abgech a écrit 343 commentaires

  • [^] # Re: Compléments

    Posté par  . En réponse au journal Légumes rôtis. Évalué à 1 (+0/-0).

    Pour le mélange d'huile, je suggère plutôt, pour des raisons diététiques, un mélange olive/colza.

    Le mieux, diététiquement et gustativement, étant de l'huile d'olive pure. Mais cela ne convient pas à tous les budgets.

  • [^] # Re: Quelques propriétés mathématiques de 2025

    Posté par  . En réponse au journal Vœux mathématiquement douteux mais. Évalué à 1 (+0/-0).

    Bonjour et très bonne année à tous.

    Pour l'équation, j'aurais plutôt vu :
    x*100 + y = (x+y)²
    avec x et y au sous-ensemble, compris entre 0 et 99, de l'ensemble des entiers naturels (pas le temps de penser aux années 10.000 et suivantes).

    Mais il manque une deuxième équation, j'y ai réfléchi 5 minutes (mon temps disponible) sans la trouver.

  • # Intérêt de mémoriser un texte (sauf pour les comédiens) ?

    Posté par  . En réponse au journal tapmemo, script minimaliste pour apprendre des textes par coeur. Évalué à 1.

    Je ne vois pas trop l'intérêt de mémoriser un texte, des formules, des modes de faire, etc.

    Je pense, à l'instar de Montaigne, que "Mieux vaut tête bien faite que tête bien pleine.".

    Il faut privilégier le "savoir faire" au "savoir".

    J'ai enseigné à l'École d'Ingénieur de Genève. Je disais toujours à mes étudiants : pour les examens, vous avez droit à toute la documentation que vous voulez.
    En général, ils étaient très contents, jusqu'au premier examen. Là, ils déchantaient dans la mesure où je ne demandais jamais de restituer un savoir livresque, mais je posais un problème pratique, qui nécessitait de réfléchir plutôt de faire appel à la mémoire.
    Et ce sont les conditions normales de travail : on a toujours à disposition toute la documentation souhaitée.

    Certes, il y a des choses que l'on doit savoir par cœur, mais c'est des choses que l'on utilise tellement souvent qu'on les apprend automatiquement.

  • # Suisse, tout comme Loi Zimmerli

    Posté par  . En réponse au journal Formation des plus de 50 ans. Évalué à 5.

    Je suis également suisse.

    Je commencerais par paraphraser votre première phrase :
    J'ai 82 ans, j'étais étudiant au début des années soixante quand l'informatique n'était pas un métier. J'ai donc fait des études dans un autre domaine, ingénieur EPUL (depuis devenue École Polytechnique Fédérale de Lausanne, EPFL) en génie électrique. Je me préparais à une carrière dans le domaine de la production électrique, en conséquence dans le nucléaire.
    Lors d'un travail de semestre, j'ai été confronté à l'accident de la centrale de Lucens¹. Lorsque j'ai vu les dégâts qui pouvaient être causés par un accident dans une micro-centrale (5 MW de puissance), j'ai changé mon fusil d'épaule et je suis devenu, et resté, un farouche opposant au nucléaire.
    J'ai fait mon travail de fin d'étude sur l'asservissement des vannes des conduites forcées d'une centrale hydraulique. Il 'agit de fermer la vanne le plus rapidement possible, pour éviter une perte d'eau turbinable. Mais pas trop vite pour éviter une surpression dans la conduite pouvant la faire exploser. Bref, de trouver un optimum. La solution de l'époque, c'était un mélange entre électronique analogique et digitale. C'est ainsi que j'ai fait joujou avec un PDP-1 de DEC.

    Et je suis tombé dans la marmite. C'est-à-dire que j'ai consacré ensuite toute ma carrière à ce qui n'était pas encore l'informatique.
    De longues années à développer du logiciel embarqué dans des domaines très variés. Allant du calcul du mélange économiquement optimal d'un mélange de céréales pour fabriquer des aliments pour animaux, au système de contrôle du givrage des avions. En passant par le contrôle du brassage de bière, la découpe optimale des fers à béton (une dimension, c'est facile), la découpe optimale des tissus pour la confection (deux dimensions, difficile, pas de solution générale), etc.
    Et j'ai fini ma carrière en enseignant programmation et algorithmique à l'école d'ingénieurs de Genève, maintenant HEPIA.

    Alors, désormais, je me considère bien plus comme ingénieur en informatique que comme ingénieur en génie électrique.

    Effectivement, le CFC en Suisse est très loin d'être une voie de garage. J'ai eu, à l'EPUL, des condisciples qui venait d'un CFC d'électronicien. Ils avaient évidemment complété leur formation en math et physique avant de suivre le programme de mathématique spéciale de l'EPUL, programme qui, en cas de réussite leur permettaient d'entrer de plein droit dans toutes les fillières proposées.
    Et, dans les labos, ils avaient certains avantages sur ceux qui, comme moi, venait d'une formation aboutissant à la maturité (pour les Français, comprenez bac). Par exemple, ils savaient souder.
    L'un de mes condisciples a d'ailleurs poursuivi jusqu'au doctorat. C'est ainsi qu'en Suisse, il est possible d'être titulaire d'un titre de docteur, sans avoir de matu (bac).
    Il existe de nombreuses passerelles entre les formations. Il suffit de vouloir et de travailler. L'exemple de Loi Zimmerli nous le démontre.

    1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Lucens

  • # Objection votre Honneur

    Posté par  . En réponse au journal L’IA permet-elle de voir ou entendre le futur proche ? et notre cerveaux, le peut-il ?. Évalué à 0.

    Voir, entendre ou prédire le futur ?

    Cela implique que le monde est strictement déterministe. Or, la physique moderne nous enseigne, c'est du moins ce que j'en ai compris, que le monde est vraisemblablement probabiliste.

    Un monde probabiliste rend absolument impossible un quelconque vision, audition ou prédiction du futur.

  • # Impulsions

    Posté par  . En réponse au journal HS : Comment prenez-vous des décision dans la vie de tous les jours ?. Évalué à 4.

    J'ai toujours été impulsif, alors, mes décisions, c'est la réaction du moment.

    Il faut croire que ce furent des impulsions positives, puisque qu'à part quelques, parfois graves, conneries, le résultat global est totalement satisfaisant.

    Il faut peut-être aussi mentionner l'influence de Mme, qui, au contraire de moi, veut être assurée que tout se passera bien. Alors, elle a modéré mes impulsions, tout comme d'ailleurs, je l'ai entraînée vers de nouvelles choses.

  • [^] # Re: c'est beau ...

    Posté par  . En réponse à la dépêche Lorinda Cherry, la programmeuse Unix qui aimait la course automobile et les chiens et ses consœurs. Évalué à 2.

    Y aurait-il quelqu'un pour prétendre que la mathématique n'est pas poétique ?

  • [^] # Re: Number 4

    Posté par  . En réponse au journal Les Piccard. Évalué à 4.

    Je pense que je ferai comme un grand.

    Allez, un avant-goût : la première qui était censée m'obéir était une IBM 1620, le seul ordinateur qui, à ma connaissance, ne savait ni additionner, ni soustraire et, évidemment, encore moins multiplier ou diviser.

  • [^] # Re: Number 4

    Posté par  . En réponse au journal Les Piccard. Évalué à 1.

    Tout à fait d'accord, mais d'ici à quelques jours, parce que, quoique retraité, j'ai une vie très active. En fait, j'ai eu une vie professionnelle jusqu'à 73-74 ans, c'est ensuite mon fils qui a repris totalement les commandes.

    Lequel fils, ingénieur en génie électrique, s'était bien juré, au début de ses études, de ne jamais faire de logiciel à titre professionnel. Mais, il est tombé dans la marmite …

  • [^] # Re: Number 4

    Posté par  . En réponse au journal Les Piccard. Évalué à 3.

    Je suis né en 1942. J'ai écrit mes premières lignes de Fortran début 1964, dans le cadre d'un TP à l'école d'ingénieurs sur les bancs de laquelle j'ai usé des fonds de pantalons.

    Après ce fut, en vrac : une bonne dizaine d'assembler, Algol, Cobol (j'ai honte, mais j'assume, il faut parfois se nourrir), PL1, Pascal, Prolog, Modula, Basic (là, j'ai encore plus honte que pour Cobol), C, Ada et ceux que j'oublie. En fait, l'important, ce n'est pas de connaître tel ou tel langage, c'est de savoir programmer. Lorsque l'on a l'esprit tordu au point de savoir programmer, le type de langage est une variable totalement secondaire.

    En ce moment, pour le plaisir, je termine l'apprentissage en autodidacte de Rust. Je vais me mettre à la réalisation d'un projet plus sérieux que des exercices.

  • [^] # Re: Number 4

    Posté par  . En réponse au journal Les Piccard. Évalué à 6. Dernière modification le 01 juillet 2023 à 12:09.

    Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y a que du beau monde sur la photo.

    J'ai toujours un peu regretté d'avoir fait des études d'ingénieur plutôt que de physique*****, alors, j'ai beaucoup de respect pour tous ces gens. À noter qu'il n'y a qu'une seule femme, Marie Curie, parmi cet aréopage. Heureusement, les choses ont changé.
    .

    ***** Regrets plus ou moins tempérés par le fait que j'aime aussi bien réaliser des choses réelles et qu'en fait, j'ai pris énormément de plaisir à programmer durant presque soixante ans.

  • [^] # Re: On va tous mourir ...

    Posté par  . En réponse au journal La science sur internet, ça m'inquiète. Évalué à 7.

    Je ne suis pas sûr qu'Umberto Eco va vous réconforter :

    « Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d'imbéciles qui, auparavant, ne faisaient que discuter au bar après un verre de vin, sans causer de tort à la collectivité. On les faisait taire tout de suite, alors qu'aujourd'hui ils ont le même droit de parole qu'un prix Nobel. C'est l'invasion des imbéciles. »

    « La télévision a promu l'idiot du village, auquel le spectateur se sentait supérieur. Le drame d'Internet, c'est qu'il est en train de faire de l'idiot du village un porteur de vérité. »

  • # Un haïku, c'est tout autre chose

    Posté par  . En réponse au journal Mon haiku. Évalué à 5.

    Ah ! Le vieil étang
    Une grenouille y plonge
    Le bruit de l’eau

    Bashô

    Je doute fortement qu'un quelconque Chatgpt parvienne, non pas à la cheville, mais à la plante des pieds d'un Bashô.

  • # J'ai fait mieux ...

    Posté par  . En réponse au journal Comment j'ai foutu en l'air une partie de notre prod (et comment on l'a remise sur pieds). Évalué à 3. Dernière modification le 21 janvier 2023 à 17:20.

    Sur mon PC personnel, je me croyais dans un répertoire dont je devais supprimer le contenu, mais en fait j'étais sous /.

    Je tape :
    # rm -rf *

    L'avantage, c'est que l'on s'aperçoit immédiatement que l'on vient de faire une immense connerie.

    Heureusement, je ne suis pas tombé de la dernière pluie et j'avais des sauvegardes de moins de 24 h.

    Mais j'ai tout de même dû faire une nouvelle installation et reprendre mes données à partir de la sauvegarde.

    Bref, une demi-journée de perdue.

    Depuis, je mets l'utilisateur, le nom de l'hôte, le numéro de console et le chemin d'accès dans l'invite de la ligne de commande :
    ab@BA1.P4-/u/voyages$
    cela minimise fortement le risque d'une catastrophe.

  • [^] # Re: Résumons pour les retardataires

    Posté par  . En réponse au journal L’affaire pingouin. Évalué à 3.

    Bonjour Funix,

    Totalement HS : tu habites au Pradet ?
    J'y ai une résidence secondaire. On pourrait, si tu le souhaites, ce voir lors d'un prochain séjour, sans doute en février prochain.

  • [^] # Re: Alimenter 180 familles pendant 1 an

    Posté par  . En réponse au journal Retour sur Foehn et le parc éolien de la Haute Borne. Évalué à 4. Dernière modification le 27 octobre 2022 à 14:23.

    C'est une PAC en géothermie, avec un COP qui ne chute pas dramatiquement en dessous de 5°, la source froide est, au minimum à 12°, les radiateurs sont à basse température, au plus gros de l'hiver (-10° dehors) ils sont à 40°, la différence de température entre sources froide et chaude ne dépasse jamais, même dans le pire des cas, 30°.

    Pour le logement, 150 m² sur deux niveaux. Triples vitrage isolant. 15 cm d'isolation entre mur extérieur et galandge intérieur. Je ne chauffe que les pièces à vivre : cuisine, salon, bureau-labo (80 m² au total). Les chambres ne sont pas chauffées (j'ai gardé cette habitude de mon enfance, assez régulièrement il gelait dans ma chambre) elles sont maintenues au minimum à 14° par déperdition thermique des pièces à vivre situées au dessous.

    Pour la voiture, une Dacia Spring que j'ai depuis une année, effectivement je ne l'utilise que peu, principalement en trajet urbain et péri-urbain, en une année un peu plus de 5000 km. Elle consomme 10 kWh aux 100 km, soit environ 500 kWh pour les 5000 km parcourus en une année.

    Pour l'accumulateur, effectivement, aucun intérêt sur le plan financier, amortissement sur plus de 20 ans*.
    Mais, d'une part, j'ai les ressources financières pour cela, et, surtout, cela va m'éviter totalement de subir d'éventuels coupures. Pour ce qui est de l'indépendance, je pense qu'elle sera à 100 % de mi-février à mi-novembre, il reste 3 mois d'hiver problématiques, mais je peux couper la PAC et me chauffer grâce à un insert à pellets placé dans une cheminée de salon. Pour étayer mes prévisions d'autonomie, j'ai équipé mon installation d'une série de capteurs de puissance, respectivement énergie. Je dispose ainsi d'une quantité de mesures de consommation && production (je n'ai pas passé l'essentiel de ma vie professionnelle dans l'embarqué pour rien), sur 5 ans avec une granularité d'une heure. J'en ai tiré une analyse statistique qui me montre que durant 9 mois par année la probabilité d'être autonome est proche de 1.
    .
    .

    • À mon âge, investir sur 20 ans ??? Mais je pense à la fable de la Fontaine :

    Le Vieillard et les trois jeunes Hommes

    Un octogénaire plantait.
    « Passe encore de bâtir ; mais planter à cet âge ! »
    Disaient trois Jouvenceaux, enfants du voisinage :

    Et de toute façon, c'est mon fils qui en bénéficiera.

  • [^] # Re: Alimenter 180 familles pendant 1 an

    Posté par  . En réponse au journal Retour sur Foehn et le parc éolien de la Haute Borne. Évalué à 3. Dernière modification le 25 octobre 2022 à 10:15.

    Pour l'Eau Chaude Sanitaire, 4 m² de capteurs solaire thermiques, un ballon de 400 l. et si pas suffisant en fin de journée, la pompe à chaleur chauffe l'ECS.

    De mi-avril à mi-septembre, l'ECS, pour 2 personnes, est produite à 100 % par le soleil, de début novembre à mi-mars, on va dire 0 % le reste du temps à 50 %..

    Je viens de commander un accumulateur de 10 kWh, cela va me rendre pratiquement totalement indépendant du fournisseur d'électricité, sauf, peut-être en décembre-janvier (les pires mois en terme de photovoltaïque).

  • [^] # Re: Alimenter 180 familles pendant 1 an

    Posté par  . En réponse au journal Retour sur Foehn et le parc éolien de la Haute Borne. Évalué à 4.

    Je lis : "… Une famille consomme 18.8MWh.an⁻¹ …".

    Je ne sais pas si j'ai les yeux en face des trous, mais je dois être d'un sobriété énergétique remarquable, parce je consomme, environ, 5,5 MWh.an⁻¹, pour chauffage par PAC, cuisson des aliments, frigo, congélateurs, 3 PC, dont 1 24/24, voiture électrique, télé, etc, bref très électrifié.
    Et mes 30 m² de photovoltaïque produisent, annuellement, 8,5 MWh, je revends le surplus.
    Je ne connais pas trop l'éolien (ma région ne s'y prête pas vraiment), en revanche le photovoltaïque, j'ai une expérience de 8 ans, me semble l'une des solutions d'avenir.

  • [^] # Re: C'est officiel...

    Posté par  . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 6.

    Tout à fait possible, mais pas le temps avant mon départ. Mme s'inquiète déjà : les valises ne sont pas faites …

  • [^] # Re: C'est officiel...

    Posté par  . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 3.

    Je ne sais pas s'il existe un compilateur Algol libre, et même propriétaire, j'imagine qu'il n'y en a plus.

    En fait Algol est intéressant non pas par les réalisations pratiques, mais par les concepts qu'il apportait à l'époque de la programmation en "plat de spaghetti".

    Algol, fondamental sur le plan théorique, mais peu de réalisations pratiques.

  • [^] # Re: C'est officiel...

    Posté par  . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 9.

    Arrivé vers 45 ans, j'avais un peu de peine à supporter le stress du développement en pratique, la voie normale, c'est effectivement l'éjection vers le haut et le début de la paperasse, chose qui m'horripile.
    Comme j'avais une certaine expertise dans le logiciel embarqué on m'a demandé si je serais d'accord de partager cette expérience avec des étudiants. J'ai évidemment sauté sur l'occasion d'échapper à la paperasse.
    Et je n'ai jamais regretté mon choix. En contact permanent avec des jeunes, cela m'a aidé à rester jeune. Par exemple, piloter le travail de diplôme d'un, étudiant c'est confronter un enthousiasme parfois excessif avec une expérience plus réaliste. L'activité de recherche, un rêve : être bien payé pour faire ce que l'on aime !

  • [^] # Re: C'est officiel...

    Posté par  . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 6.

    Je vous réponds rapidement.

    L'éditeur, mais il a 40 ans d'âge, avec les méthodes de cette époque. La première mouture fut faite sous MSDOS, avec la limite de 640 ko y compris les données. Comme il n'était pas question de multitâche sous MSDOS, j'avais parsemé le code d'appels à une fonction qui scrutait le clavier, si pas de caractère présent -> retour, si caractère présent, mise en fifo, retour. Le programme principal boucle sur lecture du fifo et si pas vide fait ce qu'il y a à faire.
    Le premier portage a été sous Unix, il a consisté essentiellement à briser la barrière 640 ko et à établir un pipe entre deux tâches tout en éliminant les appels à la fonction clavier. L'affichage utilise curses.
    Les différents portages (sous différents micro-calculateurs) n'ont pas vraiment modifié l'architecture de la chose. Bien entendu pas de coloration syntaxique. pas d'Unicode, mais en revanche des commandes proches de MES besoins : déplacement gauche, droite, haut, bas, vers caractère, mot, ligne, écran, fichier. mode insertion/remplacement, duplication d'une ligne, etc. Tel qu'il est, il correspond parfaitement à mes besoins. Si je le réalise sous Rust, bien évidemment j'incorporerai coloration, Unicode, appairage des débuts/fin de blocs en fonction du langage, etc.

    Je suis tout disposé à vous envoyer le source, une compilation sous Linux (pour que vous expérimentiez) et un mode d'emploi (que j'avais rédigé à l'usage de mes étudiants).
    Le seul problème, c'est que je pars dimanche à 15 h 20 pour le Vietnam où je vais rester deux mois, d'ici début décembre je ne pense pas que j'aurais la possibilité de vous envoyer quoi que ce soit.
    Faites moi connaître le moyen pour prendre contact avec vous. Je ne souhaite pas vraiment donner mon adresse courriel publiquement.

  • [^] # Re: C'est officiel...

    Posté par  . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 10.

    Plus précisément 57 ans, j'ai écrit mon premier programme, en Fortran, lors de mes études d'ingénieur, en 1965.

    L'évolution des langages de programmation ?

    Pas grand chose à en dire, on peut programmer comme un goret* (c'est hélas souvent le cas) avec n'importe quel langage et faire les choses bien également avec n'importe quel langage, cela dépend essentiellement de la personne qui programme.

    Je dirais qu'un tournant important a été fait avec Algol** (le langage de programmation, pas l'étoile), il apportait la récursivité, la structure en blocs, le typage, bref, tout ce qu'il fallait pour faire de la programmation structurée. C'est le précurseur académique de C, Pascal, Modula, Ada etc.

    Je ne suis pas un fanatique des langages objets, dans la mesure où c'est un oreiller de paresse, on peut parfaitement programmer avec le paradigme "objet" en C, par exemple, aucun problème pour implémenter la notion d'héritage en C, on crée une hiérarchie de fonction, ce n'est pas automatique, il faut le coder, mais on y gagne beaucoup en performances, comme je l'ai montré dans un benchmark C <-> C++.

    J'ai tâté de la programmation logique avec Prolog, intéressant sur le plan scientifique et intellectuel, mais pas vraiment utile dans mon domaine.

    APL, langage où l'élément d'information est un tableau sans dimension prédéfinie aussi intéressant sur le plan intellectuel, plaît aux matheux purs et durs (on programme une inversion de matrice en une ligne). À l'opposé des matheux, on peut l'utiliser pour du prototypage, pour valider rapidement un algorithme, que l'on reprend ensuite dans un langage plus adapté.

    Pour conclure, je dirai que ce qui a le plus changé, ce sont les outils mis à disposition pour programmer : éditeur, debuger, environnement de programmation, etc.

    Outils que je n'utilise pratiquement pas. J'utilise un éditeur que j'ai écrit en C; au début des années 80, avec le souci de portabilité et, depuis près de 40 ans, je le transporte de plateforme en platforme. Avec l'avantage que, quelle que soit la plateforme, j'ai le même éditeur. Ce sera sans doute mon premier programme "sérieux" en Rust le portage de mon éditeur.

    Pour les debuger, Je suis de la vieille école, celle où la compilation de 200 lignes de Fortran prenait 10 minutes et où on n'avait pas accès directement à la machine et où l'on pouvait, au mieux, avoir trois passages par jour en machine. Alors, je peaufine soigneusement le source avant de compiler et tester et je n'ai pas trop besoin de debuger, dans les cas rétifs***, je parsème le code de "display" de certaines variables et cela me suffit amplement.

    Mon environnement de programmation est simple : sous Linux, un grand écran, 3 consoles ouvertes : une contenant l'édition du source, une autre le lancement de la compilation (ou de l'assemblage) et une troisième pour le test. C'est simple et efficace.
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    . * Avant ma retraite, j'enseignais la programmation embarquée dans une école d'ingénieurs, je disais souvent à mes étudiants lors des TP (travaux pratiques) : "profitez d'être à l'école pour bien faire les choses, vous aurez tout le temps dans l'industrie de faire de la saloperie".

    ** Algol précédait d'une dizaine d'années mon premier programme, ce n'est que plus tard, une dizaine d'année après que j'en ai compris l'importance.

    *** Le cas le plus rétif que j'ai eu dans toute ma carrière, c'était, en fin des années 1960, sur un programme assembler pour l'IBM 1620. J'avais écrit comme code opération TF (transfert arrêté par un flag d'une position mémoire à une autre position) à la place de TFM (transfert à une position mémoire du deuxième opérande de l'instruction). Impossible de faire une analyse post-mortem de la mémoire, le bug mettait toute la mémoire à zéro. Alors je faisais le cheminement à la main, j'arrivais sur le TF fautif, je disais je fais le transfert d'adresse (raisonnement évidemment faux), cela a duré pratiquement une semaine. Et cela m'a marqué profondément, la preuve, je m'en souviens en détail plus de 50 ans après.

  • [^] # Re: C'est officiel...

    Posté par  . En réponse au journal Rust dans Linux, ça démarre fort!. Évalué à 10.

    Au début des années 1980, j'ai appris seul, comme un grand, le C avec l'incontournable "The C programming language" de K&R. Je me souviens qu'au début, je me disais, en faisant les exercices proposés, les auteurs se moquent un peu de moi avec des exercices aussi triviaux. Puis, en avançant, j'ai constaté que bien au contraire, les auteurs prenaient leurs lecteurs pour des gens sérieux.

    Alors, l'expérience C m'ayant réussi, j'ai commencé, il y a un peu moins d'un mois, à apprendre Rust, toujours comme un grand, avec "The Rust programming language" de Steve Klabnik et Carol Nichols, et des contributions de la communauté Rust.

    Pour l'instant, les exercices sont faciles et parfaitement adaptés à un autodidacte, mais l'avenir me dira si les choses se compliquent.

    Vous allez me dire pourquoi apprendre un nouveau langage de programmation a passé 80 ans (j'en ai pratiqués au moins une bonne vingtaine dans ma carrière) ?
    À rien, mais, comme Cyrano, je pense que "c'est bien plus beau lorsque c'est inutile". Et au passage, cela mes nettoie les méninges

  • [^] # Re: Dans mon pays

    Posté par  . En réponse au journal la démocratie directe en action. Évalué à 10.

    Lors de scrutins (en Suisse, on dit votation), on est parfois dans le camp des gagnants, parfois dans le camp des perdants, mais c'est la règle du jeu. Cela a au moins le mérite de représenter, à un moment donné, l'opinion majoritaire de ceux qui ont une opinion (il a a souvent un fort taux d'abstention) et il faut se plier à la décision majoritaire.
    C'est parfois difficile lorsqu'on fait partie du camp qui perd pour très peu de voix. Par exemple, en 2020 le peuple a accepté d'acheter, pour 6 milliards de francs (autant d'€) des avions de combat, avec 8515 voix d'avance sur plus de 3,2 millions de votants. Je faisais partie des opposants, pas vraiment ravi du résultat, mais bon, de nouveau, c'est la règle du jeu.

    Peux-tu citer des cas précis où des lois ou articles constitutionnels visant à restreindre le droit des femmes ou des étrangers établis en Suisse ont été accepté.
    L'interdiction du port du voile intégral en fait-elle partie ? Personnellement, je pense que ce n'est pas le cas, c'est le refus de voir des symboles d'oppression des femmes se généraliser en Suisse. Et de toute façon, les étrangers qui veulent vivre en Suisse doivent accepter les règles et us et coutumes. Comme le disait je ne me souviens plus qui : "si tu viens à Rome, vis comme les Romains".

    Par ailleurs, il y a passablement de contre-exemple à ton affirmation, dans les 5 années précédentes :
    - 2017, naturalisation facilitée pour les étrangers de 3em génération, acceptée par
    - 2020, loi contre l'homophobie, acceptée par 63,1 %,
    - 2020, loi de limitation de la population étrangère, refusée par 61,7 %,
    - 2021, loi instituant le mariage pour tous, acceptée par 64,1 %
    Si tu veux une liste extensive, regarde sur wikipédia sous "Votations fédérales de 20xx en Suisse".

    La droite radicalisée tente souvent de faire passer des textes limitant les droits humains, mais pratiquement à chaque fois elle se prend un désaveu cinglant.

    Dans une semaine et demi, nous allons nous prononcer sur 3 sujets fédéraux :
    - Loi "netflix", visant à obliger les fournisseurs de "streaming" de verser 4 % de leur CA effectué en Suisse à la production d’œuvres produites en Suisse, ainsi que de proposer au moins 30 % de films produits en Europe. Loi votée au parlement mais contestée par un référendum de droite. Je suis pour la loi.
    - Loi sur la transplantation d'organes, sauf déclaration enregistrée, chacun est présumé donneur d'organe. Loi votée au parlement, contestée par divers milieux, essentiellement religieux. Je suis pour la loi, mais je pense que ce référendum (que je n'ai pas signé) est une bonne chose car il s'agit d'une question d'étique et le référendum est l'occasion d'avoir un débat.
    - Loi Frontex, il s'agit d'accepter une modification organisationnelle et financière de Frontex (la Suisse n'est pas membre de l'UE, mais fait partie de l'espace Schengen ;-) ). Loi votée au parlement, contestée par un référendum lancé par la gauche radicale (à cause des excès dans le refoulement des migrants), référendum soutenu par l'extrême-droite (au nom de : "on n'aime pas les étrangers"). Je vote blanc, je condamne les excès, mais si la loi est refusée, cela implique le retrait de la Suisse de l'espace Schengen et la série d'emm..dements qui s'ensuivraient. En fait, tous les pays appartenant à l'espace Schengen sont concernés, mais, à ma connaissance, seul le peuple suisse peut se prononcer démocratiquement à ce sujet.

    Dans le canton de Genève, on vote en plus sur une modification de la loi sur l'instruction publique (en Suisse, l'instruction publique est du domaine cantonal), visant à retarder l'âge de sélection de 12 ans à 14 ans. Après avoir hésité et réfléchi, je suis en faveur de la nouvelle loi.

    Bon, c'est un peu HS par rapport au logiciel libre, mais peut-être que non, le libre est, en principe, un lieu démocratique face au propriétaire qui est un lieu de dictature. :-))