Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: Ironie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Nouvelle version de Notepad++. Évalué à 10.

    Sauf que ce n'est pas ce que met en avant l’auteur du logiciel qui fait une présentation trompeuse.

    Il dit qu'en somme que 1% de la population mondiale a beaucoup trop de richesse (82%). Soit. Ensuite il dit que Macron applique une politique favorable à ces 1% et qu'il faut donc lutter contre lui.

    Sauf que les 1% ne sont pas les mêmes (l'un est mondial, l'autre est national). Les 1% les plus riches en France ne possèdent que 10 à 15% du patrimoine national. Bien loin des 82%.

    Bref, c'est volontairement trompeur, ça compare des choux et des carottes pour justifier son activisme. Qu'il veuille montrer qu'il n'aime pas la politique de Macron, c'est son droit, manipuler les gens à coup de gros chiffres pour faire passer son message je trouve cela bizarre.

    Ce que je voulais mettre en exergue en plus, c'est que finalement les pauvres français ne sont pas forcément très loin en réalité des 1% des plus riches de la planète. Ce qu'on a tendance à sous estimer.

  • [^] # Re: Ironie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Nouvelle version de Notepad++. Évalué à 8. Dernière modification le 02 janvier 2019 à 10:57.

    Tout dépend de ce que tu appelles mieux. J'ai constaté que beaucoup de gens dans d'autres pays (car je voyage aussi) sont heureux avec peu de possessions personnelles. La France est assez suréquipé en terme d'électroménager, d'électroniques (ordi, téléphones, télé, consoles), de voitures par rapport à la plupart des pays ayant un coût de la vie plus faible comme tu le dis. Le français mange aussi des produits souvent plus chers à produire que les pays dont tu parles, comme la viande.

    Et en général s'y soigner est moins cher pour le citoyen de manière directe en plus d'avoir des soins de meilleure qualité.

    L'argent ne fait clairement pas le bonheur. Mais il fait l'équipement et les services dont les gens ont accès. Et très clairement, la France est dans le haut du panier pour le moment sur la question et pas qu'à cause des 1% les plus riches du pays.

  • [^] # Re: Ironie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Nouvelle version de Notepad++. Évalué à 10.

    Tu crois sincèrement qu'un smicard français vit moins bien (en terme de pouvoir d'achat) que la plupart des citoyens du monde qui ont un revenu du type classe moyenne basse dans leur propre pays ? C'est oublier à quel point la France est un pays riche avec des habitants qui ont dans l'ensemble un pouvoir d'achat élevé par rapport aux autres.

    D'autant plus que la France est un pays avec des services publics assez développés, avec un salaire bas tu bénéficies de beaucoup de prestations publiques à prix bas voire gratuits (santé, éducation, etc.). Contrairement à certains pays comme les USA où un salaire plus élevé est requis pour faire face aux dépenses que l'État ne prend pas en charge. Du coup ce classement (qui reste un ordre de grandeur, pas d'une précision absolue) n'est pas si irréaliste que tu le sous entends.

  • # Ironie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Nouvelle version de Notepad++. Évalué à 9.

    Quand on pense qu'un smicard français sans compter les aides financières est dans le 7% des plus riches du monde, je trouve assez gonflé de mettre d'un côté les inégalité sociales mondiales pour parler du cas national ensuite.

    Même si évidemment on peut faire des choses au niveau national pour réduire ces inégalités de manière légitime.

    Source : http://www.globalrichlist.com/ et saisir 13800€ qui est le salaire net annuel d'un Smic français taux plein en 2018

  • [^] # Re: Pauvres élèves qui aiment les sciences

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La spécialité N.S.I. de la réforme du lycée. Évalué à 8. Dernière modification le 27 décembre 2018 à 12:30.

    Cela s'appelle un formatage

    Pas du tout. Sinon tout cours est par définition un formatage car le prof te donne du savoir que l'élève doit apprendre et assimiler. Surtout qu'en philo, pour un sujet donné, la quasi totalité des points de vue sont expliqués…

    et c'est une hérésie d'aborder une réflexion sur soi par la réflexion de quelqu'un d'autre sur lui même! Justement si tu veux des idées neuves faut peut être éviter de mouler la boite à idée.

    Je pense que tu t'égares dans l'objectif de la philosophie et du cours en lui même. Déjà la philosophie n'est pas en rapport à soi. La philosophie est plus générale, elle parle d'État, de l'Art, de la religion, de la science mais aussi en effet de la conscience. Le rapport à soi en philosophie n'est pas le seul sujet abordé.

    Ensuite, la philosophie ce n'est pas juste penser par soi même et décrire ce que tu ressens. Au contraire, tu dois penser, faire abstraction de tes sens, étudier les sujets connexes. C'est bien plus vaste que sa pensée perso au bar du coin.

    Enfin, le cours de philo ne vise pas à te faire devenir philosophe. De même que tu n'es pas auteur de roman après un an de français, que tu n'es pas mathématicien après un an de maths, ou encore historien ou géographe même à la fin du lycée. C'est absurde.

    Le but du bac est d'avoir des bases dans des matières générales avant d'aborder le cursus universitaire qui te spécialise dans un corps de métier ou de connaissance. Et en philo la base c'est d'abord de lire et de comprendre les auteurs du passé tout comme en histoire géo on te décrit le passé sans aller dans une profondeur intense, on ne te demande pas d'évaluer un document historique. En maths tu ne démontres rien au lycée toi même. En français tu écris au mieux un poème d'un point de vue artistique, et tu n'analyses pas un texte novateur toi même, etc. Pourquoi en philo il en serait autrement ?

    Et je rappelle les points d'intérêts d'étudier les auteurs. Déjà la philo étant une matière nouvelle, avant de philosopher, il est bon de savoir ce qu'est la philosophie et les sujets abordés. Cela éviter de s'égarer et de produire rien du tout.

    Ensuite le corpus philosophique est large. Des milliers d'auteurs ont publié des documents historiques ou plus novatrices sur quasiment tous les sujets. À quoi ça sert de réinventer la roue ? Surtout que sans recul sur la matière, il est bien difficile de cerner la complexité du sujet. Et les différents points de vue sont étudiés. Et ces auteurs ont globalement une pensée plus profonde que n'importe quel étudiant, car après tout ils y ont passé du temps sur le sujet d'où le fait qu'on les étudie.

    En informatique avant de coder ma propre bibliothèque, ou mon propre logiciel, je vérifie s'il n'en existe pas un avant qui me convienne. Pourtant je sais écrire moi même du code. Et les chercheurs scientifiques lisent des tas de documents avant de se lancer, pour vérifier si le sujet a été étudié et si oui comment.

    Justement la base c'est la réflexion sur soi et le monde; on a pas commencé les math par apprendre les dérivée et les intégrales;

    Non, on apprend les bases justement. Le fondement des maths c'est la démonstration, pourtant il faut combien d'année avant de démontrer quelque chose en maths ? C'est au lycée que tu débutes dans cet exercice, et encore, pas tout seul. Tu as fait des années de maths sans faire la moindre démonstration et tu as appris également l'existence de nombreux théorèmes bien avant de démontrer tout seul ton premier résultat !

    faut être un miraculé du système pour devenir un bon philosophe après le lycée.

    Faut être un miraculé du système pour devenir un bon auteur après le lycée.
    Faut être un miraculé du système pour devenir un bon historien après le lycée.
    Faut être un miraculé du système pour devenir un bon physicien après le lycée.
    Faut être un miraculé du système pour devenir un bon traducteur après le lycée.
    Faut être un miraculé du système pour devenir un bon sportif après le lycée.

    Je peux faire ça pour toutes les matières de l'EN. Je ne reviendrais pas là dessus, j'ai expliqué plus haut qu'en fait tu as des attentes de cette matière que personne ne prétend répondre.

    Justement non, ce qu'on leur demande est un simulacre de réflexion sans intérêt; tu le dis toi même

    Tout comme en histoire géo ou en maths on te demande de raisonner à partir de tes cours. L'exercice n'est pas sans intérêt, mais c'est sûr que le correcteur ne va rien apprendre de nouveau. Mais ce n'est pas le but d'être novateur au lycée. Le but est de savoir apprendre, organiser et synthétiser de manière logique ses connaissances. C'est ça qui est demandé et c'est très bien.

    On n'est pas à faire une thèse de philo ou d'histoire.

    Yep je t'ai dis que sur la discussion en question, même avec la définition chacun campait sur sa version

    Et ? Des gens pas d'accord sur un truc et qui malgré les faits se voilent la face, ce n'est pas nouveau.

    Tu auras exactement le même problème en philo où les termes sont volontairement large et flou, et que selon les dictionnaires, l'année du dictionnaire tu auras des définitions plus ou moins précise des termes, avec parfois des sens ajoutés…

    Mais c'est bien car en philo c'est justement dans le programmes de montrer cela. La notion de la science ou de l'état a beaucoup évolué depuis l'Antiquité. Et justement on met en évidence ces évolutions nécessaires, cela te permet de comprendre pourquoi tel philosophe dit tel chose alors qu'un autre 10 siècles plus tard dit totalement autre chose. Un élève qui lirait ces textes tout seul sans recul pourrait justement tomber dans le panneau en croyant que cela se réfère exactement à la même chose.

  • [^] # Re: Voie de garage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La spécialité N.S.I. de la réforme du lycée. Évalué à 6. Dernière modification le 27 décembre 2018 à 11:12.

    Si hésite à faire des études longues, c'est mieux de s'orienter vers le cycle licence, qui est prévu pour cela - en tous cas c'est ce que disent les profs de fac que je connais.

    Au contraire, si l'élève hésite à faire des études longues, un DUT est préférable. Une licence en informatique est bien plus dur à valoriser sur le marché du travail qu'un DUT. Et le DUT autorise le retour en licence sauf si tu étais vraiment mauvais.

    Pour retourner vers le master ou un diplôme d'ingénieur à partir du DUT, c'est un peu le parcours du combattant (mais pas impossible)

    Ça dépend de l'école visée mais j'ai beaucoup d'amis qui l'ont fait et ce n'était pas si compliqué que cela. DU moins si tu n'es pas dernier de ta promo évidemment.

    sans compter que cela nécessite souvent de connaître des matières (par exemple les mathématiques à un niveau post bac) que l'on a pas étudié en DUT.

    En école d'ingé, du moins dans la mienne, les étudiants de DUT étaient durant la 3e année dans une classe spécifique pour apprendre ce qui leur manquait en physique ou en maths par rapport aux élèves de prépa. Ils n'avaient pas à se remettre à niveau chez eux tout seul. Et ils peuvent ainsi suivre les deux dernières années normalement.

  • [^] # Re: Pauvres élèves qui aiment les sciences

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La spécialité N.S.I. de la réforme du lycée. Évalué à 5.

    On parle de réflexion sur soi, sur le monde, mais en fait non, juste le soi des Grand Philosophe, celui de l'élève on s'en badigeonne le nombril avec le pinceau de l'indifférence.

    Il me paraît indispensable avant de réfléchir sur soi d'avoir un peu de culture et de ne pas réinventer des concepts. Cela aide d'ailleurs à véhiculer sa pensée de se référer à ce qui a déjà été identifié et qui est connu par les autres gens. De la même façon que qu'avant de redémontrer un théorème mathématiques on te donne (et tu devras utiliser) le nom qui lui a été attribué plus facile pour communiquer) et il est très rare que tu démontres quelque chose même dans le supérieur sans que le prof ne 'lai fait avant (ou quelque chose de similaire).

    On parle de la première année d'un cours au lycée. Ce ne sont pas des universitaires avec une longue expérience de la matière, avant d'arriver au stade finale que tu décris, il faut passer par la base.

    Le principe du cours magistral est à l'opposé même de la démarche philosophique qui est de tout remettre en question.

    La base de la science est aussi d'expérimenter ou de démontrer (en maths). Dans ces matières tu ne fais rien de sérieux à ce sujet avant le lycée, pourtant tu as probablement déjà 4-9 ans d'apprentissage de ces matières derrière toi.

    Donc tu espères que les élèves à 18 ans puisse dès leur première année en philo devenir de grands philosophes ? C'est assez surréaliste.

    écart de 11 points (5-16), hors sujet ou non… Désolé, mais un écart de 11 points avec fort coef… On ruine ce qui restait du bac.

    Des articles sur le sujet pour des matières scientifiques, tu en as aussi. L'écart est souvent moins grand, mais d'un prof à l'autre, même en maths, tu peux avoir des écarts de plusieurs points. Avec coef 9 en scientifique spé maths, ça peut faire mal aussi.

    D'autant plus que l'article oublie une chose, là c'est probablement des profs, des sujets et des copies pris au hasard. Je rappelle qu'au bac le sujet et la correction sont connus en avance et qu'il y a des commissions d'harmonisation pour limiter les écarts de notes. Ainsi les cas particuliers (genre un élève qui a fait quelque chose d'inattendu mais pertinent) sont traités collectivement, les profs ont des instructions pour éviter des écarts trop importants dans l'interprétation de la correction.

    Et cela se fait en philo mais en maths aussi. Car tu sais devant une même démonstration les profs n'ont pas le même jugement. Suivant les étapes mis sous le tapis, jusqu'où l'élève a su faire ou pas, les erreurs qu'il a commise. Cela est subjectif aussi.

    Bref, on peut faire mieux, mais la philo n'est pas un cas isolé (toutes les matières sont concernées, les maths et le français aussi) et il y a déjà pas mal de choses en place pour éviter cet arbitraire.

    C'est marrant 2 commentaires plus haut tu disais que la philo c'était analyse logique et présentation des arguments, là maintenant c'est savoir restituer son cours déguisé en argumentaire.

    Je ne vois pas de contradiction entre ces deux commentaires. Le cours de philo ce n'est pas juste un philosophe + une date + une idée. Dans ce cours tu as le détail, tu as le raisonnement complet des philosophes sur cette notions, les différentes thèses, avec le contexte de l'époque ce qui permet en plus de relativiser une notion par rapport aux connaissances du moment, etc.

    Il est assez peu probable que l'élève ait une vision neuve et pertinente du sujet. Reposer donc son analyse sur ce qui a été déjà fait par des philosophes par le passé est nécessaire. Cela simplifie la communication car tu utilises le même vocabulaire ou tu fais référence à des éléments communs entre l'élève et le correcteur. Et en plus comme tu as tous les éléments en tête, que ce soit els différentes thèses ou les arguments, il est plus probable que tu sortes quelque chose de positif.

    Mais là encore, rien de spécifique à la philo. En maths tu mentionnes aussi les théorèmes connus pour gagner du temps et simplifier la communication. Tu ne redémontres pas tout, tu ne pars pas de zéro à chaque fois.

    Les maths aussi n'évaluent que le raisonnement et la démonstration en elle même. Rien ne t'empêche de ne pas connaître ton cours et de réussir en redémontrant tout. Mais c'est peu probable que tu y arrives au bac ainsi, tu perds du temps, le risque d'erreur est grande et beaucoup de notions ne sont pas intuitives.

    Pourquoi croire que la philo devrait faire exception ?

    En pratique ça marche vachement mieux si t'es de l'opinion du prof, notamment au niveau de ce qu'on est sensé penser dans notre petit corps d'ado!

    Mauvais prof, sanctionner le prof. Pas sanctionner la matière en tant que telle.

    Récemment on a eu sur linuxFr une longue discussion sur un terme simple: 'censure' pour certain la censure ne peut venir que d'un état, pour d'autre non.

    Sur un sujet donné en philo, l'ensemble des sens possibles d'un mot ou d'une notion est abordée. Une notion complexe comme l'État (qui était au programme de philo à mon époque) tu avais les différents points de vue sur ce que c'était et ce que cela pouvait ou devrait faire. L'élève doit connaître justement tout cela pour éviter un non sens en dissertation car tu utilises une définition de manière imprécise ou intuitive uniquement.

  • [^] # Re: Pauvres élèves qui aiment les sciences

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La spécialité N.S.I. de la réforme du lycée. Évalué à 3.

    On t'apprend bien la structure argumentative en cours de français à partir de la troisième mais pour ma part il a fallu attendre la terminale pour avoir enfin des devoirs de dissertation dans toutes les matières concernées.

    Je ne sais pas quand tu as été au lycée, mais personnellement il y a 10 ans j'avais eu des dissertations complètes dès la seconde en français et en histoire-géo, et en philo en terminale bien évidemment mais comme c'est la seule année où il y avait cette matière aussi.

    Bref, on avait largement de quoi s'exercer sur cet exercice avant le bac.

    C'est vrai d'une certaine manière mais tu as aussi le cas de certains profs peu scrupuleux n'enseignent que le chapitre qui sera sûr de passer (typiquement en histoire-géo c'est rare d'avoir une épreuve sans un sujet sur la France) du coup l'élève n'a pas de véritable choix.

    Oui bon quand le problème a pour origine le mauvais prof, je ne réformerais pas la scolarité en partant de là. Je m'occuperais du problème des mauvais profs plutôt. D'autant plus qu'un mauvais prof peut sévir dans des matières où tu n'as aucun choix de sujet (comme les mathématiques).

    Comme tu le dis, l'étude doc est certes plus rassurante mais oblige aussi l'élève à savoir interpréter les documents (du genre un graph en éco-socio) puis à devoir montrer ses connaissances. Les deux exercices sont différents, les barêmes le sont aussi.

    Tout à fait, c'est un autre type d'exercice. Mon point de vue est qu'à l'époque où j'étais au lycée, les élèves qui ne travaillent pas cette matière choisissaient toujours l'étude de document car il y a cette impression de simplicité alors que sans le cours derrière, avoir un document sous les yeux n'est pas d'une grande aide pour l'analyser.

    Si la dissertation est moins prise, c'est je pense aussi le fait que prendre la dissertation est bien plus risqué. Souvent quand tu te plantes en dissertation c'est la cata parce que c'est dès ton plan ou ton introduction qu'il y a une erreur tandis que les autres formes permettent tout de même à un élève de récupérer des points sur d'autres parties de l'exercice.

    Pour m'être plusieurs fois fait avoir par l'étude de documents, je n'en suis pas convaincu. Lire un texte de Rousseau par exemple, même en connaissant son contexte historique, une partie de sa vie et de ses idées n'a rien d'aisé. Il est très facile de passer à côté du propos. Car c'est un style d'écriture particulier, on a rarement toutes les infos pertinentes à son sujet en tête et donc de fait son point de vue sur tout ce qu'il a étudié. À partir de là tu peux largement rater ton sujet aussi.

    C'est tout le problème de cet exercice, analyser un document historique n'a rien d'aisé en particulier si tu ne connais pas bien le cours. La dissertation étant plus personnelle te permet une plus grande souplesse dans la gestion du sujet et donc des connaissances que tu vas mobiliser.

    Je comprends bien mais ce n'est pas aux élèves de payer la lassitude des correcteurs. Dans ce cas, autant filer des questionnaires qui seront corrigés informatiquement.

    Je suis d'accord, mais je comprends aussi leur lassitude à voir cette situation perdurer malgré leur mise en garde à propos du piège de l'analyse documentaire trop souvent négligé par les élèves.

  • [^] # Re: Pauvres élèves qui aiment les sciences

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La spécialité N.S.I. de la réforme du lycée. Évalué à 3. Dernière modification le 25 décembre 2018 à 19:55.

    On t'en propose durant les épreuves du BAC alors que les cours enseignent peu cet exercice.

    Je crois que les dissertations on commence à en faire en 3e ou 2nd. Chaque année, et chaque cours proposant cet exercice, mes profs m'ont rappelé la structure attendue d'une dissertation. Et ce qu'on devait développer ou pas.

    Alors j'ai peut être eu la chance d'avoir d'excellents profs, mais personnellement je trouve que c'est assez indiqué et qu'en tout cas ce n'est pas difficile de l'expliquer.

    Je n'ai jamais compris pourquoi l'étude documentaire était d'office moins bien notée que ce soit en éco-socio, en philo ou en histoire-géo.

    Tous mes profs m'ont également dit que dans le cas où tu avais le choix entre analyse de documents et dissertation, il fallait préférer la dissertation sauf si tu es certain que l'analyse documentaire en question te convient. Non pas qu'ils pénalisent ceux qui le font (quoique, ce n'est pas impossible). Le principal problème est que l'analyse documentaire est souvent plus compliqué qu'il n'en a l'air. En effet, on a l'impression que sans le cours on peut s'en sortir, les documents étant sous les yeux. Du coup ce sont souvent les mauvais élèves qui connaissent mal leur cours qui font ce choix.

    En plus de cela ils nous expliquent qu'ils ont bien plus d'analyse documentaires à corriger que les dissertations et que pour la raison évoquée plus haut cela les lasse un peu. Je crois que le rapport invoqué était souvent 75/25.

  • [^] # Re: Voie de garage

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La spécialité N.S.I. de la réforme du lycée. Évalué à 7.

    Je pense que l'intérêt d'avoir la SVT comme cours fourre tout est le suivant : un prof peut occuper une classe toute l'année sur les deux sujets.

    Admettons que la bio et la géologie représentent à 50% chacun le contenu de la SVT. On garde le même programme mais on scinde le cours en deux. À part l’appellation, tu n'as rien changé. Ils verront autant de géologie ou de biologie qu'avant. Ou peut être que tu veux des profs différents pour cet enseignement mais dans ce cas tu auras besoin de 2 fois plus de prof pour enseigner le même programme. Pas terrible.

    Ou alors tu demandes des cours plus poussés, avec éventuellement des options supplémentaires. Mais dans ce cas tu le cases où ces heures en plus ? Les élèves n'ont pas un emploi du temps infini non plus.

    Sinon on pourrait parler du cas similaire avec histoire et géographie. Oui ce ne sont pas les mêmes domaines, pourtant durant toute notre scolarité c'est le même prof sur le même créneau horaire qui dispense le cours. Pourquoi découper la SVT mais pas l'histoire et géographie ?

    L'avantage de ce système est qu'il est souple. Il n'y a pas assez de contenu en bio ou géologie (avec le programme actuel) pour que le cours soit toute l'année dispensée individuellement. Ajouter des heures de cours en plus étant compliqués, ces cours sont gérés ensemble par un prof unique. Qui a en plus la liberté d'alterner bio / géologie pour varier un peu les plaisirs.

  • [^] # Re: Pauvres élèves qui aiment les sciences

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La spécialité N.S.I. de la réforme du lycée. Évalué à 10.

    La façon de l'enseigner aussi; ce qui devrait être un échange entre élèves et professeur, est un monologue unidirectionnel où La Vérité est jeté à la figure des élèves qui sont trop con pour raisonner par eux même, et s'ils ont une opinion différente de ce que la Vérité dit, ils se trompent.

    Je pense qu'en dehors des langues, au collège puis au lycée les cours magistraux à l'ancienne (prof qui parle, élève qui écoute) est un modèle qui fait sens. Le contenu enseigné est suffisamment basique pour que le contenu ne soit pas remis en cause par l'élève systématiquement, philo inclus.

    Exactement ce que j'ai dit, redéfinir les termes pour répondre à la question qui nous arrange… et prier pour que le correcteur ne considère pas la réponse comme hors sujet.

    Si tu veux débattre du sujet, sois honnête intellectuellement.

    Les questions de philos emploient souvent des termes qui sont vagues ou qui ont plusieurs sens. Cela fait parti de l'exercice d'identifier les sens pertinents à traiter.

    Et c'est loin d'être un exercice inutile. Tous les jours, en politique, dans les médias ou ici même nous débattons ou assistons à des débats. Et nombre de ces débats ont un problème qui est plus terminologique que logique. Les gens ne définissent pas clairement le sens des mots qu'ils emploient avant et on aboutit à des quiproquo, non sens ou à discuter de choses différentes mais comme le nom employé est le même de chaque côté on a l'impression que non.

    Donc l'objectif de cet exercice n'est pas de manipuler pour aller dans le sens qui nous arrange, c'est comprendre que les mots ont une portée large, qu'on doit limiter sa réflexion à un sous ensemble et qu'évidemment on soit assez futé pour comprendre que le sens à choisir doit être intéressant pour mériter plusieurs pages de dissertation.

    Yep, toujours trop con pour réfléchir par soi même ;)

    Je pense que les exercices de dissertation, que ce soit en français, histoire et philo sont des matières où justement l'élève a le plus de liberté dans sa réflexion. Mais l'élève n'est pas pour autant un génie qui s'exprime sans contexte. Les sujets abordés au bac sont liés à son cours. Les sujets abordés ont été théorisés ou ont fait l'objet de réflexions de savants ou universitaires il y a bien longtemps.

    Il me paraît présomptueux de croire que l'élève doit utiliser sa réflexion personnelle uniquement lors des 4h d'écriture sans mentionner les gens qui se sont penchés sur le sujet bien avant lui (et probablement bien mieux que lui). On ne demande pas à l'élève de créer de la philosophie ou une nouvelle pensée, c'est plutôt l'exercice d'un doctorat de faire ça, mais justement d'apprendre ce qui a été fait et savoir le synthétiser. Tout en exprimant sa pensée propre.

    Cela n'empêche nullement une réflexion personnelle. Mais l'élève ne doit pas faire n'importe quoi pour autant. Il doit montrer qu'il connaît son cours, que ces sujets ont été abordés bien avant lui et qu'il y a déjà donc du contenu à ce sujet à ne pas réinventer.

    laisse l'exposition des arguments au Français, car sinon je me demande vraiment à quoi sert cette matière

    Le français a plein de rôles, peut être un peu trop, dans le système scolaire :

    • Apprendre à lire et écrire ;
    • Apprendre les règles complexes d'orthographe et de grammaires ;
    • Apprendre la culture française, en particulier littéraire, avec ses différents styles, courants et auteurs emblématiques ;
    • Apprendre à analyser un texte complexe, au delà de la lecture naïve de celui-ci. Lire Voltaire comme tu lis un livre pour enfant ne donne pas le même résultat que si tu lis ce que l'auteur veut transmettre entre les lignes de par son style et le contexte historique d'écriture ;
    • Apprendre à rédiger un texte dans un style ou une contrainte particulière. Pour l'aspect culturel.

    Bref, le cours de français ne sert absolument pas à exposer des arguments. Du moins cette partie n'est qu'une petite facette du cours en question.

    tu ne peux pas objectivement qualifier la qualité d'un raisonnement, la pertinence, la recevabilité des arguments, dépend de tout un chacun, et c'est pour cela que la notation en philo est aussi variable.

    Bien sûr que si tu peux.

    Le but de la philo n'est pas d'évaluer l'opinion de l'élève. On s'en fout que l'élève montre qu'il est communiste plutôt que libéral, que l'élève se montre moraliste plutôt qu'utilitariste ou quoique ce soit d'autres.

    Le but est d'évaluer le cheminement de la pensée et de la validité des arguments. Si l'élève sort des exemples boiteux, avec des hommes de paille en plus de faire des attaques personnelles, ça ne passe pas. L'objectif est que justement ses arguments soient dénués de biais logiques, qu'il puisse éviter les contradictions (ou les souligner quand cela est nécessaire, quand par exemple deux courants de pensées sur un sujet ont des points de vues intéressants mais pas compatibles). Etc. Et cela s'évalue de manière assez objective. Et c'est ce qui est attendu de l'élève. D'autant plus que l'élève a un cours avec lui, pour construire son raisonnement. Quand tu ne le connais pas, c'est sûr, tu prends des risques de commettre des erreurs importantes pour traiter le sujet.

  • [^] # Re: Pauvres élèves qui aiment les sciences

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La spécialité N.S.I. de la réforme du lycée. Évalué à 9.

    Tu mets dans la philo des choses qui n'en sont pas: logique, analyse, présentation des arguments

    Au contraire, c'est là tout le rôle de la philosophie. La philosophie est certainement plus une matière scientifique que littéraire contrairement à ce qu'on essaye de nous faire croire.

    Le fait que des scientifiques historiques soient aussi de grands philosophes de leur époque est un indice de ce fait. Le soucis n'est pas la matière mais très certainement son organisation en France. L'objectif du cours n'est pas clair, ce que les profs en attendent sont trop disparates, etc. Cela devrait être corrigé, mais la matière en elle même est je pense une bonne chose.

    Bref la philo au lycée c'est manier la langue de bois, redéfinir les question pour ne pas y répondre, et une perte de temps monumentale alors oui pour toi ça à une toute autre signification, probablement plus proche de sa véritable définition, mais…

    Oui ça c'est la vision clichée d'une copie de philo. Pourtant une bonne copie de philo ce n'est pas manier la langue de bois. Tu dois au contraire préciser le sens des mots du sujet en intro pour délimiter le sujet dans un sens qui est intéressant. Les mots portent souvent plusieurs sens, il faut choisir globalement les bons sens pour éviter un hors sujet ou une réponse sans intérêt.

    Tu dois faire référence à des courants philosophiques. Pas forcément des citations, mais s'appuyer sur une réflexion qui a déjà été faite. Car il est assez rare qu'un sujet aborde des thèmes non traités dans l'Histoire (et donc dans le cours).

    Tu dois justement bâtir une argumentation convenable. Donc avoir le sens de la logique avec des arguments convaincants, c'est-à-dire ne pas se contenter d'invoquer des exemples.

    Le vrai problème n'est pas la matière, mais ce qui va autour en terme de notation. Cela peut se corriger sans renoncer à son enseignement.

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 5.

    Je vais me permettre de faire une réponse globale. Ce qui est amusant c'est qu'en fait tu vas dans mon sens maintenant sans le vouloir.

    Je m'explique. Tu défends l'idée que le Logiciel Libre c'est 4 libertés + autre chose plus politiques défendus par la FSF.

    Je te liste des exemples de ce que la FSF promeut comme le développement communautaire ou l'interdiction de la tivoïsation qui peuvent s'inscrire dans une licence car pour cause cela a déjà été fait (partiellement ou en partie). Et tu me réponds que non il ne faut pas le faire car c'est une mauvaise idée. Donc tu soutiens que la politique c'est important mais qu'il ne faut pas limiter les libertés car ce serait restrictif ? Et bizarrement tu approuves la FSF sauf sur les clauses de la GPL où ils forcent le respect de leur vision politique ? Tu ne trouves pas que ta position ne tient pas ?

    Donc on en arrive à la situation où la FSF a des idées sur ce qu'est la politique du LL, mais ne l'incorpore que dans ses licences. Donc soit on considère que la FSF est incohérente en ayant les LL qui sont les 4 libertés + politique d'un côté, mais qu'elle accepte comme libre des licences ne respectant que les 4 libertés sans plus. Soit on considère que le LL ce sont les 4 libertés et que ce que la FSF souhaite n'est que marketing ou un sous mouvement du LL.

  • [^] # Re: non merci

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Adobe sous Linux ?. Évalué à 3.

    Ok. Donc tu parlais juste de support desktop très standard. C'est quand même très différent de dire qu'ils "payent Red Hat et Wacom pour que les tablettes graphiques qu'ils utilisent soient pleinement supportées par Linux". Tu comprendras que j'ai été induit en erreur et que ça sonne un peu comme un contrat spécifique pour l'amélioration de la prise en charge des tablettes graphiques. ;-)

    Désolé si ce n'était pas clair, j'en parle ainsi car cela permet de visualiser un peu comment ça fonctionne dernière en ayant un exemple très visible et parlant.

    Le propos par ailleurs n'est pas ce cas spécifique, qui est un exemple parmi d'autres. Je voulais juste montrer qu'avec plus de pros sous Linux, même s'ils utilisent du proprio, peuvent aider à financer des dev dans le milieu pour résoudre des problèmes ou ajouter des fonctionnalité. Et qu'à la fin du coup tout le monde en tire bénéfice.

    Du coup si Photoshop porte ses solutions sous Linux, il se peut que certaines boîtes suivent ce cheminement. Du coup cracher sur cette possibilité de la part d'Adobe me semble délicat à soutenir.

    C'est l'apport des autres boîtes (tel Disney) dont je doute, et ce même s'ils payent du support à ces boîtes du Libre.

    Je pense qu'il ne faut pas essayer de jouer à qui contribue le plus ou de la meilleure façon mais au contraire valoriser tout apport dans l'écosystème. Oui dans ce cas, Pixar et Disney ne sont pas des libristes convaincus (qui le croirait ?) mais leur argent avec le contrat de support permet de payer des développeurs qui font des améliorations bénéfiques pour tout le monde. On peut regretter qu'ils n'en font pas plus, mais je pense qu'il est important de souligner que c'est comme ça que les grosses boîtes du LL tournent. Et il ne faut pas négliger leurs contributions, RH ça peut être 5% du noyau Linux, 33% de GNOME en entier, etc. Donc tout acteur qui les finance paye en partie ces changements.

    Si demain RH perdait tous ses clients bureautiques ou mêmes clients tout court, il est peu probable que les contributions soient maintenues à cette hauteur, en particulier pour la partie bureau.

    En tant que professionnel du graphisme, nous avons bien plus d'espoir à moyen terme dans notre propre financement pour arriver à engager des dévs supplémentaires pour bosser sur le bureau, les tablettes, etc. que sur une entreprise comme Red Hat pour aller là où on aimerait que ça aille (un bureau vraiment qualifié pour le travail graphique, vidéo et artistique en général).

    Je ne dis pas que la solution passer par RH ou autre entreprise du genre est la perfection. Le LL c'est une agrégation de besoins individuelles mises en commun. Si tu veux en effet obtenir le résultat que tu veux, il vaut mieux le faire soi même d'une façon ou d'une autre.

    Je ne dirais jamais le contraire.

  • [^] # Re: Les flux RSS ne sont plus pris en charge, sauf à passer par des extensions

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Firefox 64 bitte !. Évalué à 7.

    Là par exemple il y a clairement une forme de remplacement entre le RSS et Pocket. Pourquoi ? Comment ?

    Pour moi il n'y a pas de liens entre RSS et Pocket. Ce sont des cas d'utilisation très différents.

    Le RSS c'est pour éviter que tu aies 50 onglets que tu rafraichisses à coup de F5 les pages en question pour voir si du contenu nouveau est arrivé. Ici Firefox le fait pour toi ce qui te simplifie dans cette tâche.

    Pocket c'est plutôt que tu es tombé sur un article intéressant, mais pas le temps de le lire maintenant donc tu as un sorte de marque page temporaire pour le lire quand tu le voudras. Et potentiellement sur un autre support que celui de la première visite (lire sur téléphone alors que tu l'as découvert sur ton PC).

    Vraiment, le RSS ne remplit absolument pas la même tâche, donc l'un ne remplace pas l'autre.

    Après le Web a aussi évolué. L'ère des blogs est terminé. Honnêtement j'ai de plus en plus de mal à trouver des flux RSS sur des sites où c'est pourtant utile. Même de grandes entreprises de presse ont abandonné ce format alors que les sites d'actu sont nées pour s'en servir.

    Le Web d'aujourd'hui c'est un fil d'actu sur une page unique qui se rafraichit toute seule. Dont sur des réseaux sociaux (qui complexifient la possibilité d'en faire un fil RSS). Le RSS ne colle plus à cette vision du Web. Pocket au contraire est parfaitement adapté à cette évolution du Web. Tu vois un articles intéressants via Twitter, hop tu le notes dessus et tu y reviendras.

    Ça ne leur empêche pas d'avoir besoin de la détection par firefox pour ajouter à leur client le flux RSS aujourd'hui ça c'est supprimé.

    Ce public là peut largement ajouter l'extension qui va bien. Le RSS n'est pas utilisé par ma grand mère mais par des gens qui ont en général déjà plein d'extensions.

    Que Mozilla fasse des choix c'est très bien, mais il serait sympa d'expliquer de manière plus globale ce sur quoi ils veulent se battre ou pas quelle est leur vision du navigateur

    Je te trouve bien exigeant. Dans le monde du LL je ne connais aucun projet qui communique ainsi. Aucun. Si tu veux savoir pourquoi une décision a été prise, tu dois souvent aller fouiller dans le fin fond d'une liste de diffusion ou d'un bug tracker pour avoir une vague discussion à ce sujet.

    Ce serait bien que Mozilla le fasse, oui, j'en serais content aussi. Mais je ne vois pas pourquoi ils devraient faire plus que les autres sur le sujet, ou du moins que l'on reproche systématiquement mais jamais aux autres organisations participant au LL.

  • [^] # Re: Les flux RSS ne sont plus pris en charge, sauf à passer par des extensions

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Firefox 64 bitte !. Évalué à 10. Dernière modification le 13 décembre 2018 à 09:27.

    Oui, et ?

    Mozilla a le droit de changer d'avis entre les débuts du navigateur et aujourd'hui.
    Il faut admettre que les RSS sont assez peu utilisés par le grand public et qu'en général ceux qui s'en servent ont des lecteurs dédiés à la question. Donc l'intégration dans Firefox je pense ne valait pas le coup en terme de ressources pour maintenir le code. D'ailleurs est-ce que les malheureux de la situation ont essayé de maintenir eux même ce bout de code pour alléger la charge de travail des contributeurs du projet ?

    Après peut être que pour améliorer la visibilité de la chose un effort sur l'UI aurait du être faite. Mais bon ce n'est pas simple à régler.

    C'est un arbitrage comme un autre comme tout logiciel doit effectuer. Je ne vois pas de problèmes spécifiques. D'autant plus que Mozilla laisse la porte ouverte aux extensions pour remplir ce besoin. C'est l'avantage du système d'extensions, cela permet à Mozilla de trouver de bonnes idées pour son navigateur mais aussi de pouvoir déléguer la maintenance d'une fonctionnalité à la communauté plutôt qu'en interne.

  • [^] # Re: non merci

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Adobe sous Linux ?. Évalué à 4. Dernière modification le 13 décembre 2018 à 09:17.

    Je connais des développeurs RH impliqués dans la couche input du système et dont le travail est effectivement de s'assurer que les tablettes Wacom sont bien intégrées et de résoudre les éventuels soucis rencontrés par ce genre de clients.

    Je ne dis pas après qu'ils travaillent à plein temps grâce à ce genre de clients ou de problématiques (les input c'est aussi les touchpad, les claviers, les empreintes digitaux, les accéléromètres, les capteurs divers et variés, etc.). Mais très clairement ça en apporte des gains mesurables.

    Et je n'ai nullement dis que Pixar finançait à lui seul une grosse vague d'améliorations du bureau GNOME (ou Linux en général) mais que des changements étaient liés à leurs besoins que le support qu'ils paient permet de financer. Il y a une différence d'échelle je pense importante entre ce que j'ai dis et ce que tu en retires. De la même façon que Microsoft ou Apple peuvent faire des correctifs ou quelques fonctions suivant la demande de certains clients, mais qu'ils ne vont pas mettre une armée de développeurs pour ça non plus.

    Ce dont je parle n'a rien d'extraordinaire. Et ce n'est pas déconnant qu'un développeur ne soit pas au courant de cela. Tu sais des entreprises qui ont des RHEL avec support, il y en a des tas, et chacun peuvent remonter des problèmes spécifiques que Red Hat va essayer de satisfaire. Ce n'est pas pour autant qu'on va dire au développeur ou mettre sur le site Web "Pixar a aidé sur ce point" car finalement c'est un contrat qu'ils ont avec RH comme les autres avec des problèmes un peu particuliers. Je n'ai nullement mentionné un partenariat plus renforcé que cela. J'ai juste pointé que Pixar était un client, comme d'autres ils paient RH et que RH grâce à ces sous répond (ou essaye tout du moins) à leurs besoins.

    Mais cela est très générique, on pourrait parler de comment les grosses structures qui ont des besoin de haute disponibilité élevées ont permis de mettre en place la mise à jour (partiel) du noyau sans le redémarrer. RHEL et Suse sur ce point ne font que de répondre à des demandes de clients qui payent le support et qui ont exprimé ce besoin important.

    Ce dont je veux mettre en exergue c'est que la relation client / éditeur comme celui que je viens de décrire, mais qui existe ailleurs, nul doute que Canonical et Suse par exemple en ont de leur côté, permet d'être profitable à tout le monde si l'éditeur publie le code source du travail à la fin. Et qu'il faut essayer d'encourager la présence d'entreprises dans l'écosystème pour financer tout ou partie ce genre de choses.

    Il ne faut pas croire que les éditeurs commerciaux de LL comme Red Hat, Suse, Canonical ou même Collabora font des correctifs pour la beauté du geste au gré de leurs envies. Une bonne part de ces correctifs sont financés d'une façon ou d'une autre par des clients qui ont exprimé (ou non) un besoin spécifique et qu'ils tentent de satisfaire au mieux. Il ne semble pas très courant qu'un client paye une fonctionnalité complète toute seule (ce serait probablement trop cher).

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 4.

    Puisque des connards ont utilisé la licence d'une manière non-envisagée par son créateur, il faudrait que ce dernier la renie ? Mais tu es malade !

    En quoi ?

    Si justement le Logiciel Libre c'est 4 libertés + politique, alors renier ses licences du passé quand tu découvres une faille par rapport à l'idéologie est justement la démarche cohérente.

    Laisser la GPLv2 comme compatible avec le Logiciel Libre montre que seule les 4 libertés sont déterminantes dans la définition du Logiciel Libre.

    Comment aurait-il pu « aller plus loin » ? (bis)

    Vous manquez cruellement d'imagination dans le domaine. La GPL a su instaurer l'interdiction de la tivoïsation (version 3), le principe de copyleft et tu penses qu'il est impossible d'ajouter autre chose que les 4 libertés dans une licences ?

    Il y a largement moyen de contraindre à ce que tout changement d'un code libre soit diffusé publiquement (copyleft en plus poussé), à forcer à ce qu'une documentation soit fournie et sous licences libres également. À documenter les formats de documents employés, interdire la tivoïsation globalement, etc.

    Bizarrement cela n'a pas été ajouté dans la définition du Logiciel Libre, et les licences de la FSF ne le forcent pas non plus (ou de manière légère).

    C'est je trouve un peu gros comme oubli et comme laisser faire pour des gens qui veulent que le concept de Logiciel Libre soit associé à plus que les 4 libertés d'origine.

    Mais WTF ? La FSF reprend des projets dont elle trouve l'orientation politique inadéquate, mais qui sont techniquement intéressants (et libres), et en propose une version qui reprend mieux ses objectifs. Qu'est-ce qui ne te va pas là-dedans ?!

    C'est simple, la FSF pour ses projets est tributaire des décisions des projets que j'ai cité qui ne sont pas idéologiquement compatibles. Et d'ailleurs ces projets (comme Linux) autorisent la tivoïsation alors qu'ils ont voulu l'empêcher avec la GPLv3 qui n'a pas pris.

    C'est totalement incohérent, ils ne sont pas indépendants en terme de fournisseurs de code et considèrent comme normal d'aller chez des projets qualifiés d'OpenSource pour cela. En plus de n'avoir aucune influence dans ces projets (le noyau Linux évolue indépendamment de la FSF par exemple).

    C'est vraiment similaire à mon histoire de magasin bio local qui se fournit en bio de Nestlé. C'est vraiment la même idée dernière et je persiste que cela n'est pas logique. Cette incohérence est inexistante uniquement si on considère que le Logiciel Libre c'est les 4 libertés et c'est tout.

    Et comment tu définis « plus » dans une licence ? Légalement parlant, on n'a pas besoin de plus. L'intention politique n'est pas traduisible dans un contrat.

    Tout ce que la FSF souhaite n'est pas forcément facile à mettre dans un contrat, je ne dis pas le contraire. Mais beaucoup de chose (comme la tivoïsation) l'est, et bizarrement ce genre de chose n'existe que dans certaines licences de la FSF et le reste des licences restent libres.

    Ce manque de volonté de mettre le maximum dedans montre que le Logiciel Libre c'est 4 libertés et puis c'est tout. Sinon ce n'est pas cohérent.

  • [^] # Re: non merci

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Adobe sous Linux ?. Évalué à 4. Dernière modification le 12 décembre 2018 à 14:16.

    Ça se traduit comment ? Enrichissement de l'API ? outils userland?

    Il y a probablement des outils en espace utilisateur pour le développement Android. Mais ce n'est pas mon propos.

    C'est plutôt au niveau du noyau que les impacts pour tout le monde sont visibles. En effet, Android utilise Linux mais pas X11 ou Wayland, pas PulseAudio, pas la glibc, pas OpenJDK, pas GTK+ / Qt, pas upower / NetworkManager / Policykit / fprintd, etc. Du coup le noyau est sans doute l'endroit privilégié où les contributions pour Android se répercutent automatiquement chez tout le monde, PC x86 inclus.

    Donc tu as des pilotes matériels, des systèmes de fichiers, la pile réseau, graphique ou énergétique qui ont reçu des contributions. L'usage systématique de SELinux et des outils de débogues lors du développement comme ftrace ont probablement permis d'améliorer ces domaines là aussi.

    Et comme Android est utilisé massivement, nul doute que de nombreux chercheurs en sécurité ont découvert des bogues pour essayer de colmater des failles destinées à des téléphones.

    Enfin, je sais que des contributeurs Android sont impliqués dans l'intégration continue du noyau à travers KernelCI par exemple. Ces tests touchent bien entendu de nombreux sous-systèmes communs à tous les noyaux Linux exécutés.

    Évaluer les contributions d'Android au noyau est difficile à estimer correctement car Android ça touche de nombreuses entreprises et de nombreux projets et il est difficile de savoir si la contribution de la boîte vient d'un projet lié à Android ou non. Mais étant donné l'ampleur de son déploiement et de ses besoins, nul doute que le chiffre est élevé.

    Est-ce qu'il y a de la documentation ou une page projet à ce sujet ?
    J'aimerais savoir comment les échanges se font, si une roadmap existe, etc,…

    Le noyau Linux ne se développe pas de manière centralisée. Chacun vient avec son correctif sans concertation préalable. Et tous les échanges sur le développement se font à deux endroits :

    • Les listes de diffusion par courriel ;
    • Les conférences au sujet du noyau.

    C'est très décentralisé et le volume d'échange est tel que c'est difficile de s'y retrouver. Très peu de sous-systèmes ont un wiki ou un site Web pour donner un aperçu de l'avancement de leurs travaux.

    Du coup pour suivre ce qui se passe, le mieux est de lire lwn.net. Leur dernier article sur la question de la fusion du noyau d'Android et le noyau officiel montre quelques domaines de progression pour tout le monde comme par exemple l'ordonnanceur de processus qui peut utiliser les informations liées à l'énergie de la machine pour prendre une meilleure décision. Ou encore l'inclusion du système de fichier SDCardFS.

  • [^] # Re: non merci

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Adobe sous Linux ?. Évalué à 7.

    Argument intéressant, mais il faut garder à l'esprit que Disney n'est pas un éditeur de logiciels. Leur boulot c'est de créer des contenus non libres, et ils utilisent et améliorent des outils libres en faisant cela. Adobe vends des outils propriétaires, et ne va pas lui-même contribuer à des outils, logiciels ou pilotes libres.

    Si Adobe propose des solutions sous Linux, nul doute que des entreprises de graphistes iront sous Linux et pourraient payer pour améliorer le support matériel ou logiciel du système.

    De la même façon que Disney est sous Linux aujourd'hui car des tas d'outils pour faire de la 3D sont disponibles dessus. Il faut donc amorcer la boucle en proposant des logiciels de graphismes utilisés par des pros avant que ces derniers ne s'en servent.

    Le fait que tout le monde ait un Android dans sa poche ou sur son netbook ARM ne fait pas avancer le libre.

    Je pense que vous n'avez aucune idée de l'impact d'Android dans l'écosystème actuel.

    Le fait que les constructeurs de téléphones utilisent Android incite les constructeurs à proposer un support dans le noyau Linux officiel et à l'améliorer. Par exemple Samsung travaille beaucoup sur des systèmes de fichiers pour mémoire flash et pour la bonne gestion de ceux-ci, Google a travaillé sur la pile réseau et la gestion de l'énergie dans Linux, de nombreux bogues généraux ont été découverts et résolu grâce à l'utilisation massive de Linux dans Android. Sans parler des améliorations d'ordre général qui bénéficient même aux PCs ou à d'autres appareils embarqués.

    D'ailleurs il y a un travail en cours (amorcé depuis longtemps mais qui pourrait enfin aboutir) pour que la branche de travail de Google pour Android soit identique au noyau Linux officiel. Ainsi mutuellement ces deux branches ont permis de progresser sur différents domaines.

    Bien sûr que ce n'est pas parfait, on en voudrait plus, mais ce n'est pas négligeable. Il est erroné de croire que Android n'a rien apporter à l'écosystème.

    Et il ne faut pas oublier l'impact d'Android dans l'écosystème Java (composé de nombreux logiciels libres), pour Webkit / Blink pour le rendu Web, etc.

  • [^] # Re: non merci

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Adobe sous Linux ?. Évalué à 5. Dernière modification le 11 décembre 2018 à 20:01.

    Ça dépend aussi. Pour nombre de professionnels Photoshop propose des fonctionnalités dont ils ont besoin maintenant. Et nombre de ces boîtes sont incompétents au niveau logiciel (donc qui payer et combien pour obtenir la fonction dans combien de temps ?).

    Les clients d'Adobe ne peuvent pas financer GIMP et laisser les projets en plan avant d'obtenir les fonctions qui manquent.

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 5.

    Je vais me contenter d'une réponse globale dans cette situation.

    Déjà, je le répète, personne n'a répondu à mes objections réelles et sincères à propos des contradictions que j'ai pointé dans la com' de la FSF et Stallman. Tu peux dire que je me fou de ta gueule mais ces arguments restent pour le moment non résolus.

    De plus, tu trouves que je me fou de ta gueule mais au moins j'ai le mérite d'avoir une réponse construite d'une part, et dénuée de tout insulte d'autre part.

    Comme manifestement tu préfères être grossier plutôt que constructif, je ne te répondrais pas plus. Le manque de respect cela a ses limites.

    Je passe d'ailleurs outre le fait que tu trouves pertinent et utile de répondre à des commentaires avant de les avoir lu en entier. Et après cela s'étonne de ne pas comprendre le raisonnement…

  • [^] # Re: Ha ouais, quand même...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Une backdoor vient d’être trouvée dans un paquet npm connu. Évalué à 4. Dernière modification le 11 décembre 2018 à 16:34.

    Comment ? J'écoute tes propositions.
    Le combat politique est une fin, la GPL avec ses quatre libertés un moyen.

    Exemple très simple. La GPLv2 a eu une faille non envisagée par Stallman à l'époque : la tivoïsation. Ce problème jugé non éthique par Stallman a été corrigé dans la GPLv3. Bizarrement la GPLv2 reste une licence acceptable pour la FSF et Stallman.

    C'est un cas très concret qui montre que la FSF comme Stallman pouvaient aller plus loin avec les licences que les 4 libertés pour défendre le mouvement mais que bizarrement cela n'est toujours pas un prérequis malgré tout ce qu'ils ont pu en dire sur le sujet.

    Tu édictes les termes qui seraient soi-disant contradictoires (utiliser des logiciels donnant les quatre libertés, et mener un combat politique sur la liberté logicielle), puis tu accuses les autres de les violer ? Tu serais un très bon juge sous l'inquisition !

    et

    Ce n'est pas ta logique. Stallman dit qu'il veut la liberté logicielle, dont un prérequis est d'avoir les quatre libertés. Comment peux-tu renier ça en disant « ça n'est pas logique, il n'a pas le droit » ?!

    Ou alors tu n'as rien compris à ce que j'ai mis en avant en fait.

    C'est très simple. La FSF a des projets libres qu'il recommande et développe. Entre autre dans la liste il y a gNewSense et Replicant. Les deux reposent sur un éventails de logiciels dont le qualification d'OpenSource semble évident si on se fonde sur les opinions des développeurs d'origine de ces projets. Car en effet, AOSP, Linux et Ubuntu ne partagent pas les mêmes opinions politiques que la FSF.

    Et pourtant, la FSF n'a jamais condamné ces projets comme étant OpenSource et pas libre d'une part. Et d'autres part cela ne leur semble pas problématique de bâtir du Logiciel Libre (politique selon toi) à partir de logiciels considérés comme OpenSource.

    C'est une contradiction. C'est comme aller dans un magasin qui prône le bio produit localement et qui propose du bio provenant de Nestlé produit à l'autre bout du pays. Oui cela reste du bio, mais si tu cherches la promotion politique, tu te dois d'être cohérent avec tes idéaux. Ici c'est pareil. S'ils veulent plus que les 4 libertés, il faut que cela concerne tout ce qu'ils font et qu'ils promeuvent. Sinon c'est la preuve que c'est du marketing.

    Si tu ne comprends pas le problème, la discussion n'est pas possible.

    Oui c'est délicat, mais parce que des personnes qui ont voulu dénaturer ce combat qui était à l'origine politique ont voulu l'utiliser à tort ! Comment peux-tu retourner ainsi la charge ?

    Non, le problème est technique, pas politique. Je te renvoie à la biographie de Stallman où très clairement la problématique à l'origine du Logiciel Libre était plus pratique que politique. Et le fait qu'ils n'ont jamais remis en cause que les 4 libertés suffisent pour faire du LL en est la preuve flagrante. Ce sont eux qui ont changé leur com'.

    Du coup Stallman passe son temps à expliquer la différence. Et c'est bien le seul ! Comment peux-tu l'accuser de tromper les gens alors ?!

    Car si tu dis qu'un logiciel comme Linux est libre par sa licence, mais n'est pas libre selon le mouvement (ce que Stallman n'a jamais dit par ailleurs, mais que certains ici insinuent, preuve que certains sont plus royalistes que le roi) tu as tous les ingrédients pour perdre ton interlocuteur. Il ne va rien comprendre et il faudra partir dans des heures d'explications techniques pour parvenir à en tirer quelque chose.

    Alors que si le libre politique avait un autre nom, ce serait de suite plus clair pour tout le monde.

  • [^] # Re: non merci

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Adobe sous Linux ?. Évalué à 10.

    oui, je forçais un peu le trait pour souligner que la présence de Linux sur le desktop, c'est une métrique, mais j'ai du mal à voir ça comme un objectif vraiment pertinent. Dans un monde fictif où tout le monde aurait migré pour utiliser une pile proprio sous Linux, on aurait 100% de Linux sur le desktop, et on serait pas plus avancé.

    Je vais apporter un peu de concret dans le débat. Avoir plus d'utilisateurs de Linux, même si les nouveaux utilisent du proprio en son sein, sera bénéfique normalement pour tout le monde, même ceux n'ayant que du Logiciel Libre.

    Déjà, car cela incite les éditeurs de logiciels traditionnels, étatiques ou de pilotes à faire un effort pour que Linux soit supporté comme Windows ou macOS. Cela simplifie l'achat de nouveau matos, cela limite le besoin d'un double boot pour quelques fonctions et un utilisateur sera plus simple à migrer de Windows ou amcOS vers Linux s'il retrouve tous ses petits après la migration.

    Et on voit déjà des cas concrets. Les incompatibilités matérielles se font de plus en plus rare sous Linux, il y a 10 ans la gestion de webcam ou de cartes Wifi étaient très pénibles. Et ces améliorations sont dues aussi à des pilotes libres, écrites par les constructeurs eux même car le besoin est là, ayant de nombreux clients sous Linux aujourd'hui.

    Un autre exemple de ce que pourrait apporter Adobe sous Linux par exemple. Actuellement Pixar / Disney utilisent des RHEL pour concevoir leurs films dont pour les postes de dessinateurs. Ils payent Red Hat et Wacom pour que les tablettes graphiques qu'ils utilisent soient pleinement supportées par Linux. Toute la pile graphique ainsi s'améliore pour prendre en charge les fonctions demandées par ces entreprises. Et le code est libre à la fin, d'ailleurs ZeMarmot par exemple en tire profit.

    Nul doute que si Adobe porte des logiciels sous Linux et que certaines entreprises migrent dessus, le support de certaines fonctions dont ils ont besoin d'un point de vue matériel sera payé par ces entreprises. D'ailleurs je crois que Red Hat travaille sur des fonctionnalités d'affichage avancées comme le HDR / HiPi suite aux demandes des clients et le code résultat sera libre et tout le monde pourra en profiter.

    Je pense qu'on aurait tort de rejeter ce genre de choses car ils utilisent des logiciels qu'on aime pas pour diverses raisons. Si par effet de bord cela en fait bénéficier tout le monde. Pourquoi pas.

  • [^] # Re: Frustration

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Systèmes d’exploitation pour téléphones — partie 1 : premières initiatives ☎😍. Évalué à 3.

    fondeurs de SOC peu enclin à fournir des spec, ceux ci se contentant de fournir des drivers fermés compatibles Android (et pas toutes les versions)

    Pas du tout, le code des pilotes des fondeurs est libre (GPL oblige).
    Le soucis est plutôt que si le code est accessible, le code est crade, qu'ils réutilisent assez peu les sous-systèmes du noyau pour en écrire eux mêmes. Et en plus de cela, la quantité de changement opéré est important. Cela rend l'inclusion de leur travail dans le noyau officiel très compliqué pour une personne extérieure de l'équipe du développement de ces pilotes.

    modèle technico-éconmique qui semble contaminer le monde du PC …

    Source ?

    Le PC reste une architecture très ouverte, je ne vois pas à quoi tu fais allusion.