques. Or il est bien plus simple de gérer la pollution quand elle est concentrée que quand elle est diffuse.

    Typiquement le CO2 émis par les voitures n'est pas gérable et les mécanismes pour réduire les particules sont complexes et d'une efficacité qui restera limitée à cause des contraintes qui pèsent sur la voiture. Or si cette pollution est située dans une poignée de centrales et d'usines sur le territoire, il est plus aisé d'avoir des techniques plus efficaces pour les prendre en charge. Par exemple le stockage du CO2 est envisageable pour une centrale thermique même si ce n'est pas la panacée. Les centrales peuvent avoir des filtres plus performantes et bien dimensionnées par rapport à ce que les voitures peuvent avoir. Et comme ces dispositifs traitent un plus gros volume par unité, ils sont moins chers par unité de pollution traités.

    Mais l'électrique n'est pas non plus parfait, je pense que de toute façon il n'y aura pas un mode de production universel. Sauf si une technologie de rupture hypothétique renverse la situation.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 4.

    la voiture neuve émet aussi du CO2. C'est donc seulement la différence entre l'ancienne et la nouvelle qu'il faut prendre en compte !

    Évidemment, où est-ce que j'ai dit que ce n'était pas le cas ? D'où le fait que changer fréquemment n'est pas une bonne idée car le gain sera trop faible pour compenser la pollution liée à la production.

    Mais une personne plus haut disait qu'il valait mieux garder sa voiture qui a 20 ans. Une telle durée est plus contestable étant donné les progrès dans les voitures pour diminuer l'empreinte liée à la consommation. L'écart de consommation entre une voiture d'il y a 20 ans et aujourd'hui n'est pas négligeable.

    Mon propos était juste de contester le propos que la production d'une voiture pollue plus que son usage. Ce qui est en grande majorité des cas faux car la quasi totalité des voitures va dépasser ce seuil assez rapidement (en une poignée d'années). Cela ne signifie pas que de passer au dernier modèle trop souvent soit pertinent pour autant.

    D'où le fait que j'ai mentionné qu'il faut profiter du changement de voiture pour idéalement réduire ses dimensions (et donc son poids) et changer de motorisation pour que le gain soit maximal. Sinon le risque est comme tu le mentionnes, que le gain ne compense pas celle de l'émission pour produire la nouvelle voiture.

  • # Cela ne changerait rien

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Systèmes de mise à jour. Évalué à 9.

    En vrai je ne vois pas ce que cela changerait.

    Si l'extension n'est pas compatible avec Thunderbird 68 suite à une mise à jour de ce dernier, avoir les extensions mises à jour via le dépôt ou via Firefox / Thunderbird ne change pas ce problème d'incompatibilité magiquement.

    Certaines distributions comme Fedora proposent des extensions de Mozilla (ou GNOME) sous forme d'un paquet. Et si une extension devient incompatible, le paquet serait purement supprimé pour autoriser la mise à jour du logiciel qui en dépend rapidement.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 5.

    Mais en même temps, le serveur des grandes structures sont optimisés logiciellement et matériellement, le taux de charge des machines est bien plus élevé quitte à mutualiser les tâches ou services au sein d'une même machine pour éviter qu'elle ne glande.

    L'auto hébergement ne permet pas de mutualiser ni d'automatiser aussi bien.

    Après en France avec l'électricité décarbonée, c'est surtout le bilan carbone de la production des équipements qui va peser et donc favoriser l'usage qui en change le moins. Mais dans un pays comme l'Allemagne ou la Pologne cela peut être une autre histoire.

    Bref pas simple, il faudrait clairement un bilan carbone complet des deux cas de figures avec plusieurs scénarios dans un cas comme dans l'autre pour évaluer correctement.

  • [^] # Re: attention

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Informatique et écologie. Évalué à 6. Dernière modification le 26 novembre 2019 à 21:57.

    Je ne sais pas précisément pour les ordinateurs, mais pour une voiture, le coût carbone de sa fabrication est tellement démesuré que sa consommation en carburant ne finit par être visible sur son bilan carbone qu'au bout d'une 20aine d'année et entre 200 000 et 300 000 km (chiffres de mémoire, je ne trouve plus ma source).

    On table plutôt sur 5 tonnes équivalent CO2 pour produire une voiture thermique moderne. Donc pour une voiture moyenne cela représente l'émission de 25 000 km environ (130g eq CO2 / km + raffinage + transport du carburant inclut). Donc très rapidement la consommation d'une voiture surpasse en terme de gaz à effet de serre celui de sa production. Changer de voiture pour un modèle moins gourmand est donc positif, si tu le fais de manière raisonnable (donc pas dès 50 000 km) et si tu envisages aussi de baisser en poids ou d'utiliser une autre motorisation (passer au diesel ou au gaz naturel par exemple, l'électrique si tu es en France et quelques autres rares pays avec une électricité décarbonnée).

    Pour un ordinateur en France, le ratio est bien plus désavantageux que ça. Le bilan carbone est quasiment que pour la production de l'appareil et son recyclage. Gagner quelques Watt ici sert au mieux à ta facture et à libérer (un peu) de puissance nucléaire pour autre chose mais cela s'arrête là. Il vaut mieux garder un ordinateur longtemps que de le remplacer pour qu'il consomme moins.

  • [^] # Re: piste

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Rigolons avec l'ascii. Évalué à 7.

    Ce n'est même pas la vrai raison. C'est surtout que pour la douce époque des programmes avec carte perforées, passer de majuscule à minuscule consistait à créer un trou au même endroit pour toutes les lettres ASCII (je ne sais pas si c'était possible de le boucher si nécessaire).

  • [^] # Re: Sujet très mal posé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Quand les français votent avec leur argent. Évalué à -1.

    Je n'ai pas dit que la couverture médiatique de ce sondage gouvernemental a été exceptionnelle. Mais elle n'a pas été nulle, on ne peut pas dire que la population n'était pas au courant les jours aux alentours de sa mise en œuvre.

    Je critique que ceux qui affirment qu'il n'y a eu presque (voire aucune) communication à ce sujet, c'est faux, elle a été réelle. Même si insuffisante à leurs yeux mais c'est un autre sujet.

  • [^] # Re: Gnome

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une victoire de l’éthique dans une guerre économique. Évalué à 8.

    Ne change pas de sujets, le sujet initial était le montant des dommages et intérêts que tu jugés fantaisistes. Ils ne le sont pas. La discussion ne porte pas par contre sur la validité ou le bien fondé du brevet et donc du procès.

  • [^] # Re: Sujet très mal posé

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Quand les français votent avec leur argent. Évalué à -5.

    Concernant la signature du référendum CONTRE la privatisation, il faut noter qu’aucune communication/publicité n’y est apportée. Aucun média n’en parle ou presque. Radio France refuse même de diffuser des réclames payées par les initiateurs de ce référendum.

    Ça a quand même fait la une des journaux et autres JT pendant quelques temps. On en parle peu aujourd'hui mais au début c'était le sujet médiatique du moment.

    Il faut arrêter la mauvaise foi.

  • [^] # Re: Gnome

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une victoire de l’éthique dans une guerre économique. Évalué à 9.

    Justement, tu peux évaluer qu'un logiciel commercial vaut X avec ce brevet et que GNOME en fournissant gratuitement cette fonctionnalité sous brevet représente une perte de cette valeur multipliée par le nombre d'exemplaires.

    Je ne dis pas que le brevet logiciel c'est bien, mais cette évaluation doit être motivée pour que le juge accepte d'instruire le dossier.

  • [^] # Re: Gnome

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Une victoire de l’éthique dans une guerre économique. Évalué à 8.

    Ce n'est pas fantaisiste dans le sens où ils évaluent le dommage du préjudice subit. Souvent basé sur le prix, le volume et la durée des ventes des produits concernés (ce qui peut monter très vite). Le juge refuse une demande qui ne se fonde pas sur une évaluation réaliste du préjudice.

    Donc oui vu de l'extérieur c'est énorme, mais ce n'est pas pour autant absurde si le préjudice est réel (et c'est au juge de l'évaluer). Il faut savoir aussi que cette évaluation est une borne maximale, le juge ne peut pas attribuer plus que le montant estimé par le plaignant initialement. Donc forcément l'évaluation est fait aussi dans cette optique, le juge en général n'accorde qu'une faible partie du montant initial.

  • [^] # Re: Comparer des pommes et des oranges

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal [HS] Quand les français votent avec leur argent. Évalué à 10.

    Donc les 0,5 millions de personnes qui ont acheté des actions FdJ, une grande majorité va se faire plumer (mathématiquement, tout le monde ne peut pas gagner en bourse, il y'a plus de perdants que de gagnants).

    La bourse offre deux sources de revenus : le dividende et la revente d'une action.

    Le premier est plutôt sur le long terme, chaque année l'entreprise verse un dividende que les détenteurs d'action peuvent récupérer. Le montant est rarement très important mais à la longue ça peut être très intéressant. Même si tu revends à la fin l'action moins cher, le dividende peut rendre l'opération pertinente financièrement.

    Le second est plus volatile et risqué. Et en effet à ce jeu là pas tout le monde ne peut gagner. Mais c'est aussi plus flexible, si tu as besoin d'argent immédiatement, tu peux le récupérer. Même si cette opération peut être négative par rapport au prix d'achat.

  • [^] # Re: Cloud

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Les distributions GNU/Linux, un petit monde en voie d’extinction ?. Évalué à 8.

    D’ailleurs quand il codait encore sa spécialité était les systèmes de fichiers. Je ne connais pas parfaitement l’histoire de Linux, ni de Linus… mais ça doit faire un moment que même lui, le créateur, ne peut plus appréhender ce noyau dans son ensemble, il est gigantesque.

    Linus code et fait du travail de développement. Le développement ne se résume pas à coder.

    Linus de fait est un manager, il organise les rc et les sorties de version. Il reçoit et merge l'ensemble des pulls requests pertinents qui sont soumis.

    Mais, même si ça lui prend pas mal de temps, il est investi techniquement. Linus a trois sujets de prédilections : les systèmes de fichiers (surtout la partie commune, VFS), l'architecture x86 et la gestion de la mémoire. Dès qu'un commit touche un de ces domaines, il va l'inspecter et faire connaître son avis s'il est négatif ou s'il a des pistes d'amélioration.

    Pour d'autres domaines, c'est plus rare mais ça arrive encore à l'occasion.

    Donc il fait beaucoup de revue de code et son avis est assez abondant concernant le code qui entre. Et parfois il fait un correctif aussi lui même. On est plus dans le rôle d'un architecte ou d'un développeur très expérimenté que d'un profil de pur management.