arnaudus a écrit 5237 commentaires

  • [^] # Re: Paradigme

    Posté par  . En réponse au lien « Clean code » : performances lamentables. Évalué à 3.

    Dans ce cas, a était (indirectement) un paramètre (0.0 par défaut). Du coup, il était tout à fait crédible que a soit exactement 0, et ça avait du sens de gérer cette situation. Je préfère largement ça à un paramétrage redondant (style un switch booléen, et une variable numérique qui n'a de sens que si le switch est activé).

    J'aurais eu plus de doutes pour une variable différente de 0, style 1.0. En théorie, si on est carré sur les types, j'imagine que c'est possible d'avoir un test exact, parce que la représentation binaire ne devrait pas changer (si le fichier de paramètres contient MAVAR=1.0, qu'on lit ça avec >> pour mettre dans un type à virgule flottante, qu'on ne transtype pas et qu'on finit par tester == 1.0, j'ai l'intuition que ça devrait marcher). Mais avec 0.0 ça doit forcément marcher, sauf s'il y a une gestion vraiment déconnante des types à virgule flottante.

    Le pire dans cette histoire, c'est que même si le test ne fonctionnait pas comme prévu (si a était le résultat d'un calcul numérique, style a = 3.0 - sqrt(9.0)), l'algo restait tout à fait fonctionnel (il aurait multiplié par 1e-32 et aurait obtenu quelque chose du même ordre de grandeur). Il n'y avait donc aucune raison de partir en vrille.

    si les cas où l'optimisation se déclenche était trop rare par rapport au reste, ça resterait une optimisation discutable.

    J'imagine qu'en théorie la prédiction de branches permet justement de faire en sorte que ça marche. Mais j'ai eu l'impression (ce n'est qu'une impression, je n'ai pas analysé plus que ça) que dans tous les cas les deux branches étaient calculées (peut-être parce que le nombre de cycles nécessaire était inférieur à un critère que je ne connais pas), et que la version avec if() nécessitait de revenir en arrière alors que le coût du calcul était de toutes manières déja passé.

    J'ai aussi à mon actif quelques cas de mémoïsation ratés, parce que ça coûtait plus cher d'aller chercher un résultat dans une table que de calculer une fonction non-triviale. C'est probablement des cas très classiques pour des gens dont le métier est d'optimiser des algorithmes (typiquement, des algos en O(1) en pratique plus lents que des O(2) à cause d'un coût initial), mais quand on n'est confrontés que sporadiquement à des problèmes d'optimisation, c'est toujours destabilisant.

  • [^] # Re: Paradigme

    Posté par  . En réponse au lien « Clean code » : performances lamentables. Évalué à 5.

    Merci d'avoir lu ce que j'avais écrit, je commençais à me demander si on parlait la même langue…

    Je voulais juste donner un exemple d'optimisation prématurée qui ne fonctionnait pas, et insister d'une manière générale sur la difficulté de prédire les perfs d'un compilateur et d'un processeur moderne dans un contexte non-trivial (branchement vs calcul). Donc au final, coder clairement et laisser le compilateur gérer, c'est exactement le message que je voulais passer.

  • [^] # Re: Échange avec Uncle Bob

    Posté par  . En réponse au lien « Clean code » : performances lamentables. Évalué à 6.

    Pourquoi? Qu'est-ce qui empêcherait ce coût d'être élevé en cas d'abus d'héritage (allez, disons qu'il y a 10 niveaux d'héritages, 5 fonctions virtuelles à chaque fois, et que chaque couche a plus de classes que sa couche parente…), de fonctions virtuelles, de dynamic_cast?

    Je suis d'accord que ça n'est pas totalement impossible. Mais on parle de nanosecondes. Donc oui, on va peut-être perdre des millions de nanosecondes. Il n'empêche que ça reste imperceptible, parce que le temps d'exécution, en réalité, c'est des cache miss, des accès disques, des appels système, etc. C'est assez perturbant de voir à quel point les processeurs sont rapides, en fait.

    Ça me rappelle une discussion avec notre ingé système, qui n'était pas content quand on lançait 300 exécutables sur un serveur de 100 cœurs. Ça fait péter le load average (et ça fait clignoter ses alarmes), et en théorie les context switch sont coûteux. Et en effet, ça fait des dizaines de milliers de context switch… qui font perdre quelques dizièmes de microsecondes chacun. Donc au final, moins d'une seconde sur des jobs qui tournent sur 3 jours. C'est toujours une histoire d'ordre de grandeur, faire des millions de fois des choses inutiles qui durent 10 milliardièmes de secondes, c'est complètement instantané. Par contre, faire un milliard de fois quelque chose qui prend une microseconde, ça fait planter la machine.

  • [^] # Re: Échange avec Uncle Bob

    Posté par  . En réponse au lien « Clean code » : performances lamentables. Évalué à 10.

    Lecture intéressante. Je trouve qu'il y a beaucoup de mauvaise foi chez ce Casey; en fait, il a une idée fixe, et il essaye de torturer les réponses pour faire rentrer son idée fixe. La discussion est pleine de sous-entendus fallacieux, ç'en est perturbant. Par exemple, Casey essaye de systématiquement donner des exemples de logiciels dont le manque de réactivité est problématique (Microsoft Word, des IDE, etc), comme si ce manque de réactivité était une conséquence directe du fait qu'ils étaient codés selon les principes du Clean Code.

    Sur le fond, je trouve que Martin est beaucoup plus convainquant. Les bloatwares sont lents parce qu'ils sont mal conçus, et qu'ils seraient probablement mieux conçus s'ils suivaient le principe du Clean Code. Le coût des appels de fonctions et des tables virtuelles ne peut qu'être totalement négligeable pour de tels logiciels, leur lenteur ne peux être qu'un problème de conception et/ou de ressources externes (biliothèques graphiques?).

  • [^] # Re: Faux-vrai ou vrai-faux?

    Posté par  . En réponse au journal Du travail de vraissaire. Évalué à 4.

    tandis qu'un passeport d'espion sous couverture légende, émis par une vraie préfecture française, est un faux intellectuel par exemple.

    Pas certain que ça passe par les préfectures.

  • [^] # Re: Paradigme

    Posté par  . En réponse au lien « Clean code » : performances lamentables. Évalué à 4.

    SAS est drôle, pourtant.

  • # Paradigme

    Posté par  . En réponse au lien « Clean code » : performances lamentables. Évalué à 5. Dernière modification le 10 mars 2023 à 10:40.

    Le peu que j'ai appris sur ces histoires d'optimisation, c'est

    1) Laisser le compilateur faire son job (donc, coder très clairement)
    2) Utiliser les paradigmes du langage

    Pour le 1 par exemple, je n'arrive toujours pas à bien réaliser à quel point les branchements sont coûteux par rapport aux calculs. Pendant longtemps j'ai écrit des trucs du style:

     double ans = 0.0;
     if (a != 0.0)
      ans = a*log(truc)/(sin(bidule)-pow(machin, 3.7));
    

    et ça s'est avéré désastreux en termes de perfs, parce les processeurs modernes sont justes très, très, très rapides pour les calculs.

    Pour le 2, ça me gonflera toujours autant d'entendre 'tel langage est lent'. Il n'y a pas de langages intrinsèquement lent (évidemment, les trucs interprétés sont toujours moins performants, mais pour la plupart des applications même un facteur 10 ne se voit pas). Par contre, il y a des langages qui ont des paradigmes différents, et si on code tout comme en C, on va voir apparaitre des ralentissements insupportables ; ça n'est pas un problème du langage.

  • [^] # Re: Bi-genre

    Posté par  . En réponse au journal J’ai deux amours. Évalué à 3.

    Pareil que moule ou poële, non? C'est la même étymologie (latin spatium), donc c'est le même mot, il n'y a qu'une entrée dans le dictionnaire.

  • [^] # Re: Bi-genre

    Posté par  . En réponse au journal J’ai deux amours. Évalué à 3.

    Ce ne doit pas être le seul.

    alvéole, après-midi, enzyme, météorite, oasis, palabre, parka, perce-neige, réglisse

    D'autres changent de sens :

    espace, livre, manche, voile, moule, poêle

    Pour ceux qui changent au pluriel, il n'y a guère que "amour" qui pose encore problème (pour "orgues", ça n'est féminin que dans l'expression figée "grandes orgues", et pour "délices", plus personne ne met le pluriel). Mais que fait-on pour "un(e) de mes plus belles amours"? :-)

  • [^] # Re: Ma vie

    Posté par  . En réponse au journal Du travail de vraissaire. Évalué à 7.

    Résultat, c'est tellement arbitraire et stupide (justifier son domicile pour un passerport, quel est le crétin qui a eu cette idée d'ailleurs ?)

    Tu confonds (volontairement?) "logique" et "arbitraire", et je n'irai pas plus loin dans cette discussion. Personne ne t'a demandé d'être logique, et le boulot des fonctionnaires de mairie et de préfecture n'est pas d'être logique. Il y a un décret qui liste les pièces nécessaires et les justificatifs acceptés, si tu fournis les pièces nécessaires ton dossier passe, si tu fournis d'autres pièces ton dossier ne passe pas. C'est le contraire même d'arbitraire. Tu as la chance de vivre dans un pays où tu peux trouver des listes officielles de documents nécessaires, tu peux retrouver dans quel décret elles sont listées, qui a rédigé le décret; tu as la possiblité de faire des recours contre ces décrets, tout est carré, officiel, documenté, et transparent.

    L'alternative, c'est qu'un petit fonctionnaire local décide en fonction de ses critères perso (et de la taille du billet que tu as glissé dans ton dossier) si tu vas avoir ton passeport ou pas, et franchement, je préfère très très très largement le système bureaucratique que tu conchies.

    Je conçois très bien que tu ne comprennes pas pourquoi il faut un justificatif de domicile pour les passerports, ou pourquoi les factures de téléphone sont des justificatifs de domicile alors que les factures internet ne le sont pas. Moi non plus je ne comprends pas, mais je n'insulte pas la terre entière à chaque fois que je ne comprends pas quelque chose.

    Par exemple, pour l'adresse au jour de la délivrance du passeport, c'est une obligation imposée par le Décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports électroniques; qui implémente une liste imposée par l'Organisation de l'aviation civile internationale. Si tu veux changer ça, il faut donc remonter assez haut…

  • [^] # Re: Ma vie

    Posté par  . En réponse au journal Du travail de vraissaire. Évalué à 7. Dernière modification le 06 mars 2023 à 17:27.

    Pour les justificatifs de domicile, ça a quand même beaucoup progressé. Maintenant on peut facilement se faire exempter si on s'identifie (via le site des impôts par exemple) lors de la pré-demande de passeport.

    Tout dépend de quand ton expérience date, mais le témoignage laisse à penser que l'acceptabilité d'un justificatif de domicile est arbitraire, ce qui est quand même complètement faux. Par exemple, pour la quittance de loyer, il est bien précisé dans les documents officiels "Quittance de loyer d'un organisme social ou d'une agence immobilière", donc il n'a jamais été question qu'une quittance signée par un propriétaire privé puisse valoir justificatif de domicile. De même, les factures de téléphone, de gaz, ou d'électricité figurent dans la liste, mais pas les factures internet. Tout ça est fixé par décret (*), l'état de droit est parfois agaçant, mais ceux qui ont essayé autre chose s'en mordent les doigts.

    (*) en l'occurrence, le décret 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports précise "Le demandeur justifie de son domicile ou de sa résidence par tous moyens, notamment par la production d'un titre de propriété, d'un certificat d'imposition ou de non-imposition, d'une quittance de loyer, de gaz, d'électricité, de téléphone ou d'une attestation d'assurance du logement." Il existe donc une possibilité théorique de fournir un autre document—c'est certainement pour ça que la mairie peut accepter des documents qui ne sont pas dans la liste. Ceci dit, on prend le risque que la préfecture refuse le dossier, et les employés de mairie ont probablement une idée assez nette de ce qui passe et ce qui ne passe pas.

  • [^] # Re: Des exemples de vrais

    Posté par  . En réponse au journal Du travail de vraissaire. Évalué à 8. Dernière modification le 06 mars 2023 à 17:07.

    hop, on corrige le billet d'avion et ça passe comme une lettre à la poste.

    Il faut aimer vivre dangereusement quand même, parce que certains exemples sont vraiment limite. Je pense que le coup du billet d'avion tombe dans la définition de "faux", et le risque de se faire coincer à l'arrivée est substantielle (par exemple, le billet retour est parfois demandé par la douane pour justifier d'une exemption de visa). Une déclaration frauduleuse peut valoir une exclusion de visa à vie dans certains pays (USA), et il n'y a aucune garantie que la définition française du faux (définie par ses conséquences) soit la même partout. Et il reste un risque de toutes manières de ne pas pouvoir monter dans l'avion, car la compagnie vérifie les noms à l'embarquement.

    Ceci dit, ça pourrait être pas mal de pouvoir rentrer son numéro de passeport lors de l'achat du billet, avec remplissage automatique des champs. Ça éviterait ce genre de gags.

  • [^] # Re: Téléphone maison…

    Posté par  . En réponse au lien Panne Tesla : impossible d’accéder à l’application ou de recharger sa voiture. Évalué à 3.

    Le problème de la manivelle, c'est que soit tu incrustes une manivelle télescopique ridicule dans la monture du volet (le truc impossible à utiliser dans la panique), soit il faut y accrocher une grande manivelle (mais évidemment, en cas d'incendie, va retrouver le truc à la cave).

    Le plus simple serait peut-être une poignée de secours comme dans les trains, tu tires dessus et ça déboite la fixation du volet que tu peux faire tomber vers l'extérieur. C'est un one-shot mais c'est le plus rapide. Par contre, si ça se trouve c'est plus dangereux de faire tomber un volet (par exemple sur les pompiers 6 étages en dessous) que de coincer les gens à l'intérieur.

    J'ai cherché vite fait, mais je n'ai pas trouvé si une pile 9V pouvait faire l'affaire. Un moteur de volet roulant c'est 100 à 200W, donc une pile complètement chargée pourrait délivrer 100W pendant 3 minutes, en théorie ça suffirait, mais ça m'étonnerait que la pile puisse délivrer 10A (je n'y connais rien en électricité).

  • [^] # Re: Téléphone maison…

    Posté par  . En réponse au lien Panne Tesla : impossible d’accéder à l’application ou de recharger sa voiture. Évalué à 4. Dernière modification le 17 février 2023 à 19:29.

    Apparemment ça existe, ça s'appelle des moteurs CSI (commande de secours intégrée), il faut une configuration particulière (pour pouvoir mettre une manivelle), ça ne rentre pas dans toutes les fenêtres. Et tu perds en protection contre les intrusions. Et il faut quand même que tu aies la manivelle sous la main, il ne faut pas que le feu prenne trop vite.

    Donc au final, ça ne sert peut-être pas à grand chose. Est-ce que ça n'est pas le genre de cas où on surestime le risque (un peu comme se noyer dans une voiture 3 portes? Ça fait super peur, mais dans les faits ça n'arrive que très rarement?).

    Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir un dispositif de secours avec une petite batterie (type pile 9V) et un moteur démultiplié? Ça prendrait plus de temps pour s'ouvrir, mais au moins ça s'ouvrirait.

  • [^] # Re: Téléphone maison…

    Posté par  . En réponse au lien Panne Tesla : impossible d’accéder à l’application ou de recharger sa voiture. Évalué à 8.

    j'ai vu récemment encore passer une histoire de volets roulants électriques qui condamnent les habitants d'une maison lors d'un incendie qui a coupé le courant.

    Ça n'a un peu rien à voir avec la choucroute, non? Pour les volets roulants, c'est un problème de sécurité (l'ouverture des portes repose sur un moteur qui a besoin d'électricité, or il est fréquent que l'électricité saute lors d'un incendie, et les volets manquaient d'un dispositif de débrayage). La possibilité de débrayer un équipement électrique est assez standard, par exemple sur les portails électriques, et c'est plutôt un problème de règlementation dont on parle (il faudrait que ce soit obligatoire sur les volets roulants). On peut trouver de très nombreux autres problèmes similaires, par exemple les fenêtres qui ne s'ouvrent pas dans de nombreux bâtiment modernes, l'impossibilité de s'extraire d'une voiture 3 portes en cas de chute dans un cours d'eau, etc. C'est une histoire de compromis entre les coûts, la sécurité, le fonctionnement habituel du mécanisme, etc.

    Le problème évoqué avec les équipements connectés est tout autre, à mon avis. Il s'agit de déterminer quel comportement doit avoir l'objet en cas de panne partielle (comme une coupure du réseau). Le problème me semble plus général d'ailleurs, est lié à un mauvais design (mauvaise gestion informatique des erreurs) des appareils. Par exemple, le scanner qui ne fonctionne plus quand l'imprimante n'a plus d'encre, ou le logiciel qui refuse d'ouvrir un fichier parce que le disque est en lecture seule. Ça peut être volontaire ou involontaire, mais ça nuit à l'utilisateur en l'empêchant artificiellement d'utiliser un produit. Dans certains cas, ça semble facile à régler, dans d'autres (en particulier quand il y a un problème de sécurité) c'est plus compliqué : doit-on autoriser une voiture à rouler quand un capteur de pression de pneu indique une crevaison? Quand une sonde détecte un problème de moteur? Quand la direction assistée ou l'ABS est HS?

  • [^] # Re: Surtout pas de contexte!

    Posté par  . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 3.

    Non, mais je sur-réagis parce que j'ai été ulcéré du culot des gens de la Criirad. Ce n'est pas inhabituel pour des associations militantes de déformer un peu la réalité, mais là, c'est vraiment de l'escroquerie. Leur mesure de tritium est 1000 fois sous la limite de potabilité (et pourtant, ils mesurent dans la rivière, donc pas du tout dans l'eau potable), qui est elle-même très en-deça de la limite de dangerosité. La seule conclusion possible de leur étude c'est que les rejets radioactifs sont extrêmement limités, très en-dessous des normes, et sans aucune conséquence pour la santé, pour la faune, et pour la flore. Au lieu de s'en réjouir, ces fumistes tentent de faire croire que ces rejets sont inquiétants. Pourquoi? Parce qu'ils vivent de la peur de la radioactivité. Susciter cette peur est la condition de leur survie, et ils semblent n'avoir aucune limite dans la malhonnêteté pour y parvenir.

    Je pense sincèrement qu'ils préfèreraient que les centrales émettent réellement de la radioactivité, qu'il y ait des accidents nucléaires, et que les gens aient des cancers. Ça doit vraiment les embêter d'être toujours aux limites de la détection, ça n'est pas bon pour leur business et pour leur agenda politique.

  • [^] # Re: Surtout pas de contexte!

    Posté par  . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 3.

    Et le voir c'est manipulatoire, donc il faudrait fermer les yeux.

    Je n'ai pas dit "manipulatoire", ça serait trop gentil. Ces gens sont des fumistes. Leur analyse dit justement que l'eau ne contient quasiment pas d'éléments radioactifs, et ils essayent de faire croire le contraire.

    De plus, comme l'indique la fin du premier paragraphe, on ne prend pas assez de dose de radiation pour s'inquiéter d'une infime augmentation.

    En fait, cette phrase n'a même pas la prétention de présenter un argument logique, on ne peut donc pas parler de raisonnement fallacieux. On vit sur une planète qui est naturellement légèrement radioactive. Il n'y a rien d'inquiétant à ça, c'est normal. Ce que tu manges est radioactif, le granite de ton plan de travail est radioactif, l'air que tu respires, l'eau que tu bois sont radioactifs. La nature est radioactive, les plantes et les animaux sont radioactifs (potassium 40 et carbone 14, principalement). Ton corps émet environ 8000Bq. Tu ne prends pas "assez de dose de radiation", ton corps peut en tolérer au moins 20 fois plus sans problème (4.5 mSv/an en moyenne pour un habitant de la France, aucun effet statistique sur la santé jamais détecté sous 100mSv). Donc non, c'est complètement irrationnel de s'inquiéter d'une infime augmentation, surtout que le tritium a très peu d'effet biologique. Les gens du Criirad le savent très certainement, mais ils ont besoin d'idiots utiles pour diffuser les peurs irrationnelles qui leurs permettent d'exister.

    Et en effet, la radioactivité à haute dose peut être dangereuse, personne n'a jamais dit le contraire. À haute dose, c'est juste plusieurs millions de fois plus que ce qu'ils mesurent.

  • [^] # Re: Surtout pas de contexte!

    Posté par  . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 6.

    Je m'auto-réponds, parce qu'en fait c'est assez dingue : la radioactivité naturelle de l'eau de mer est de 13 Bq/L. Donc l'eau de rivière en aval de la centrale n'est pas plus radioactive que l'eau de mer. En fait, les mesures confirment que la centrale ne rejette quasiment rien.

  • [^] # Re: Pas compris

    Posté par  . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.

    Le droit d'auteur sur les photos est bien établi.

    Oui, mais sur les photos prises par des systèmes automatiques (comme les satellites) ou les photos sans originalité (par exemple les photos des tabeaux d'un musée), ça m'a l'air plus compliqué. Pour les photos satellites par exemple, Google verrouille les conditions générales d'utilisation de leur site ou de leur application, ce qu'il fait qu'ils n'ont pas besoin de droit d'auteur pour empêcher la réutilisation.

    En droit français, il semble établi que seuls les humains peuvent être des "auteurs" au sens du droit d'auteur. Donc pour les photos satellite, c'est pas gagné.

  • [^] # Re: Pas compris

    Posté par  . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4. Dernière modification le 09 février 2023 à 17:56.

    Tu confonds droit d'auteur, droit des marques, droit des modèles, droit des brevets, droits voisins, etc. Sans compter que le droit US (copyright) et le droit européen (droit d'auteur) sont assez différents sur le sujet. C'est un domaine complexe, et aucun d'entre nous n'en maitrise toutes les subtilités. Par contre, ça n'est pas très sympa de venir raconter un peu n'importe quoi quand on n'y connait rien.

  • # Surtout pas de contexte!

    Posté par  . En réponse au lien Contamination radioactive du milieu aquatique par les rejets de la centrale nucléaire de Golfech. Évalué à 10.

    Pour le tritium, la DPUI est de 1.8 E-5 µSv/Bq . Si on boit 1L d'eau par jour avec autant de tritium que mesuré dans l'article lié (15 Bq/L), ça fait une dose de 0.1 µSv en une année. Comme en moyenne en France on prend 4.5 mSv (4500 µSv) de radioactivité natuelle, boire l'eau de la rivière en aval de la centrale augmente la dose de radioactivité reçue de … 0.01%.

    En gros, 15 Bq/L, c'est quasiment indétectable. La seule raison pour laquelle la CRIIRAD le voit c'est qu'il y a très peu de tritium naturel (faible demi-vie), donc forcément 100% de ce qu'on voit est artificiel. D'ailleurs, quand on lit l'article, on voit bien que la limite de détection est à 3Bq/L. Et la dose limite pour l'eau potable par l'OMS, c'est 10000 Bq/L.

    J'ai vérifié 2 fois parce que j'avais peur de m'être gouré dans les calculs. Ces gens sont des fumistes, et ceux qui les relayent sont des idiots.

  • [^] # Re: Pas compris

    Posté par  . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.

    Dire qu'elles sont visibles sur OSM ne veut pas dire contribuer à OSM, mais contribuer à une représentation intermédiaire chez Microsoft, et donc que Microsoft en fait ce qu'il veut derrière, comme ne pas les contribuer à OSM.

    Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi tu fais une interprétation aussi tortueuse de la situation. Microsoft dit très clairement
    1. Microsoft n'a aucune prétention sur vos données
    2. Les données sont transférées à la BDD d'OSM.
    À mes yeux, c'est clair qu'ils n'offrent qu'une interface.

    Après, ils peuvent filtrer et ne pas tout envoyer sur OSM, mais si tu veux contribuer directement à OSM, tu vas sur OSM, non? Et même s'ils faisaient ce que tu crois lire entre les lignes, ça serait encore conforme à la licence d'OSM, donc il n'y a absolument pas de problème.

  • [^] # Re: Pas compris

    Posté par  . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 5. Dernière modification le 09 février 2023 à 12:18.

    Si ce n'était pas possible que ce soit une vue de l'esprit, il n'y aurait pas de soucis d'importer des données d'une autre base, si celle-ci est copyrightée. Des éléments pris séparément ne reconstituent pas la base.

    Bah c'est exactement ça, pourtant. Une donnée issue d'une base de données n'est pas soumise au droit d'auteur. L'annuaire téléphonique est protégé par le droit d'auteur (tu n'as pas le droit de le copier et d'en revendre des copies par exemple), mais un numéro de téléphone issu de la base n'est pas soumis au droit d'auteur (tu peux imprimer ton numéro sur un flyer publicitaire par exemple, sans enfreindre le droit du détenteur de l'annuaire).

    Autre raison, d'après ce que je comprends, il ne s'agit pas que de traces GPS, mais aussi de modélisation de bâtiments par exemple. Si des coordonnées n'étaient pas suffisantes pour donner lieu à une vue de l'esprit, on verrait beaucoup moins d'artistes sur des logiciels 3d.

    Si la forme des bâtiment est protégée, c'est l'architecte qui en est l'ayant droit, et certainement pas les contributeurs à OSM. Ça serait bien pire comme situation, puisque ça voudrait dire que les contributeurs d'OSM commettent une contrefaçon en mettant sous licence libre des données non-libres.

    Heureusement pour eux, seules les oeuvres architecturales originales ouvrent des droits d'auteur. Une maison cubique avec un toit traditonnel ne peut pas constituer une oeuvre de l'esprit.

    En ce qui concerne les planifications d'urbanisme (le schéma des routes, des quartiers, des échangeurs…), j'avoue que j'en n'ai absolument aucune idée. Théoriquement, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas être protégé quand l'urbanisme est planifié, pensé pour optimiser les flux, etc.

    Bref, un flou terminologique

    Je ne vois rien de flou.

    1. Si tu considères que les contributions sont des oeuvres de l'esprit, alors il manque l'information de la licence. Microsoft ne possède pas les droits (donc a priori l'utilisateur reste seul ayant-droit), les données sont transférées à OSM (donc l'utilisateur est informé de là où sont stockées ses données et qui y aura accès, c'est à dire tous les utilisateurs d'OSM), mais il n'est pas au courant explicitement qu'il a accordé une licence d'utilisation libre au moment du transfert à OSM.

    2. Si tu considères que les contributions ne sont pas des oeuves de l'esprit, il ne manque rien. Tu es mis au courant que les données sont transférées sur un serveur tiers et que tout le monde peut les voir, et voila.

    ils stipulent bien que les données sont visibles sur OSM, pas que l'utilisateur contribue.

    J'aimerais bien que tu m'expliques la différence entre publier quelque chose sur un site et contribuer à un site. Pour moi c'est exactement la même chose.

    De la tromperie simple, mais je suppose légale selon la loi américaine..

    C'est presque l'inverse, l'utilisateur pourrait penser qu'il accorde une licence d'utilisation exclusive à OSM, alors qu'en fait il accorde une licence libre.

  • [^] # Re: Pas compris

    Posté par  . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 6.

    Non, il ne fait aucun doute que la base de données OSM est originale. En France, les bases sont protégées quand elles proposent "un ensemble structuré et organisé d'informations".

    L'erreur, c'est de considérer que les contributions individuelles sont protégées. Donner les points GPS du début et de la fin d'une route n'est pas une oeuvre de l'esprit. Du coup, les histoires de "les contributeurs ne sont pas crédités" etc., c'est dérivé de ce qui se passe pour les logiciels libres, où le code est protégé explicitement par la loi (à partir du moment où il n'est pas trivial; par exemple un commit qui remplace les tabs par des espaces n'est pas soumis au droit d'auteur).

  • [^] # Re: Pas compris

    Posté par  . En réponse au lien Bing Map Builder pose problème à la communauté OpenStreetMap. Évalué à 4.

    la licence ODbL ne semble pas contenir une telle clause ? Si ?

    Je crois que tu as raison. J'avais été trompé par le texte du billet:

    All this serves a specific purpose: it binds people using the data or tools to contribute back their little bit of help. On an individual scale, this contribution is negligible; yet all those little drops become a huge river together. These licences force us to unite under a common banner, to put the community above the individual.

    Mais ça ne change pas l'impression que j'avais : ce contributeur à OSM semble interpréter la licence libre comme une entrave au fork, ce qui à ses yeux serait une bonne chose. Mais quand un tiers (en l'occurrence, Microsoft) met en place une interface qui justement évite un fork, en redistribuant en temps réel les modifications dans la bdd d'OSM, ça ne lui plait pas non plus. Je n'ai pas la prétention de comprendre les arrière-pensées de Microsoft dans cette affaire, mais je trouve à la lecture de ce billet que c'est ce contributeur qui pinaille beaucoup, alors que globalement Microsoft respecte la lettre, mais aussi l'esprit de la licence.