Ca m'a tout l'air d'être un demi-aveu. Microsoft ne semble pas si confiant que ça que ces outils d'IA ne viole pas le droit d'auteur sinon cette déclaration n'aurait aucun sens.
J'y lis tout le contraire. Ils sont tellement sûrs de l'issue des procès qu'ils peuvent s'engager financièrement. Ils veulent aussi dissuader les poursuites abusives, puisque ça permettrait aux "petits" de faire face à des procès.
Sur le fond, ils doivent bien savoir si leur modèle est overfitté ou pas. Le problème de Copilot c'est qu'il n'avait pas assez de données, ce qui faisait qu'il ressortait textuellement des lignes entières de sa base de données. C'est normalement impossible si le modèle a été correctement entrainé, donc c'est les ingénieurs qui ont entrainé le modèle qui savent si Microsoft prend un risque ou non.
Quoi qu'il en soit, si on applique les mêmes règles aux AI qu'aux humains, même les "ratés" de Copilot n'auraient probablement pas justifié des poursuites pour contrefaçon. Aux US, copier quelques lignes de manière non-intentionnelle entre dans le cadre du "fair use" (c'est l'intention qui compte), et en droit français, il faut justifier de l'originalité (ce qui est d'ailleurs étonnant, c'est que la jurisprudence semble s'intéresser surtout à l'originalité du logiciel, et pas l'originalité du code source, c'est bien le logiciel qui est protégé (et, par conséquent, le code objet et le code source associé).
Évidemment, comme il n'y a pas de jurisprudence sur les AI, on peut fantasmer sur n'importe quoi, mais à moins d'un retournement de jurisprudence ou une interprétation différente du fait de l'AI, il semble hautement douteux qu'un tribunal puisse conclure à la contrefaçon parce qu'un auteur croit reconnaitre son code dans la sortie d'un modèle de langage. Paradoxalement, un modèle de langage bien configuré ne retourne qu'un texte consensuel, entrainé sur plusieurs sources équivalentes; par conséquent, la sortie ne peut pas être originale (et s'il y a des dizaines de bouts de code indépendants qui font la même chose, on peut également questionner l'originalité).
Je suis peut-être lent à la comprenette, mais pourquoi ne pas stocker le fichier de conf dans un répertoire qui n'est modifiable que par root? Si tu peux empêcher quelqu'un qui est potentiellement admin sur la machine d'utiliser certaines fonctionnalités, le principe me parait défectueux dès le départ, puisqu'a priori, le droit d'accéder au matériel est déterminé par le statut de l'utilisateur sur la machine (être root donne justement ce droit).
Ou alors, tu définis un utilisateur entre root et le basic user, style admin_montruc, et tu ne mets que certains utilisateurs de confiance dans le groupe qui va bien. Évidemment, root peut prendre les droits de admin_montruc, mais c'est encore une fois quelque chose qui me semble normal (ou alors je n'ai pas compris le problème).
qui peuvent endommager le matériel si on envoie n'importe quoi comme valeur.
Je me demande si ça n'est pas l'origine du problème, est-ce que ça n'est pas le firmware du matériel qui devrait de toutes manières bloquer les valeurs de paramètres qui peuvent l'endommager? Ça me semble super-dangereux d'avoir un matériel à la merci de n'importe quel bug du pilote… Ton utilisateur bricoleur pourra toujours flasher le firmware, mais là il sait ce qu'il fait.
Je ne suis pas sûr de comprendre. Si tu es médecin, c'est un peu pareil qu'un avocat, tu dois soigner tout le monde. Mais si tu es député, c'est évident que tu vas choisir tes collaborateurs sur des critères moraux: tu vas éviter de travailler avec des gens cupides, antisémites, ou qui tabassent leur femme (ou pas, selon ton parti). Si tu es artiste, tu vas accepter ou refuser certaines commandes en fonction de critères subjectifs. Si tu ne le fais pas, de toutes manières, on peut te le reprocher: c'est toi qui a peint un porteait flatteur de Pétain, tu ne peux pas te cacher derrière ta commande. Par contraste, c'est ton devoir d'avocat que de te mettre au service de gens pas forcément recommandables. Il faut avoir le coeur bien accroché pour accepter que bien faire ton boulot peut conduire à la libération d'individus dangereux par exemple. Moi je sais que je ne pourrais pas.
Si c'est un salarié, il travaille avec le matériel fourni par l'employeur, et les logiciels fournis par l'employeur. Bien sûr, ça n'empêche pas de discuter au quotidien des meilleurs outils, etc., mais en théorie cette situation ne peut pas exister. Pareil pour le télétravail, le règlement intérieur et le contrat de travail spécifient la manière dont ça fonctionne, et il n'est pas possible d'avoir quelqu'un qui décide de télétravailler 4 ou 5 jours par semaine.
Bien sûr, si ça n'est pas dans le règlement intérieur ou dans le contrat de travail, c'est plus délicat, mais il ne faut pas oublier qu'un contrat de travail est valide quel que soit sa forme, donc si une clause était convenue à l'oral, elle est aussi valide que si elle l'était à l'écrit (par contre, c'est évidemment beaucoup plus dur de le prouver).
Si c'est un prestataire, la relation est contractuelle. Les deux parties négicient les termes (sous quel format le fichier doit être fourni, etc). En théorie, les choses ne peuvent pas changer; si le résultat est fourni en pdf alors qu'il était prévu qu'il le soit dans un autre format, la prestation n'est pas conforme.
À la lecture du témoignage, j'ai l'impression que l'association s'est fait gentiment pousser dans une zone inacceptable, du fait de la liberté que prenait un salarié par rapport aux termes de son contrat. Ça arrive souvent par une "pente glissante", tu passes de 0 à 1 jour de TTV, puis à 2, puis à 4; tu lives un PDF pour la couverture une fois, exceptionnellement, puis toutes les couvertures, puis toutes les pages. En théorie, l'employeur ne doit pas se laisser manipuler de cette manière, un recadrage est censé être nécessaire, éventuellement à l'occasion d'un entretien périodique, ou quelque chose comme ça. Je ne dis pas que c'est facile (en tout cas j'ai toujours eu l'impression de ne jamais pouvoir dire "non" aux aménagements de confort non-prévus à l'embauche), mais c'est comme ça que ça doit se passer.
Sans préjuger du fond de l'affaire, c'est bien méconnaitre la nature des relations entre un avocat et son client de penser que l'avocat soit d'accord sur le fond avec le client. C'est spécial comme boulot, avocat, parce que c'est un boulot technique, tu défends ton client, c'est tout. C'est un peu pareil qu'un commercial qui sait que le produit qu'il vend est mauvais et/ou trop cher, il va quand même prétendre le contraire.
Par contre, je ne sais pas s'il existe quoi que ce soit qui règlemente les relations avec un ancien client. J'imagine qu'il est interdit d'utiliser des informations qu'on aurait recueilli dans le cadre de la relation client-avocat, ce qui mettrait un ministre dans un drôle de conflit d'intérêt (ce qui ne risque probablement pas de déranger le bonhomme).
Le but est parfois de planter le plus rapidement possible.
Mouais… Si c'est du code qui tourne sur du matos très vieux et très lent, je veux bien… Si c'est pour planter, tu peux exit(), si tu veux récupérer quelque chose, tenter un goto sans rien savoir de l'état du programme et récupérer des trucs au pif, je ne sais pas si c'est raisonnable. Après, quand on met l'accent sur les perfs, on peut oublier tout le reste : pas besoin de tester les pointeurs null, pas besoin de pré-conditions, pas besoin de tester si les fichiers sont bien ouverts, si les malloc ont bien marché… C'est certain que quand le matériel et le contexte ne permettent pas de mettre en oeuve les bonnes pratiques, bah le code est crade :-S
Lesquels? Hu et al. ne parlent que de coalescence et de taille de population. L'éditeur écrit "The decline appears to have coincided with both major climate change and subsequent speciation events", mais ça n'est pas les auteurs de l'article (parce qu'ils savent probablement que c'est bidon; il y a tellement d'évènements de changements climatiques et de spéciation dans la lignée humaine que n'importe quelle période pourrait être associée à des "évènements"; typiquement, une glaciation tous les ~100k années sur le dernier million d'années).
Reste l'argument du nombre de fossiles, mais c'est un argument hyper fragile, puisque de nombreux facteurs vont conditionner la possibilité de retrouver des fossiles; les tailles de population ne sont qu'un facteur mineur.
J'ai l'impression que n'importe quel programmeur a intégré la possibilité de coder n'importe quel algorithme sans Goto dans n'importe quel langage moderne, c'est même peut-être une syntaxe que les plus jeunes ne connaissent pas du tout. Ça ne semble pas choquant de décider que c'est quelque chose à simplement oublier.
Pour remonter la pile d'appel, ça n'est pas le but des exceptions?
Rien que la précision au millième ne peut qu'éveiller des soupçons. Ils auraient donner un « de l'ordre du millier », ça aurait eu moins l'air d'apprentis sorciers découvrant les mathématiques et l'informatique.
Tu te trompes, ce genre d'estimations est toujours donnée sans arrondi (il s'agit d'une estimation, pas d'une mesure). Par contre elles sont accompagnées normalement d'intervalles de confiance ou de support, pour donner une idée de la précision des résultats (ces intervalles semblent étonnamment peu mis en valeurs dans la publication initiale).
Par exemple, ça devrait être 1280 (95% support: 125 - 18720). Au passage, l'estimation des tailles de populations en coalescence sont souvent associées à des erreurs d'un ou plusieurs ordres de grandeur, donc vraiment, quand ils disent 1000, ça veut dire entre 100 et 10000, quelque chose comme ça.
Il n'y a aucune raison d'arrondir au millier ou à la centaine, ça revient à biaiser l'estimation en fonction de l'écriture en base 10, tu ne veux pas faire ça. Donner l'estimation "brute" reste le plus raisonnable.
Il y a évidemment un problème avec l'article, c'est que le résultat n'est donné que par leur nouvelle méthode; les anciennes méthodes (PSMC par exemple) ne voient pas la diminution. C'est très très douteux, je pense qu'en effet c'est du bullshit.
J'ai été parcourir l'article original (Hu et al). Je n'y crois pas une seconde à leur résultat. Ils observent une réduction très localisée et très violente de la taille efficace à une distance très reculée dans le passé, avec probablement très peu de données (il y a très peu de régions du génome qui vont coalescer 1Ma en arrière). Ils utilisent une nouvelle méthode statistique, "FitCoal", qui est présentée comme assez magique (elle trouve des choses que les méthodes existantes de voient pas). Et paf, justement, cette chute d'effectif efficace, il n'y a que FitCoal qui la voit; les méthodes standard (type PSMC) ne voient rien.
Du coup, mon sentiment, c'est que c'est probablement un artefact de leur méthode miracle. En particulier, il y a une énorme erreur de raisonnement dans leur étude par simulation; ils montrent que FitCoal peut détecter un bottleneck s'il a eu lieu, mais je n'ai pas l'impression qu'ils aient estimer la probabilité de faux positif (combien de fois FitCoal a détecté un bottleneck qui n'existait pas)?
Il ne faut pas oublier que les articles publiés dans Science sont enrichis en bullshit. C'est logique, parmi les découvertes scientifiques "fracassantes", il y en a beaucoup qui sont dues à des erreurs de toutes sortes (souvent de bonne foi), à commencer par un biais de publication.
La taille efficace, c'est une estimation de l'effet d'échantillonnage (dérive génétique) dans une population ou une espèce. On peut la calculer de plusieurs manières différentes; je n'ai pas lu l'article mais j'imagine qu'à cette échelle de temps la seule chose possible c'est de calculer un taux de coalescence (une sorte d'approche généalogique basée sur les séquences des génomes complets, avec plein de statistiques—c'est une méthode assez imprécise, surtout quand on remonte loin).
Pour des raisons historiques et statistiques, cette mesure est homogène à un nombre d'individus, d'où le nom "taille de population". Techniquement, la taille efficace serait la taille d'une population idéale dans laquelle tous les individus contriburaient à la reproduction avec la même probabilité. Quand on la calcule sur des espèces contemporaines, on s'aperçoit que la taille efficace est souvent 10 à 100 fois plus petite que le nombre d'individus qu'on peut recencer. C'est logique : on ne compte pas les vieux, ni les jeunes, ni les individus qui ne contriburont pas à la reproduction; s'il y a un accès inégal à la reproduction (par exemple un système du style "harem"), la grande majorité des mâles ne comptent pas, etc. Pire, la structuration des populations affecte énormément la taille efficace; on peut par exemple imaginer une espèce avec des millions d'individus sur le continent, et 1000 sur une île. Si pour n'importe quelle raison la population continentale finit par s'éteindre, quand on fait la généalogie, on ne retrouve que la population de l'île, donc à très faible effectif, alors qu'à aucun moment l'effectif de l'espère n'est tombé si bas. Idem lors de l'appartition d'une nouvelle espèce (spéciation); on observe très peu d'individus fondateurs. Bref, c'est un très mauvais indicateur démographique, donc il n'y a pas de quoi en conclure quoi que ce soit de très précis sur les tailles réelles des populations.
Il faut réaliser qu'on parle de taille efficace de population, et pas de taille démographique. Il pouvait donc y avoir beaucoup plus d'individus vivants que ça, et les changements de taille efficace peuvent être dûs à autre chose qu'à des fluctuations démographiques (par exemple, des changements dans la structure des populations, typiquement, un isolement entre les populations).
Ça reste un petit nombre de reproducteurs pour un primate.
S'il s'agit de conditions générales de vente, le code de la consommation est assez clair: en cas de contrat à durée indéterminée, le professionnel peut modifier les conditions, te le notifier (par courrier électronique, j'imagine, ou peut-être par voie d'affichage), et tu as le choix de résilier ou de continuer à utiliser le service (auquel cas ça vaut acceptation).
« Passer la porte d'entrée de mon magasin vaut acceptation de la dernière version des conditions d'utilisation que j'aurai publiée sur mon site Web » : vous pensez que ça tiendrait, en cas de litige ?
J'imagine que ce n'est que la vente qui vaut acceptation des conditions générales de vente, par contre, rentrer dans le magasin doit valoir acceptation d'une sorte de règlement intérieur. Un peu comme aller sur un site vaut acceptation des conditions d'utilisation.
La jurisprudence est assez constante, tu n'as pas besoin d'un accord explicite (et encore moins signé) pour qu'un contrat soit conclu. Si par exemple la modification des conditions d'utilisation est visible ou affichée (par exemple, "on ne prend plus les chèques", ou "amende de 10€ si vous perdez votre carte") et que tu continues à utiliser le service, jamais tu ne pourras opposer de ne pas avoir signé un avenant à ton contrat. Tu as peut-être plus de chances si c'est un clause cryptique (par exemple sur les conditions de résiliation) et si tu peux montrer que rien n'a été fait pour te prévenir. En tout cas, à ma connaissance, il n'est absolument pas envisageable pour un professionnel de devoir maintenir en parallèle plusieurs versions des CGV en fonction de la date à laquelle ils ont signé le contrat, donc soit tu acceptes de t'aligner sur la version la plus récente, soit tu ne peux plus utiliser le service.
Tu peux voir ça comme pour la mise à jour d'un logiciel. Si la licence a changé, tu n'es pas nécessairement prévenu; pourtant, tu ne peux pas te prévaloir de l'ancienne licence pour la nouvelle version.
Si c'était le cas, ça ne peut pas impliquer implicitement qu'on accepte les licences de ces outils.
Non, mais il n'y a pas besoin, en fait. La charte informatique annexée au règlement intérieur contient très probablement une phrase du type "Les logiciels doivent être utilisés conformément à leur licence", donc quand ta hiérarchie te dire "on change de logiciel pour telle ou telle activité", soit tu utilises le logiciel sans respecter la licence (et donc, tu contreviens au règlement intérieur), soit tu refuses d'utiliser le logiciel (et donc, tu suspends potentiellement ton contrat de travail, puisque le respect des consignes hiérarchiques n'est pas optionnel).
"certainement pas par les versions ultérieures.": je pense que tu te trompes dans ton analyse, puisqu'il est bien indiqué que c'est l'utilisation du service qui vaut acceptation des conditions. Dans ton contrat, tu ne t'engages pas à accepter de futures conditions qui n'existent pas encore, ce qui serait en effet contestable, mais tu t'engages à ce que l'utilisation du service tienne lieu d'acceptation des conditions en cours—tu es donc libre d'arrêter d'utiliser le service à tout moment si tu es en désaccord avec l'une des conditions d'utilisation.
Ça me semble évident. Les employés sont soumis aux clauses des contrats signés par l'employeur; charge à l'employeur de faire respecter ces clauses en interne, via son règlement intérieur.
Extrait de la charte informatique de l'Université de Lorraine (premier lien Google, ne me demandez pas pourquoi): ne pas installer, télécharger ou utiliser sur le matériel de l’Université de Lorraine, des logiciels ou progiciels sans respecter les droits de licence ; les logiciels doivent être utilisés dans les conditions des licences souscrites ;"
J'ai même l'impression que d'essayer de faire des choses visiblement absurdes (diffuser les codes de déverrouillage des logiciels, ou violer la confidentialité des données fournies par un client sous prétexte que l'employé n'a pas signé de cause de confidentialité directement avec le client) ne sont même pas du ressort du règlement intérieur, mais carrément du code du travail.
Cet article me semble particulièrement mal rédigé. Si tu vends des porte-clés connectés, et que tu t'aperçois que les articles vendus entre 2014 et 2016 avaient une faille de sécurité permettant à un attaquant MITM de connaitre la localisation du porte clé, ça semble logique de leur interdire l'accès à tes serveurs. C'est un cas où tu réduis délibérément la durée de vie du produit, pour une question de sécurité. Tu pourrais dire qu'éventuellement dans un monde idéal tu devrais proposer une mise à jour du firmware, mais sur des produits qui ont 8 ans, qui n'ont pas forcément de connectique, comment en pratique tu peux mettre en place un service de flashage des puces?
J'ai toujours eu un problème avec le concept d'obsolescence programmée dans sa "vraie" définition, parce que c'est un phénomène hyper-marginal. Dans la réalité, l'obsolescence arrive par la sortie de modèles plus performants et/ou moins coûteux (par exemple, tu remplaces ta console de jeu par un nouveau modèle plus performant, sur lequel tous les nouveaux jeux vont sortir), pour des raisons économiques (typiquement, il arrive un moment où le support des versions anciennes nécessite de maintenir une quantité croissante de patches pour une base d'utilisateurs décroissante, ce qui finit par ne plus avoir de sens), pour des raisons de sécurité (protocole trouvé impatchable…), parce que l'entreprise a été rachetée 72 fois et délocalisée, parce que quelqu'un a oublié de prolongé le nom de domaine, parce que la boîte a coulé, parce que les serveurs ont claqué et que personne ne savait plus à quoi ils servaient. Tout ça est plus ou moins délibéré, mais ça n'est que marginalement dû à une forme de malveillance. Le mieux qu'on pourrait faire, c'est d'exiger qu'en cas d'interruption ou de dégradation du service, le consommateur puisse obtenir le remboursement partiel du logiciel ou de l'objet connecté, éventuellement proratisé sur une durée contractuelle d'utilisation garantie, clairement indiquée lors de l'achat (le but serait d'augmenter le coût de l'abandon du produit, afin de faire pencher la balance vers la durabilité). Mais ça serait absurde d'imposer par la loi de maintenir un logiciel de 18 ans parce qu'il y a 3 utilisateurs dans le monde, ou pire, d'inciter les entreprises à laisser fonctionner des logiciels qui ont des trous de sécurité béants, parce qu'il serait interdit de bloquer le service.
J'ai du mal à savoir si c'est un troll ou si tu ignores que les enseignants sont en train d'enseigner pendant les heures ouvrables, ce qui fait que les seuls créneaux pour communiquer (entre enseignants, avec l'administration, ou avec les parents d'élèves), c'est justement en dehors des heures ouvrables?
Je méprise les charlatans, c'est évident. Mais je pense que les charlatans sont des gens éminemment méprisables, de toutes manières. Certains ne sont pas conscients qu'ils sont des charlatans (ça semble être le cas de certains naturopathes, etc), mais ça n'enlève pas qu'ils gagnent leur vie en tant qu'imposteurs, et en se gardant bien de se poser des questions.
Par contre, je n'ai absolument rien contre toi, je ne sais pas du tout comment tu as pu imaginer le contraire. Tu as répondu à mon post de manière super-agressive et ad-hominem, ce qui a définitivement pourri la discussion.
C'est pas grave puisque justement je n'ai pas parlé de sciences de l'éducation. J'ai parlé des théories pseudoscientifiques fumeuses mises en avant par les charlatans de l'éducation, et les raisons pour lesquelles ils font tout pour qu'elles ne soient pas remises en cause par des choses aussi vulgaires que de la science et des données.
Après, si tu n'aimes pas mon style, tu n'es pas obligé de lire.
J'ai l'impression qu'on parle quand même de choses qui sont très différentes. La recherche en sciences de l'éducation, c'est un domaine des sciences humaines, qui cherche à comprendre l'influence des différentes méthodes d'enseignement sur les élèves, à court terme (par exemple sur la note qu'ils auront au contrôle), à long terme (par exemple sur les scores d'alphabétisation), et sur la société (niveau de vie, emploi, criminalité, etc).
Je ne connais rien au sujet, mais les sciences de l'éducation, c'est un domaine dominé par les courants dogmatiques. Différentes philosophies de l'enseignement sont apparues pour coller à différents courants religieux, politiques, ou pseudo-scientifiques (comme la psychanalyse); puis à différents mouvements ou tendances de la société (avant/après Mai 1968, typiquement). Les changements de ministres sont souvent associés à des innovations drastiques, soufflées par des conseillers douteux, à qui ont doit par exemple les maths modernes ou la méthode globale. Par dessus, en France, tu as des "innovations" qui viennent des ministères et des écoles supérieures de formation (IUFM, puis ESPE), qu'on peut sans trop exagérer assimiler à un mouvement pseudoscienfique (c'est eux qui inventent le fameux jargon ridicule), et dont les réformes successives ont pour principal objectif de diminuer leur pouvoir de nuisance.
Tout ça pour dire qu'il faut bien se rendre compte que quasiment rien dans les programmes scolaires ou la formation des enseignants n'a de base scientifique, et c'est aussi vrai dans la plupart des domaines liés (typiquement, la formation professionnelle). Une des raisons, c'est que les multiples "pédagogues" issus d'une école de pensée ou d'une autre ne souhaite absolument pas que les méthodes qu'ils proposent soient testées. La raison, c'est juste que la méthode est basée sur des considérations idéologiques (souvent avec de bonnes intentions), et que la pédagogie n'est qu'une excuse.
Par exemple, les défenseurs des méthodes fondées sur la "bienveillance" (absence de sanctions en cas d'échec ou de non-respect des règles) prétendent qu'on apprend mieux dans ce genre de contexte. Il faut bien avoir conscience qu'ils se moquent complètement que cette dernière phrase est vraie ou fausse, et ne souhaitent absolument pas que cette affirmation soit testée. L'augmentation du niveau d'étude au recrutement (master au lieu de licence) est fondée sur l'argument de la qualité de l'enseignement, mais c'est évidemment sans rapport avec la question (qui tourne plutôt autour des effectifs universitaires, des durées des carrières, de la revalorisation des grilles de salaires, etc). Je ne vais pas faire une liste avec des centaines d'exemples, mais tout est comme ça : l'introduction d'outils numériques, les devoirs à la maison, l'évaluation, les classes de niveau, etc etc; tout ça n'est que du dogme politique.
Du coup, il faut lire entre les lignes. Quand un professionnel de la pédagogie dit "Les sciences de l'éducation sont trop complexes pour être approchées par les méthodes réductionnistes issues de la pensée positiviste", il veut en faire dire "il est hors de question que mes convictions dans le domaine puissent être remises en cause sur des bases rationnelles".
Regarde ce qu'il écrit: Le discours sur les données probantes est souvent très exclusif. Certains auteurs proposent même une hiérarchie formelle des approches méthodologiques et de la robustesse des « preuves » en recherche. Ah bah oui mon gars, c'est un peu ça l'idée de la recherche scientifique, en fait. Si tu as sorti tes méthodes pédagogiques de ton fondement et que tu te refuses à les évaluer de manière contradictoire, c'est que tu fais un peu de la m***, en fait. Seuls les charlatans tiennent ce genre de discours.
Ça me fait un peu penser à la chroniqueuse que France Inter a eu l'idée saugrenue de mettre à l'antenne cet été; elle milite pour plus de dialogue entre la médecine et la psychanalyse. Il y a un côté "Je rêve d'un monde où les Juifs et les Nazis pourraient discuter paisiblement."
En fait, cet article serait plutôt "Pourquoi certains acteurs des sciences sociales refusent la méthode scientifique?". Par contre, c'est étonnant, beaucoup aiment bien coller le mot "sciences" devant le nom de leur discipline, tout en continuant à publier leurs élucubrations qui ne sont pas censées être testables ou vérifiables par des expériences ou des données.
L’observation en direct ne concerne que l’astronomie amateur ; en l’état les starlinks sont de la pollution. C’est « dommage » mais cet argument ne concerne pas les professionnels.
La discussion, c'était que c'était la fin de l'astronomie. La réalité, c'est que ça gêne réellement quelques observations pour la recherche (champ large, radio-télescopes avec des longueur d'onde bien particulières…), et j'ai du mal à imaginer que ces limitations ne puissent pas être contournées par des moyens algorithmiques (il n'y a aucun moyen de confondre une trainée satellite avec quoi que ce soit d'autre; les observations sont déja de toutes manières imparfaites—avions, satellites existants, phénomènes atmosphériques, rentrées de poussières ou de bolides…), et au pire les orbites des satellites sont très bien documentées, ce qui permettrait de savoir à la seconde près quand le satellite va entrer dans le champ du télescope). Après, il y a surtout des arguments moraux (pourquoi une entreprise peut décider de modifier le ciel nocturne sur toute la planète, etc), mais quand on voit le massacre des milieux naturels (y compris pour consruire des télescopes dans des lieux isolés), des petits points dans le ciel de magnitude inférieure à 6 (donc, invisibles à l'oeil nu en théorie), ça semble assez marginal (en plus d'être un combat perdu d'avance, au passage).
Et là encore, les satellites en orbite basse ne sont visibles que lorsqu'ils ne sont pas dans le cône d'ombre de la terre. 600km, c'est moins de 10% du rayon de la terre, les satellites ne sont donc éclairés qu'à l'aube et au crépuscule. Ces moments sont souvent inexploitables pour l'observation astronomique de toutes manières, puisque la nuit n'est pas parfaite. Donc, pareil, en effet, peut-être que ces satellites vont réduire la période d'observation d'une heure ou deux, mais pas de quoi arrêter les observations astronomiques, même professionnelles.
une ressource stratégique qui dépend d'un seul homme sans aucun mandat.
Certes, mais il ne les a pas volés, ses satellites. Il les a achetés et les a envoyés avec ses fusées.
Les autres grandes puissances vont certainement en faire autant.
En théorie, il suffit de 3 satellites géostationnaires pour couvrir l'ensemble de la Terre… Les satellites en orbite basse, ça permet d'abaisser le ping (sans que ça soit complètement ouf non plus…), mais j'ai du mal à voir pourquoi des satellites géostationnaires dédiés aux opérations militaires ne pourraient pas faire l'affaire.
outre la fin de l'astronomie depuis la Terre
C'est ce qu'on lit, mais ça reste très exagéré. Le ciel, c'est plus de 41000 degrés carrés; il y a moins d'une chance sur 10 d'avoir un satellite Starlink dans le champ d'un télescope. Pour l'observation en direct, un satellite ne va pas gêner, on va voir un point qui bouge dans le champ, c'est tout. Les magnitudes sont assez petites (ce n'est pas un flash iridium, qui pouvait se voir en plein jour). Et surtout, les satellites en orbite basse ne sont visibles qu'une heure après le coucher et une heure avant le lever du soleil, c'est à dire dans des conditions qui de toutes manières ne sont pas compatibles avec l'observation astronomique (crépuscule). Bien sûr, certains appareils scientifiques vont être gênés (ceux qui observent à des longueurs d'onde proche de celle des satellites par exemple), et il faudra traiter les images en pause longue pour l'astrophoto, mais je trouve que les nuisances dues aux satellites sont considérablement inférieures à celles liées à la pollution lumineuse des éclairages nocturnes.
ça va finir par faire du monde là-haut.
Évidemment, il va falloir mettre en place une sorte de contrôle aérien international. Ça s'est fait pour l'aviation; au début les avions volaient comme ils voulaient, et puis il y a eu quelques collisions, du coup on a mis en place des règles et un contrôle. J'ai du mal à comprendre pourquoi il n'y a pas déja des "couloirs" pour les satellites qui suivent une orbite similaire, les collisions dangereuses (haute vélocité) sont celles entre des orbites qui se croisent, et je ne comprends pas comment il est autorisé d'avoir des orbites équatoriales et polaires à la même altitude, par exemple.
L'avantage de l'orbite basse, c'est que ça finit quand même par retomber (dans les 25 ans).
[^] # Re: Pas si confiant
Posté par arnaudus . En réponse au lien [Abonnés] IA : Microsoft s’engage à couvrir ses clients en cas de procès pour droits d’auteur. Évalué à 6.
J'y lis tout le contraire. Ils sont tellement sûrs de l'issue des procès qu'ils peuvent s'engager financièrement. Ils veulent aussi dissuader les poursuites abusives, puisque ça permettrait aux "petits" de faire face à des procès.
Sur le fond, ils doivent bien savoir si leur modèle est overfitté ou pas. Le problème de Copilot c'est qu'il n'avait pas assez de données, ce qui faisait qu'il ressortait textuellement des lignes entières de sa base de données. C'est normalement impossible si le modèle a été correctement entrainé, donc c'est les ingénieurs qui ont entrainé le modèle qui savent si Microsoft prend un risque ou non.
Quoi qu'il en soit, si on applique les mêmes règles aux AI qu'aux humains, même les "ratés" de Copilot n'auraient probablement pas justifié des poursuites pour contrefaçon. Aux US, copier quelques lignes de manière non-intentionnelle entre dans le cadre du "fair use" (c'est l'intention qui compte), et en droit français, il faut justifier de l'originalité (ce qui est d'ailleurs étonnant, c'est que la jurisprudence semble s'intéresser surtout à l'originalité du logiciel, et pas l'originalité du code source, c'est bien le logiciel qui est protégé (et, par conséquent, le code objet et le code source associé).
Évidemment, comme il n'y a pas de jurisprudence sur les AI, on peut fantasmer sur n'importe quoi, mais à moins d'un retournement de jurisprudence ou une interprétation différente du fait de l'AI, il semble hautement douteux qu'un tribunal puisse conclure à la contrefaçon parce qu'un auteur croit reconnaitre son code dans la sortie d'un modèle de langage. Paradoxalement, un modèle de langage bien configuré ne retourne qu'un texte consensuel, entrainé sur plusieurs sources équivalentes; par conséquent, la sortie ne peut pas être originale (et s'il y a des dizaines de bouts de code indépendants qui font la même chose, on peut également questionner l'originalité).
[^] # Re: cas d'usage
Posté par arnaudus . En réponse au message Comment stocker un mot de passe admin d'une application. Évalué à 4. Dernière modification le 07 septembre 2023 à 13:32.
Je suis peut-être lent à la comprenette, mais pourquoi ne pas stocker le fichier de conf dans un répertoire qui n'est modifiable que par root? Si tu peux empêcher quelqu'un qui est potentiellement admin sur la machine d'utiliser certaines fonctionnalités, le principe me parait défectueux dès le départ, puisqu'a priori, le droit d'accéder au matériel est déterminé par le statut de l'utilisateur sur la machine (être root donne justement ce droit).
Ou alors, tu définis un utilisateur entre root et le basic user, style admin_montruc, et tu ne mets que certains utilisateurs de confiance dans le groupe qui va bien. Évidemment, root peut prendre les droits de admin_montruc, mais c'est encore une fois quelque chose qui me semble normal (ou alors je n'ai pas compris le problème).
Je me demande si ça n'est pas l'origine du problème, est-ce que ça n'est pas le firmware du matériel qui devrait de toutes manières bloquer les valeurs de paramètres qui peuvent l'endommager? Ça me semble super-dangereux d'avoir un matériel à la merci de n'importe quel bug du pilote… Ton utilisateur bricoleur pourra toujours flasher le firmware, mais là il sait ce qu'il fait.
[^] # Re: Qui s'étonne ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Asile en France refusé pour J. Assange. Évalué à 4.
Je ne suis pas sûr de comprendre. Si tu es médecin, c'est un peu pareil qu'un avocat, tu dois soigner tout le monde. Mais si tu es député, c'est évident que tu vas choisir tes collaborateurs sur des critères moraux: tu vas éviter de travailler avec des gens cupides, antisémites, ou qui tabassent leur femme (ou pas, selon ton parti). Si tu es artiste, tu vas accepter ou refuser certaines commandes en fonction de critères subjectifs. Si tu ne le fais pas, de toutes manières, on peut te le reprocher: c'est toi qui a peint un porteait flatteur de Pétain, tu ne peux pas te cacher derrière ta commande. Par contraste, c'est ton devoir d'avocat que de te mettre au service de gens pas forcément recommandables. Il faut avoir le coeur bien accroché pour accepter que bien faire ton boulot peut conduire à la libération d'individus dangereux par exemple. Moi je sais que je ne pourrais pas.
[^] # Re: Format de fichier
Posté par arnaudus . En réponse au journal PAO avec logiciels libres au sein d’une équipe sur le long terme. Évalué à 10.
Au contraire, ça me parait même très facile.
Si c'est un salarié, il travaille avec le matériel fourni par l'employeur, et les logiciels fournis par l'employeur. Bien sûr, ça n'empêche pas de discuter au quotidien des meilleurs outils, etc., mais en théorie cette situation ne peut pas exister. Pareil pour le télétravail, le règlement intérieur et le contrat de travail spécifient la manière dont ça fonctionne, et il n'est pas possible d'avoir quelqu'un qui décide de télétravailler 4 ou 5 jours par semaine.
Bien sûr, si ça n'est pas dans le règlement intérieur ou dans le contrat de travail, c'est plus délicat, mais il ne faut pas oublier qu'un contrat de travail est valide quel que soit sa forme, donc si une clause était convenue à l'oral, elle est aussi valide que si elle l'était à l'écrit (par contre, c'est évidemment beaucoup plus dur de le prouver).
Si c'est un prestataire, la relation est contractuelle. Les deux parties négicient les termes (sous quel format le fichier doit être fourni, etc). En théorie, les choses ne peuvent pas changer; si le résultat est fourni en pdf alors qu'il était prévu qu'il le soit dans un autre format, la prestation n'est pas conforme.
À la lecture du témoignage, j'ai l'impression que l'association s'est fait gentiment pousser dans une zone inacceptable, du fait de la liberté que prenait un salarié par rapport aux termes de son contrat. Ça arrive souvent par une "pente glissante", tu passes de 0 à 1 jour de TTV, puis à 2, puis à 4; tu lives un PDF pour la couverture une fois, exceptionnellement, puis toutes les couvertures, puis toutes les pages. En théorie, l'employeur ne doit pas se laisser manipuler de cette manière, un recadrage est censé être nécessaire, éventuellement à l'occasion d'un entretien périodique, ou quelque chose comme ça. Je ne dis pas que c'est facile (en tout cas j'ai toujours eu l'impression de ne jamais pouvoir dire "non" aux aménagements de confort non-prévus à l'embauche), mais c'est comme ça que ça doit se passer.
[^] # Re: Qui s'étonne ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Asile en France refusé pour J. Assange. Évalué à 8.
Sans préjuger du fond de l'affaire, c'est bien méconnaitre la nature des relations entre un avocat et son client de penser que l'avocat soit d'accord sur le fond avec le client. C'est spécial comme boulot, avocat, parce que c'est un boulot technique, tu défends ton client, c'est tout. C'est un peu pareil qu'un commercial qui sait que le produit qu'il vend est mauvais et/ou trop cher, il va quand même prétendre le contraire.
Par contre, je ne sais pas s'il existe quoi que ce soit qui règlemente les relations avec un ancien client. J'imagine qu'il est interdit d'utiliser des informations qu'on aurait recueilli dans le cadre de la relation client-avocat, ce qui mettrait un ministre dans un drôle de conflit d'intérêt (ce qui ne risque probablement pas de déranger le bonhomme).
[^] # Re: curl|sh
Posté par arnaudus . En réponse à la dépêche À la découverte du langage V. Évalué à 6.
Il y a encore plus rapide, quand tu fais "make" ça télécharge le binaire du logiciel! Compilation super-rapide si tu as la fibre.
[^] # Re: Si vous voulez comprendre la haine du goto,
Posté par arnaudus . En réponse au lien Portage du jeu Akalabeth, avec le listing basic (qui pourrait heurter les plus jeunes d'entre vous). Évalué à 3.
Mouais… Si c'est du code qui tourne sur du matos très vieux et très lent, je veux bien… Si c'est pour planter, tu peux exit(), si tu veux récupérer quelque chose, tenter un goto sans rien savoir de l'état du programme et récupérer des trucs au pif, je ne sais pas si c'est raisonnable. Après, quand on met l'accent sur les perfs, on peut oublier tout le reste : pas besoin de tester les pointeurs null, pas besoin de pré-conditions, pas besoin de tester si les fichiers sont bien ouverts, si les malloc ont bien marché… C'est certain que quand le matériel et le contexte ne permettent pas de mettre en oeuve les bonnes pratiques, bah le code est crade :-S
[^] # Re: Et on peut dire qu'on l'a échappé belle !
Posté par arnaudus . En réponse au lien 1 280 individus seulement: l'humanité aurait failli disparaître il y a près de 900 000 ans. Évalué à 2.
Lesquels? Hu et al. ne parlent que de coalescence et de taille de population. L'éditeur écrit "The decline appears to have coincided with both major climate change and subsequent speciation events", mais ça n'est pas les auteurs de l'article (parce qu'ils savent probablement que c'est bidon; il y a tellement d'évènements de changements climatiques et de spéciation dans la lignée humaine que n'importe quelle période pourrait être associée à des "évènements"; typiquement, une glaciation tous les ~100k années sur le dernier million d'années).
Reste l'argument du nombre de fossiles, mais c'est un argument hyper fragile, puisque de nombreux facteurs vont conditionner la possibilité de retrouver des fossiles; les tailles de population ne sont qu'un facteur mineur.
[^] # Re: Si vous voulez comprendre la haine du goto,
Posté par arnaudus . En réponse au lien Portage du jeu Akalabeth, avec le listing basic (qui pourrait heurter les plus jeunes d'entre vous). Évalué à 3.
J'ai l'impression que n'importe quel programmeur a intégré la possibilité de coder n'importe quel algorithme sans Goto dans n'importe quel langage moderne, c'est même peut-être une syntaxe que les plus jeunes ne connaissent pas du tout. Ça ne semble pas choquant de décider que c'est quelque chose à simplement oublier.
Pour remonter la pile d'appel, ça n'est pas le but des exceptions?
[^] # Re: Et on peut dire qu'on l'a échappé belle !
Posté par arnaudus . En réponse au lien 1 280 individus seulement: l'humanité aurait failli disparaître il y a près de 900 000 ans. Évalué à 5. Dernière modification le 04 septembre 2023 à 10:33.
Tu te trompes, ce genre d'estimations est toujours donnée sans arrondi (il s'agit d'une estimation, pas d'une mesure). Par contre elles sont accompagnées normalement d'intervalles de confiance ou de support, pour donner une idée de la précision des résultats (ces intervalles semblent étonnamment peu mis en valeurs dans la publication initiale).
Par exemple, ça devrait être 1280 (95% support: 125 - 18720). Au passage, l'estimation des tailles de populations en coalescence sont souvent associées à des erreurs d'un ou plusieurs ordres de grandeur, donc vraiment, quand ils disent 1000, ça veut dire entre 100 et 10000, quelque chose comme ça.
Il n'y a aucune raison d'arrondir au millier ou à la centaine, ça revient à biaiser l'estimation en fonction de l'écriture en base 10, tu ne veux pas faire ça. Donner l'estimation "brute" reste le plus raisonnable.
Il y a évidemment un problème avec l'article, c'est que le résultat n'est donné que par leur nouvelle méthode; les anciennes méthodes (PSMC par exemple) ne voient pas la diminution. C'est très très douteux, je pense qu'en effet c'est du bullshit.
[^] # Re: Et on peut dire qu'on l'a échappé belle !
Posté par arnaudus . En réponse au lien 1 280 individus seulement: l'humanité aurait failli disparaître il y a près de 900 000 ans. Évalué à 5. Dernière modification le 04 septembre 2023 à 10:25.
J'ai été parcourir l'article original (Hu et al). Je n'y crois pas une seconde à leur résultat. Ils observent une réduction très localisée et très violente de la taille efficace à une distance très reculée dans le passé, avec probablement très peu de données (il y a très peu de régions du génome qui vont coalescer 1Ma en arrière). Ils utilisent une nouvelle méthode statistique, "FitCoal", qui est présentée comme assez magique (elle trouve des choses que les méthodes existantes de voient pas). Et paf, justement, cette chute d'effectif efficace, il n'y a que FitCoal qui la voit; les méthodes standard (type PSMC) ne voient rien.
Du coup, mon sentiment, c'est que c'est probablement un artefact de leur méthode miracle. En particulier, il y a une énorme erreur de raisonnement dans leur étude par simulation; ils montrent que FitCoal peut détecter un bottleneck s'il a eu lieu, mais je n'ai pas l'impression qu'ils aient estimer la probabilité de faux positif (combien de fois FitCoal a détecté un bottleneck qui n'existait pas)?
Il ne faut pas oublier que les articles publiés dans Science sont enrichis en bullshit. C'est logique, parmi les découvertes scientifiques "fracassantes", il y en a beaucoup qui sont dues à des erreurs de toutes sortes (souvent de bonne foi), à commencer par un biais de publication.
[^] # Re: Et on peut dire qu'on l'a échappé belle !
Posté par arnaudus . En réponse au lien 1 280 individus seulement: l'humanité aurait failli disparaître il y a près de 900 000 ans. Évalué à 6. Dernière modification le 03 septembre 2023 à 23:01.
La taille efficace, c'est une estimation de l'effet d'échantillonnage (dérive génétique) dans une population ou une espèce. On peut la calculer de plusieurs manières différentes; je n'ai pas lu l'article mais j'imagine qu'à cette échelle de temps la seule chose possible c'est de calculer un taux de coalescence (une sorte d'approche généalogique basée sur les séquences des génomes complets, avec plein de statistiques—c'est une méthode assez imprécise, surtout quand on remonte loin).
Pour des raisons historiques et statistiques, cette mesure est homogène à un nombre d'individus, d'où le nom "taille de population". Techniquement, la taille efficace serait la taille d'une population idéale dans laquelle tous les individus contriburaient à la reproduction avec la même probabilité. Quand on la calcule sur des espèces contemporaines, on s'aperçoit que la taille efficace est souvent 10 à 100 fois plus petite que le nombre d'individus qu'on peut recencer. C'est logique : on ne compte pas les vieux, ni les jeunes, ni les individus qui ne contriburont pas à la reproduction; s'il y a un accès inégal à la reproduction (par exemple un système du style "harem"), la grande majorité des mâles ne comptent pas, etc. Pire, la structuration des populations affecte énormément la taille efficace; on peut par exemple imaginer une espèce avec des millions d'individus sur le continent, et 1000 sur une île. Si pour n'importe quelle raison la population continentale finit par s'éteindre, quand on fait la généalogie, on ne retrouve que la population de l'île, donc à très faible effectif, alors qu'à aucun moment l'effectif de l'espère n'est tombé si bas. Idem lors de l'appartition d'une nouvelle espèce (spéciation); on observe très peu d'individus fondateurs. Bref, c'est un très mauvais indicateur démographique, donc il n'y a pas de quoi en conclure quoi que ce soit de très précis sur les tailles réelles des populations.
[^] # Re: Et on peut dire qu'on l'a échappé belle !
Posté par arnaudus . En réponse au lien 1 280 individus seulement: l'humanité aurait failli disparaître il y a près de 900 000 ans. Évalué à 5.
Il faut réaliser qu'on parle de taille efficace de population, et pas de taille démographique. Il pouvait donc y avoir beaucoup plus d'individus vivants que ça, et les changements de taille efficace peuvent être dûs à autre chose qu'à des fluctuations démographiques (par exemple, des changements dans la structure des populations, typiquement, un isolement entre les populations).
Ça reste un petit nombre de reproducteurs pour un primate.
[^] # Re: Quelques petites réflexions en passant, qui ne valent pas grand chose
Posté par arnaudus . En réponse au message Imposer aux salariés ou usagers de signer un contrat tiers ?. Évalué à 4.
Quid de la clause de non-garantie? (Clause qui est probablement illégale en France de toutes manières. )
[^] # Re: Faut signer le CLUF au boulot ?
Posté par arnaudus . En réponse au message Imposer aux salariés ou usagers de signer un contrat tiers ?. Évalué à 5.
S'il s'agit de conditions générales de vente, le code de la consommation est assez clair: en cas de contrat à durée indéterminée, le professionnel peut modifier les conditions, te le notifier (par courrier électronique, j'imagine, ou peut-être par voie d'affichage), et tu as le choix de résilier ou de continuer à utiliser le service (auquel cas ça vaut acceptation).
J'imagine que ce n'est que la vente qui vaut acceptation des conditions générales de vente, par contre, rentrer dans le magasin doit valoir acceptation d'une sorte de règlement intérieur. Un peu comme aller sur un site vaut acceptation des conditions d'utilisation.
La jurisprudence est assez constante, tu n'as pas besoin d'un accord explicite (et encore moins signé) pour qu'un contrat soit conclu. Si par exemple la modification des conditions d'utilisation est visible ou affichée (par exemple, "on ne prend plus les chèques", ou "amende de 10€ si vous perdez votre carte") et que tu continues à utiliser le service, jamais tu ne pourras opposer de ne pas avoir signé un avenant à ton contrat. Tu as peut-être plus de chances si c'est un clause cryptique (par exemple sur les conditions de résiliation) et si tu peux montrer que rien n'a été fait pour te prévenir. En tout cas, à ma connaissance, il n'est absolument pas envisageable pour un professionnel de devoir maintenir en parallèle plusieurs versions des CGV en fonction de la date à laquelle ils ont signé le contrat, donc soit tu acceptes de t'aligner sur la version la plus récente, soit tu ne peux plus utiliser le service.
Tu peux voir ça comme pour la mise à jour d'un logiciel. Si la licence a changé, tu n'es pas nécessairement prévenu; pourtant, tu ne peux pas te prévaloir de l'ancienne licence pour la nouvelle version.
[^] # Re: Faut signer le CLUF au boulot ?
Posté par arnaudus . En réponse au message Imposer aux salariés ou usagers de signer un contrat tiers ?. Évalué à 5.
Non, mais il n'y a pas besoin, en fait. La charte informatique annexée au règlement intérieur contient très probablement une phrase du type "Les logiciels doivent être utilisés conformément à leur licence", donc quand ta hiérarchie te dire "on change de logiciel pour telle ou telle activité", soit tu utilises le logiciel sans respecter la licence (et donc, tu contreviens au règlement intérieur), soit tu refuses d'utiliser le logiciel (et donc, tu suspends potentiellement ton contrat de travail, puisque le respect des consignes hiérarchiques n'est pas optionnel).
"certainement pas par les versions ultérieures.": je pense que tu te trompes dans ton analyse, puisqu'il est bien indiqué que c'est l'utilisation du service qui vaut acceptation des conditions. Dans ton contrat, tu ne t'engages pas à accepter de futures conditions qui n'existent pas encore, ce qui serait en effet contestable, mais tu t'engages à ce que l'utilisation du service tienne lieu d'acceptation des conditions en cours—tu es donc libre d'arrêter d'utiliser le service à tout moment si tu es en désaccord avec l'une des conditions d'utilisation.
[^] # Re: Faut signer le CLUF au boulot ?
Posté par arnaudus . En réponse au message Imposer aux salariés ou usagers de signer un contrat tiers ?. Évalué à 5.
Ça me semble évident. Les employés sont soumis aux clauses des contrats signés par l'employeur; charge à l'employeur de faire respecter ces clauses en interne, via son règlement intérieur.
Extrait de la charte informatique de l'Université de Lorraine (premier lien Google, ne me demandez pas pourquoi): ne pas installer, télécharger ou utiliser sur le matériel de l’Université de Lorraine, des logiciels ou progiciels sans respecter les droits de licence ; les logiciels doivent être utilisés dans les conditions des licences souscrites ;"
J'ai même l'impression que d'essayer de faire des choses visiblement absurdes (diffuser les codes de déverrouillage des logiciels, ou violer la confidentialité des données fournies par un client sous prétexte que l'employé n'a pas signé de cause de confidentialité directement avec le client) ne sont même pas du ressort du règlement intérieur, mais carrément du code du travail.
[^] # Re: Sous le coup de la Loi ?
Posté par arnaudus . En réponse au lien Google demande aux applications d'utiliser un niveau d'API Android de moins de deux ans. Évalué à 4. Dernière modification le 29 août 2023 à 12:09.
Cet article me semble particulièrement mal rédigé. Si tu vends des porte-clés connectés, et que tu t'aperçois que les articles vendus entre 2014 et 2016 avaient une faille de sécurité permettant à un attaquant MITM de connaitre la localisation du porte clé, ça semble logique de leur interdire l'accès à tes serveurs. C'est un cas où tu réduis délibérément la durée de vie du produit, pour une question de sécurité. Tu pourrais dire qu'éventuellement dans un monde idéal tu devrais proposer une mise à jour du firmware, mais sur des produits qui ont 8 ans, qui n'ont pas forcément de connectique, comment en pratique tu peux mettre en place un service de flashage des puces?
J'ai toujours eu un problème avec le concept d'obsolescence programmée dans sa "vraie" définition, parce que c'est un phénomène hyper-marginal. Dans la réalité, l'obsolescence arrive par la sortie de modèles plus performants et/ou moins coûteux (par exemple, tu remplaces ta console de jeu par un nouveau modèle plus performant, sur lequel tous les nouveaux jeux vont sortir), pour des raisons économiques (typiquement, il arrive un moment où le support des versions anciennes nécessite de maintenir une quantité croissante de patches pour une base d'utilisateurs décroissante, ce qui finit par ne plus avoir de sens), pour des raisons de sécurité (protocole trouvé impatchable…), parce que l'entreprise a été rachetée 72 fois et délocalisée, parce que quelqu'un a oublié de prolongé le nom de domaine, parce que la boîte a coulé, parce que les serveurs ont claqué et que personne ne savait plus à quoi ils servaient. Tout ça est plus ou moins délibéré, mais ça n'est que marginalement dû à une forme de malveillance. Le mieux qu'on pourrait faire, c'est d'exiger qu'en cas d'interruption ou de dégradation du service, le consommateur puisse obtenir le remboursement partiel du logiciel ou de l'objet connecté, éventuellement proratisé sur une durée contractuelle d'utilisation garantie, clairement indiquée lors de l'achat (le but serait d'augmenter le coût de l'abandon du produit, afin de faire pencher la balance vers la durabilité). Mais ça serait absurde d'imposer par la loi de maintenir un logiciel de 18 ans parce qu'il y a 3 utilisateurs dans le monde, ou pire, d'inciter les entreprises à laisser fonctionner des logiciels qui ont des trous de sécurité béants, parce qu'il serait interdit de bloquer le service.
[^] # Re: Le telephone pro
Posté par arnaudus . En réponse au journal Maltraitance informatique. Évalué à 1.
J'ai du mal à savoir si c'est un troll ou si tu ignores que les enseignants sont en train d'enseigner pendant les heures ouvrables, ce qui fait que les seuls créneaux pour communiquer (entre enseignants, avec l'administration, ou avec les parents d'élèves), c'est justement en dehors des heures ouvrables?
[^] # Re: Problème de méthodologie
Posté par arnaudus . En réponse au lien Éducation : voici pourquoi les "données probantes" ne disent pas tout. Évalué à 6.
Je méprise les charlatans, c'est évident. Mais je pense que les charlatans sont des gens éminemment méprisables, de toutes manières. Certains ne sont pas conscients qu'ils sont des charlatans (ça semble être le cas de certains naturopathes, etc), mais ça n'enlève pas qu'ils gagnent leur vie en tant qu'imposteurs, et en se gardant bien de se poser des questions.
Par contre, je n'ai absolument rien contre toi, je ne sais pas du tout comment tu as pu imaginer le contraire. Tu as répondu à mon post de manière super-agressive et ad-hominem, ce qui a définitivement pourri la discussion.
[^] # Re: Problème de méthodologie
Posté par arnaudus . En réponse au lien Éducation : voici pourquoi les "données probantes" ne disent pas tout. Évalué à 8.
C'est pas grave puisque justement je n'ai pas parlé de sciences de l'éducation. J'ai parlé des théories pseudoscientifiques fumeuses mises en avant par les charlatans de l'éducation, et les raisons pour lesquelles ils font tout pour qu'elles ne soient pas remises en cause par des choses aussi vulgaires que de la science et des données.
Après, si tu n'aimes pas mon style, tu n'es pas obligé de lire.
[^] # Re: Problème de méthodologie
Posté par arnaudus . En réponse au lien Éducation : voici pourquoi les "données probantes" ne disent pas tout. Évalué à 5. Dernière modification le 25 août 2023 à 15:54.
J'ai l'impression qu'on parle quand même de choses qui sont très différentes. La recherche en sciences de l'éducation, c'est un domaine des sciences humaines, qui cherche à comprendre l'influence des différentes méthodes d'enseignement sur les élèves, à court terme (par exemple sur la note qu'ils auront au contrôle), à long terme (par exemple sur les scores d'alphabétisation), et sur la société (niveau de vie, emploi, criminalité, etc).
Je ne connais rien au sujet, mais les sciences de l'éducation, c'est un domaine dominé par les courants dogmatiques. Différentes philosophies de l'enseignement sont apparues pour coller à différents courants religieux, politiques, ou pseudo-scientifiques (comme la psychanalyse); puis à différents mouvements ou tendances de la société (avant/après Mai 1968, typiquement). Les changements de ministres sont souvent associés à des innovations drastiques, soufflées par des conseillers douteux, à qui ont doit par exemple les maths modernes ou la méthode globale. Par dessus, en France, tu as des "innovations" qui viennent des ministères et des écoles supérieures de formation (IUFM, puis ESPE), qu'on peut sans trop exagérer assimiler à un mouvement pseudoscienfique (c'est eux qui inventent le fameux jargon ridicule), et dont les réformes successives ont pour principal objectif de diminuer leur pouvoir de nuisance.
Tout ça pour dire qu'il faut bien se rendre compte que quasiment rien dans les programmes scolaires ou la formation des enseignants n'a de base scientifique, et c'est aussi vrai dans la plupart des domaines liés (typiquement, la formation professionnelle). Une des raisons, c'est que les multiples "pédagogues" issus d'une école de pensée ou d'une autre ne souhaite absolument pas que les méthodes qu'ils proposent soient testées. La raison, c'est juste que la méthode est basée sur des considérations idéologiques (souvent avec de bonnes intentions), et que la pédagogie n'est qu'une excuse.
Par exemple, les défenseurs des méthodes fondées sur la "bienveillance" (absence de sanctions en cas d'échec ou de non-respect des règles) prétendent qu'on apprend mieux dans ce genre de contexte. Il faut bien avoir conscience qu'ils se moquent complètement que cette dernière phrase est vraie ou fausse, et ne souhaitent absolument pas que cette affirmation soit testée. L'augmentation du niveau d'étude au recrutement (master au lieu de licence) est fondée sur l'argument de la qualité de l'enseignement, mais c'est évidemment sans rapport avec la question (qui tourne plutôt autour des effectifs universitaires, des durées des carrières, de la revalorisation des grilles de salaires, etc). Je ne vais pas faire une liste avec des centaines d'exemples, mais tout est comme ça : l'introduction d'outils numériques, les devoirs à la maison, l'évaluation, les classes de niveau, etc etc; tout ça n'est que du dogme politique.
Du coup, il faut lire entre les lignes. Quand un professionnel de la pédagogie dit "Les sciences de l'éducation sont trop complexes pour être approchées par les méthodes réductionnistes issues de la pensée positiviste", il veut en faire dire "il est hors de question que mes convictions dans le domaine puissent être remises en cause sur des bases rationnelles".
Regarde ce qu'il écrit: Le discours sur les données probantes est souvent très exclusif. Certains auteurs proposent même une hiérarchie formelle des approches méthodologiques et de la robustesse des « preuves » en recherche. Ah bah oui mon gars, c'est un peu ça l'idée de la recherche scientifique, en fait. Si tu as sorti tes méthodes pédagogiques de ton fondement et que tu te refuses à les évaluer de manière contradictoire, c'est que tu fais un peu de la m***, en fait. Seuls les charlatans tiennent ce genre de discours.
Ça me fait un peu penser à la chroniqueuse que France Inter a eu l'idée saugrenue de mettre à l'antenne cet été; elle milite pour plus de dialogue entre la médecine et la psychanalyse. Il y a un côté "Je rêve d'un monde où les Juifs et les Nazis pourraient discuter paisiblement."
# Problème de méthodologie
Posté par arnaudus . En réponse au lien Éducation : voici pourquoi les "données probantes" ne disent pas tout. Évalué à 4.
En fait, cet article serait plutôt "Pourquoi certains acteurs des sciences sociales refusent la méthode scientifique?". Par contre, c'est étonnant, beaucoup aiment bien coller le mot "sciences" devant le nom de leur discipline, tout en continuant à publier leurs élucubrations qui ne sont pas censées être testables ou vérifiables par des expériences ou des données.
[^] # Re: Titre vs contenu de l'article
Posté par arnaudus . En réponse au lien Comment Elon Musk et Starlink ont, pour 400 millions de dollars, "trahi" l'armée ukrainienne. Évalué à 1.
La discussion, c'était que c'était la fin de l'astronomie. La réalité, c'est que ça gêne réellement quelques observations pour la recherche (champ large, radio-télescopes avec des longueur d'onde bien particulières…), et j'ai du mal à imaginer que ces limitations ne puissent pas être contournées par des moyens algorithmiques (il n'y a aucun moyen de confondre une trainée satellite avec quoi que ce soit d'autre; les observations sont déja de toutes manières imparfaites—avions, satellites existants, phénomènes atmosphériques, rentrées de poussières ou de bolides…), et au pire les orbites des satellites sont très bien documentées, ce qui permettrait de savoir à la seconde près quand le satellite va entrer dans le champ du télescope). Après, il y a surtout des arguments moraux (pourquoi une entreprise peut décider de modifier le ciel nocturne sur toute la planète, etc), mais quand on voit le massacre des milieux naturels (y compris pour consruire des télescopes dans des lieux isolés), des petits points dans le ciel de magnitude inférieure à 6 (donc, invisibles à l'oeil nu en théorie), ça semble assez marginal (en plus d'être un combat perdu d'avance, au passage).
Et là encore, les satellites en orbite basse ne sont visibles que lorsqu'ils ne sont pas dans le cône d'ombre de la terre. 600km, c'est moins de 10% du rayon de la terre, les satellites ne sont donc éclairés qu'à l'aube et au crépuscule. Ces moments sont souvent inexploitables pour l'observation astronomique de toutes manières, puisque la nuit n'est pas parfaite. Donc, pareil, en effet, peut-être que ces satellites vont réduire la période d'observation d'une heure ou deux, mais pas de quoi arrêter les observations astronomiques, même professionnelles.
[^] # Re: Titre vs contenu de l'article
Posté par arnaudus . En réponse au lien Comment Elon Musk et Starlink ont, pour 400 millions de dollars, "trahi" l'armée ukrainienne. Évalué à -1.
Certes, mais il ne les a pas volés, ses satellites. Il les a achetés et les a envoyés avec ses fusées.
En théorie, il suffit de 3 satellites géostationnaires pour couvrir l'ensemble de la Terre… Les satellites en orbite basse, ça permet d'abaisser le ping (sans que ça soit complètement ouf non plus…), mais j'ai du mal à voir pourquoi des satellites géostationnaires dédiés aux opérations militaires ne pourraient pas faire l'affaire.
C'est ce qu'on lit, mais ça reste très exagéré. Le ciel, c'est plus de 41000 degrés carrés; il y a moins d'une chance sur 10 d'avoir un satellite Starlink dans le champ d'un télescope. Pour l'observation en direct, un satellite ne va pas gêner, on va voir un point qui bouge dans le champ, c'est tout. Les magnitudes sont assez petites (ce n'est pas un flash iridium, qui pouvait se voir en plein jour). Et surtout, les satellites en orbite basse ne sont visibles qu'une heure après le coucher et une heure avant le lever du soleil, c'est à dire dans des conditions qui de toutes manières ne sont pas compatibles avec l'observation astronomique (crépuscule). Bien sûr, certains appareils scientifiques vont être gênés (ceux qui observent à des longueurs d'onde proche de celle des satellites par exemple), et il faudra traiter les images en pause longue pour l'astrophoto, mais je trouve que les nuisances dues aux satellites sont considérablement inférieures à celles liées à la pollution lumineuse des éclairages nocturnes.
Évidemment, il va falloir mettre en place une sorte de contrôle aérien international. Ça s'est fait pour l'aviation; au début les avions volaient comme ils voulaient, et puis il y a eu quelques collisions, du coup on a mis en place des règles et un contrôle. J'ai du mal à comprendre pourquoi il n'y a pas déja des "couloirs" pour les satellites qui suivent une orbite similaire, les collisions dangereuses (haute vélocité) sont celles entre des orbites qui se croisent, et je ne comprends pas comment il est autorisé d'avoir des orbites équatoriales et polaires à la même altitude, par exemple.
L'avantage de l'orbite basse, c'est que ça finit quand même par retomber (dans les 25 ans).