Renault a écrit 7255 commentaires

  • [^] # Re: Je m'en fiche de plus en plus.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 9.

    Globalement le réchauffement climatique accélère le cycle de l'eau.
    L'eau s'évapore plus vite, l'air en stocke plus, et quand il pleut cela devient un déluge car plus d'eau peut tomber d'un coup lors de la saturation atmosphérique.

    Et le réchauffement climatique semble globalement accentuer les tendances passées : les zones sèches seront encore plus sèches, les zones très humides subiront des pluies diluviennes plus souvent.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 5.

    Si on a un épisode de sécheresse violente qui annihile les récoltes locales dans un moment où la production de pétrole est elle-même sous tension et alors que l'€ est en proie aux doutes des marchés, on va se ramasser.

    Tu peux limiter le peu de pétrole pour les besoins de base (agriculture, transport logistique de premières nécessités, boulots essentiels) en mode "covid++", avec les stocks qu'on a et le fait que le pétrole ne tombera pas à 0 de production en deux jours (et j'espère que d'ici que ce scénario soit possible, le pétrole ne sera plus aussi nécessaire à notre vie).

    De même, une grande partie de l'agriculture sert à… alimenter le bétail. Donc une solution drastique pour se nourrir en cas de mauvaises récoltes c'est de devenir végétarien de fait, cela sera peut être nécessaire et cela donne une marge de manoeuvre.

    Rappelons par exemple que des villes comme Paris ont 3 jours de vivre à n'importe quel moment. Coupe assez de pétrole pour arrêter les camions pendant 1 semaine, et…

    Je parle du fait que l'Occident a plus de capacité d'adaptation et aura un climat plus supportable que les régions les plus pauvres du monde et tu me parles de la survie de Paris en cas d'absence de pétrole, c'est un peu différent quand même.

    Coupe le pétrole à l'Inde, ou à l'Afrique et tu verras s'ils ne vont pas avoir des soucis pour s'alimenter et pour boire…

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 5. Dernière modification le 27 juillet 2022 à 10:30.

    Je ne vois ça nulle part dans le décorticage de Tatiana Ventose ni dans ce que j'ai écrit. Je n'ai pas non plus donné d'échelle de temps.

    Non, mais tu sembles évoquer malgré tout un changement brutal, sur une échelle de temps particulièrement courte (quelques semaines, histoire que l'approvisionnement touche tout le monde en peu de temps sans capacité de rebondir).

    En réalité les effets climatiques seront graduels et sur plusieurs années ou décennies, la population comme les stratégies peuvent se mettre en place.

    Il arrive aussi que les scientifiques et les experts ne prennent pas nécessairement tous les paramètres en compte — ouais, qui je suis pour affirmer ça…

    Je ne dis pas qu'ils ont forcément raison, mais leur avis vaut mieux je pense qu'une discussion entre deux individus lambdas qui n'ont pas analysé ce sujet en profondeur non plus.

    LE GIEC s'occupe de l'analyse climatique.

    En vrai leur analyse est large car leur sujet est tout ce qui touche au réchauffement climatique : origine de celle-ci, comment diminuer l'impact humain, modéliser les impacts dans les différents scénarios et comment s'adapter à ces impacts.

    La partie adaptation fait partie de leur domaine de travail. Il n'y a pas que des géologues et météorologues qui bossent sur ces rapports. Et ils semblent dire très clairement que l'Occident s'adaptera mieux par le double bénéfice d'un climat moins violent malgré le réchauffement et par la possibilité d'investir dans des solutions d'adaptation (sources d'énergies alternatives, isolation des logements, climatisation, agriculture adaptée au nouveau climat, stockage / régulation / potabilisation de l'eau, etc.).

    Globalement l'Occident (du moins l'UE et l'Amérique du Nord) peuvent subvenir à leur besoin en eau et nourriture, les pays pauvres en Afrique, Inde ou Moyen-Orient doivent en importer massivement et ont déjà des soucis grave d'accès à l'eau. Et leur population augmente plus vite qu'ailleurs. Quand l'eau viendra à manquer dans le Gange, le milliard d'indiens qui en dépend vont en subir des conséquences très lourdes et leur pauvreté actuelle n'est aucune aide pour cela, même psychologiquement.

    Alors oui les scientifiques peuvent se planter, mais je pense que ce serait un brin présomptueux de balayer leurs conclusions d'un revers de la main sur ce principe là avec juste des considérations assez générales.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 9. Dernière modification le 27 juillet 2022 à 10:20.

    Et la capacité des gens à supporter la moindre pénurie de quoi que ce soit — ou même la possibilité d’une pénurie…

    Déjà ce serait bien de ne pas confondre une partie de la population avec toute la population. Cela fait aussi une grande différence, pas tout le monde n'a paniqué dans cette situation (et heureusement).

    Ensuite je suis sûr que pas mal de gens auraient pu prendre cet exemple pour dire que l'Ukraine ne se serait pas défendu, aucun civil ne voudrait risquer sa vie pour défendre son pays, et pourtant ça s'est fait (pas par tout le monde, mais quand même). J'ai déjà pas mal entendu des personnes âgées dépeindre la jeune génération comme incapable d'agir en cas de crise, on a une démonstration que ce n'est pas si cliché.

    C'était une vidéo de fouloscopie qui disait que les scénarios catastrophes à la hollywoodienne où chacun se la joue pour soi n'est pas vérifiée en pratique dans les études sociologiques, en cas de catastrophe la foule est très solidaire en général. D'ailleurs je l'ai vu lors des inondations en Belgique l'an passé dans mon quartier, beaucoup de personnes sont allés se mouiller (littéralement) pour aider des personnes en difficulté.

    Bref, monter en épingle ce genre d'anecdotes ne permet pas de tirer de conclusion sur ce qui va se passer dans des scénarios plus difficiles.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 5.

    Ce n'est pas moi qui le dit mais le Giec et l'ONU qui sont je pense fiables.

    L'effet des températures hautes seront plus violentes pour l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud Est. Zones qui ont déjà des difficultés liés à la population et la gestion de l'eau.

    Ensuite comme ces pays sont plus pauvres, ils peuvent moins y lutter. Là encore ce n'est pas mon constat. D'où l'insistance lors des COP et réunions de l'ONU pour que l'Occident paye la facture d'adaptation des pays pauvres aussi.

    C'est souvent décrit comme la fouble injustice climatique : les responsables de cette situation en subiront moins les conséquences que les autres.

    Ton propos a je pense du sens dans un scénario à la Walking Dead, effondrement brutal (en quelques semaines) dû au climat dans l'ensemble du monde. Sauf que ça sera certes terrible mais pas à ce niveau là.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6.

    Pour anticiper une disparition de l'Humanité, il faudrait anticiper des changements des conditions sur Terre telles que cela devient effectivement impossible.

    Sauf que de telles prédictions semblent finalement rares voire inexistantes, les conditions de vies projetées pour 2100 même dans les scénarios pessimistes n'empêchent pas à priori une vie humaine de subsister. Il y aura beaucoup de dégâts, c'est une certitude, mais la disparition de l'espèce cela semble improbable.

    Les grands animaux ont tendance à disparaître plus vite que les petits, et l'humain fait plutôt partie des grands :-/.

    Il faut remettre les choses aussi dans leur contexte.

    Le principal problème des espèces animales ou végétales c'est qu'elles ont une faible capacité d'adaptation. Par exemple un arbre qui a besoin de beaucoup d'eau pour vivre, si son climat localement se réchauffe trop vite, il va mourir. Sauf qu'un arbre ça migre doucement d'une région à une autre, et l'évolution génétique est un processus très lent également en particulier pour les espèces qui se reproduisent avec un cycle lent. C'est le cas aussi mais dans une moindre mesure pareil pour les animaux.

    Ce qui est au contraire une force de l'espèce humaine. L'être humain peut vivre dans la plupart des climats du monde, a des régimes alimentaires très variées (plantes, viandes, poissons, insectes, etc.), peut se déplacer très rapidement en cas de changement de conditions de vie (en quelques jours / semaines de marche, tu peux atteindre le Nord de l'Europe depuis le Sud pour t'y installer, peu d'espèces peuvent en dire autant), et l'Humanité sait bâtir et construire des objets pour influencer son environnements (des maisons, des outils, etc.).

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6. Dernière modification le 25 juillet 2022 à 23:14.

    L'accès à l'eau potable est un problème souvent local (car l'eau qui coule en Europe peut difficilement être acheminée en masse en Inde ou en Afrique), et globalement l'Europe par exemple si des tensions sont à craindre, et qu'il faudra probablement changer nos méthodes agricoles pour réduire le besoin d'irrigation, il est peu probable que l'européen moyen n'ait plus accès à de l'eau potable pour vivre et se nourrir.

    Et une guerre ne tue pas tout le monde. Des régions où l'eau potable sera suffisant pour une population relativement élevées, il y en a, et les régions où aucun habitant ne pourra vivre faute d'eau existent mais cela ne concernera pas toute la Terre et heureusement.

    Les zones problématiques sont les zones très peuplées comme l'Inde ou l'Afrique qui auront un stress hydrique important, et s'il y aura encore des habitants là bas en 2100, les pertes risquent d'être énormes si rien n'est fait en amont.

    Les scientifiques ou rapports qui président une disparition totale de l'Humanité en 2100 ne sont pas très nombreux, car si les rapports sont très inquiétants à tout point de vue, ils ne prédisent pas un tel extrême non plus. Mais je ne dis pas que tout sera rose et que l'européen moyen (ou le terrien moyen) vivra tranquilou jusqu'en 2100.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 4.

    D'ailleurs, ceux qui subiront le plus tout ceci seront les pays pauvres dans des climats déjà assez chauds.
    Les pays riches, souvent en Europe, Amérique du Nord ou Asie de l'Est en subiront des dégâts, mais moins, et avec l'argent et la technologie l'adaptation sera plus simple aussi.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 7. Dernière modification le 25 juillet 2022 à 22:32.

    D'après Frenner, l'humanité disparaîtra avant la fin de ce siècle, et je ne pense pas qu'il voulait dire le 31 décembre à 23h59 gros paf et rien avant. Donc tu peux aussi t'inquiéter de ton propre avenir.

    Mouais, il y a de gros doutes que l'Humanité disparaisse quand même.

    Qu'il y ait de grosses pertes sur les milliards d'individus, que le niveau technologique chute pour ce qui restera, sans doute oui, mais il n'y a pas de raisons que l'Humanité disparaisse en entier pour autant. Malgré le réchauffement climatique, il y aura des coins de vie acceptable, avec des ressources de base suffisantes. Mais pas pour 8 milliards d'individus, mais quelques millions c'est certainement jouable. En mode la vie avant la Révolution industrielle avec quelques à côté liées à nos connaissances.

    Cela sera dur à vivre, certainement.

    Et plus on fera des efforts, moins le choc sera difficile.

  • [^] # Re: Bernard et son avion

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 7.

    On peut toujours essayer de s'autoflageller ou de flageller le voisin qui s'en fout, y compris le voisin de forum … mais franchement, vous croyez vraiment (vous y croyez encore ?) que nos petites actions vont changer le monde ?

    Bah si tout le monde faisait un effort significatif (sans même faire intervenir le politique), de fait l'impact serait significatif. Rénover son logement, diminuer les trajets et achats inutiles, réparer plutôt que de jeter, consommer moins, utiliser les transports en commun ou ses jambes plutôt que la voiture, manger moins de viande, etc. D'après The Shift Project 30% des émissions peuvent être évitées juste par ces actions individuelles. Ce n'est pas un détail.

    Et si la population de manière générale est consciente et agit en conséquence, les politiques et entreprises suivront car les politiques sont après tout élus par ces électeurs, et les entreprises dépendent de ses consommateurs et sont dirigées par des personnes aussi. Du coup le gain devient de fait beaucoup plus grand à partir d'une masse critique de personnes qui agissent.

    Comme il faut commencer quelque part, autant commencer par soi même et en discuter avec ses proches.

    De là à dire que tout cela sera simple et qu'on réussira, c'est un autre sujet.

    Enfin bon, je fais ce que je peux sans être ni militant ni amish.

    Pour info les objectifs climatiques n'imposent pas de vivre comme au Moyen-Âge. On peut vivre dans une société moderne et confortable avec des technologies cool quand même. Mais il faudra faire des choix et se restreindre par rapport à aujourd'hui, c'est certain.

    Mais franchement… quand vous voyez que l'avion de Mr Bernard Arnaud emet plus de CO2 en 1 mois qu'un français en 17 ans, et son yacht encore pire … et que ce n'est pas lui le pire, je me demande à quoi ça sert sinon à se donner bonne conscience.

    M. Arnaud est peut être un connard qui pollue plus que de nombreuses personnes réunies, malheureusement taper que sur lui et les quelques milliardaires et millionnaires Français ne suffira pas. Les millions de litres de pétroles, de m3 de gaz et tonnes de charbon que la France utilisent chaque année c'est pour la plupart des 60 millions de Français du territoire, s'il suffisait de punir ces personnes là pour diminuer de manière drastique ces importations d'énergie fossile, la France ne se priverait pas de les restreindre rapidement étant donné leur impact sur la balance commerciale et les tensions géopolitiques que ces énergies génèrent.

    On le voit d'ailleurs avec la crise du gaz en ce moment.

  • [^] # Re: Petits gestes et grand vide

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 4.

    Déjà il faudrait calculer les ordres de grandeur, les études sur l'hydroélectricité en Europe que j'avais lu avaient montré que le potentiel était globalement pas mal exploité, on pouvait gratter quelques pourcents par ci par là mais guère plus.

    Car il faut bien réaliser que le potentiel hydroélectrique dépend de la hauteur de chute (plus c'est faible, moins tu gagnes, d'où le fait qu'un pays assez plat comme la Belgique ne peut pas rivaliser sur ce terrain avec des pays disposant de montagnes élevées comme la France, Suisse, Autriche, Italie ou Espagne). Ensuite l'hydroélectricité au fil de l'eau a plusieurs inconvénient, pas pilotable, dépend des cours d'eau (qui peuvent s'assécher en été), peut nuire aussi aux poissons, etc.

    Si c'était la solution miracle (pas cher, écologique, peut produire un volume d'électricité suffisant) je pense que EDF et l'État français se jetteraient dessus, le simple fait qu'ils n'envisagent pas un grand déploiement est le signe que le gain est insuffisant.

  • [^] # Re: Petits gestes et grand vide

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 6.

    Il suffit d'avoir aussi un ordre de grandeur, quand on sait que l'automobile seul c'est 15% des émissions de CO2 en France, le chauffage environ 20%, l'agriculture environ 15-20% aussi, etc. on se rend bien compte que ce n'est pas les quelques milliardaires Français qui sont responsables de tout cela avec leur bateaux et avions de luxes. Car s'ils polluent beaucoup par tête, ils ont aussi le grand avantage d'être très peu nombreux.

    Quand on sait que la cible est de 2 tonnes / habitant / an quand la médiane en France c'est environ 7 tonnes / habitant / an, on réalise facilement qu'il faudra un effort de tout le monde, dont des plus pauvres. On ne peut pas réduire 75% nos émissions de gaz à effet de serre en ne touchant qu'aux riches, c'est vraiment mal estimer les ordres de grandeur en jeu.

    Ni taper que sur les chinois (car celle là, on l'a entendu, mais la réalité est que les Français et les Européens en général ne sont pas encore dans les clous). En fait les rares pays dans les clous de la cible sont les plus pauvres, souvent en Afrique.

  • [^] # Re: Abandon

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Dix ans après : acheter un CPU Intel Ivy Bridge, était-ce judicieux ?. Évalué à 5.

    Tu utilise une définition restreinte de l'obsolescence programmée.

    Non, j'utilise la définition légale et normale du terme en fait.

    La notion de programmée a un sens, cela veut dire que le constructeur planifie cette obsolescence de manière volontaire. Dans l'industrie globalement c'est l'inverse, on défini un prix et des fonctions et on trouve une conception qui permet de remplir ces critères tout en étant capable de tenir la durée de vie de la garantie légale. Et c'est rare voire inexistant d'ajouter après coup une faiblesse dans la conception pour que ça casse plus tôt encore.

    Pour le reste cela a été répondu par d'autres personnes donc je ne vais pas m'étendre. Personnellement pour améliorer la question de la durée de vie des composants je suis en faveur d'une durée légale de garantie différente selon les objets : 10 ans pour l'électro ménager, voitures voire ordinateurs, 5 ans pour les téléphones et le petit électro, etc. Mais ça aurait une conséquence sur le pouvoir d'achat qu'il faudrait bien identifier aussi.

    Je pense que c'est la seule solution à ce problème.

  • [^] # Re: Des idées

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 7.

    Oui, parce que les logements biens isolés, ils sont aux même prix que les autres, c'est assez facile de faire le choix. Actuellement, "quelque chose à la portée de ses moyens", ce sont les logements mal isolés.

    Après il y a en Belgique et en France de nombreuses aident d'État liés au revenus pour ces travaux.
    Quand tu achètes une maison qui n'est pas en bon état, tu as un budget travaux et le travail prioritaire doit être la rénovation thermique. D'ailleurs les banquent commencent à regarder la performance thermique lors du crédit pour estimer l'impact énergétique et travaux pour estimer si le projet est soutenable ou pas.

    Perso dans mon entourage j'ai constaté que la rénovation de la cuisine ou de certaines pièces a toujours été prioritaire sur la rénovation thermique. Alors que les dites pièces étaient fonctionnelles. Perso j'ai fait l'inverse et en cette situation j'en suis finalement bien content. Faut changer les mentalités à ce sujet.

    Et comment tu le fais ? Tu vas demander aux locataires de dénoncer leur proprio ? Qui va donc augmenter le loyer et/ou les mettre à porte. Les gens qui vivent dans des logements insalubres, c'est rarement par choix.

    En fait l'idée est plutôt : passoire thermique -> interdiction de louer. Cela motive les propriétaires à investir car sinon la perte financière est très grande pour eux. Cela n'est pas très complexe à mettre en place.

    Faut aussi augmenter le nombre et améliorer les logements sociaux sur ce point ce qui semble en cours (mais je ne sais pas si le rythme actuel est suffisant).

  • [^] # Re: Petits gestes et grand vide

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Hypocrisie d'énergie . Évalué à 10.

    Le problème c'est que gouttegd pointe bien que l'urbanisme de la maison individuelle pose problème car elle induit pour la plupart de ces habitants un usage important de la voiture et la nécessité de construire des infrastructures importantes pour eux (route, eau, électricité, Internet, etc.).

    Ce n'est pas un hasard si globalement l'Amérique du Nord, avec des maisons individuelles comme logement de référence et des banlieues qui s'étendent à la ronde, induisent un usage très important de la voiture pour tout trajet avec peu de transport en commun par rapport à vivre dans le centre ville d'une ville européenne moyenne comme Paris, Lyon, Marseille, etc.

    Tu as même les communes en Belgique (car j'y vis et c'est un sujet qui commence à prendre de l'ampleur) qui limitent les constructions de maisons individuelles car le coût engendré par la route à entretenir par la commune après serait trop importante au regard du coût gagné par l'impôt de ces habitants. En gros il faudrait que tout le monde ailleurs dans la commune compense ce coût.

    Et quand le carburant coûte cher, qui râle ? Les gens qui en ont besoin pour aller travailler ou faire les déplacements du quotidien. Soit plus souvent les gens en campagne ou qui vivent dans des maisons dans des villes dortoirs sans travail ou activités à proximité (mais avec un coût du logement très faible). Pourtant d'un point de vue climatique et disponibilité du pétrole il faut envisager l'arrêt de la voiture thermique, soit en passant à l'électrique (mais c'est cher a a des défauts) ou en utilisant un autre moyen de transport si possible (mais ça a aussi des contraintes). Bref, ça râle.

    Le modèle du pavillon a été rendu possible par la voiture, c'est un fait. On aurait pas pu avoir un tel urbanisme sans la voiture individuelle. Il y a sans doute des gens en campagne qui se passent de voiture, de même dans les banlieues, mais c'est l'exception et non la règle. C'est bien au centre ville qu'on trouve la plus haute proportion de gens sans voitures et même sans permis de conduire. Pas en campagne, ni en banlieue.

  • [^] # Re: Éco-anxieux

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le ministère du futur. Évalué à 10.

    Le réchauffement climatique ne signifie pas que par le passé il n'y a pas eu de canicules, et que sans il n'y en aurait pas eu. Le réchauffement climatique dit que ces épisodes seront plus intenses et fréquentes.

    Mais il faudrait être de sacrée mauvaise foi pour ne pas constater que ces canicules sont plus fréquentes qu'avant, que les records de températures moyennes ou maximales sont régulièrement dépassées.

    Les instituts météo n'arrêtent pas de publier des chiffres pour comparer ces 20-30 dernières années par rapport à il y a un siècle : températures plus hautes, plus de sécheresse, cours d'eau plus bas, moins de journées de neige…

  • [^] # Re: Et chez nous ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Chez NTT : aller au bureau sera considéré comme un voyage d’affaires. Évalué à 5.

    Pour être en TT à 100% depuis plusieurs mois, l'hybride c'est pas plus mal (quand on a pas de pièce à part chez soi en tous cas).

    Il y a des tas de façon de faire le télétravail et on est tous différent pour que le ratio idéal n'existe pas. Cela dépend des boîtes et des gens.

    Pour certains le télétravail n'est pas possible humainement, pour d'autres c'est essentiel à temps plein, pour d'autres encore il faut un mix des deux.

    Il faut en effet un logement qui soit adapté un minimum, ou alors avoir la possibilité d'aller dans un espace de coworking près de chez soi peut être aussi une alternative dans ce cas.

    Pour moi il n'y a aps de règles, tout dépend du métier et des personnes, l'important est de trouver ce qu'on désire.

  • [^] # Re: Du coté des historiens

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calendrier républicain (script de conversion des dates). Évalué à 3.

    Mon propos n'est pas là.

    À l'heure actuelle la théorie du Big Bang n'a pas vraiment d'alternative crédible ou particulièrement discuté, malgré les incertitudes concernant la composition de l'Univers. Déjà parce qu'on a pas d'autres idées sous le coude qui collent avec les observations (la relativité générale, le fond diffus cosmologique, l'expansion de l'univers), ensuite parce que cette incertitude n'est pas non plus contradictoire avec le Big Bang, car cette matière noire et énergie sombre sont contributifs du phénomène d'expansion.

    Ensuite mon propos essentiel est de dire que le Big Bang découle des observations et de la relativité générale, ce n'est pas une théorie basée sur la religion et la dépeindre ainsi car l'un de ses contributeurs originels a été membre de l'Église est de la mauvaise foi.

    Peut être que demain une observation ou une théorie fera changer de modèle, comme c'est déjà arrivé dans le passé, mais pour l'instant c'est bel et bien le Big Bang qui est la référence à ce sujet. Il ne faut pas dire n'importe quoi à ce sujet.

  • [^] # Re: Et chez nous ?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Chez NTT : aller au bureau sera considéré comme un voyage d’affaires. Évalué à 6.

    En tout cas d'après mon employeur et mes collègues le télétravail se fait de plus en plus. Pas forcément le 100% télétravail mais à temps partiel sur site et le reste à la maison cela se développe plutôt bien.

    Des entreprises qui avaient disaient que le télétravail ne fonctionnent pas ont réalisé que finalement ça se faisait bien pour peu que la mentalité et les procédures internes sont adaptées.

    Perso il me faudrait une sacrée carotte pour me faire revenir sur site tous les jours… En attendant le télétravail quasi temps complet me plaît depuis 4 ans et pourvu que ça dure.

  • [^] # Re: Du coté des historiens

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Calendrier républicain (script de conversion des dates). Évalué à 4.

    Le Big Bang est un modèle, une théorie parmi d'autres qui défend l'idée qu'il y a eu un "début" de l'Univers, comme dans les mythes religieux
    Ce n'est pas un hasard:
    Le concept a été initialement proposé en 1927 par l'astrophysicien et chanoine catholique belge Georges Lemaître

    Cela me paraît un peu fumeux que tu présentes le Big Bang comme un modèle parmi d'autres et que son origine est lié au caractère très croyant de Lemaître. On est proche de l'anti-science là.

    Le Big Bang n'est pas une théorie parmi d'autres car globalement c'est celle de référence, le monde astrophysique est d'accord qu'il y a eu une période où l'univers fut très dense et très chaud suivi d'une phase d'expansion très rapide. Tout cela découle des observations de l'expansion de l'Univers et de la relativité générale qui a été popularisée quelques années plus tôt, ce que Lemaître a exploité pour émettre cette hypothèse (d'ailleurs à cette période un certain Hubble s'y penchait aussi, et il n'était pas engagé auprès du Vatican).

    Sauf revirement dans notre connaissance de la physique, le Big Bang ne sera probablement pas remis en cause, la question est plutôt : quelles règles physiques régnaient dans cette singularité ? Qu'est-ce qu'il y avait avant ? Est-ce que l'Univers est une succession de Big Bang ou Big Crunch, est-ce que c'est apparu soudainement et l'Univers mourra de froid ou totalement désagrégé par l'expansion sans fin ? Là il y a du mystère et probablement des sujets que la science ne pourra pas trancher avec certitude.

  • [^] # Re: Abandon

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Dix ans après : acheter un CPU Intel Ivy Bridge, était-ce judicieux ?. Évalué à 5.

    Il conviendrait de définir ce que tu qualifies de défaut de conception accidentelle. Si le fabriquant n'est pas sanctionné, il peut être amené à prendre des risques de conception puisque les conséquences ne sont pas pour lui. C'est un rapport coût/bénéfice.

    La conception et la qualité sont un rapport coût / bénéfice. Tout le temps.
    La loi elle sanctionne les cas qu'elle considère comme trop abusif, pour supprimer les produits qui ne tiennent pas 2 ans à minima en moyenne. Elle pourrait sans doute viser plus loin selon les appareils, mais l'entreprise ne peut pas faire n'importe quoi (car sinon ça fait comme certains échecs commerciaux avec des campagnes de rappels massifs ou une explosion de la demande en SAV).

    Mais après oui, une entreprise qui fait du bas de gamme va sans doute risquer un peu de fiabilité pour réduire ses coûts. Mais elle peut le payer cher en terme de SAV ou d'image de marque.

    L'obsolescence programmée c'est totalement autre chose : on ajoute une fragilité volontaire dans le produit dans le but de générer une casse et si possible rapidement après la période de garantie. La démarche est autre, ce n'est pas de l'absence de qualité, c'est une détérioration de qualité dans ce but. C'est pour ça que l'obsolescence programmée en vraie est plutôt un mythe, la plupart des cas que les gens présentent comme telle n'en sont pas.

  • [^] # Re: Abandon

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Dix ans après : acheter un CPU Intel Ivy Bridge, était-ce judicieux ?. Évalué à 7.

    Prévoir un délai de prescription cinq années après la vente, sans considération pour la nature du bien vendu, dont la durée de vie attendue peut parfois dépasser plusieurs dizaines d’années, c’est encourager l’obsolescence programmée.

    Bah non, l'obsolescence programmée est un sabotage volontaire du produit pour faciliter son renouvellement. Ce n'est pas un défaut de conception accidentelle, et cela est donc couvert par d'autres dispositifs légaux qui n'ont pas ces limitations à ma connaissance.

  • [^] # Re: Economise l'énergie

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le scanner hanté, wireshark et le wifi.. Évalué à 6.

    J’ai écrit que celles et ceux qui croient que la planète sera sauvée par les gestes « écologiques » de chacun(e) sont dans l’illusion de la responsabilité individuelle.

    Il faut de tout. Je ne connais pas grand monde se prétendant écologique qui considère que els petits gestes ou actions individuelles suffisent.

    La solution ne viendra pas que d'en haut (des États et entreprises) qui imposeront des solutions ou des changements à la société. Les individus, qui composent par ailleurs ces États et ces entreprises, doivent aussi être moteurs et agir à leur échelle.

    C'est la définition même d'une société, pour que celle-ci change, ses individus qui la composent doivent aussi changer. Nous interagissons avec tout le monde dans la société.

    C'était The Shift Project qui évaluait à 30% des émissions de CO2 qui peuvent être baissées (en moyenne) par l'action individuelle. C'est insuffisant pour atteindre les objectifs (il faudrait baisser d'au moins 75% en France), mais on voit que sans actions individuelles cela ne fonctionne pas non plus. Même si les États et entreprises agissent, si la population ne fait rien de son côté, ça n'ira pas au bout.

    D'ailleurs, le lien que tu pointes fait une erreur courante, pour l'eau mais on l'a entendu pour les GES aussi. On dit que 25% (ou un autre chiffre bas) de la consommation est due par les ménages, donc en gros les entreprises et États sont responsables du plus gros.

    Sauf que la pollution des entreprises est liée aux ménages aussi. Car à la fin les services ou produits de ces entreprises sont pour les individus que nous sommes. Si l'agriculture consomme autant d'eau, ou que Total pollue autant avec son pétrole, c'est parce que à la fin des individus achètent de la nourriture et du pétrole. Et si le citoyen ne peut pas tout changer de lui même, il influe quand même. Dans le cas de Total, on peut utiliser plus souvent les transport en commun ou ses jambes, réduire certains déplacements, partir moins loin en vacances, etc. Pour l'agriculture on le sait que la viande consomme beaucoup de nourriture elle même, donc si on mange moins de viande, on réduit la consommation d'eau (et d'autres éléments).

    Les États et entreprises sont confrontés aussi à la dissonance cognitive de la société, partagée entre une consommation plus élevée (plus de pouvoir d'achat) et une consommation plus raisonnée (meilleure protection de l'environnement). Si l'ensemble des individus prend conscience et commence à agir à la maison à la hauteur de ses possibilités, les États et entreprises suivront aussi de fait car les entreprises sont composés de citoyens (tout comme les clients qu'il faut satisfaire) mais aussi parce que le citoyen influe sur le programme politique appliqué.

    Je pense qu'il ne faut pas opposer action individuelle et collective, les deux sont nécessaires et vont ensemble car la société c'est en partie la somme des individus.Si une bonne partie de la population fait des actions en ce sens, de fait il y aura une action collective aussi. Et les individus ont aussi une responsabilité dans la production de certains biens et services, pas sur la manière dont c'est fait (qui nécessite des changements systémiques, mais sur le volume.

  • [^] # Re: +1 pour la rime

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Lennart ce fripon, s'en va à Redmond. Évalué à 10.

    PS : "Lennart Poettering", la personne la plus haïs dans l'Open-Source (travaillant au sein de l'Open-Source, j'exclus ainsi par Bill Gates, Steve Jobs… ).

    Et est-ce mérité qu'on s'attaque à sa personne gratuitement comme ça ?

    On peut ne pas aimer PulseAudio et systemd, mais pourquoi haïr Lennart pour autant ? Il a mangé leur grand mère ?
    Lennart est quelqu'un de respectable, il n'a pas de casseroles au cul (du moins, de ce que j'en sais), il semble très professionnel dans sa gestion des projets et est loin d'être un amateur techniquement. J'ai assisté à une de ses confs au FOSDEM et discuté avec lui peu après il est loin d'être une personne désagréable.

    Et d'un point de vue technique, je pense qu'il n'y a pas grand monde dans ses détracteurs qui connaissent aussi bien POSIX et l'API Linux que lui (et leurs limites respectifs). C'est du coup assez paradoxal.

    Donc non je ne comprends pas pourquoi tu le décris comme ça, même si tu traduis un sentiment de la communauté, ce sentiment n'existe peut être pas tout à fait comme ça déjà, et ensuite il ne me semble pas très justifié. On peut critiquer ses projets de manière constructif, mais pour attaquer la personne il faudrait des faits plus concrets qu'on a à priori pas.

  • [^] # Re: C'est confirmé dans la fin de l'article pointé par ton lien

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Lennart Poettering aurait quitté Red Hat. Évalué à 3.

    Je suppose que comme IBM et Red Hat restent des entités séparées, si IBM a besoin de Red Hat sur une installation il y a une procédure qui rappelle bien que les entités restent distinctes.

    Rien d'extraordinaire dans une grosse boîte, Thales a ce genre de choses avec sa SSII interne par exemple.